samedi 29 avril 2017

Le Messie sera retranché, et Il n'aura pas de successeur, par Charles H. Spurgeon

"Un Oint sera retranché, et il n’aura pas de successeur." Daniel 9:26

Que son Nom soit béni, car il n’y avait en Lui aucune raison pour qu’Il meure. La mort n’avait aucun droit sur Lui car il n’y avait en Lui ni péché originel, ni péché commis pendant sa vie sur la terre. Personne n’avait le droit de le faire mourir car Il n’avait fait de tort à personne; personne n’aurait pu le retenir de force s’Il n’avait pas Lui-même consenti à mourir. Mais voilà: l’un pèche et un autre souffre. 
Nous avons offensé la justice, Il a payé pour l’expiation de nos offenses. Des torrents de larmes, des montagnes d’offrandes, des mers de sang des bœufs et des collines d’encens auraient été inutiles pour la rémission des péchés. Mais Jésus a été crucifié pour nous et en même temps la colère qui pesait sur nous a été retranchée, car le péché a été jeté au loin à jamais. Grâce à sa sagesse, le plus sûr et rapide moyen d’expiation par substitution fut mis en place! Cet acte d’humiliation a fait porter au Messie, au Prince, une couronne d’épine et l’a fait mourir sur une croix; c’est cet amour qui a conduit le Rédempteur à sacrifier sa vie pour ses ennemis! 

Cependant, rester en admiration devant le spectacle de l’innocent versant son sang pour le coupable est insuffisant. En effet nous devons être certains de l’intérêt que nous avons dans ce sacrifice. Le but précis de la mort du Messie est le salut de son Église. Sommes-nous de ceux pour qui Il a offert sa vie en rançon? Le Seigneur Jésus est-il notre avocat devant le Père? Sommes-nous guéris par ses meurtrissures? Cela serait une chose terrible de manquer notre part du sacrifice de Jésus; mieux vaudrait ne pas être né. La question est solennelle; mais elle se pose dans des circonstances joyeuses car c’est une question à laquelle peut être donnée une réponse claire et juste. Pour tous ceux qui croient en Lui, Il est un Sauveur au présent et sur chacun d’eux le sang de la réconciliation a été répandu. 

Que tous ceux qui se confient en la valeur de la mort du Messie soient joyeux à chaque fois qu’ils le commémorent et que leur sainte reconnaissance les mène à une pleine consécration à son service. 

Par Charles H. Spurgeon

samedi 22 avril 2017

L'homme serait-il un dieu?

L'homme serait-il un petit dieu? Le verset utilisé par les enseignants de l'évangile de prospérité pour défendre cette affirmation est celui-ci: "J’avais dit : vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut" (Psaumes 82:6). Ils disent donc: "nous sommes des dieux. Nous devons agir comme des dieux, et non pas comme des humains sans force et sans pouvoir." Ou encore: "Je suis un homme-dieu". Ils mettent tout en oeuvre afin de valoriser le "moi" de leurs auditeurs; et ce "moi" prendra évidemment encore plus de valeur s'ils donnent beaucoup d'argent au pseudo "ministère" de ces charlatans. "Ayez confiance, semez beaucoup, et vous recevrez beaucoup", disent-ils. "Dieu veut votre bien. Il veut votre succès et votre bonheur. Cessez d'agir comme des humains vaincus, et agissez comme des dieux." Et ainsi de suite. 

Mais cet enseignement est-il biblique? Certainement pas! Laissons de côté l'aspect financier de cet enseignement, qui est totalement antichrist et anti-biblique. Leur dieu est Mamon (Matthieu 6:24), et s'ils ne se repentent pas, ces faux enseignants se dirigent tout droit vers l'enfer éternel! Le pire en tout cela, ce sont les milliers de gens qu'ils entraînent avec eux. Prions que le Seigneur délivre de leurs griffes le plus grand nombre d'entre eux; que le Saint-Esprit ouvre leur intelligence et qu'ils voient l'horreur de ce qui leur est enseigné et qu'ils s'en éloignent le plus possible! 
Attardons-nous donc seulement pour le moment à l'affirmation de ces faux prophètes que l'homme serait un dieu. 

Tout d'abord, le Psaumes 82, lorsque nous le lisons dans son intégralité, semble s'adresser aux dirigeants spirituels et aux magistrats du peuple Israélite; bref, à ceux qui avaient en Israël un certain pouvoir sur le peuple. Évidemment, il s'adresse aujourd'hui à toute personne désireuse de vivre pour plaire à Dieu. Il n'est nul besoin d'être un dirigeant d'un pays pour agir avec injustice. Nous n'avons qu'à penser aux hommes qui maltraitent leurs épouse ou leurs enfants; à tous ces gens colérique qui ne s'entendent avec personne d'autre qu'eux-mêmes; à tous ces supposés chrétiens tellement imbus d'eux-mêmes qu'ils se croient supérieurs à tout le monde à cause "de leur position dans le ciel"; ou encore aux apôtres de l'évangile de prospérité qui iront jusqu'à soutirer le dernier centime d'une pauvre veuve, avec pour argument "qu'il lui sera rendu au centuple, il ne doit donc y avoir aucune honte à lui prendre ce dernier centime". "Jusques à quand jugerez-vous avec iniquité, et aurez-vous égard à la personne des méchants? Rendez justice au faible et à l’orphelin, faites droit au malheureux et au pauvre, sauvez le misérable et l’indigent, délivrez-les de la main des méchants"(Psaumes 82:2-4). Il est intéressant de constater que c'est ici la véritable religion selon Dieu. "La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde" (Jacques 1:27). Nous sommes loin de l'enseignement de la prospérité qui rend l'homme égoïste, ne pensant qu'à son propre succès et comptant sur Dieu - et surtout sur les dons qu'il fait à son charlatan de dirigeant-pasteur - pour satisfaire à tous ses besoins matériels. 

Que Dieu ait créé l'homme à son image et à sa ressemblance est indéniable (Genèse 1:26), mais le péché de l'homme l'a à tout jamais éloigné de cette ressemblance s'il ne se repent pas et s'il n'est pas délivré par le sang de Jésus. Et même, à cause de la chair, nous ne pouvons qu'aspirer et rechercher la perfection de Dieu en restant attaché à son enseignement, suivant l'exhortation de Jésus en Matthieu 5:48 : "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Nous savons que Dieu est parfait, et tout ce qu'Il fait est parfait. Si l'homme était aussi un dieu, exacte reproduction de notre Père céleste, pourquoi aurait-il à rechercher la perfection, si ce n'est parce que, précisément, il n'est pas un dieu, mais un simple mortel, pécheur de surcroît

Maintenant; retournons à Genèse 1:26. Lorsque Dieu créa l'homme, Il dit: "Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance." Mais qu'ajoute-t-Il par la suite?  "...et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre."

La Terre a presque toujours été divisée en différents royaumes. Et à une certaine époque, des rois et des reines régnaient au-dessus de tout et avaient droit de vie ou de mort sur leur population. Remarquons que c'est encore le cas dans plusieurs parties du monde aujourd'hui! Mais à l'époque, plusieurs d'entre eux, à cause de leur pouvoir, à l'exemple des pharaons d'Égypte, furent et exigèrent d'être traités comme des dieux régnant à jamais sur leurs peuples. Mais étaient-ils mortels? Certainement! L'homme qui se prend pour un petit dieu, ça toujours existé! Mais Dieu a placé l'homme sur la terre non pas afin qu'il domine sur d'autres hommes, mais sur les poissons, les oiseaux, le bétail et les reptiles. La soif de pouvoir de l'homme ne souffre d'aucune limite, et son centre d'intérêt se limite souvent... à lui-même! C'est pourquoi l'évangile de prospérité a un tel pouvoir d'attraction parmi les supposés chrétiens. Cet évangile se centre sur la personne et son bien-être; sur son épanouissement personnel ici-bas, en laissant de côté son épanouissement spirituel. Le "amassez-vous des trésors dans le ciel" devient: "recherchez les trésors ici-bas, en plus de ceux dans le ciel". Allez prêcher cet évangile aux chrétiens emprisonnés, persécutés, torturée et tués en pays musulmans ou communistes; vous verrez ce qu'ils en pensent! Ils ne s'attardent pas à ces âneries sorties tout droit de l'enfer; ils combattent spirituellement pour leur foi, eux! 

Le but de l'Éternel Dieu était au départ que nous soyons ses représentants sur la Terre. Comme Lui règne sur nous et en nous, nous devions régner en tant que représentant du Royaume de Dieu sur Sa création. (La preuve en est qu'Il laissa Adam nommer les animaux qui vinrent à lui (Genèse 2:19-20). Nous voyons partout dans la Bible, dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, que celui qui a autorité sur un autre a le pouvoir de le nommer, ou de le renommer. (Genèse 17:5; Genèse 32:28; Marc 3:16)
Notons bien qu'il s'agit ici de Sa création, et non de la nôtre. Les hommes agissent comme si la Terre et tout ce qui s'y trouve leur appartient, alors que la souveraineté sur toute chose appartient à Dieu. Nous sommes ici-bas pour glorifier Dieu. Étant "à l'image de Dieu", après qu'Il eut soufflé son Esprit dans nos narines, nous étions donc littéralement engagés par le Créateur de toutes choses à maintenir l'ordre et la paix sur Terre, et nous avons failli tristement à la tâche. Par nos péchés, nous avons fait complètement l'inverse, à cause de cette envie de nous prendre pour des dieux, qui n'a en réalité rien de nouveau. En Genèse 3:5, le serpent tenta Ève de cette façon: "mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." Et cette perspective plût tant à Adam et Ève qu'ils ne purent résister à la tentation de croquer dans le fruit défendu! Nous voyons ce que ça amené de bon sur la Terre: haine, meurtre, jalousie, querelle, orgueil, bref, la dépravation du genre humain! Toute cela parce que l'on a pensé pouvoir devenir des dieux! 

Pour nous délivrer de nous-mêmes et du péché qui nous retenait captifs, nous empêchant de lui être agréable et d'accomplir Sa volonté, Il est venu vers nous. Il est venu en la personne de Jésus-Christ, et en nous doit régner Sa parole, comme elle en régné en Lui et par Lui. Christ était le seul Homme-Dieu, il n'y en aura point d'autre. L'Éternel a tout placé en Lui; Christ en a été le dispensateur par Son enseignement, ce que nous sommes appelés à être également, si nous sommes réellement serviteurs du Christ (1 Corinthiens 4:1). Mettant tout au service des autres, en n'étant pas égoïstes (1 Pierre 4:10), marchant comme Jésus a marché (1 Jean 2:6), nous sommes appelés à être des lumières dans ce monde de ténèbres (Matthieu 5:14). Cependant, nous ne sommes pas la lumière nous-mêmes, mais Christ qui habite en nous, par Son Saint-Esprit, Lui sera la lumière à travers nous. À cause de notre état misérable d'hommes pécheurs, nous portons ce trésor dans des vases de terres afin que toute la gloire revienne à Dieu seul (2 Corinthiens 4:7). Si nous étions des dieux, nous serions en droit de garder une parcelle de gloire nous revenant, n'est-ce-pas? Pourtant, il est écrit en Romains 11:36 : "C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses." Et encore, en Romains 14:11 : "Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu." Et encore, en 1 Corinthiens 10:31 : "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 

Gardant cela en tête, nous poursuivons notre lecture de Psaumes 82, au verset 7 cette fois : "Cependant, vous mourrez comme des hommes, vous tomberez comme un prince quelconque." Comme les pharaons jadis, qui se prenaient pour des petits dieux, nous mourrons tous aussi. Dès lors, que vaut la recherche de la gloire, de la richesse et de la satisfaction de tous nos désirs et de tous nos rêves ici-bas? Si c'est là ce que notre cœur désire, c'est que nous sommes encore dans le péché! "Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire" (Psaumes 34:7). "Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur (Matthieu 6:21). 

Question: Où est notre trésor? Que recherchons-nous principalement? À quoi consacrons-nous le plus de temps? En toutes choses, reflétons-nous toute la gloire vers Dieu, ne la gardant pas pour nous-mêmes?   

Sachons qu'à cause de notre orgueil, nous n'avons pas besoin de prétendre être des dieux ou adhérer à l'évangile de prospérité pour que, dans nos actions, nous agissions comme tel! L'orgueil de l'homme fait en sorte qu'il renie l'autorité de Dieu sur Sa vie. La gravité de ce péché était, sous la loi de Moïse, punissable de mort! "L’homme qui, par orgueil, n’écoutera pas le sacrificateur placé là pour servir l’Éternel, ton Dieu, ou qui n’écoutera pas le juge, cet homme sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël" (Deutéronome 17:12). Sachant que la loi de Moïse était une ombre des choses à venir, combien donc celui qui, en parole ou en action, ne reconnaîtra pas la souveraineté de Jésus-Christ et sera rebelle à Son évangile en ne lui obéissant pas ou en la modifiant à sa guise méritera-t-il d'être puni éternellement! Il se peut que Dieu le laisse aller tous les jours de sa vie, mais la réalité le rattrapera lorsqu'il devra rendre des comptes devant le trône de Gloire! (Apocalypse 20:12). "Quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie ; mais la sagesse est avec les humbles" (Proverbes 11:2).

Prions que le Seigneur de gloire nous aide à obéir et à mettre en pratique Sa parole; qu'avec soumission et humilité nous reconnaissions que notre tâche n'est pas de nous exposer et d'exposer nos œuvres devant les hommes, mais de laisser Jésus, par le Saint-Esprit, glorifier Dieu par Ses œuvres en nous. Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

samedi 15 avril 2017

Pourquoi certains prétendent-ils que la Pâque n'a plus de valeur?

Pourquoi certains prétendent-ils que la Pâque n'a plus aucune valeur de nos jours et que les chrétiens ne devraient pas célébrer cette fête?


Les gens qui affirment cela se basent probablement sur 1 Corinthiens 5:7, qui dit ceci : "Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé." 
La Pâque juive commémore (entre autre) le jour où l'Éternel Dieu passa par-dessus les maisons des enfants d'Israël, lorsqu’il frappa l'Égypte (Exode 12:13). Nous nous souvenons qu'à la vue du sang d'agneau placé sur les poteaux et sur le linteau de la porte de la maison des Israélites, l'Éternel les épargna de la plaie qui s'abattit sur l'Égypte. Et au verset 14, Il dira: "Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l’honneur de l'Éternel; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants."

Pour nous, chrétiens,  Jésus est l'agneau sacrifié qui nous délivre du juste châtiment. 1 Pierre 1:18-19 nous dit en effet: "sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache". Et encore, en Apocalypse, il est très souvent fait mention de Jésus en tant qu'agneau sacrifié ou immolé pour nos péchés. Après le sacrifice de Jésus, il n'est effectivement plus nécessaire de commémorer la Pâque à la manière des Israélites. En effet, le sang du Christ est d'une plus grande valeur que le sang d'un animal, aussi pur et parfait soit-il. Donc, comme l'apôtre Paul le dit en 1 Corinthiens 5:7, notre Pâque a eu lieu en Christ et par Christ, et, lorsque nous célébrons le nom de Jésus, en quelque sorte, c'est comme si nous célébrions la Pâque. 
Nous ne voulons pas louer Jésus et être reconnaissant pour ce qu'Il a fait pour nous seulement un jour par année, n'est-ce pas? 

C'est la raison pour laquelle la journée de la Pâque à moins d'importance pour nous chrétiens qu'elle pouvait en avoir pour les Israélites. Il n'est certainement pas mal pour un chrétien de célébrer la Pâque en souvenir du sacrifice du Christ. Toutefois, le véritable chrétien se souviens à chaque jour d'où il a été tiré, et il sait que sans Christ, il n'est rien et ne peut rien faire d'agréable à Dieu, car les œuvres seules ne sauvent pas. Le sang de Christ, versé pour la rémission de nos péchés; voilà ce qui efface l'ardoise et nous permet de repartir à neuf, transformé et régénéré par Sa résurrection. La miséricorde insondable de notre Père céleste fait en sorte que notre espérance n'est pas, et ne sera pas vaine, mais nous savons que nous serons comblés de ses bénédictions, pourvu que nous retenions ferme dans la foi en Jésus. 
Il doit y avoir une ferme résolution en nos cœurs de ne pas dénaturer les recommandations du Christ. Sa parole est pour notre bien; elle est la vérité et la vie. Lorsqu'il ordonna à ses disciples de préparer la Pâque, quelques heures avant Sa mort, il est dit que ces derniers "firent ce que Jésus leur avait ordonné" (Matthieu 26:19). Ensuite, le soir étant venu, Jésus se mit à table avec eux. Il y a un ordre à toutes choses. Celui qui garde Ses commandements est aimé de Dieu. À celui qui fait ce qui lui est ordonné est accordé de s’asseoir à la même table que le Maître, car il lui est agréable. N'est-il pas écrit en Apocalypse 3:20 : "Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." 

Père Éternel, nous te louons et nous t'adorons. Tu es seul digne de recevoir les louanges de nos cœurs, car Tu es juste et vrai. Nous te remercions pour Ton amour si parfait qu'il a mené au sacrifice du Christ sur la croix. Son sang fût versé, non seulement pour la rémission de nos péchés, mais pour notre protection contre Ton juste châtiment, car nul homme n'est juste et bon, et aucune action que nous faisons peut t'être agréable si Christ n'est pas au-dessus de tout dans nos vies. Oh Jésus, Tu as tout donné pour nous, Tu nous as laissé Ta parole et Tes enseignements comme testament, et c'est là notre véritable trésor. Nous les gardons en nos cœurs et nous nous y attachons comme à la prunelle de nos yeux. Qu'ils sont doux les moments où nous nous approchons de Toi dans la prière et les remerciements! Nous sommes comme l'arbre planté près d'un courant d'eau, et c'est par Toi que nous avons la vie, et Tu la donnes en abondance à ceux qui demeurent fidèles, comme Tu es fidèle. Merci Jésus d'être à la fois le sacrificateur et le sacrifice; le gardien de nos âmes par excellence! Que valent nos faibles mots, alors que nous tentons d'exprimer notre reconnaissance en ce jour pour tout le bien que Tu nous as fait?! Mais veuilles s'il Te plaît, recueillir chacun d'eux, merci pour Ta grâce infinie qui purifie le pire des pécheurs! La Pâque de l'Éternel, nous la célébrerons tous les jours de notre vie, car Seigneur, pas un seul jour nous voulons nous éloigner de Ta présence; toujours nous dirons tes louanges en paroles et en action, car notre cœur déborde de reconnaissance pour toutes tes bénédictions. Merci Père Éternel, merci Jésus, merci précieux Saint-Esprit, Amen. Que toute la gloire revienne à Dieu seul, Amen.

vendredi 7 avril 2017

Le Titanic, par Jean-Paul Berney

Selon l'opinion des experts, aucun navire n'avait jamais offert autant de sécurité. C'était le meilleur du génie humain. Il était garanti contre tous les dangers de la navigation. Du moins on le croyait.

Pour le rendre insubmersible, on l'avait muni d'un double fond et de seize compartiments étanches. Même si quatre d'entre eux étaient inondés, le navire devait se maintenir à flot. Ce dispositif paraissait tellement sûr qu'on avait installé un nombre très insuffisant de chaloupes de sauvetage. De plus, le capitaine Edward Smith était un marin très expérimenté.

Mais ce qui devait arriver arriva. Le majestueux paquebot a frappé un iceberg, une de ces gigantesques montagnes de glace qui flottent sur la mer, à la dérive depuis le Grand Nord. Il a coulé en moins de trois heures. Malgré tous les soins apportés à la construction de ce navire, dont ils étaient très fiers, les hommes se sont trompés. Les ingénieurs, les architectes, les techniciens, les ouvriers, les experts, le capitaine, les officiers de bord, les marins, les passagers, tous se sont trompés ou ont été trompés. Le Titanic n'était pas insubmersible; il a fait naufrage plus tôt et plus vite que personne ne l'aurait imaginé.

C'est humain de se tromper. Dieu seul ne se trompe jamais et ne trompe personne. Si les membres de l'équipage et les passagers avaient su ce qui devait arriver, aucun d'eux n'aurait voulu embarquer. Mais, l'avenir est à Dieu! L'homme ne connaît pas le futur, si ce n'est celui que Dieu veut bien lui révéler. Salomon, le roi le plus sage que la terre ait porté, a dit: "Ne te vante pas du lendemain, car tu ne sais pas ce qu'un jour peut enfanter"(Proverbes 27:1).

"Une belle journée demain"
La traversée commença comme un succès grandiose. Le départ eut lieu, en grande pompe, le 10 avril 1912, à Southampton (Angleterre) à destination de New York. Partout dans le monde, on ne parlait que du nouveau transatlantique, le majestueux Titanic. Aucun des passagers et des membres de l'équipage, ni personne d'autre, ne se doutait que le Titanic ne terminerait même pas sa première traversée. 

Quatre jours après avoir quitté l'Angleterre, le Titanic suivait la route ordinaire des navires, parcourue chaque année par plusieurs centaines, ou peut-être même des milliers de bateaux. La mer était calme et le ciel étoilé. Un des rescapés rapporte que le jour précédent la tragédie, le 14 avril, avait été une journée magnifique et ensoleillée. En début de soirée, deux hommes étaient sur le pont d'où ils observaient le coucher de soleil. L'un deux dit à son compagnon: "On aura une belle journée demain!"
Cet homme ignorait que moins de six heures plus tard, c'était un rendez-vous avec la mort pour 1635 des 2206 passagers du Titanic. 
Si c'était vous, lecteur, qui étiez appelé à quitter ce monde subitement pour comparaître devant Dieu, seriez-vous prêt?

"Un iceberg en avant"
Le 14 avril, la soirée du dimanche s'achève dans l'euphorie. Le Premier officier, en devoir ce soir-là, est à son poste. Il guette en avant du navire. Soudain, il aperçoit une montagne de glace. Le Titanic se dirige tout droit contre cette banquise. L'officier sonne immédiatement l'Alarme, mais c'est trop tard. Le navire heurte cet iceberg qui ouvre dans le flanc une immense déchirure. Voici quelques détails sur la catastrophe, communiqués par un survivant quelques mois seulement après le triste événement, et publiés en 1913 dans l'Almanach Évangélique: "Il était environ dix heures quarante-cinq quand la collision se produisit. Il faisait une nuit claire, mais le brouillard commençait à descendre. Il y avait eu concert et bal à bord et beaucoup de passagers étaient encore sur le pont et dans les salons. Soudain, il y eut un craquement dans tout le navire, mais pas de commotion immédiate. Les passagers furent plutôt intrigués, mais ils ne se rendirent pas compte au premier abord de l'étendue du désastre. Les officiers rassurèrent les passagers, car eux-mêmes, à ce moment-là, pensaient que rien de grave n'était arrivé. Ce ne fut qu'une bonne demi-heure plus tard que la pleine conscience de la gravité de la situation commença à être évidente aux officiers, comme aux passagers. Le paquebot commençait à se remplir d'eau et à s'enfoncer par l'avant."
Cinq des compartiments étanches ont vite été inondés. On ne pouvait plus rien faire. C'était trop tard. Le Titanic allait disparaître dans les eaux profondes de l'Océan Atlantique.
Pendant qu'on descendait les chaloupes, l'orchestre continuait à jouer des airs d'opéra et des mélodies populaires. Ce ne fut que quelques instants avant la disparition du paquebot que la scène changea de caractère. Les officiers, assemblés sur le pont, entourés de quelques passagers restants, chantèrent ces paroles bien connues dans les pays anglophones: "Nearer, My God, to Thee". Ce cantique se chante en français, sur la même mélodie qu'en anglais, avec ces paroles: 

1. "Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi,  C'est le cri de ma foi, Plus près de toi. Dans le jour où l'épreuve déborde comme un fleuve, Garde-moi près de toi! Tout près de toi! 2. Plus près de toi, Seigneur, Plus près de toi, Tiens-moi dans ma douleur, Tout près de toi. Alors que la souffrance, fait son oeuvre en silence, Toujours plus près de toi, Seigneur, tiens-moi! 3. Plus près de toi, toujours, Plus près de toi, Donne-moi ton secours, Soutiens ma foi. Que satan se déchaîne, Ton amour me ramène, Toujours plus près de toi, Plus près de toi!"   

Des survivants rapportèrent l'affolement et les scènes terribles qui prirent place sur le navire lorsque les passagers, et les membres de l'équipage, furent conscients que le Titanic allait sombrer. Que s'est-il passé dans ces âmes pendant ces courts moments à la porte de l'au-delà? Dieu seul le sait. 
Et vous, lecteur, ne renvoyez pas à plus tard de vous mettre en règle avec Dieu. Du reste, vous ne savez pas si vous aurez le temps et la force de le faire plus tard, avant de passer dans l'éternité. Plus tard risque d'être trop tard.

"Attention danger!"
Avant la catastrophe, plusieurs navires qui naviguaient dans les parages ont averti le Titanic qu'il y avait des icebergs sur son passage. Parmi eux le S.S. Californian envoya trois messages. Le S.S. Baltic a aussi télégraphié une mise en garde. Le Titanic continua à la même vitesse de croisière, sans tenir compte des avertissements reçus. L'opérateur de T.S.F. remit un dernier message au capitaine Edward Smith pendant la soirée. Le capitaine donna le télégramme à Bruce Ismay, le directeur général de la compagnie White Star, propriétaire du Titanic, qui était à bord. Un survivant rapporte qu'après avoir mis le télégramme dans sa poche, M. Ismay dit à deux dames qui se promenaient avec lui sur le pont: "Il y a des icebergs tout autour de nous." Si ces messieurs avaient su ce qui allait arriver, pensez-vous qu'ils auraient écouté les avertissements qui leur avaient été communiqués? 
Et vous, lecteur, allez-vous prendre au sérieux les mises en garde des Saintes Écritures? La Bible nous avertit: "Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut"(2 Corinthiens 6:2). "Dieu parle... tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde"(Job 33:14). Alors Dieu dit: "J'ai appelé, et vous n'avez pas répondu; j'ai parlé, et vous n'avez pas écouté"(Ésaïe 65:12).

"Ils dormaient"
Après que l'alarme générale fut donnée, l'opérateur radio du Titanic lança des signaux de détresse. Certains bateaux répondirent, mais ils étaient trop loin pour apporter du secours. Cependant, le S.S. Californian ne se trouvait qu'à environ seize kilomètres du Titanic. Il aurait très bien pu rejoindre à temps le navire en détresse et sauver tous les passagers. Mais c'était au milieu de la nuit, et l'opérateur du Californian avait mis de côté ses écouteurs et s'était retiré pour se coucher. Le Titanic envoya des fusées pour attirer l'attention. Elles ne firent que distraire les quelques marins du Californian qui n'étaient pas encore couchés, Lorsque le Titanic était en train de couler et que plus de 1500 personnes passaient dans l'éternité, la plupart des membres de l'équipage du Californian dormaient. N'y a-t-il pas une leçon pour nous croyants? Le chrétien peut-il dormir, insouciant pour les perdus? Alors que d'autres vont mourir, apportons-leur le salut: Avec Jésus-Christ comme Sauveur, dès lors plus besoin d'avoir peur.

"Es-tu sauvé?"
Alors que le Titanic allait disparaître dans l'eau glacée de l'océan, deux hommes flottaient, accrochés à des morceaux de bois, pas trop loin l'un de l'autre et espérant trouver une place sur une des embarcations de sauvetage. L'un deux, le pasteur John Harper, cria à l'autre: "Es-tu sauvé?" Le pauvre homme répondit: "Non!". Harper lui cria de toutes ses forces: "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé." Le mouvement de l'eau les éloigna l'un de l'autre pour quelques instants, puis ils revinrent de nouveau assez près. Harper lui posa la même question et reçu la même réponse. Une seconde fois Harper cria à son compagnon d'infortune le seul remède venant de Dieu pour le pécheur perdu: "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé"(Actes 16:31).

"Sauvé ou perdu?"
Lorsque le navire S.S. Carpathia arriva, de bonne heure le lendemain matin, pour secourir les rescapés qui étaient dans les chaloupes de sauvetage, il n'y avait que deux catégories parmi les passagers du Titanic: ceux qui étaient sauvés du naufrage et ceux qui avaient péri dans la mer. C'est la même chose aujourd'hui pour nos lecteurs. Il y a ceux qui sont sauvés et les autres qui sont perdus. Il n'existe pas d'entre deux. Vous êtes personnellement sauvé; ou vous êtes encore perdu... mais vous pouvez être sauvé.
La Bible est claire lorsqu'elle affirme cette distinction entre les sauvés et les perdus: "La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés elle est la puissance de Dieu" (1 Corinthiens 1:18). 

"De la place pour tout le monde"
Lorsqu'il fut certain que le Titanic allait couler, l'équipage fit embarquer autant de passagers que possible dans les chaloupes. La priorité fut donnée aux femmes et aux enfants de Première classe... car il n'y avait pas assez de place pour tout le monde. 
Mais, lorsque Dieu invite hommes, femmes et enfants au bonheur éternel, il ne fait pas de favoritisme. Il y a de la place pour tous. Dieu a pourvu un salut merveilleux pour tous ceux qui veulent recevoir le Sauveur aux conditions qu'Il a lui-même fixées dans sa Parole. La Bible ne dit pas que tout le monde sera sauvé, mais que tous peuvent être sauvés. "Le Seigneur ne veut pas qu'aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance"(2 Pierre 3:9). "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité"(1 Timothée 2:4). Jésus lui-même a lancé une invitation qui tient toujours, lorsqu'il a dit: "Venez à moi, vous TOUS qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos"(Matthieu 11:28). 

"Comment faire pour être sauvé pour l'éternité?"
1. Reconnaissez humblement que le péché est grave aux yeux de Dieu et que vous êtes perdu sans Sauveur.
2. Tournez-vous par la foi vers Jésus-Christ en vous détournant du péché. Dites-lui, dans vos propres mots, que vous le recevez comme votre Sauveur personnel et le Seigneur de votre vie.
3. Remerciez Dieu pour le don de son Fils et communiquez avec des chrétiens fidèles qui sauront vous aider dans vos premiers pas de vie chrétienne.

Par Jean-Paul Berney

samedi 1 avril 2017

Il est parti pour Thessalonique

2 Timothée 4:10  "...car Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique."

Ils sont nombreux ceux qui, par amour pour le siècle présent, abandonnent la vérité biblique pour s'attacher à des fables; à de pâles copies du véritable Évangile de Christ. En 2 Timothée 1:8, l'apôtre Paul exhortera Timothée à ne pas  avoir "honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu." Démas, donc, abandonna Paul à son sort de prisonnier et s'en fût pour Thessalonique. Prit-il peur de subir le même sort que Paul, et devenir lui aussi prisonnier? Démas était-il ce qu'on pourrait appeler un "chrétien du dimanche"? Avait-il simplement trop d'intérêt pour les choses de ce monde, perdant ainsi peu à peu le zèle de l'Évangile, ce qui fit grandir en lui une indifférence pour les choses du Royaume de Dieu? Est-ce toutes ces réponses? Ce que nous devons retenir, c'est qu'il a abandonné Paul et Christ à cause de "son amour pour le siècle présent". Cela indique un manque d'amour pour autre chose, ou pour une autre personne. Ici, il s'agit de Jésus-Christ, de son peuple et des perdus. Jésus nous a déjà averti que nous ne pouvions pas servir deux maîtres à la fois (Matthieu 6:24). 
Démas se détacha peu à peu de Jésus, car son amour pour Sa parole s'était refroidit. Le Seigneur dira à l'église d'Éphèse: "Ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour."  

Que cela nous serve de leçon; n'abandonnons pas l'amour premier! Ne laissons pas les choses de ce monde nous accaparer au point de nous détourner des choses du Royaume de Dieu. Ne laissons pas l'orgueil spirituel nous ronger de l'intérieur et refroidir le zèle que nous devons avoir comme des chaussures à nos pieds, afin que nous marchions sur les traces de Jésus sans broncher. Jésus ne nous exhortera-t-il pas à rechercher premièrement le Royaume de Dieu et Sa justice? Examinons notre conduite, et reconnaissons si quelqu'un ou quelque chose nous accapare au point de remplacer peu à peu les choses de Dieu qui devraient pourtant avoir la première place dans nos vies. Ne remettons pas à demain; peut-être sera-t-il trop tard? Souvenons-nous que Dieu nous appelle sans se lasser; Il espère toujours que nous venions, ou que nous revenions à Lui. Nous ne savons pas avec certitude ce qui est arrivé à Démas après qu'il eut quitté l'apôtre Paul; l'important est de ne pas suivre son chemin en demeurant dans un état rétrograde! 

Persévérons pour faire le bien et obéir à Dieu, car Il nous en donnera la force. Par Son Esprit, Il soutiendra nos pas et nous serons plus que vainqueurs en Jésus-Christ, Amen.