O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur (Luc 18:13).
L'histoire de ce publicain raconté par Jésus peut nous sembler familière parce qu'elle reflète notre propre état pécheur. Les publicains étaient méprisés en Israël parce qu'ils étaient malhonnêtes, ils étaient littéralement des voleurs approuvés par l'empire Romain. Et dans sa parabole, Jésus nous montre deux personnages: un pharisien et un publicain. Le pharisien est debout, espérant être vu de tous le monde, et il se félicite d'être ce qu'il est; il est religieux et il se vante à Dieu de ce qu'il fait et de ce qu'il ne fait pas, il s'autojustifie, il se confie en ses œuvres, et il pense que Dieu est satisfait de lui.
Pendant ce temps, il y a un publicain "qui se tenait à distance", dira Jésus. Il était conscient de son indignité, le Saint-Esprit l'avait convaincu, il se savait pécheur, aussi ne voulait-il pas s'approcher du lieu sacré dans le temple. Jésus dit qu'il n'osait même pas lever les yeux aux ciel, c'est à dire qu'il était honteux, son péché l'avait rattrapé, il était parfaitement conscient de tout le mal qu'il avait fait, aussi, comme tous les hommes se sachant coupables, regardait-il le sol, n'osant croiser le regard de personne.
Ce publicain savait bien qu'il n'avait rien pour lui. Contrairement au pharisien, il n'était même pas religieux! Il ne pouvait placer sa confiance qu'en l'argent qu'il avait volé à son prochain, et même cela le répugnait. Et Jésus nous dit qu'il est là, se frappant la poitrine en priant. Quelqu'un a dit qu'en faisant cela, "il pointait la source de son péché"; c'est à dire son cœur. Ainsi, il exprimait physiquement son état intérieur; il était chagriné par son péché et il se repentait de tout le mal qu'il avait fait.
Les paroles de sa prière que nous rapporte Jésus nous le prouvent: "O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur". Ce sont les paroles de repentance qui ont été dites par des millions de pécheurs venant, ou revenant à Dieu à travers les siècles. Nous remarquons que cette simple prière ne ressemble en rien à la prière d'autojustification du pharisien. Il se savait pécheur, il se reconnaissait tel qu'il était, et c'est la prière acceptable aux yeux du Père. Les premières paroles du merveilleux cantique de Charlotte Elliott nous reviennent aussitôt à l'esprit : "Tel que je suis, sans rien à moi, sinon ton sang versé pour moi, et ta voix qui m'appelle à toi, Agneau de Dieu, je viens, je viens".
Charlotte Elliott était une pianiste de talent, mais elle se tenait dans des cercles mondains où il n'était jamais fait mention de Dieu. Et puis, la maladie la frappa, et la tint éloignée de son cercle d'ami habituel. Un jour, César Malan, prédicateur, fût invité à une réception chez son père, et Charlotte y joua du piano. Dès qu'il en eut l'occasion, Malan s'approcha de la jeune femme et lui dit: "Je vous félicite pour votre grand talent; mais, êtes-vous en paix avec Dieu?" Insultée et en colère, on raconte qu'elle traita le prédicateur d'insolent. Mais ce soir là, elle se coucha et ne put pas dormir. Les paroles du prédicateur tournaient dans sa tête; elle savait qu'elle n'était pas en paix, et qu'elle avait désespérément besoin d'un Sauveur. Le problème, c'est qu'elle ne savait pas comment faire pour accéder à ce Sauveur!
Elle se mit donc à chercher ce prédicateur "insolent", et quelque jours plus tard elle put le contacter. Elle s'excusa pour son impolitesse, et lui demanda comment faire pour nettoyer sa vie avant de devenir chrétienne. La réponse du prédicateur la marqua à un tel point qu'elle lui inspira le cantique très connu: "Just As I Am", ou, "Tel Que Je Suis" en français. Malan lui avait simplement répondu: "Venez à Jésus-Christ tel que vous êtes".
Il en est de même pour nous aujourd'hui. Si quelqu'un reconnaît qu'il n'est pas en paix avec Dieu, il n'y a pas plusieurs manières de venir à Lui, venons simplement, tel que nous sommes, sans hypocrisie, sans excuses .
C'est ainsi que je suis, Seigneur, et c'est dans toute ma souillure, dans toute mon indignité que je m'avance devant Toi, à cause de Ton amour qui transcende tout ce que nous pouvons penser et imaginer. Tu veux pardonner les pécheurs repentants, Tu veux transformer la vie de ceux qui s'abandonnent à Toi avec la foi d'un enfant. Je ne sais pas quoi dire, hormis que mon péché me sépare de ma communion avec Toi, et cela me fait mal. Je veux venir, je veux rentrer à la maison! O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur; je viens à Toi, Jésus, tel que je suis, sans rien à moi, sinon Ton sang versé pour moi à la croix du calvaire. Je n'ai rien d'autre pour défendre ma cause que Toi, Jésus, mon Seigneur et mon Dieu. C'est en Toi que je me réfugie aujourd'hui afin de recevoir Ton pardon et le don de la vie éternelle.
Aujourd'hui, j'entend Ta voix qui m'appelle, et je viens à Toi! Je suis faible et vacillant, en proie au doute à chaque instant, lutte au dehors, crainte au dedans, Tu sais tout, Seigneur, je ne Te cache rien, car il est dit dans la Parole que "celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais que celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde". Merci mon Dieu pour Ta bonté, merci pour Ton grand amour et pour Ta miséricorde, merci parce que Tu pardonnes ceux qui s'approchent de Toi dans une sincère repentance; merci parce que je peux être à Toi dès ce jour, et je crois que Tu peux me fortifier et garder mes pieds de trébucher afin que je sois gardé pur par le sang de mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Tant que je vivrai, je veux vivre pour Te louer et Te rendre la gloire qui Te revient, ô Dieu, pour Ton plan de salut parfait accompli en Jésus-Christ. Merci, Père éternel, dans le nom puissant de Jésus, Amen.