samedi 26 octobre 2024

La demeure du désespoir/Reviens à la maison!

 

Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.(Luc 15:15).

Beaucoup se sont retrouvé à cet endroit de désespoir, souvent, comme le fils prodigue, après de mauvais choix de vie, ayant sciemment désobéi à Dieu ou ayant préféré prendre toutes leurs décisions de vie sans en référer à la volonté de Dieu. "J'ai le droit", disent-ils, "car Dieu m'aime malgré ce que je fais".  Alors, comme ce jeune homme de la parabole de Jésus, ils partent à l'aventure, cherchant les plaisirs plus que Dieu (2 Timothée 3:4). Ils vivent leur vie à fond, car, disent-ils, "nous n'en avons qu'une à vivre et il faut en profiter pleinement".

Ils marchent ainsi pendant des années; un peu avec Dieu, et un peu avec le monde, cherchant un bonheur et une paix insaisissables parmi les choses de ce monde. Il est dit dans notre texte qu'après avoir ainsi vécu (Luc 15:13), "lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin" (v. 14). Ce besoin est plus souvent intérieur; c'est un sentiment de vide et une famine spirituelle intense. En effet, comme le dit les Écritures, nous ne vivons pas de pain seulement, "mais de toutes paroles qui sortent de la bouche de Dieu" (Deutéronome 8:3; Matthieu 4:4). 

Lorsque nous cessons de lire notre Bible pour être instruits, corrigés, repris et encouragés, les besoins commencent à s'accumuler dramatiquement. Et comme le fils prodigue, ils conduisent à la demeure du désespoir. Lui qui espérait "vivre sa vie pleinement", il se retrouva au niveau des porcs. C'est une image forte et marquante que l'homme parti pour un pays éloigné de Dieu n'y trouveras que peines et misères; que déceptions et désespoir. L'homme n'est pas fait pour se tenir éloigné de son Créateur. Il lui manque quelque chose d'important, même s'il ne sait pas ce que c'est; la présence de Dieu en lui. 

On voit qu'à ce point, le fils prodigue alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya garder ses pourceaux (v.15). C'est comme s'il n'était pas descendu assez bas encore. Il était déjà sous l'emprise d'une grande famine, mais il continuait de chercher les solutions dans ses propres capacités. Il était au pays du désespoir, mais plutôt que de revenir vers son Père, il y cherchait un lieu où s'installer! Quelqu'un de sensé ferait-il cela? C'est pourtant ce que beaucoup trop de chrétiens font après avoir péché et s'être détournés de Dieu. Plutôt que de revenir à Lui, par honte ou par autojustification, ils s'installent dans ce lieu éloigné de Dieu! Ils demeurent dans leurs péchés, dans cette souillure qui les tourmente, ils s'y installent et essaient malgré tout d'être confortables. Bien sûr, ils sont aussi dans la demeure du désespoir, seulement, ils ne le savent pas encore. C'est comme s'ils n'ont pas encore atteint le fond du puit, leur conscience les accuse, mais ils la font taire en l'engourdissant d'une manière ou d'une autre. 

C'est là, alors qu'il s'occupait des pourceaux et qu'il n'était même pas considéré digne de recevoir leur nourriture qu'il a réalisé l'ampleur de la situation. Il nous est dit au verset 17 "qu'il est rentré en lui-même". "Je meurs de faim ici; je suis vide, j'ai cherché le bonheur partout et je n'ai trouvé que le néant". Du milieu du pays éloigné, il s'est souvenu de son Père. Cela peut signifier pour nous aujourd'hui une personne qui rouvre sa Bible après des mois ou des années à ne pas la lire, ou qui la lit enfin pour se laisser instruire et corriger plutôt que pour chercher à s'approuver et à y trouver une consolation pour et malgré son mode de vie pécheur. En lisant la Parole de Dieu, le sens leur revient, parce que la Parole, c'est la sagesse, et elle pointe toutes les déceptions et les tromperies qui ont été crues et qui l'ont conduite au pays éloigné, dans la demeure du désespoir.   

Verset 18: "Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi". C'est la repentance. C'est l'œuvre du Saint-Esprit en nous de nous convaincre par rapport au péché et à la justice de Dieu (Jean 16:8). Et c'est intéressant ce que Jésus dit en Jean 16:9 : "En ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi". Nous ne pouvons pas nous installer dans le pays éloigné tout en prétendant avoir donné notre vie à Jésus, c'est impossible! Et le fils est là, assis à côté des pourceaux, loin du Père, ayant abandonné tous les enseignements qu'il avait reçu, et tout ce qui lui restait était ce vide intérieur qui lui faisait si mal. 

Comment le néant peut-il être si douloureux, si désespérant? C'est pour nous faire comprendre ce à quoi ressemble l'éternité sans Dieu. Ce n'est qu'un avant goût du résultat final de se promener sur la voie et large qui mène à la perdition (Matthieu 7:13). C'est Dieu Lui-même qui place la douleur de ce vide intérieur afin que l'homme se tourne vers Lui, lorsqu'il habite la demeure du désespoir.

Et alors qu'il était là à regarder les pourceaux, le fils prodigue s'est engagé sur le chemin de la repentance. "Je me lèverai, j'irai vers mon Père, et je lui dirai: Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils". Il est temps, lorsque vous regardez les vestiges de votre vie, de suivre l'exemple de ce jeune homme dans la parabole de Jésus. Il faut l'humilité de reconnaître les péchés pour ce qu'ils sont, elle est nécessaire à tous ceux qui s'engagent sur le chemin étroit, et qui passe par la porte étroite. Ce n'est pas pour rien qu'elle est étroite; tout mon "moi", tout le bagage auquel je suis attaché, que je le juge bon ou mauvais n'a aucune importance, tout ce bagage doit être laissé là derrière avant d'entrer afin que Christ puisse écrire le nouveau chapitre de notre vie. Il faut l'humilité pour que la justice de Dieu s'accomplisse en moi. 

Ainsi, le verset 20 nous dit que le jeune homme "se leva, et alla vers sont père". Et là, le texte nous dit qu'il trouva un Père aimant, prêt à le recevoir, les bras ouverts et le cœur débordant de joie! Cela n'est pas étonnant, car Jésus dira quelques versets plus tôt, au verset 7, qu'il y a de la joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent!

Si vous lisez ces lignes et que vous vivez dans la demeure du désespoir; revenez à la maison! Revenez! Le Père vous y attend les bras ouverts, avec un amour débordant, tout joyeux qu'une autre âme rentre à la maison. Non il n'est pas trop tard! Peu importe ce que vous êtes allé faire au pays éloigné, ne croyez pas aux mensonges de l'ennemi; s'il essaie de vous faire croire cela, c'est justement qu'il n'est pas trop tard! Dieu veut, et peut encore vous pardonner! Venez seulement tel que vous êtes, reconnaissez vos fautes, ce ne sera pas difficile car vous sentez déjà votre misère (Jacques 4:9), approchez-vous de Dieu, et Il s'approchera de vous. 

Seigneur, je suis allé voir ce qui se trouvait dans le pays éloigné, et je n'y ai trouvé que le néant, douloureux et assourdissant. Il n'y a rien qui puisse satisfaire l'âme assoiffée; tout n'y est que tromperie et poursuite du vent. Délivre moi des liens de mon moi, accorde-moi le pardon de mes péchés, et donne moi la capacité de m'abandonner entièrement à Toi et de marcher sur le chemin étroit. Aujourd'hui Père, je reviens à la maison. Malgré toute mon ingratitude et mon incrédulité, Tu veux encore mettre des souliers à mes pieds, afin que je marche fidèlement sur le chemin que je dois suivre, dans l'obéissance à Ta sainte volonté. Fais de moi ce qu'il te plaît Seigneur; je sais maintenant que c'est en Toi que se trouve la plénitude de toutes choses, Toi seul peut combler tous mes besoins. Tu as pris mes péchés sur Toi; à la croix, Tu t'es rendu coupable pour pouvoir me proclamer innocent, et par Ta résurrection, Tu me donnes la vie aujourd'hui, la seule qui apporte la paix, la joie et la sécurité en Ta demeure, pour aujourd'hui et pour l'éternité, Amen.   

dimanche 20 octobre 2024

Le trône de grâce, par John Bunyan

 

Les enfants de Dieu savent distinguer un trône d'un autre. Comme je l'ai déjà dit, je m'appuie pour l'affirmer sur le fait que le trône ne nous est pas décrit ici par des signes qui pourraient nous le faire reconnaitre, mais seulement désigné par son nom, trône de grâce: "Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce". Établissons d'abord s'il y a un trône de la grâce, nous verrons ensuite que c'est le privilège des enfants de Dieu de distinguer ce trône de tout autre trône. 

Il y a un trône de grâce, cela est certain puisque le texte le dit; le propitiatoire, si souvent mentionné dans l'Ancien Testament, en était un modèle; les mots de siège et de trône ne peuvent aucunement annuler cette supposition. Il arrive souvent dans la Bible que la chose elle-même soit décrite d'une manière beaucoup plus complète et glorieuse que sa représentation. La raison en est que les réalités célestes sont plus parfaites que le reflet qui les représente. Que sont un agneau, un taureau, un bœuf, ou un veau comparés à Christ, ou leur sang à côté du sang de Christ? Qu'est la Jérusalem de Canaan, en comparaison de la nouvelle Jérusalem qui descendra du ciel, ou le tabernacle édifié en matières corruptibles, à côté du Christ ou même du Ciel? Rien d'étonnant alors s'ils nous sont présentés avec des mots d'un ordre inférieur; les mots les plus expressifs et les plus aptes étant réservés à la représentation des réalités supérieures.

Avant de continuer à vous donner une description plus détaillée de ce trône de grâce et de la manière dont nous pouvons le connaitre, je veux dire quelques mots des termes eux-mêmes et montrer brièvement ce qu'ils signifient.

L'importance du mot "grâce"

Par ce mot il nous faut entendre la volonté libre, souveraine et parfaite de Dieu, agissant en Christ à l'égard de son peuple. Grâce et miséricorde sont des mots qui ont des significations différentes; miséricorde signifie pitié ou compassion débordante et infinie pour tout ce qui est misérable et impuissant. Grâce signifie que Dieu agit en toute liberté dans sa parfaite souveraineté, et non pressé ou torturé par la misère d'une créature qui susciterait son acte. 

N'y avait-il pas des sujets dignes de pitié parmi ceux qui, dans l'Ancien monde, périrent par le déluge ou qui, à Sodome, furent consumés par le feu du ciel? Sans aucun doute, il y en avait beaucoup. Noé seul trouva grâce aux yeux de Dieu, non pas qu'en lui-même il fut meilleur que les autres, mais Dieu agit envers lui comme un Prince clément et lui donna en partage la miséricorde de par sa volonté et son agrément souverains. Au début cela ne fut pas aussi manifeste que par la suite. C'est pourquoi le propitiatoire ne s'appelait pas, comme ici, un trône de grâce, mais un siège de miséricorde. 

Cependant, ce mot revêt une grande et glorieuse signification, car le siège de miséricorde prouvait non seulement que Dieu avait de la compassion pour les hommes, mais que c'était là son perpétuel lieu de repos, où Il finirait par se retirer, où Il s'assoirait et demeurerait, malgré le travail pénible et épuisant qu'il lui restait encore à fournir, à Lui, le Maitre Potier, pour façonner son église ( Jérémie 18 v.1-10). Un siège est un lieu de repos et préparé dans ce but; ce siège est appelé ici miséricorde, pour montrer, comme je l'ai dit, qu'aussi redoutable et terrible que soit le travail en train pour l'église de Dieu dans le monde, il se terminera dans la miséricorde, car c'est le lieu de repos de Dieu. 

Dieu, après avoir si sévèrement menacé et puni son église en la comparant à une prostituée, comme vous pouvez le lire dans Ezéchiel 16 v.42 :" J'assouvirai ma colère contre toi et tu ne seras plus l'objet de ma jalousie ; je m'apaiserai, je ne serai plus irrité". Et à nouveau, parlant du même peuple et des mêmes châtiments, Il dit: Mais je me souviendrai de mon alliance avec toi au temps de ta jeunesse et j'établirai avec toi une alliance éternelle". Et encore: "J'établirai mon alliance avec toi et tu sauras que je suis l'Éternel afin que tu te souviennes du passé et que tu rougisses, afin que tu n'ouvres plus la bouche et que tu sois confuse, quand je te pardonnerai tout ce que tu as fait, dit le Seigneur, l'Éternel" (Ézéchiel 16:42; 60-63). Ce sont là des passages qui témoignent, parmi beaucoup d'autres, que la miséricorde est le lieu de repos de Dieu, où Il se retirera à la fin, et d'où Il bénira Son église et Son peuple.

Mais le mot "trône" ou "trône de grâce" est plus riche en gloire; non seulement le mot "grâce" montre que Dieu, par tout ce qu'il fait pour nous en nous sauvant et en nous pardonnant, agit en Seigneur et en Souverain selon sa propre volonté et à son gré, mais aussi parce qu'il dit maintenant que sa grâce est devenue une reine: un "trône de grâce". Un trône est non seulement un siège de repos, mais un lieu de dignité et d'autorité. Tous le savent.

Ce mot "trône" ou "trône de grâce" signifie que Dieu règne et gouverne par sa grâce. Il peut le faire à juste titre. "Ainsi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 5:21). Comme ici, mention est faite d'un trône de grâce, cela montre que le péché, satan, la mort et l'enfer doivent être domptés. Toutes les puissances qui viennent d'être énumérées ne sont finalement que faiblesse et destruction, mais la grâce est souveraine, elle est la source de la vie, elle dominera sur toutes choses.

Par John Bunyan 

dimanche 13 octobre 2024

En bref: La justice de Dieu

 

"Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu" (Romains 10:3).

Bien sûr, ici Paul parle des Juifs, et nous le savons (entre autre) par le chapitre précédent, où il dit qu'il voudrait être lui-même "anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites". Mais c'est un verset qui nous parle encore aujourd'hui, à nous qui sommes dans l'église de Jésus-Christ. Il y en a encore malheureusement qui se présentent à l'église, peut-être même tous les dimanches, mais qui ne connaissent toujours pas la justice de Dieu, dans le sens où ils cherchent à être justifiés par leurs propres œuvres, même s'ils savent ce que Jésus a accompli à la croix. D'autres, volontairement, ne se soumettent pas à Dieu, et, certains, parfois involontairement, tout absorbés qu'ils sont par les combats de la vie présente, mettent en oubli ce que Dieu a déjà fait, la bataille qu'Il a déjà gagnée en Jésus-Christ seul, et ils sentent qu'ils sont toujours à court, qu'ils n'en font jamais assez pour plaire à Dieu.

L'ignorance de beaucoup de Juifs à l'époque de Paul était volontaire. En effet, David dit en Psaume 19:3-4 : "Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu: leur retentissement parcourt toute la terre, leurs accents vont aux extrémités du monde". Ils étaient en quelque sorte les "gardiens" de la Loi, ceux qui ont reçu la Parole en premier; ils auraient dû savoir et connaître le plan de Dieu, qui le leur avait clairement fait connaître par Moïse. Deutéronome 30:14 : "C'est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique". Afin, bien sûr, de vivre par elle. Donc ils avaient la possibilité de comprendre le plan de Dieu s'ils avaient plongé les regards dans les Écritures qu'ils avaient déjà.

Mais qu'en est-il de moi aujourd'hui? J'ai aussi les Écritures "près de moi, dans ma bouche et dans mon cœur", qu'est-ce que j'en fais? L'ignorance au temps de la grâce est difficile à excuser. Bien sûr, Dieu est patient; Il est bon; Il est lent à la colère et Il ne prend pas plaisir à la perte du pécheur. Nous savons tout cela. Mais, tout comme nous ne testons pas constamment les limites d'une personne reconnue pour être patiente, nous ne testerons pas volontairement les limites de la patience de Dieu, même si nous savons qu'elle est grande. 

Lorsque nous lisons les Écritures, la justice de Dieu, dans Son plan de salut merveilleux, devrait se dévoiler à nos yeux dans toute sa splendeur. Donc, comment ce fait-il que tant de chrétien soient encore à l'état de nourrissons spirituels? Serait-ce parce que, comme les Israélites, ils n'étudient pas les Écritures afin d'être corrigés, instruits et nourris spirituellement? Comme le dit notre verset initial, nous n'avons pas à établir notre propre justice; aucune œuvre que nous pourrions faire ne nous justifiera aux yeux de Dieu. Nous sommes des êtres qu'Il a créé, comment pourrions-nous accomplir quelque chose d'assez grand pour devenir digne de Lui? Un nouveau-né essaie-t-il de se rendre digne de ses parents? Comment le pourrait-il? Ne sommes-nous pas, nous chrétiens, nés de nouveau?

Trop souvent, cette expression "né de nouveau" est utilisée avec légèreté, car nous oublions facilement en qui nous sommes nés de nouveau! Il ne doit pas en être ainsi. Ce qui arrive, c'est qu'en oubliant en qui, et par qui nous sommes justifiés, nous nous confions en notre propre cœur, en nos propres plans. Nous avons trop souvent vu des chrétiens de longue date tomber dans ce mode de pensée où elle en vient à refuser de se donner de nouveau entièrement à Jésus-Christ sous prétexte de l'avoir fait il y a bon nombres d'années de cela. Mais c'est un obstacle à l'accomplissement du plan de Dieu pour notre vie et dans notre vie, que ce soit pour nous-mêmes ou pour les autres autour de nous. Pire encore, cela devient un obstacle au salut, parce qu'une telle mentalité ouvre la porte à l'orgueil spirituel, qui est en cause lorsque des chrétiens rétrogradent et retournent dans le monde et dans une vie mauvaise, après avoir pourtant appris à connaître Christ.    

La justice de Dieu s'est manifestée en Jésus-Christ, et en Lui seul! Paul n'a t'il pas écrit en Romains 1;17 : "En lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi? Se donner à Jésus, c'est tous les jours, ce n'est pas quelque chose que nous faisons une fois dans notre vie lors de notre conversion. À chaque jour, nous devons avoir la pensée qui dit à Dieu : "Je te donne tout". Je ne suis rien, je n'ai rien, tout ce que j'ai Tu me l'as Toi-même donné, mais je Te le laisses, parce que c'est Toi que je veux; c'est Ta volonté que je veux; Ton amour; Ta justice; Ton salut, parce que Ton plan pour le salut des hommes était très simple, il passait par l'Agneau sans défaut et sans taches, l'homme Dieu Jésus-Christ! Gloire à Dieu! 

La justice de Dieu repose donc sur ceux qui marchent par la foi en Jésus-Christ. Ce que Dieu avait dit au peuple par l'intermédiaire de Moïse en Lévitiques 18:5: "Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l'Eternel", Il l'a parfaitement accompli par l'œuvre de Jésus à la croix du Calvaire. C'était impossible à l'homme d'obéir parfaitement à la loi donnée à Moïse; un seul pouvait le faire, et c'est pourquoi si nous croyons en Lui, nous sommes justifié. Paul dira au verset 4 : "Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient." Ceux qui ont foi en Celui qui a parfaitement observé toutes les lois et toutes les ordonnances de Dieu recevra certainement la vie éternelle. Il y avait un début, il y avait un but, et il y avait une fin, et cette fin, selon 1 Pierre 1:9, c'est que nous obtenions "le salut de nos âmes pour prix de notre foi". 

Il était de la justice de Dieu de nous sauver par la foi. Et ça le restera toujours jusqu'à la fin du monde. 

Remarquons la fin du verset 4: "Pour la justification de tous ceux qui croient". Ceux-là seul qui croient en Dieu par la foi en Jésus-Christ seront justifiés, il n'y aucune justification, donc aucun salut, pour quiconque prétend croire en Dieu en passant par un autre intermédiaire ou, comme le disait notre verset initial, pour ceux qui cherchent à établir leur propre justice, par leurs propres efforts. "Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous" (1 Timothée 2:5-6). Il est le seul médiateur entre Dieu et tous les hommes, qu'ils soient riches ou pauvres, jeunes ou âgés; "Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4:12).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 6 octobre 2024

Eux dont le monde n'était pas digne

 

Eux, dont le monde n'était pas digne (Hébreux 11:38).

Ceci n'est pas un conte, ce n'est pas un roman, ni un cours d'histoire.

Les grands d'autrefois marchaient avec droiture; c'était le silence, et nul ne le brisait. Ils vivaient dans le désert, les sables tremblaient sous leurs pieds, ils entendaient le vent, un vent terrifiant de connaissances divines qui les faisait s'évanouir (nous nous souvenons de Daniel et d'autres prophètes).

Le sol se fendait sous leurs pas; face à cette tempête, ils étaient effrayés et tremblaient. Jour après jour, ils côtoyaient les serpents et les scorpions, ils marchaient sur les vipères, mais personne ne les entendaient, ni ne les écoutaient. Ces valeureux prédécesseurs ne voyaient qu'un seul chemin; le sentier de l'obéissance, celui qui gravit les hauts sommets, mais en même temps, ils voyaient l'herbe des prés se flétrir. 

Le jardin d'Eden disparaissait de leur vue, les (vrais) rois de ce temps restaient méconnus, traçant de leurs souffrances et de leurs larmes la voie à suivre. Ils titubaient sous le poids qui les écrasait. Ces voyants restaient tenaces, même au mépris de leur propre sang, ils avançaient sous la foudre sans s'arrêter. Ces prisonniers de jadis (pensons au prophète Jérémie) ont fait une semence sainte. Ils refusaient tout compromis. Face à la tempête, ils se souvenaient toujours de l'avenir. Ils étaient des colonnes qui soutenaient le toit, ils ont vaincu toute l'histoire ancienne, présente et à venir. 

Maintenant, d'autres en ces jours sont venus compiler leurs manuscrits, qui met à jour ce qui arrive aujourd'hui. Les puissants vont s'épuiser, les faibles vont bondir, le pauvre célèbre le nom de l'Éternel Il rend justice au faible et à l'orphelin, et l'opprimé n'est jamais confus lorsqu'Il crie à l'Éternel. 

Les grands sont ceux qui nous ont précédés. Allons relire Hébreux 11, ils sont un exemple de piété et de droiture dans un monde hostile. Pour avoir possédé la foi, "les anciens ont obtenu un témoignage favorable"(Hébreux 11:2). Au milieu de circonstances souvent éprouvantes, ils ont résisté, ils semblaient parfois seuls, chacun de son côté, à proclamer la vérité. Souvenons-nous de Noé, témoin fidèle du Seigneur au milieu d'une génération vouée à la destruction. Ô Combien de jours de silences en ce lieu, où l'on n'entendait que les bruits de la construction du refuge qui allait le protéger, lui et sa famille, de la colère de Dieu à venir contre une génération pécheresse.  

Hébreux 11:38 parlera de ces géants de la foi en disant d'eux "que le monde n'en était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre". Les grains de sable sous leurs pieds se mouvaient à leur passage, comme les eaux qui se sont ouvertes au passage des israélites à la mer Rouge et au Jourdain, certains ont reçu des révélations de la part de Dieu qui les ont fait frémir; effrayés, ils se sont prosternés le visage contre terre, reconnaissant leur propre petitesse et leur indignité devant un si grand Dieu. Et alors qu'ils étaient ainsi prosternés, ils se voyaient comme l'herbe qui se flétrit et qui meurt. Tel est l'homme, tels sont les jours de l'homme ici-bas; qu'est l'homme face à un si grand Dieu? 

Ces géants côtoyaient les menaces de toutes sortes; plus souvent humaines qu'autre chose. Paul énumérera en 2 Corinthiens 11:26-28 certains des périls auxquels il a été confronté, mais il avait en vue la patrie céleste dont il est question en Hébreux 11:10 (et Hébreux 11:16), "la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur". 

Pour atteindre cette cité; il n'y avait qu'un seul chemin, et c'est encore le même aujourd'hui: Christ, et l'obéissance à l'Éternel Dieu, qui les a guidés sur le sentier qu'ils devaient suivre. Avec une foi constamment renouvelée, ils ont marché un jour à la fois, parfois au sommet des montagnes, contemplant comme de loin la gloire et la magnificence de Dieu, mais plus souvent à travers les sombres vallées de souffrances et de larmes, truffées de pièges et menaçant de les engloutir à tout moment. Mais l'Éternel avait dit à Esaïe : "Si tu traverses les eaux, je serai avec toi, et les fleuves, ils ne te submergeront point, si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas. Car je suis l'Éternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Sauveur" (Esaïe 43:2-3). 

Et David, l'homme de Dieu éprouvé de bien des manières, dira avec une telle assurance au Paume 23 :4 : "Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi". Ces géants, ces piliers de la foi, peu ou personne ne les a reconnus ni écouté. Pourtant, à travers leurs souffrances et leur persévérance, ils nous ont ouvert un chemin, ils nous ont laissé un exemple splendide de confiance en Dieu. Au mépris de leur propre vie, ils ont aimé la vérité, ils ont reconnu la voix de Dieu, et ils ont marché avec fidélité sur le chemin du salut. Certains sont tout à fait méconnus, et le resteront toujours aux yeux des hommes, mais ô combien ils sont connus de Dieu! 

Ô, profondeurs de l'amour de Dieu! De Sa main, Il a soutenu ces hommes et ces femmes de foi qui nous ont précédés; malgré les apparences, ils n'ont pas persévéré en vain. Lorsque notre foi défaille, et que le doute nous assaille, souvenons-nous de ceux qui nous ont précédé, et qu'elle a été leur persévérance. "S'ils avaient eu en vue (la patrie) d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais maintenant, ils en désirent une meilleure, c'est à dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité" (Hébreux 11:15-16). Ils ont reconnu qu'ils étaient des étrangers et des voyageurs sur la terre. Et nous le sommes! Et, par la foi, ils ont finalement obtenus ce qu'ils cherchaient et désiraient; la cité céleste et éternelle. Nous n'avons pas de demeures durable ici-bas; ce ne sont que des abris temporaires. Un coup de vents, une inondation, et elles sont emportées. Comme eux, recherchons notre demeure permanente là haut dans la gloire, peu importe ce que cela nous coûtera ici bas.

Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers. Quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes. Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d'elle, elle n'est point ébranlée; Dieu la secourt dès l'aube du matin. Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. Je domine sur les nations, je domine sur la terre. L'Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite (Psaume 46:1-5;10-11).

Que le Dieu de toute force et de toute grâce soit avec nous tous dans les jours difficiles qui sont devant nous, Amen.