dimanche 14 avril 2024

Je puis tout en Christ

Je puis tout par celui qui me fortifie (Philippiens 4:13).


Nous voyons trop souvent des chrétiens vivre dans la défaite parce que les choses n'ont pas tournées comme ils l'auraient voulu dans leur vie de tous les jours. D'autres encore comprennent mal ce verset et pensent qu'ils peuvent tout faire ce qu'ils veulent, car en quelque sorte, Dieu voudrait tellement leur bien qu'Il ne pourrait en aucune manière être en désaccord avec leurs désirs et leurs rêves. Mais Jésus ne nous a pourtant jamais promit que tous nos désirs seraient comblés si nous venions à Lui; bien au contraire! Il nous a toutefois promit qu'Il serait toujours avec nous (Matthieu 28:20). L'apôtre Paul nous montre ici que Jésus ne l'a pas seulement dit, mais qu'Il le fait. Il accompagnait Paul dans ses combats; dans ses privations et dans ses persécutions, et il dit qu'à cause de cela, il pouvait supporter toutes ces choses. Dans les bons et les mauvais moments, Paul pouvait dire que Dieu était avec lui, et lorsqu'il dit qu'il peut tout faire, il n'est pas en train de se vanter de ses propres capacités, il dit simplement qu'en Christ, il peut tout faire ce qu'il lui est demandé d'accomplir; il peut aussi tout supporter, parce que Christ lui en donne la force. 

Jésus ne dira-t-Il pas en Jean 15:5 que; sans Lui, nous ne pouvons rien faire? Ceux qui sont le plus conscients de cette réalité sont ceux qui sont passé par des épreuves, et qui ont expérimenté Sa présence, dans les moments les plus sombres de leur vie. C'est quelque chose que vous savez au plus profond de votre être que, si vous en êtes sorti vainqueur, ce n'est pas par vos propres forces; ce n'est pas par votre volonté propre, mais c'est par la grâce de Dieu qui vous a soutenus et relevé alors que vous pensiez ne plus pouvoir le faire. Alors que tout semblait perdu, désespéré, Il a tendu la main, Il nous a saisit et ramené en lieu sûr. Gloire à Son saint nom! 

Comme l'apôtre Paul, souvenons-nous toujours de ces choses; nous n'avons pas à être désespéré ou accablé au-delà de toutes mesures, Christ est là, Il a promit qu'Il resterait avec nous, et Il n'est pas un homme pour renier Sa parole. Il a pitié de nous, et nous Le remercions d'être toujours avec nous, en toutes circonstances. Dans le Christ, nous tirons notre force, c'est encore par Lui que nous vainquons toutes les tentations, que les démons sont vaincus, parce que notre Sauveur est plus que suffisant. 

Jésus, Tu es notre Seigneur, notre Sauveur, notre Rédempteur; en Toi nous avons placé toute notre confiance, et nous croyons que nous ne serons jamais déçu. Tu nous a délivré, purifié, sauvé de notre détresse. Tu nous as arraché de l'ennemi de nos âmes, et Tu nous as fait passer dans Ton merveilleux monde de lumière; gloire à Ton saint nom, Seigneur Jésus, tout ce que je suis est à Toi, tout ce que j'ai est pour Te servir, en toutes circonstances Tu me donnes Ta paix et Ta joie.  

"Je veux être avec Jésus, vivre pour Lui et pour mon prochain.
Je veux chanter Sa gloire, en l'honneur de Son saint nom.
Je veux parler pour témoigner de Toi, Jésus.
Je veux penser, sourire et rire pour Te remercier pour tous Tes bienfaits.
Je veux méditer Ta puissante Parole, car elle est vraie.
Je veux que la crainte de Dieu transpire de tous mes faits et gestes.
Je veux, dans mes pleurs et ms chagrins, me souvenir de Tes bontés, et Te glorifier en paroles et en actions.
Et par Christ qui me fortifie, non seulement je le veux, mais je le peux".

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen. 

dimanche 7 avril 2024

Au milieu du feu, mais pas seul

Si tu traverses les eaux, je serai avec toi... Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas (Esaïe 43:2).


Telle est la promesse faite à qui marche avec le Seigneur. Les épreuves ne sont pas éliminées de la route du Royaume. Les flammes ne sont pas éteintes à l'avance. Mais l'assurance est donnée; tu ne seras pas seul. Je suis là. Avec toi. 

Alors Seigneur, tout est bien. Ceux qui me regarderont avancer au milieu du feu reconnaîtront peut-être ton visage, comme le roi Nebucadnetsar discerna une quatrième silhouette au sein de la fournaise, chauffée par lui sept fois plus qu'à l'ordinaire et dans la quelle il avait fait jeter les trois amis du prophète Daniel.

Les compagnons de Daniel sont sortis indemnes du feu, et leur foi a été fortifiée. Seuls leurs liens ont été consumés, et même l'odeur du feu ne les a pas atteints. La maladie peut devenir une redoutable fournaise. "Souffre avec moi pour l'Évangile" (2 Timothée 1:8). Paul a souffert, surtout à la fin de sa vie. Jean aussi. Le mot "avec", ici, est frappant. Dans la souffrance pour Christ, on n'est pas seul. On est en bonne compagnie: celle des frères. Onésiphore m'a souvent consolé, et il n'as pas eu honte de mes chaînes (2 Timothée 1:16). La maladie est comme une chaîne. Paul, lui, le chrétien plus que vainqueur, a besoin d'être consolé. Les apôtres ont tous souffert, surtout à la fin de leur vie. Il n'y a pas eu d'apothéose. La souffrance fait partie de l'apostolat. Paul, Jean, Pierre ont été employés jusqu'au bout par le Seigneur.

Jésus-Christ, pour lequel je souffre... je supporte tout à cause des élus (2 Timothée 2:9;10). Paul souffre pour le Maître, pour les élus. Supporter, c'est la victoire que les élus peuvent voir au travers de la souffrance. De même que le Seigneur, appelé "l'homme de douleur, habitué à la souffrance", s'est incarné et nous a rejoints dans notre souffrance, ainsi, nous aussi, nous partageons la souffrance de nos frères. Tel Maître, tel serviteur. Cela est un fruit de la maturité.

Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent (2 Timothée 2:19). Nous le connaissons mal, mais lui connaît parfaitement nos craintes, nos doutes, nos joies; quel réconfort! Verset 22: "Fuis les passions de la jeunesse". Ce n'est pas une fuite dans la solitude. On fuit, puis on cherche la communion "avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur". "Afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre" (2 Timothée 3:17). Cette dernière lettre de Paul est centrée sur la conduite du chrétien, sa piété, la souffrance. Notre service n'est pas limité à cette terre.

Supporte les souffrances (2 Timothée 4:5). Il faut d'abord les accepter, puis les supporter. Cette pensée est comme un fil rouge à travers toute l'épître. Parce que Jésus fait route avec nous, nous ne pouvons faire fausse route, et il est possible de supporter les souffrances. Le Seigneur nous aide à vivre sans que nous fassions de plans à l'avance; c'est notre chemin, par la grâce de Dieu, nous y marchons paisiblement. Il s'agit de le suivre, lui. C'est un Guide infaillible. Il nous faut mettre nos pieds dans l'empreinte de ses traces, jusqu'au dernier pas, par-dessus la mort, avec lui dans l'éternité. En Actes 20:22, Paul se dit "lié par l'Esprit". Après le ministère des voyages, au cours desquels l'apôtre a fondé de nombreuses églises, c'est le ministère de la prison, avec toutes ses limitations et ses souffrances, que l'apôtre résume ici par ces mots: "Lié par l'Esprit". Quel bonheur de savoir que le Saint-Esprit ne nous lie pas à des circonstances ou à nos pauvres personnes, mais à la personne bénie de Jésus-Christ.

Lorsque nous sommes conduits par des voies que notre raison ne peut expliquer, lorsque nous cheminons come Abraham, "sans savoir où nous allons", qu'en est-il de notre foi? Nous sommes tentés de dissocier la foi d'une totale dépendance de Dieu. Sans elle, il n'y a pas de foi véritable. Inconsciemment, nous voudrions être suffisamment forts pour pénétrer les mystères de Dieu et être les maîtres de notre destinée. Notre orgueil d'hommes pieux nous fait oublier que sans Jésus nous ne pouvons rien. Lui seul peut nous rendre vraiment dépendants de Dieu et nous aider à lui faire confiance dans ce que notre raison ne peut saisir.

La souffrance est bien souvent accompagnée de crainte. Mais "la crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte" (1 Jean 4:18). Jean nous rappelle la perfection de l'amour de Dieu à l'égard de tous ceux qui le suivent sur le chemin de l'épreuve et de la grâce. Sur ce chemin, notre sécurité ne réside pas avant tout dans la puissance de Dieu, mais dans son amour. Cet amour est parfait, il n'y a rien à y ajouter, rien d'autre à attendre. Il bannit la crainte. François d'Assise disait: "L'amour n'est pas aimé". C'est vrai. Mais avec Jean, nous disons: "Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier". Ne sommes-nous pas sur la terre pour nous aimer les uns les autres et pour dire aux hommes qu'ils sont aimés de Dieu? 

 Auteur inconnu   

dimanche 31 mars 2024

Rachetés à un grand prix

"Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu" (1 Corinthiens 6:20).


Tous ne sont pas rachetés de leur anciennes manières de vivre, car tous ne marchent pas avec Christ. Bien sûr, la Bible nous dit en 2 Corinthiens 5:15 que "Christ est mort pour tous", mais la tragédie est que tous n'acceptent pas Son sacrifice. Plusieurs préfèrent se justifier eux-mêmes et compter sur leurs œuvres lorsqu'ils devront rendre des comptes à Dieu au dernier jour. D'autres encore se moquent ouvertement de l'idée qu'ils puissent même un jour avoir à rendre des comptes à qui que ce soit sur la terre, encore moins à un Dieu qu'ils ne voient pas! Donc comme nous le voyons, tous ne sont pas rachetés, et tous n'ont pas été rachetés non plus.

Ceux dont il est question dans ce texte de l'apôtre Paul sont les chrétiens nés de nouveau. Il adresse cette lettre aux chrétiens de Corinthe. Il reproche à certains d'entre aux au verset 7 d'avoir des "procès les uns avec les autres". Il leur reproche au verset 8 d'être injustes, et, leur dit-il; "c'est envers des frères que vous agissez de la sorte". Il leur rappelle aux versets suivants qui sont ceux qui n'entreront pas dans le royaume de Dieu, avec cette petite phrase: "Ne savez-vous pas que..."? Nous le savons, alors tenons-nous loin de ces choses! 

Paul poursuit au verset 11 en disant: "C'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu". Nous voyons ici la nette démarcation entre ceux qui commettent les péchés mentionnées aux versets 9 et 10 (et qui n'entreront pas dans le royaume de Dieu), et ceux qui ont été rachetés, donc lavés, sanctifiés et justifiés dans le nom de Jésus.    

C'est à ces chrétiens que Paul s'adresse, et il s'adresse aussi à nous aujourd'hui. Il nous rappelle que nous avons été rachetés, sortis de nos péchés, à cause du sacrifice de Christ. Pierre dira en 1 Pierre 1:18-19 que nous avons été rachetés "par le sang précieux de Christ". Et de quelle manière avons nous été rachetés? De la seule manière que Dieu considérait juste et bonne; par La seule personne qui puisse combler cette attente de Dieu: Jésus-Christ. Nous avons été rachetés; c'est à dire achetés de nouveaux; être libéré d'une obligation en versant une indemnité. Et cette indemnité, personne d'entre nous aurions pu la verser, peu importe les bonnes œuvres que nous aurions pu faire. L'homme créé était avec Dieu; le péché l'en a éloigné, et Dieu l'a chassé du jardin. Maintenant, à la croix, Dieu payait Lui-même par Jésus-Christ le prix pour permettre à Sa création de se rapprocher de Lui, non seulement sur terre, mais pour l'éternité dans Son royaume. 

Mais maintenant que nous avons cru, que nous avons été rachetés, nous ne nous appartenons plus. Comme nous pouvons faire ce que nous voulons de l'objet que nous achetons du vendeur, rien ni personne ne peut ni ne doit nous diriger sans le consentement de Dieu. C'est pourquoi Paul poursuivra en 1 Corinthiens 6:12 : "Tout m'est permis, mais tout ne m'est pas utile(...); je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit". Il dira en Tite 2:14 que Jésus "s'est donné lui-même pour nous (...), afin de se faire un peuple qui lui appartienne". 

Nous avons donc été établis pour Dieu dans ce monde; nous ne nous servons plus; nous ne nous représentons plus, car nous sommes des ambassadeurs pour Christ (2 Corinthiens 5:20). Le prix? Le sang de Christ à la croix. Beaucoup d'églises ne veulent même plus parler directement du sang de Christ, ni de la résurrection, car, disent-ils, "cela est incompréhensible à ceux du dehors". Alors pour les messages de la Pâques, ils misent sur des enseignements "feel good", "inspirants, dans lesquels les gens peuvent se reconnaître". Ce n'est pas que de tels enseignements sont à proscrire, mais si, en tant que chrétiens, nous balayons sous le tapis le coût et la valeur du sacrifice du Christ à la croix, alors nous risquons de tout perdre, parce que nous faisons face à la menace d'avoir honte du sacrifice de Christ à la croix. Il est probable que cette mentalité existait déjà à l'époque où la lettre aux Hébreux a été écrite, car nous lisons en Hébreux 13:12 cette exhortation: "C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte". 

Il ne devait pas avoir souffrir dans la ville même, Il devait sortir sous les yeux de tous, comme s'Il avait été le plus grand criminel. Verset 13: "Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre". L'auteur de la lettre aux Hébreux exhortait déjà ses contemporains à ne pas avoir honte du sacrifice de Christ. Il devait y avoir une pression énorme sur ces chrétiens, qui devaient être moqués et ridiculisés, et sur qui la menace de la mort pesait, simplement à cause de leur croyance en Jésus. Ne nous y trompons pas; les choses ont peu changées depuis; beaucoup de chrétiens à travers le monde sont menacés et tués à cause de leur foi en Jésus-Christ de nos jours. La persécution des chrétiens ne cesse de s'intensifier, et cela en sera ainsi jusqu'au jour où Christ nous reprendra avec Lui.

D'ici là, quelles sont nos responsabilités, à nous qui avons cru? Retournons à 1 Corinthiens 6:20 : "Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu". Glorifier Dieu, c'est à dire vivre pour Lui, et non pour plaire à notre nature humaine, ni à la nature pécheresse de ceux qui nous entourent. Fuyons le péché. Rejetons ce qui est impur; ce que Dieu hait, et pratiquons le bien qu'Il veut nous voir vivre. Que la lumière de Christ puisse être vue en nous. Souvenons-nous d'où nous avons été tirés; que cela nous rappelle la bonté du Seigneur envers de misérables pécheurs comme nous sommes! Remercions Dieu pour tout ce qu'Il a fait, pour Sa miséricorde et Son pardon, pour le manteau de justice dont Il nous couvre par Jésus-Christ. Nous ne nous appartenons pas. 

Souvenons-nous des pleurs du Christ; de Ses prières, de Ses larmes, de Ses supplications, du sang qu'il a versé avant même la croix, au jardin de Gethsémané; souvenons-nous de Ses douleurs pendant Son pseudo-procès, et ensuite au Calvaire. Souvenons-nous de Ses prières, de Sa prière: "Père, pardonne leur, car ils ne savent ce qu'ils font" (Luc 23:34). Souvenons-nous de Sa séparation momentanée d'avec le Père, afin que nous n'ayons jamais à souffrir cette séparation et que nous puissions Lui être uni pour l'éternité. Souvenons-nous de la douleur du Père de voir le Fils être ainsi traité; Lui, le Juste souffrant pour les injustes, et que cette douleur était telle qu'Il voila la lumière du Soleil pendant trois heures. Souvenons-nous de ce prix terrible payé par Jésus à la croix. Et souvenons-nous qu'à cause de cela, nous ne pouvons plus vivre pour nous-mêmes, mais pour Lui seul. Genèse 4:7 : "Le péché se couche à ta porte, et ses désirs se portent vers toi, mais toi, domine sur lui". Pour sa perte, Caïn n'obéit pas à l'Éternel Dieu; résistons au péché, en tournant les regards vers Celui qui est allé à la croix pour payer le rachat de nos nombreux péchés; que le souvenir des souffrance du Calvaire ne nous quitte jamais, parce que c'était le seul prix à payer pour nous purifier. Comment pourrions-nous de nouveau pécher volontairement après avoir vu une telle agonie; après que le sang de Christ nous fût imputé? 

Vivons de la seule manière digne d'un si grand sacrifice; en nous offrant nous-mêmes "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un culte raisonnable" (Romains 12:1).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, dans le précieux nom de Jésus-Christ notre Sauveur et Rédempteur, Amen. 

dimanche 24 mars 2024

Jéroboam, le prophète et le serviteur de Dieu

"Un homme de Dieu arriva de Juda à Béthel" (1 Rois 13:1).

"L’homme de Dieu s’en alla: et il fut rencontré dans le chemin par un lion qui le tua" (1 Rois 13:24).

Cette histoire de l'homme de Dieu qui fut tué par un lion après avoir désobéi à l'ordre de Dieu de ne rien manger ni boire (1 Rois 13:9) nous rappelle encore aujourd'hui qu'il n'existe pas différentes paroles de Dieu; il n'y en a qu'une, et c'est celle à partir de laquelle tout a été créé. Jean 1:1 nous dit en effet: "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu". C'est Jésus-Christ. N'a-t-il pas dit qu'il était le chemin, la vérité et la vie (Jean 14:6)? 

C'est un péché de désobéir à Dieu, et, même s'il peut arriver qu'Il nous protège malgré tout, nous ne pouvons ou ne pourrons pas toujours compter sur Sa protection et Sa bénédiction absolue si nous Lui désobéissons volontairement. Nous avons ici un serviteur de Dieu qui est venu en Juda pour avertir le roi Jéroboam en rapport à son idolâtrie. Fou de rage, Jéroboam tendit le bras pour ordonner qu'on se saisisse de l'homme de Dieu, mais son bras se dessécha et "il ne put le ramener à lui" (v.5). Nous avons ici une autre leçon qui complète la première; comment un homme peut-il s'opposer à Dieu? Comment peut-il combattre la parole de Dieu et espérer en sortir vainqueur? 

Le bras rendu raide de Jéroboam représente la dureté du cœur de celui qui persévère volontairement dans une voie qu'il sait être pécheresse. C'est la main tendue pour se saisir avidement du fruit défendu; oh comme elle a été frappé en Eden; nous y avons perdu la relation parfaite qui liait l'homme à son Dieu créateur! Et comme les nerfs et les muscles de Jéroboam refusaient d'obéir à sa volonté, ceux qui désobéissent volontairement à Dieu en viennent à ne plus pouvoir ni vouloir revenir vers Lui par la repentance. Ils "se recommandent eux-mêmes". Mais l'apôtre Paul dira de telles personnes "qu'elles se mesurent à leur propre mesure et se comparent à elles-mêmes". Et il ajoute: "Ils manquent d'intelligence" (2 Corinthiens 10:12). "Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que le Seigneur recommande" (2 Corinthiens 10:18).

Remarquons ce que demande Jéroboam au serviteur de Dieu: "Implore l'Éternel, ton Dieu, et prie pour moi, afin que je puisse retirer ma main" (v.6). Il ne se soucie pas de son péché, mais il demande au serviteur de Dieu de prier son Dieu (et non pas leur Dieu), afin de pouvoir continuer de faire ce qui lui plaît. Cela ressemble trop souvent à ce que nous voyons aujourd'hui; nos sociétés, et même beaucoup de personnes se prétendant chrétiennes vivent sans se soucier de recevoir le pardon du péché qu'ils cajolent dans leur cœur. Tout ce qu'ils veulent, c'est un Dieu qui leur accorde tout ce qu'ils désirent, mais qui n'exigerait pas le droit de changer leur vie afin qu'ils deviennent réellement à Son image et à Sa ressemblance. Ils ne se soucient pas, ou ne se soucient plus de la parole de Dieu. Comme Jéroboam. Et malheureusement, comme le serviteur de Dieu le fera, en n'obéissant pas à la parole que Dieu lui avait donnée. 

Et c'est ainsi que nous revenons à notre histoire de départ: l'homme de Dieu, envoyé de Juda vers Béthel, qui ne devait ni manger ni boire. Qu'est-ce que cela nous enseigne? Il est probable que Dieu voulait lui montrer de cette manière qu'il ne devait en aucun cas participer à cette "table de démons". L'apôtre Paul nous averti d'ailleurs en 1 Corinthiens 10:21 que "nous ne pouvons pas "boire la coupe du Seigneur et celle des démons". Parce que nous ne pouvons pas servir deux maîtres à la fois (Matthieu 6:24). Ainsi, il est possible que Dieu ait voulu par là montrer à Son serviteur à garder les choses saintes et à ne pas s'associer à la perversité qui l'entourait. Et c'est ce que nous devons faire aujourd'hui, dans un monde dégénéré et corrompu, qui a perdu tout sens de ce qui est bien et mal selon Dieu. Nous sommes dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde. Nous avons été rachetés à un grand prix. Il ne doit se trouver dans nos vies rien de caché et couvert, qui insulte l'Esprit de la grâce, et qui n'a pas été racheté par le sacrifice de Jésus à la croix. 

"Or, il y avait un vieux prophète qui demeurait à Béthel" (v.11). Ce prophète alla à la rencontre du serviteur de Dieu et l'invita à manger chez lui, prétendant parler de la part du Seigneur. Il n'était probablement pas un véritable serviteur de Dieu. Comment peut-on penser cela? Il est dit au verset 18 que ce prophète mentait au serviteur de Dieu. N'oublions pas que ce prophète avait trouvé ses aises dans la ville pécheresse de Béthel, et ainsi, Dieu a dû utiliser un de Ses serviteur qui n'était même pas de cette ville pour avertir Jéroboam! Le serviteur de Dieu répond une première fois au vieux prophète en disant: "Je ne puis ni retourner avec toi, ni entrer chez toi". Et il lui répète ce que l'Éternel lui avait dit. Mais le prophète insiste en lui disant, au verset 18: "Je suis prophète comme toi, et un ange m'a parlé de la part de l'Éternel (...). Il lui mentait". Et qu'à fait l'homme de Dieu? Il est rentré avec ce prophète menteur, et mangea et but avec lui.

Les tentations sont fortes, mais la chair est faible. Nous n'avons besoin de l'aide de personne pour désobéir à un ordre direct de Dieu, mais il peut arriver que l'ennemi nous tente par de beaux discours et essaie de nous attirer loin des sentiers que nous devons suivre. Sauf qu'il n'existe aucun détour, ni aucun chemin par lequel nous pourrions être sauvés autre que par Jésus seul. 1 Jean 4:1 dira: "N'ajoutez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde". Et il est possible qu'il n'y ait jamais eu autant de faux prophètes qu'il y en a actuellement. Qu'ils prétendent être religieux est souvent ce qu'il y a de plus sournois pour les chrétiens, surtout ceux qui débutent dans leur marche avec Christ. Le serviteur de Dieu a oublié, pour un instant, que l'Éternel ne veut pas que Ses enfants participent aux œuvres des ténèbres. Il est allé s'asseoir à la table des démons, et y a laissé sa vie. 

Sommes-nous en train de dire que ce serviteur de Dieu est en enfer? Pas du tout! Il a peut-être eu le temps de se repentir, lorsqu'il a vu le lion qui l'attendait sur le chemin. Et qu'en est-il du prophète menteur? Était-il devenu si mauvais au point de vouloir détourner un serviteur de Dieu du droit chemin, ou était-il simplement tellement curieux d'entendre le témoignage du serviteur de Dieu (qui n'était pas de sa région) qu'il jugea son mensonge pour peu de choses comparé à ce qu'il désirait entendre? 
Nous ne pouvons juger ni l'un ni l'autre; ils sont tous deux passés par le jugement. Que nous importe? Tirons simplement les leçons qui s'imposent; marchons fidèlement avec Dieu, comme Christ a marché toute Sa vie. Ne résistons pas à la parole de Dieu, comme le fit Jéroboam, mais résistons au diable en nous appuyant sur Dieu et sur Sa parole, comme le fit Jésus lorsqu'Il fût tenté. Soumettons-nous à Lui, et l'ennemi n'aura d'autre choix que de fuir loin de nous. Non pas qu'il nous fuira, nous, mais il fuira le Seigneur qui habite en nous. Et si nous savons que nous avons désobéi volontairement à Dieu, ne persévérons pas dans cette désobéissance; revenons à Lui et confessons nos péchés; Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1:9).  

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.   

dimanche 17 mars 2024

Où est Dieu ?

Le Seigneur s'éveilla comme celui qui a dormi (Psaume 78:65)


Où est le Dieu en qui j'ai cru?

C'est la question posée par une personne assaillie par le doute, après que ses prières lui semblèrent ne plus recevoir de réponse de Dieu. 
Où est-t-Il donc, Celui dont je chantais le nom? Je l'appelle; pas de réponse. Je Le cherche; mais Il semble introuvable. N'est-ce pas Dieu que j'appelais? Pourquoi ne me répond-Il pas? Les jour était éclairés par l'abondance, mais maintenant il ne semble plus y avoir de lumière. Il fait noir. Je suis encerclé de toute part par ma faible nature, mais aussi par des bêtes sauvages qui m'entourent, et que dire de ma chair qui me hante et qui me fait mal?! 

Je suis là, étendu sur ma couche, sans défense et de plus en plus désespéré. Je suis dans la tourmente, et il ne semble pas y avoir de secours à l'horizon. Mais où est mon Dieu? M'aurais-Tu rejeté? Pourquoi ne me réponds-Tu pas? Lorsque tout allait bien et que je ne manquais de rien, j'étais sûr que Tu marchais à mes côtés, et je ne reconnaissais pas que Tu m'appelais. Tout semblait si bien aller!   

Je n'avais pas compris que, depuis longtemps déjà, Tu m'appelais doucement, Tu voulais mon attention, mais je la portais ailleurs. Je regardais au monde et à ce qu'il m'offrait; je priais, mais c'était pour plus de santé et plus de biens matériels; plus de "ma volonté, et non la Tienne". Ma prière était contraire à celle de mon Seigneur et Sauveur Jésus, et il a fallu ce silence pour que je comprenne que je me suis éloigné de Toi. Tu es patient, et Tu m'as montré ma faute. Comme Asaph, je puis dire que "j'étais stupide et sans intelligence", et cependant, "je suis toujours avec Toi, parce que Tu m'as saisis par la main" (Psaume 73:22-23). Quel autre Dieu ais-je au ciel et sur la terre que Toi? 

Je reconnais bien mon égarement, car Seigneur; j'ai cherché la facilité au détriment de la sainteté; j'ai voulu ancrer mes pieds sur le bord de la mer plutôt que d'entrer dans la barque avec Toi; et je Te suis reconnaissant pour le réveil de mon âme. Tu ne m'as jamais abandonné; jamais Tu n'as cessé de me répondre, mais c'est plutôt moi qui ne T'entendais plus. C'est la honte au visage que je me prosterne devant Toi; Tes yeux ont vu mon égarement, mais loin de me repousser, Tu m'as appelé par mon nom, jusqu'à ce que j'entende Tes appels. Comme Tu es bon Seigneur Dieu! Tu as été pour moi un protecteur et un ami au temps de mon égarement, Tu veillais constamment sur moi, et moi, je pensais que Tu n'étais plus là! Alors même que je croyais que Tu m'avais abandonné, c'est moi qui m'éloignais de Toi. Malgré tout, Tu as tendu la main, et Tu as saisi la mienne, sans Te mettre en colère, à cause des pensées qui s'agitaient dans mon cœur. Tu ne m'as pas banni loin de Ta présence, mais Tu T'es rapproché et Tu m'as repris avec amour, comme un père reprend son enfant errant. 

Par Tes conseils et Ta sagesse, je comprends ô Dieu que je n'ai pas à murmurer contre Toi; Tu es parfait en toutes Tes œuvres! Guides-moi malgré la folie de mon cœur; je me confie en Toi de nouveau de tout mon cœur; conduit-moi sur le chemin de la vie, de la vie éternelle; conduit-moi là où Tu veux me diriger, afin que je vive pour Ta gloire, et pour Ta gloire seulement. Apprend-moi à m'oublier, à renoncer à moi-même afin de marcher d'un même cœur avec Toi tous les jours qu'il me reste à vivre sur terre. Personne ne peut satisfaire mon âme comme Tu le peux; sur la terre comme au ciel, Tu es plus que suffisant. Ô Dieu, qui peut prendre Ta place? Qui peut prétendre être un secours et offrir le salut? Plus que jamais aujourd'hui, je reconnais que j'ai besoin de Toi Seigneur Jésus, sois mon appui, car en Toi je place toute ma confiance. Non, Tu ne dormais pas, Tu ne t'es jamais assoupi, Tu as toujours été attentif à tout ce qui se passait dans ma vie, puisque Tu me connaissais même avant que je ne prenne ma première respiration sur terre. 

Merci mon Dieu, de cette espérance nouvelle que Tu places en moi, et que Tu renouvelles constamment en ceux qui ont foi en Toi. Merci pour Tes reproches, car ils me font grandir et ils m'enseignent Ton amour et Ta patience envers moi. Malgré toute mon indignité; Tu me veux près de Toi pour l'éternité. Ce n'est pas que Tu ais besoin de nous, mais Tu veux nous accorder cet honneur de chanter Ta gloire avec tous les saints pour l'éternité en Ta bienheureuse présence. Gloire à Ton saint nom béni! Tout mon bonheur est en Toi, ô Dieu, mon rocher et ma force. Tu seras toujours le "rocher de mon partage" (Psaume 73:26). Ma joie est en Toi, je le sais; et mes doutes sont chassés au loin lorsque je regarde, ébloui, à la croix du Calvaire, et à tout ce que Tu as subit pour Te rapprocher de moi et pour me justifier devant Toi. Malgré les doutes, je sais que Tu es mon partage, et que Tu n'abandonnes jamais ceux qui T'appartiennent. 

Tu étais, Tu es, et Tu seras un Dieu saint, juste en toutes Tes décisions, et c'est à la croix que je viens, et que je reviendrai afin de disparaître et de laisser toute la place à mon Sauveur Jésus-Christ, en qui je prie, Amen. 

dimanche 10 mars 2024

Il n'y a plus de condamnation, par Charles H. Spurgeon

Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Romains 8:1).


Viens mon âme et réfléchis à ceci: Croyant en Jésus, tu es actuellement et effectivement déclarée non coupable; tu es conduite hors de ta prison. Tu n’as plus de fers aux pieds comme une esclave enchaînée; tu es délivrée maintenant des liens de la loi; tu es libre du péché, et tu peux marcher au large. Comme un homme libre, le Sang du Sauveur t’a entièrement déchargé de ta dette. Tu as le droit maintenant de t’approcher du trône de Ton Père. Aucune flamme de vengeance ne peut t’effrayer maintenant. Il n’y a plus d’épée flamboyante car la justice ne peut frapper un innocent. Tes incapacités ont été enlevées. Tu étais autrefois incapable de voir la face de Ton Père mais tu peux la voir maintenant. Tu ne pouvais pas lui parler mais maintenant tu peux le faire avec assurance. 

Jadis il y avait la crainte de l’enfer pour toi mais plus aujourd’hui car comment y aurait-il un châtiment pour les non coupables? Celui qui croit ne vient point à la condamnation et il ne peut être puni. Et plus que tout, les privilèges dont tu pouvais avoir joui comme si tu n’avais jamais péché sont tiens, maintenant que tu es justifié! Toutes les bénédictions dont tu aurais pu bénéficier si tu avais gardé la loi, et plus, sont tiennes maintenant, parce que Christ les a gardées pour toi.
 
Tout l’amour et l’acceptation de la parfaite obéissance peuvent être obtenus maintenant parce que Christ était parfaitement obéissant à cause de toi et t’a imputé cette obéissance et ses mérites, afin que tu puisses être excessivement riche en Lui, qui, à cause de toi, s’est fait extrêmement pauvre. Oh! Comme elle est grande la dette d’amour et de reconnaissance que tu dois à ton Sauveur!
 
C’est si bon d’être accepté par toi, dirigé à chaque pas, c’est si bon d’être accepté par toi, c’est si bon parce que tu me comprends.

Par Charles H. Spurgeon

dimanche 3 mars 2024

Le confort et la ruine

Est-ce le temps pour vous d'habiter vos demeures lambrissées, quand cette maison est détruite? Aggée 1:4.

Ce cri du cœur de Dieu pourrait bien s'appliquer à Son peuple de nos jours. Est-ce le temps pour nous de chercher le confort à tout prix alors que tant des Siens sont encore perdus; tandis que tant de petits souffrent à cause des péchés des adultes impénitents? Nous avions ici un peuple qui s'enorgueillissait d'habiter dans des demeures richement décorées, tandis que le temple était en ruine. Cela ne nous met-il point en garde contre le fait d'être des chrétiens charnels, vivant sans aucune crainte de Dieu mais se réclamant de Son nom? Nous sommes trop nombreux à avoir perdu le vrai sens de la prière; nous demandons des biens matériels à Dieu, la santé jusqu'à la fin de nos jours, mais qu'en est-il de nos intercessions pour ceux qui souffrent, et ceux qui ne sont pas encore rentrés au bercail? 

"Considérez attentivement vos voies", poursuit-Il aux versets 5 et 7. "Vous semez beaucoup, et vous recueillez peu, vous mangez, et vous n'êtes pas rassasiés, vous buvez, et vous n'êtes pas désaltérés, vous êtes vêtus, et vous n'avez pas chaud, le salaire de celui qui est à gage tombe dans un sac percé". "Considérez vos voies", parce que les voies que nous choisissons mènent forcément quelque part. Il y a une conséquence à nos choix; une moisson pour chaque chose que nous semons. Proverbes 6:27 nous pose la question: "Quelqu'un mettra-t-il du feu dans son sein, sans que ses vêtements s'enflamment? Quelqu'un marchera-t-il sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés? Nous lisons encore en Proverbes 16:25 : "Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est la voie de la mort". Considérons nos voies. 

Semer beaucoup, mais en vain, représente le fait de connaître la Parole, mais de ne pas la mettre en pratique, et ainsi, de ne pas porter de fruits. Manger et ne pas être rassasié, c'est de lire la Parole, mais chercher dans les choses du monde ce qui pourrait nous combler. Qu'il n'en soit pas ainsi! Considérons comment les justes agissent; Psaume 36:8 : "Ils se rassasient de l'abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices". Pourquoi? Parce qu'ils lisent et entendent la Parole, et la mettent en pratique. Ils aiment la vérité, ils ne cherchent pas le confort dans les choses de ce monde, qui sont appelées à disparaître; ils aiment les choses de Dieu; ils aiment ce qu'Il aime, et ils haïssent ce qu'Il haït. "Car auprès de toi est la source de la vie, par ta lumière nous voyons la lumière". 

Auprès de Dieu est la source de la vie. Jésus dira en Matthieu 16:24 que "ceux qui veulent Le suivre n'ont d'autre choix que de renoncer à eux-mêmes". Mais en retour, ils sont comblés de toutes sortes de bénédictions dans les lieux célestes (Éphésiens 1:3). Parce que notre Seigneur Jésus nous suffit. Sa parole est plus qu'assez pour nous rassasier, nous n'avons pas besoin d'habiter "des demeures lambrissées" pour être comblés; nous amassons bien plus dans les lieux célestes en Jésus-Christ! Il nous a élus "pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui (Éphésiens 1:4). 

C'est pourquoi Il dit encore en Aggée 1:7 : "Considérez vos voies". Et Il poursuit au verset 8 en disant: "Apportez du bois, et bâtissez la maison, j'en aurai de la joie et je serai glorifié, dit l'Éternel". À cette époque, la négligence envers le Temple était une évidence de négligence envers Dieu. De nos jours, c'est la négligence dans l'obéissance et la discipline spirituelle; dans l'aide à apporter aux pauvres (parce qu'à chaque fois que nous donnons un verre d'eau à l'un de ces petits, c'est au Seigneur que nous le donnons), dans la prière et les supplications, et ainsi de suite. Ce sont toutes des choses normales pour les véritables chrétiens, aussi normales que de respirer, parce que, ce que Dieu désire par dessus tout, c'est notre cœur. Dieu prend plaisir en ceux qui Le servent d'un cœur tout entier; Il peut manifester Sa puissance et Sa gloire dans la vie, et à travers la vie de telles personnes qui Lui sont totalement consacrées. 

N'oublions pas ceci; nous devons être le temple du Dieu vivant! Nous n'avons pas à apporter de bois pour reconstruire un autel ou une église; apportons simplement notre zèle de Lui obéir et de Le servir, coûte que coûte, et Il glorifiera Son nom dans notre vie, et nous serons une bénédiction pour d'autres personnes. Il est rassasié et ne manque de rien celui qui se confie en l'Éternel! 

Alors Seigneur, aide-nous à bien compter nos jours, à ne jamais regarder ailleurs si nous voyons quelqu'un dans le besoin, qu'il soit corporel, matériel ou spirituel. Seigneur Jésus-Christ, ne me laisse jamais endurcir mon cœur devant toute la souffrance qui sévit dans le monde. Aide-moi à rester éveillé spirituellement et à prier en tout temps; ça va tellement mal dans le monde. Tu es la raison de mon espérance; je veux que chacune de mes respirations Te rendent honneur, louange et gloire, en attendant le bienheureux jour où je pourrai Te louer pour l'éternité, en présence de tous les saints. Amen. 

dimanche 25 février 2024

Prenez garde!

Prenez garde à vous mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire(...)(Luc 21:34).


Attention à l'hypocrisie spirituelle! Il est facile de nous endormir lorsque notre foi n'est pas mise à l'épreuve, ou que tout va pour le mieux dans notre vie. C'est ce que Jésus dit ici. Les excès représentent la recherche de la facilité au détriment de l'obéissance à la parole de Dieu. Ce n'est pas qu'il est interdit d'améliorer notre situation, mais cela ne doit jamais se faire au détriment de nos principes et de notre relation avec Dieu. 

De nombreux chrétiens ont ainsi rétrogradé, absorbés qu'ils étaient par leur recherche d'accomplissement de toutes sortes; se croyant dirigés par le Saint-Esprit, ils se sont au contraire éloignés de la vérité qui aurait pu les sauver. Ils vivent comme s'il n'y avait pas de jugement à venir! Mais une personne dirigée par l'Esprit vivra selon l'Esprit, nous le savons bien. Elle vivra d'une manière qui glorifie Dieu, elle sera reconnaissante; elle aimera ce que Dieu aime et haïra ce que Dieu haït; l'hypocrisie ne se trouvera pas dans sa vie, car elle cherchera toujours plus la présence du Seigneur, elle ne se contentera pas de ce qu'elle est, ou de ce qu'elle prétend être en Christ. 

Malheureusement, parlez a des gens qui ont rétrogradé, mais qui ne veulent pas le reconnaître, et ces personnes se sentent toutes "libres". Elles n'ont aucune crainte de Dieu, les fruits qu'elles portent sont pourris, mais elles se voient bien et en présence de Dieu. Elles rappellent le roi Saül, duquel le Saint-Esprit s'était retiré, mais il ne le savait pas... Aussi, ces personnes peuvent se voir complètement perdues le mois suivant; elles ont perdu tout repère spirituel, de sorte que leurs pensées sont comme des vagues de l'océan qui viennent se briser sur un rocher; elles n'ont jamais la même hauteur ni la même intensité, mais elles ont toutes en commun de n'être pas en accord avec la vérité du Roc inébranlable qu'est le Christ, et elles se brisent contre Sa certitude! Les paroles et les exhortations qu'Il nous a dites sont encore vraies et dignes de confiance; elles font encore autorité aujourd'hui, tout comme il y a deux mille ans!

Lorsqu'Il nous dit de ne pas nous laisser endormir par les bonnes choses ou par les soucis de la vie, nous devrions y prendre garde. Il s'agit ici d'une question de vie ou de mort, parce que, ultimement, Il nous mettait en garde de ne pas retourner dans le monde, de ne pas nous conformer au monde. Nous ne sommes ici bas que de passage, et nous ferions bien de ne pas l'oublier; nous devrons rendre des compte un jour au grand Roi qui est venu donner Sa vie à la croix, justement pour nous délivrer de cette manière de vivre qui ne glorifie pas Son nom.

Mais il est un piège moins facile à cerner que le rejet direct de Jésus et de Son enseignement; c'est la complaisance et la fausse sécurité créée par le fait que la personne ne prétend pas rejeter le Christ, mais dont tout, dans sa conduite, prouve le contraire. Elle a trouvé son trésor dans les choses du monde ou dans sa religion; sa sécurité dans son "Jésus" qu'elle s'est créé, quel qu'il soit, et cela même s'il ne ressemble plus du tout au Christ biblique. Nous devons être attentifs à nos pensées et désirs; à notre manière de vivre, car ils sont un reflet de ce que nous croyons.

En tant que chrétiens, nous savons mieux. Ce monde est voué à la destruction; tout ce qu'il contient également (Matthieu 24:35; 2 Pierre 3:7). Et c'est ce que Jésus nous rappelle ici; comme tout en ce monde est voué à la destruction, n'y attardons pas trop de temps ni d'énergie, de peur d'être entraîné loin de Dieu. Nous devrions déjà vivre comme si tout ce qui est d'ici bas était détruit, cela nous aiderait à garder les yeux fixés sur Jésus! Encore une fois, il n'y a rien de mal à améliorer une situation donnée, mais nous ne devrions jamais fixer nos regards sur cela! Jésus ne dira-t-Il pas de rechercher d'abord le royaume des Cieux, et que toutes ces choses de moindre importance nous seront accordées ensuite (Luc 12:31)? 

Jésus poursuivra en Luc 21:36 en disant: "Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme". Ces choses qui arriveront peuvent être différentes pour chacun(e)s d'entre nous, mais une chose nous est commune; c'est que, si nous prions, si nous nous tenons dans la présence de notre Seigneur Jésus Christ, Il nous donnera la force de les traverser, car Il les a déjà vaincues. Nous devrions être plus excités par l'espérance de Son retour que par toute autre chose en ce monde. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait; nous devons nous préparer. 

Le prophète Amos dira d'Israël: "Prépare toi à la rencontre de ton Dieu" (Amos 4:12). Notre sécurité et notre salut de se trouvent qu'en Jésus seul! Accrochons-nous à Lui de toutes nos forces; nous ne savons pas le jour ni l'heure où nous devrons rencontrer notre Seigneur; assurons-nous d'être trouvés debout, œuvrant à notre salut "avec crainte et tremblement" (Philippiens 2:12). "Veillez donc et priez en tout temps"; veillons contre le péché (Jacques 4:7); veillons pour faire le bien (3 Jean 1:11; Amos 5:14; Galates 6:9); et par-dessus tout, prions et louons notre Seigneur, car ceux qui le loueront dans l'éternité seront ceux qui auront cherché Sa présence ici-bas. C'est l'exemple que Jésus nous a donné Lui-même, et c'est ce à quoi Il nous a exhorté quelques temps seulement avant de se livrer en Sacrifice à la croix. 

Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre (Colossiens 3:2). Que nos pensées et nos désirs soient constamment tournés vers le Christ, et en Lui, et c'est avec Lui que sera notre dernière demeure. Nous avons été rachetés pour une vie nouvelle, non seulement ici bas, mais pour le monde céleste dans la glorieuse présence de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.