Matthieu 9 : 16-17 "Personne ne met une
pièce de drap neuf à un vieil habit; car elle emporterait une partie de
l’habit, et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau
dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et
les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et
le vin et les outres se conservent."
L’homme doit accepter que Christ fasse le ménage en lui. Son
ancienne manière de vivre, de penser, les péchés dans lequel il aimait se
vautrer, tout ça doit disparaître avant que Christ ne puisse venir s’installer
en lui. L’apôtre Paul dira en 1 Corinthiens 10 : 21 que nous ne pouvons
pas boire à la fois à la coupe du Seigneur et à celle des esprits mauvais. Car l’homme
ne peut pas à la fois marcher avec Christ, et avec le diable et ses convoitises.
Jésus sera clair à ce sujet en Matthieu 6 : 24 "Nul ne peut
servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il
s’attachera à l’un, et méprisera l’autre." Le véritable chrétien est
celui qui méprise le péché, et qui marche comme Jésus a marché.
Jésus est la première outre. C’est aussi lui le vin nouveau,
le vin des noces de Cana, en Jean 2 : 1-11. Certaines personnes diront que
ce miracle accompli par Jésus donne le droit aux chrétiens de boire des
boissons enivrantes, mais ce qu’à accompli Jésus ici n’a rien à voir avec cela.
Ce miracle a une importante signification spirituelle. Lisons simplement en
Jean 2 : 10, lorsque l’ordonnateur de la fête, ayant appelé l’époux, lui
dit : "Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après
qu’on s’est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent."
Le bon vin représente la nouvelle alliance de Dieu avec les
hommes, par Jésus-Christ. Le moins bon vin représente l’ancienne alliance, la
loi de Moïse, qui ne pouvait pas sauver. Jésus n’est pas venu abolir la loi de
Moïse, mais l’accomplir et la compléter. Car la loi de Moïse annonçait aux Israélites
qu’un Sauveur allait venir, et elle les invitait à croire à Lui, mais la loi
elle-même ne pouvait pas sauver. Au désert, le serpent d’airain élevé entre
ciel et terre invitait les Hébreux à se départir de leur ancienne manière de
vivre et à se tourner vers celui qui viendrait, plus tard, être cloué sur la
croix, afin de faire périr avec lui, une fois pour toutes, cette matière et
cette nature pécheresse dont nous sommes faits, nous, les humains. C’est ainsi
que Jésus est venu apporter la nouvelle alliance de Dieu avec les hommes.
Jésus, Dieu fait homme, est le passage parfait entre l’ancienne
et la nouvelle alliance. Il est venu nous apporter ce qu’il y a de plus nouveau
et de meilleur. C’est pourquoi nous devons accepter de nous départir de notre
ancienne manière de vivre, nous devons accepter que notre vieille outre soit brisée
par le Christ. Ô brise-nous, Seigneur! Brise-nous, et fais de nous des outres
nouvelles, des outres dans lesquelles tu pourras déposer le vin nouveau de ta
Parole!
Car comment pourrions-nous continuer de vivre selon les
manières du monde, tout en possédant un si précieux héritage? Cela est
impossible! Jacques 4 : 4 dira d’ailleurs que celui qui veut être ami du
monde se rend ennemi de Dieu. Être ami du monde, c’est de vivre sa vie à sa
façon, sans se soucier de ce que Dieu en pense. De nos jours, nous entendons
souvent cette phrase : "Mon pauvre ami, tu n’as qu’une vie à vivre,
vie la donc pleinement!" Certes, il est vrai que nous n’avons qu’une vie
à vivre, mais est-ce bien de la vivre pleinement que de ne pas se soucier de
Dieu, qui nous prête cette vie? Si nous tenons à vivre comme il nous plaît, en
tout point, alors, nous demeurons de vieilles outres sales, et il nous est
impossible d’accueillir en nous le vin nouveau de la grâce de Dieu.
Le vieil habit, la vieille outre. Nous pourrions les appeler "ancienne manière de vivre", et nature humaine. Ils sont incompatibles
avec ce que Dieu veut nous voir vivre. "Personne ne met une pièce de drap
neuf à un vieil habit; car elle emporterait une partie de l’habit, et la
déchirure serait pire." La déchirure est inévitable entre Dieu et les hommes qui
ont accepté Jésus, mais qui n’ont pas accepté de marcher dans les traces qu’Il
nous a laissées. À l’église de Laodicée, où les gens étaient soi-disant
chrétiens, mais ne vivaient que pour satisfaire leurs propres convoitises, il sera
dit, en Apocalypse 3 : 15-16 : "Je connais tes œuvres. Je sais que
tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce
que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma
bouche." Et en 2 Pierre 2 : 21-22, nous lisons : "Car
mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se
détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été
donné. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à
ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier."
Mais Dieu ne retourne pas à ce qu’il a vomi. Quel terrible
sort attend ceux qui seront vomis de la bouche de Dieu! Il vaut mieux ne pas
attendre ce moment. Il vaut mieux accepter que Jésus fasse le ménage en nous,
comme il l’a fait dans le temple à Jérusalem. Oui, acceptons maintenant d’être complètement
nettoyés et régénérés par le précieux sang du Christ, afin d’être une maison où
il plaît à Dieu d’y vivre. Ne nous nourrissons plus des choses malsaines du
monde. Souvenons-nous : nous ne pouvons pas à la fois boire à la coupe du
Seigneur et à celle des démons. Acceptons avec reconnaissance le pain nouveau
qu’est Jésus. Le pain descendu du ciel, dont Il fait mention en Jean 6 : 51.
Buvons le vin nouveau, et nourrissons-nous du pain nouveau, qui sont l’alliance
nouvelle de Dieu avec les hommes. Oui, mangeons le pain du Seigneur, et buvons
à sa coupe, dans un abandon total à Dieu. La nouvelle outre que nous devenons
après avoir réellement accepté Christ, c’est Dieu qui l’a moulée à sa façon. Comme
l’argile dans les mains du potier, nous sommes dans les mains de notre
Seigneur, complètement abandonnés à Lui, comme Christ l’a fait, lorsqu’il
s’adressait au Père, au jardin de Gethsémané.
Seigneur Jésus-Christ, je viens vers toi, aujourd’hui, le cœur
brûlant d’espérance dans ta miséricorde pour la race humaine. Grand Dieu, Tu as
envoyé ton Fils unique périr sur la croix, afin de me donner la vie. Je ne veux
pas que cela soit inutile pour moi. Seigneur Jésus, c’est pourquoi je me remets
entre tes mains, car je veux être sous ta protection, comme un poussin sous les
ailes de la mère poule. L’adversité est grande, car l’ennemi rôde jour et nuit
à la recherche de faibles et désespérés. Mais je suis faible, Jésus! Faible et
fou, perdu sans ta sagesse pour me guider parmi les imprécations de cette vie
présente, et mon âme soupire après toi! Je te supplie, Jésus, apprends-moi à
rejeter mon ancienne manière de vivre, une fois pour toutes. Je ne veux plus
regarder en arrière, mais je veux foncer résolument vers l’avant. Le passé est
le passé, ce qui est fait est fait, tout cela est écrit dans mon petit livre.
Mais toi seul, Jésus, toi seul peut faire qu’à partir de maintenant, ce qui
sera écrit dans mon petit livre sera conforme avec ta nouvelle alliance, c’est
à dire avec ce qui est écrit dans le grand livre de la Vie, la Parole de Dieu.
À partir de maintenant, Jésus, en tant qu’outre neuve, et malgré que je ne
mérite rien, je veux accueillir en moi l’eau de la source de vie, cette eau du
Saint-Esprit qui coule en tous ceux qui croient en la puissance de cette eau,
que tu es venu nous apporter au prix de ton sang, et au détriment de ton propre
corps de chair. Oui, comme tu as marché, Jésus, avec ton aide, je marcherai
également, car je sais que celui qui proclame être enfant de Dieu doit vivre
comme Tu as vécu, afin de revêtir les vêtements blancs de la justification, de
la grâce et de la sanctification. Que la gloire soit rendue à Dieu pour tous
ses bienfaits, merci Père, merci Jésus, merci Saint-Esprit, Amen.