dimanche 29 avril 2018

Vous êtes tous prophètes... Vraiment?

Quelqu'un a déjà enseigné que tous ceux qui étaient dans son église étaient des prophètes. "Vous êtes tous prophètes", disait-il avec enthousiasme, "prophétisez de bonnes choses les uns sur les autres".

Ceci a donc suscité cette question chez certaines personnes: "Comment ce fait-il, si tous sont prophètes, que l'apôtre Paul a écrit en 1 Corinthiens 12:29: "Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ont-ils le don des miracles?"

D'abord, il faut savoir que le don de prophétie ne vient pas de l'homme et que d'exhorter les uns à prophétiser de bonnes choses sur la vie des autres revient à inciter les gens à se laisser diriger par leur nature humaine plutôt que par le Saint-Esprit. Car le Seigneur ne fait pas prophétiser que de "bonnes choses". De bonnes choses pour notre vie spirituelle, certes, mais qui ne plaisent pas toujours à notre nature humaine. 
Mais la "prophétie" telle que mentionnée précédemment est populaire dans beaucoup d'églises modernes parce que les gens sont inquiets et troublés à cause de l'état du monde dans lequel nous vivons et ils cherchent par tous les moyens à être rassurés. Il n'y a qu'à regarder ce qui s'est passé aux États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, où les gens se sont précipités en masse dans les églises. Ce regain d'intérêt pour Dieu a duré quelques mois, après quoi les gens sont retournés à leur routine habituelle. Il y a plusieurs raisons à cela, entre autre parce que, malheureusement, ces gens n'ont pas trouvé de réponses à leurs questions et inquiétudes. Mais est-ce que leur donner de "bonnes paroles prophétiques" répondra à leurs interrogations? N'est-ce pas là plutôt une façon d'attirer et de retenir les gens dans un lieu donné, en leur faisant miroiter de belles et bonnes choses que Dieu n'a probablement jamais dites? 

Le mot "prophète" aujourd'hui équivaut presque toujours, dans l'intelligence des gens, à quelqu'un qui a la capacité de prédire l'avenir. Certains ont donc dépensé une fortune à assister à des assemblées de "prophètes" (à cause du coût d'entrée ou à force d'offrande volontaire fortement suggérées par les orateurs, ceci afin "d'éprouver leur foi", comme si annoncer un message reçu de Dieu devait être payant (Mathieu 10:8)), simplement dans le but de recevoir une bonne parole pour leur avenir, pour leur entreprise, pour leur santé ou pour leur vie de couple. Ces gens ont été trompés, et certains ne s'en sont jamais remis. Ils ont tout abandonné ce qui était de Dieu, à cause de ces pseudo-prophéties qui ne se sont jamais réalisées dans leur vie. Ces pauvres gens n'ont pas compris de ne jamais baser leur vie sur une prophétie, quelle qu'elle soit, mais de toujours être prêt à tout soumettre à la volonté de Dieu. Et Sa volonté se trouve dans Sa parole, mais nous pouvons la comprendre et l'accepter lorsque nous persévérons dans la prière. 

Non, les gens n'ont pas tous le don de prophétie à proprement parler. Dieu peut utiliser les serviteurs qu'Il veut pour édifier, exhorter et consoler, mais il demeure que ce don est dispensé par le Saint-Esprit, et nous savons que l'un a ce don-ci, et l'autre à ce don-là. Sachons simplement que toute prophétie, ou tout message reçu de Dieu sera entièrement conforme aux Écritures. C'est donc dire que celui qui a véritablement reçu le don de prophétie est entièrement dirigé par le Saint-Esprit et qu'il ne vit plus selon sa chair et désirs propres, mais qu'il est un exemple parfait de soumission à Dieu en toutes choses, comme est appelé à l'être tout enfant de Dieu (Galates 5:16-17). La véritable prophétie porte rarement sur l'avenir, mais sur le présent, en ce qu'elle incite l'auditeur à la repentance et/ou l'exhorte à persévérer en Christ en toutes choses. En effet, l'apôtre Paul, en 1 Corinthiens 14, nous explique clairement ce qu'est un prophète. Il en était un lui-même en ce qu'il enseignait selon la révélation divine (Galates 1:11-12) et non pas selon des principe charnels. Au verset 6, il écrira: "De quelle utilité vous serais-je, si je venais à vous parlant en langues, et si je ne vous parlais pas par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie ou par doctrine?" La prophétie, c'est donc d'abord et avant tout la capacité de verbaliser un message reçu de Dieu, qui sera évidemment basé sur les Saintes Écritures. Tous n'ont pas reçu cette capacité, et cela est bien ainsi puisque telle est la volonté de Dieu. Aux temps de l'Ancien Testament, ils étaient nombreux à s'élever au milieu du peuple d'Israël et à prétendre parler de la part de Dieu (Jérémie 23). Prenons garde de n'être pas un de ces faux prophètes en nous trompant nous-mêmes en basant nos vies sur nos pensées que nous prétendons "venir du Seigneur" alors que nous ne lui avons rien amené dans la prière et les supplications. De la même manière, éprouvons les esprits (1 Jean 4:1; 1 Corinthiens 14:29) afin de ne pas nous laisser tromper et ainsi, nous éloigner loin de la vérité. 

Sachons bien que Dieu ne fera jamais rien pour augmenter notre fierté personnelle. Il n'accordera jamais, par son Esprit, un don qui servira à la gloire de l'homme. La prophétie n'est pas de la divination non plus. Les véritables prophètes sont en réalité des gens remplis du Saint-Esprit. Ils interprètent fidèlement la Parole de Dieu, pour l'édification de Son peuple. Un prophète, c'est un porte-parole de Dieu. Il ne s'ingénie pas à se glorifier et à propulser son propre ministère afin d'être reconnu par le plus grand nombre, mais il est un fidèle ambassadeur du royaume de Dieu, en parole et en action. L'enseignement du vrai prophète de Dieu incitera le plus grand nombre à brûler du feu du Saint-Esprit et non pas à marcher dans l'indifférence spirituelle, en attendant que "la prophétie se réalise". Sachons également que toute personne qui prononce des paroles d'encouragement dans l'église n'est pas automatiquement un prophète. Nous sommes tous appelés à nous encourager mutuellement, et en le faisant, nous obéissons à la parole de Dieu (1 Thessaloniciens 5:11). Le véritable prophète parle exactement selon les Écritures, et non pas comme certains d'entre nous l'ont entendu de leurs propres oreilles: "Le Seigneur m'a parlé et il m'a dit que tu allais prospérer dans ton entreprise et que tu allais acquérir de grands biens". Où est-ce que le fondement biblique se trouve dans cette pseudo prophétie? Nulle part! Et comme cela n'arrive pas, ils se défendent en vous accusant "de manquer de foi", raison pour laquelle, selon eux, leur prophétie ne s'est pas réalisée. En réalité, leur prophétie n'en était pas une, et lorsque nous entendons de telles choses qui risquent de nous entraîner vers d'autres dieux, méfions-nous et attachons-nous d'autant plus à la saine doctrine de Christ, car il est facile de nous laisser tromper par de vaines paroles qui flattent notre nature humaine, mais qui ne nous exhortent en rien à persévérer dans l'obéissance à la volonté de Dieu. 

Ne recherchons pas ce qui est grand et élevé, restons petits à nos propres yeux, diminuons, afin que Christ puisse augmenter en nous.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

samedi 21 avril 2018

En bref: Double citoyenneté


Les chrétiens ont une double citoyenneté. Nous sommes citoyens de ce monde, quelle que soit la nation dans laquelle nous habitons, et en tant que disciples de Christ, nous sommes également citoyens des cieux (Phillipiens 3:20). Nous avons tous les droits et privilèges des enfants de Dieu. Il est non seulement notre Père céleste, mais aussi notre Roi, et notre loyauté doit d'abord être envers son royaume.

Parfois, notre double citoyenneté nous confronte à des choix importants. À quel drapeau nous identifierons-nous? Il ne devrait y avoir aucun doute. Nous ne devons plus vivre pour les "choses de la terre" (Philippiens 3:19), mais être fidèles à notre Père céleste. Le monde qui nous observe sait-il que nous marchons sous le drapeau du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs?

samedi 14 avril 2018

L'ambassadeur

2 Corinthiens 5:20 : "Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu!"

Définition d'ambassadeur, selon le Larousse : "Représentant permanent d'un État auprès d'un État étranger(...)' et : Personne susceptible de représenter à l'étranger une certaine image de son pays ou qui est chargé d'une mission".

Ces définitions concordent parfaitement avec ce que la Bible nous enseigne, puisqu'il est également écrit en
1 Pierre 2:11 que nous sommes "comme étrangers et voyageurs sur la terre".

Il est pourtant de plus en plus enseigné aujourd'hui que nous sommes appelés à régner sur la terre, puisque nous sommes des fils et des filles de Dieu. Toutefois, nous venons de voir que la tâche d'un ambassadeur n'est pas de régner, mais de représenter, ce qui est totalement différent! Il est certain que le chrétien qui se fait enseigner à tous les dimanches qu'il est un roi, (presque un petit dieu!) ne recherchera certainement pas l'humilité avant toutes choses. Pourtant, la Bible nous enseigne clairement à vivre dans l'humilité, sans quoi nous ne serons jamais élevés là-haut dans la gloire de Dieu (1 Pierre 5:6; Jacques 4:10). Ce n'est pas sans raison que nous voyons de plus en plus difficilement de différence entre la vie que mènent les païens et plusieurs personnes dites "chrétiennes", qui ne représentent aucunement Christ, mais leur propre ventre. Où est l'humilité? La justice? Cela ne fait plus partie du vocabulaire de ces roitelets "chrétiens", qui ne pensent plus qu'à eux-mêmes. Ils ont un dieu à qui ils peuvent ordonner des choses afin qu'elles leurs arrivent, selon leur volonté. Quel orgueil! Plusieurs se sont cassés les dents à essayer de faire comprendre à ces gens qu'ils faisaient fausse route. En effet, le souverain, à qui doit-il rendre compte, sinon à lui-même? Il y aurait bien Dieu, mais ils s'en sont inventé un bien servile à qui ils ne rendent aucun compte de leur conduite. Ils ne rendent plus compte à personne, ni même à Dieu. Ils ne prient plus, n'adressent plus de supplication au Père céleste, mais ils déclarent leur volonté afin qu'elle arrive. Ils appuient bien sur le mot "déclarer". Certains vont jusqu'à ridiculiser la prière de certaines personnes en ce qu'ils les trouvent trop larmoyantes et suppliantes. "Approprie-toi plutôt la puissance de Dieu", disent-ils avec arrogance. Le Nouvel Âge avec sa notion de pensée positive et de visualisation par la pensée a fait son entrée dans les églises, et plusieurs sont trompés parce que c'est un évangile de facilité qui n'enseigne plus le renoncement à soi-même ni la soumission à Dieu, mais il enseigne plutôt un dieu qui renonce à sa volonté afin de se soumettre à celle de l'homme.  Ces gens oublient volontairement la manière dont Jésus lui-même a prié et vécu, dans une totale soumission à la volonté du Père (Hébreux 5:7; Jean 6:38). Le livre des Psaumes regorge de prière de supplications. Et comme si ce n'était pas suffisant pour nous convaincre, l'apôtre Paul nous exhorte en Éphésiens, en Philippiens et dans la première lettre à Timothée à nous adresser à Dieu par des prières et des supplications. Pourquoi cela? Parce que nous ne sommes pas ses égaux, contrairement à ce que nous aimons bien croire et nous faire enseigner. 

Jésus enseignait que l'on reconnaît l'arbre à ses fruits (Matthieu 7:16). Nous en voyons trop, de ces "chrétiens" qui ne représentent que leur égoïsme démesuré. Vous les écoutez parler et ils n'ont aucun autre intérêt que leur "moi". L'ambassadeur doit être reconnu en ce qu'il ne représente pas ses propres intérêts, mais ceux de son pays. En effet, que dirait, et surtout, que ferait le pays dont l'ambassadeur serait pris en train de négocier avec un pays hôte sans en référer à l'autorité supérieure de son propre pays? Il serait relevé de ses fonctions et, selon la gravité de ses gestes, il pourrait même être condamné pour trahison. 

Souvenons-nous donc que si nous prétendons être des enfants de Dieu, notre royaume n'est pas d'ici-bas, mais d'en haut. Quel est l'intérêt de Dieu, si ce n'est que tous soient sauvés par Jésus-Christ? Ne nous plaçons pas en position d'être accusé et condamné de trahison par notre Créateur. En Philippiens 3:18-20, l'apôtre Paul nous avertit en ces termes: "Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ". Si notre cité est dans les cieux, attachons-nous donc aux choses du royaume de Dieu! Ce qu'Il désire par-dessus tout, c'est de nous remplir à ras bord de Ses bénédictions spirituelles, afin que, remplis du Saint-Esprit, nous puissions témoigner à nos frères et sœurs, en parole et en actions. Recherchons sans cesse la cité céleste à laquelle nous sommes appelés, à l'exemple de nos pères dans la foi. Hébreux 11: 13-16 : "C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité".

Clairement, notre cité n'est pas ici-bas, et les véritables enfants de Dieu ne sont que des ambassadeurs, des serviteurs de Christ. Dans ces jours qui sont les derniers, n'oublions pas l'exhortation du prophète Sophonie : "Cherchez l’Éternel, vous tous, humbles du pays, qui pratiquez ses ordonnances! Recherchez la justice, recherchez l’humilité! Peut-être serez-vous épargnés au jour de la colère de l’Éternel (Sophonie 2:3). 

samedi 7 avril 2018

Nos lendemains

"Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus" (Luc 12:22).

Même si on ne veut pas discuter avec Jésus, parfois on se demande peut-être s'il est réaliste. Après tout, ne devrions-nous pas nous soucier du lendemain? Et si nous étions licenciés? Si nous étions malades? La peur de ne pas avoir de quoi manger, de quoi se vêtir ou se loger n'est-elle pas l'une de nos plus grandes peurs?

Il n'y a pas d'autres mots, quelle que soit la langue, qui produisent plus d'anxiété que ceux-ci: Et si...?
En la murmurant, on commence à s'imaginer d'abord une mauvaise possibilité, puis une autre, puis les deux mauvaises possibilités ensembles.  On ne pense pas au fait que nos besoins ont toujours été comblés dans le passé et qu'on a tout ce qu'il faut pour aujourd'hui. Il y a toujours cet affreux malaise à l'effet que demain notre puits peut se tarir.

Bien qu'il soit incontestablement sage de planifier pour l'avenir, la soif dont on s'imagine qu'on souffrira demain, même si notre puits est plein aujourd'hui, est une soif insatiable. Jésus a enseigné que le fait de s'inquiéter pour l'avenir est futile. On ne devrait pas s'en faire pour ce qui pourrait arriver ou pour ce qu'on pourrait exiger de nous. Le besoin qu'on suppose pour demain est un besoin que Dieu ne peut combler.

Si Dieu nous a donné assez à manger et à boire pour aujourd'hui, pourquoi ne pas le laisser se soucier de nos lendemains?