dimanche 25 août 2019

Pourquoi avoir un culte personnel?

(...) il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria (Marc 1:35).

Pourquoi avoir un culte personnel? Souvent, quand l'on consacre du temps à l'étude de la Bible, ou que l'on passe du temps dans la prière, nous avons l'impression de rendre service à Dieu. Nous pensons que la raison principale pour laquelle nous passons du temps avec Dieu, c'est pour lui faire plaisir.

Considérons, cependant, la vie de dévotion de Jésus. Pourquoi consacrait-il du temps dans la prière? Était-ce uniquement pour plaire au Père, ou y avait-il plus que cela? 

En Marc 1:35, il est décrit ce que Jésus a fait juste avant sa première tournée de prédication en Galilée. Avant de commencer à enseigner, il est allé dans un lieu désert pour prier.
À une autre occasion, mentionnée dans Luc 5, le ministère de Jésus acquérait en renommée, de sorte que de plus en plus de gens venaient à Lui. Comment Jésus a-t-il fait face au défi? "Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait (Luc 5:16). En Matthieu 14:23, Jésus passait du temps avec Dieu juste avant de sauver les disciples de la tempête sur la mer. 

Voyons-nous un modèle ici? Jésus se retirait et priait, et ensuite il allait aider les autres. De même, le temps que nous passons avec Dieu devrait nous exciter aux bonnes œuvres. Comprenons que nous devons d'abord être nous-mêmes remplis de la présence de Dieu afin que Son amour puisse toucher les gens autour de nous. Nous sommes remplis de Sa présence en une seule occasion: la prière. Le culte personnel n'est donc pas simplement une manière de plaire à Dieu, mais est de nous approcher de Dieu dans le saint des saints, par le sang de Jésus. Nous le glorifions, nous le louons, nous sommes reconnaissants pour Ses bénédictions, et plus nous sommes reconnaissants en toutes circonstances, plus Dieu déverse Sa grâce en nous; nous sommes alors dans la joie et nous pouvons nous consacrer aux autres, dans la puissance de Dieu, comme notre Sauveur nous l'a montré.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 18 août 2019

Le fils prodigue

"Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était. Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.  Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer" (Luc 15: 25-28).

Nous connaissons tous l'histoire du fils prodigue qui, s'emparant de sa part des biens de son père, s'en est allé vivre sa vie comme bon lui semblait, sans se soucier de rien. Mais l'histoire de son frère est généralement passée sous silence. Pourtant, Jésus ajoute ce frère aîné à sa parabole du fils prodigue, et comme Il ne parlait jamais pour rien, la réaction du fils aîné doit bien avoir une signification spirituelle pour nous aujourd'hui.

Souvenons-nous que celui qui marche avec Christ depuis un certain temps n'a rien à enorgueillir, mais plutôt, il doit reconnaître la main de Dieu qui l'a protégé du péché et de la corruption.

Nous trouvons donc ce fils aîné travaillant aux champs de son père. Son Père, dans la parabole, nous le savons, représente le Seigneur, dans toute Sa tendresse et Sa grâce. Ce garçon faisait donc profession de "travailler dans les champs de Dieu".
Aujourd'hui,nous pourrions comparer ce garçon à un chrétien converti depuis longtemps, allant à l'église tous les dimanches. Il donne sa dîme, paie ses offrandes. Ou paie sa dîme, donne ses offrandes, il ne le sait plus tellement tout cela est routinier chez lui. Au restaurant, il fait toujours sa courte prière avant de manger. Il lui arrive même d'aider une vieille dame à traverser la rue en tout quiétude. Il a toute les apparences de quelqu'un de très pieux.

Pourtant, une colère sourde gronde en cet homme. Puisqu'il ne faut pas aimer le péché, il en est venu à tout simplement ne pas aimer les pécheurs. Alors il ne prie plus pour les perdus. Il ne se réjouit plus comme autrefois de voir un pécheur venir, ou revenir à Christ. Il est facilement scandalisé par une bourde commise par un de ses pairs; à plus forte raison ne tolère-t-il qu'avec beaucoup de difficulté le garçon qu'il connaît comme étant le petit voleur du quartier ( il doit vouloir venir voler l'argent de l'offrande, se dit-il entre deux chants de louange) fréquenter son église. Comble du désespoir, depuis quelques dimanches, il croit reconnaître une jeune dame qu'il a vu un certain soir, se tenant sur le bord de la rue... il lui semblait qu'elle pratiquait un des plus vieux métier du monde. Que pouvait bien faire cette femme perdue dans son église, sinon que d'entraîner au péché les jeunes hommes s'y trouvant? Certainement, il lui faudrait glisser un mot au pasteur de tous ces vauriens qui hantent désormais les lieux de sa sainte église, car s'il ne nettoie pas ces lieux, lui, bon chrétien sans défaut, n'y remettra pas les pieds de sitôt!

Notons que nous ne devons pas nous plaire en la compagnie des pécheurs. Mais lorsque l'un deux est repentant, nous ne devons certainement pas être de ceux qui vont les détourner du Seigneur en ayant envers eux un comportement indigne du beau Nom de Christ!

Nous avons tous, à un moment ou à un autre de notre marche avec Christ, connu une personne qui pensait ou agissait de cette manière envers les perdus. Peut-être, à un certain moment, avons-nous nous-mêmes oublié d'où nous avions été tiré, par la grâce de Dieu. S'il est une chose que nous devons retenir de la parabole de Jésus concernant ce fils aîné, c'est que Dieu a pitié de Tous les perdus ou égarés; qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur de l'église. Jésus a versé son sang pour tous les pécheurs; la miséricorde de Dieu a été manifestée en Lui pour le salut du plus grand nombre. Lorsque nous regardons à la manière dont son père s'y est pris pour ramener l'aîné à la raison, nous voyons la même tendresse qu'il a eu pour son fils plus jeune. Il lui rappelle : "tu est toujours avec Moi" et; "tout ce que j'ai est à toi". Doucement, il dit à l'oreille de ce chrétien endurci: tu as oublié ton premier amour; tu as oublié la joie que tu ressentais à être en ma présence; tu as aussi certainement oublié Ma promesse: "Je suis avec vous, jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28:20).

L'apôtre Paul nous averti en 1 Corinthiens 10:12 que si nous croyons être debout, c'est à dire si nous croyons être fermes dans notre foi, nous devons prendre garde de ne pas tomber aussi, car l'orgueil précède la chute, mais l'humilité précède la gloire (Proverbes 15:33). Ne devenons jamais des chrétiens suffisants; des chrétiens qui s'appuient sur leurs œuvres, sur ce qu'ils font et ne font pas, plutôt que sur la grâce de Dieu seul. Souvenons-nous toujours du bourbier du péché duquel nous avons été tirés. Sans le sang de Christ, nous ne sommes que des pécheurs coupables. Ayons toujours en mémoire les bénédictions donc nous avons été comblés par notre Seigneur, nous serons alors remplis de reconnaissance et de joie. Cette joie rejaillira sur les gens que nous côtoyons, chrétiens ou païens, et tous verrons la lumière de Christ à travers nous, pour la plus grande gloire de Dieu.

Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes (Philippiens 2:3).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 11 août 2019

Fondés sur le rocher

L'Éternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, Dieu est mon, où je trouve un abri (2 Samuel 22 2-3).

Surplombant majestueusement les flancs de granite rouge d'un canyon d'environ sept cent cinquante mètres de haut, dans les montagnes Kofa en Arizona, se trouvent les seuls palmiers de tout l'État. Pendant des années, les botanistes se sont demandés comment ces plantes tropicales pouvaient pousser sur les flancs sombres et presque perpendiculaires de cette gorge étroite, surtout depuis que le soleil ne les atteint que deux heures par jour. Ils sont finalement arrivés à la conclusion que les murs de pierre du canyon reflétaient suffisamment de lumière et emmagasinaient suffisamment de chaleur pendant la journée pour permettre à ces arbres de prospérer dans un environnement aussi hostile.

Tout comme ces palmiers, les chrétiens qui vivent en relation étroite avec Dieu peuvent supporter les ténèbres les plus oppressantes et les circonstances les plus adverses. Pourquoi? Parce que Christ, le Rocher sur lequel ils sont fondés, donne la chaleur de l'amour de Dieu et le bien-être dont ils ont besoin pour rester en santé sur le plan spirituel. Certains chrétiens parmi les plus zélés, du fait qu'ils trouvent tout ce dont ils ont besoin auprès du Sauveur, produisent des feuilles luxuriantes de témoignage et d'excellents fruits de louanges.

Même dans les crevasses restreintes de la douleur, où le soleil de la prospérité brille rarement, ils deviennent de beaux térébinthes de la justice (Esaïe 61:3).

Demeurons fondés sur Christ, notre Rocher, notre force et notre salut, et nous prospérerons en fruits pour la gloire de Dieu.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 4 août 2019

Célébrons ton amour, par Charles H. Spurgeon

Nous célébrerons ton amour plus que le vin (Cantique des Cantiques 1:4).

Jésus ne laissera pas les siens oublier Son amour. Si tout l’amour dont ils ont profité devait être oublié, Il reviendrait les visiter avec un amour nouveau. "Oubliez-vous ma croix?" dit-Il, "Je vous la rappellerai; car à ma table je me manifesterai à vous de nouveau. Oubliez-vous ce que j’ai fait pour vous dans la salle du conseil de l’éternité? Je vous le rappellerai car vous avez besoin d’un conseiller et devez me trouver prêt à votre appel." 

Une mère ne laisse pas son enfant l’oublier. Si un garçon est parti en Australie et qu’il n’écrit pas à sa mère, elle commence ses lettres par "Jean aurait-il oublié sa mère?" Puis elle reçoit une belle épître prouvant que son gentil rappel à l’ordre ne fut pas pour rien. Jésus fait de même en disant "Souviens-toi de moi" afin que nous répondions: "Nous nous souviendrons de ton amour". 

Nous nous souviendrons de son amour et de son histoire incomparable, qui existe depuis aussi longtemps que la gloire que tu partages avec le Père, avant que le monde fût. Nous nous souvenons de ton amour éternel, Oh Jésus, lorsque tu devins notre sécurité. Épouse nous comme étant ta fiancée. Nous nous souvenons de l’amour qui t’a poussé à te sacrifier, l’amour qui, dans la plénitude des temps, a réfléchi sur ce sacrifice, et nous attendons l’heure à laquelle fut écrit dans ta Parole: "Oui, je viens bientôt!"
 
Nous nous souvenons de ton amour manifesté pendant ta vie sainte, de la mangeoire de Bethléhem au jardin de Gethsémané. Nous te suivons du berceau au tombeau, car chaque mot ou acte de ta part était de l’amour et nous nous réjouissons à cause de ton amour que la mort n’a pas achevé et qui a brillé dans ta résurrection. Nous célébrerons ce feu ardent d’amour qui ne te laissera pas en paix tant que tous ceux que tu as choisis ne seront pas en sûreté, tant que Sion ne sera pas glorifiée et Jérusalem établie éternellement sur des fondations de lumière et d’amour dans le ciel.

Par Chares H. Spurgeon