dimanche 24 novembre 2024

Je viens tel que je suis

 

O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur (Luc 18:13).

L'histoire de ce publicain raconté par Jésus peut nous sembler familière parce qu'elle reflète notre propre état pécheur. Les publicains étaient méprisés en Israël parce qu'ils étaient malhonnêtes, ils étaient littéralement des voleurs approuvés par l'empire Romain. Et dans sa parabole, Jésus nous montre deux personnages: un pharisien et un publicain. Le pharisien est debout, espérant être vu de tous le monde, et il se félicite d'être ce qu'il est; il est religieux et il se vante à Dieu de ce qu'il fait et de ce qu'il ne fait pas, il s'autojustifie, il se confie en ses œuvres, et il pense que Dieu est satisfait de lui.

Pendant ce temps, il y a un publicain "qui se tenait à distance", dira Jésus. Il était conscient de son indignité, le Saint-Esprit l'avait convaincu, il se savait pécheur, aussi ne voulait-il pas s'approcher du lieu sacré dans le temple. Jésus dit qu'il n'osait même pas lever les yeux aux ciel, c'est à dire qu'il était honteux, son péché l'avait rattrapé, il était parfaitement conscient de tout le mal qu'il avait fait, aussi, comme tous les hommes se sachant coupables, regardait-il le sol, n'osant croiser le regard de personne. 

Ce publicain savait bien qu'il n'avait rien pour lui. Contrairement au pharisien, il n'était même pas religieux! Il ne pouvait placer sa confiance qu'en l'argent qu'il avait volé à son prochain, et même cela le répugnait. Et Jésus nous dit qu'il est là, se frappant la poitrine en priant. Quelqu'un a dit qu'en faisant cela, "il pointait la source de son péché"; c'est à dire son cœur. Ainsi, il exprimait physiquement son état intérieur; il était chagriné par son péché et il se repentait de tout le mal qu'il avait fait.

Les paroles de sa prière que nous rapporte Jésus nous le prouvent: "O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur". Ce sont les paroles de repentance qui ont été dites par des millions de pécheurs venant, ou revenant à Dieu à travers les siècles. Nous remarquons que cette simple prière ne ressemble en rien à la prière d'autojustification du pharisien. Il se savait pécheur, il se reconnaissait tel qu'il était, et c'est la prière acceptable aux yeux du Père. Les premières paroles du merveilleux cantique de Charlotte Elliott nous reviennent aussitôt à l'esprit : "Tel que je suis, sans rien à moi, sinon ton sang versé pour moi, et ta voix qui m'appelle à toi, Agneau de Dieu, je viens, je viens".

Charlotte Elliott était une pianiste de talent, mais elle se tenait dans des cercles mondains où il n'était jamais fait mention de Dieu. Et puis, la maladie la frappa, et la tint éloignée de son cercle d'ami habituel. Un jour, César Malan, prédicateur, fût invité à une réception chez son père, et Charlotte y joua du piano. Dès qu'il en eut l'occasion, Malan s'approcha de la jeune femme et lui dit: "Je vous félicite pour votre grand talent; mais, êtes-vous en paix avec Dieu?" Insultée et en colère, on raconte qu'elle traita le prédicateur d'insolent. Mais ce soir là, elle se coucha et ne put pas dormir. Les paroles du prédicateur tournaient dans sa tête; elle savait qu'elle n'était pas en paix, et qu'elle avait désespérément besoin d'un Sauveur. Le problème, c'est qu'elle ne savait pas comment faire pour accéder à ce Sauveur!

Elle se mit donc à chercher ce prédicateur "insolent", et quelque jours plus tard elle put le contacter. Elle s'excusa pour son impolitesse, et lui demanda comment faire pour nettoyer sa vie avant de devenir chrétienne. La réponse du prédicateur la marqua à un tel point qu'elle lui inspira le cantique très connu: "Just As I Am", ou, "Tel Que Je Suis" en français. Malan lui avait simplement répondu: "Venez à Jésus-Christ tel que vous êtes".

Il en est de même pour nous aujourd'hui. Si quelqu'un reconnaît qu'il n'est pas en paix avec Dieu, il n'y a pas plusieurs manières de venir à Lui, venons simplement, tel que nous sommes, sans hypocrisie, sans excuses . 

C'est ainsi que je suis, Seigneur, et c'est dans toute ma souillure, dans toute mon indignité que je m'avance devant Toi, à cause de Ton amour qui transcende tout ce que nous pouvons penser et imaginer. Tu veux pardonner les pécheurs repentants, Tu veux transformer la vie de ceux qui s'abandonnent à Toi avec la foi d'un enfant. Je ne sais pas quoi dire, hormis que mon péché me sépare de ma communion avec Toi, et cela me fait mal. Je veux venir, je veux rentrer à la maison! O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur; je viens à Toi, Jésus, tel que je suis, sans rien à moi, sinon Ton sang versé pour moi à la croix du calvaire. Je n'ai rien d'autre pour défendre ma cause que Toi, Jésus, mon Seigneur et mon Dieu. C'est en Toi que je me réfugie aujourd'hui afin de recevoir Ton pardon et le don de la vie éternelle.

Aujourd'hui, j'entend Ta voix qui m'appelle, et je viens à Toi! Je suis faible et vacillant, en proie au doute à chaque instant, lutte au dehors, crainte au dedans, Tu sais tout, Seigneur, je ne Te cache rien, car il est dit dans la Parole que "celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais que celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde". Merci mon Dieu pour Ta bonté, merci pour Ton grand amour et pour Ta miséricorde, merci parce que Tu pardonnes ceux qui s'approchent de Toi dans une sincère repentance; merci parce que je peux être à Toi dès ce jour, et je crois que Tu peux me fortifier et garder mes pieds de trébucher afin que je sois gardé pur par le sang de mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. 

Tant que je vivrai, je veux vivre pour Te louer et Te rendre la gloire qui Te revient, ô Dieu, pour Ton plan de salut parfait accompli en Jésus-Christ. Merci, Père éternel, dans le nom puissant de Jésus, Amen. 

dimanche 17 novembre 2024

Le mal est-il créé par Dieu?

 

Qui dira qu'une chose arrive, sans que le Seigneur l'ait ordonnée? (Lamentations 3:37)


"Le hasard a bien fait les choses". Qui n'a pas entendu cette phrase au moins une fois dans sa vie? Bien sûr, la plupart des gens ne pensent pas mal faire en disant cela, mais est-ce que le hasard a réellement fait quelque chose, ou n'est-ce pas Dieu qui a permis que la chose arrive? 

Dans Lamentations 3:37-38, nous lisons en effet: "Qui dira qu'une chose arrive, sans que le Seigneur l'ait ordonnée? N'est-ce pas de la volonté du Très-Haut que viennent les maux et les biens"? 
Ici, plusieurs posent la question, tout à fait légitime du point de vue de notre nature humaine: "Attend une minute; de Dieu viennent les maux et les biens? Dieu crée le mal?" 

Non, Dieu ne crée pas le mal, mais Il peut le permettre. Et même si nous ne comprenons pas toujours pourquoi, nous savons que "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu" (Romains 8:28). Dieu connaît nos cœurs mieux que nous mêmes. Parfois, les afflictions sont la seule chose qui nous feront réfléchir et qui nous ramèneront à Lui, dans les supplications et la repentance, un peu comme le fils prodigue de la parabole de Jésus en Luc 15. Nous ne connaissons pas le plan global de Dieu, nous ne voyons que l'instant présent. Nous nous endormons trop facilement lorsque tout va bien; nous ne glorifions pas Dieu comme nous le devrions. Comme les païens, trop de chrétiens mettent sur le dos du hasard ou de leurs propres efforts le fait qu'ils ont une vie aisée, oubliant que c'est Dieu qui leur donne la santé et la capacité de bien vivre. 

C'est lorsque ces choses nous sont enlevées que nous comprenons l'ampleur de la bénédiction de Dieu. Ainsi, Jérémie 32:42 dira: "Car ainsi parle l'Éternel : De même que j'ai fait venir sur ce peuple tous ces grands malheurs, de même je ferai venir sur eux tout le bien que je leur promets". Pourquoi Dieu avait-Il permis que le malheur atteigne les israélites? Parce que leur cœur s'était éloigné de Lui. Non, cela ne veut pas dire que tous ceux qui souffrent ou qui font face à l'adversité sont des rétrogrades, loin de là! Mais pour les uns comme pour les autres, notre Père céleste utilise ces choses pour nous rapprocher de Lui et pour nous donner un témoignage. Cela peut paraître étrange, mais celui qui fait toujours tout ce qu'il désire et qui ne fait jamais face à aucun vent contraire, quel témoignage possède-il? Comment peut-il vraiment compatir avec ceux qui souffrent s'il n'a pas lui même traversé le feu dans la main protectrice de Dieu?

Notre Père céleste peut bouleverser mer et monde pour sauver une âme perdue; Il sait, par le Saint-Esprit, toucher le cœur de ceux qui ont besoin de Son secours, et Il veut nous utiliser, non pas seulement malgré, mais à cause de notre petitesse. Il ne peut pas utiliser les orgueilleux, mais ceux qui sont petits à leurs propres yeux peuvent être comme un simple petit doigt qui pointe vers Dieu, Lui donnant toute gloire à cause de toutes les bonnes choses qu'Il a faites. 

Il sait que le feu que nous avons traversé il y a quelque temps nous servira de témoignage aujourd'hui, pour quelqu'un qui traverse une situation semblable. Et alors que nous souffrions et que nous Lui demandions la question universelle? "Pourquoi, Seigneur"? Il avait déjà mis sont plan en branle, rien ne Le surprend. Comme Paul l'a dit en 1 Corinthiens 10:13, Il nous a donné la capacité de résister à l'épreuve et aux tentations, Il a préparé Lui-même un moyen d'en sortir, afin que nous ne nous égarions pas loin de Sa face. Pierre le dira ainsi en 2 Pierre 2:9 : "Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement".

Prenons un exemple concret. Souvenons-nous de l'histoire de Joseph en Genèse 37. Vendu par ses frères, il se retrouve en Egypte. Là, il devient un serviteur d'un des officiers de Pharaon; la femme de cet officier voulu coucher avec lui, qui se sauve plutôt que de pécher contre Dieu. Elle l'accuse d'avoir voulu coucher avec elle, il se fait jeter en prison, et on l'y oublie. Mais pendant tout ce temps, Dieu n'avait pas perdu de vue Son plan pour sa vie. Il transformait Joseph à travers ces épreuves; Il l'humiliait, Il le préparait pour l'œuvre qu'Il lui avait donné à faire, qui était grandiose, et Il lui donnait un témoignage pour les jours à venir.

Et en Genèse 45:5, Joseph dit à ses frères, dans une des scènes de retrouvailles les plus émouvantes de la Bible: "Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour être conduit ici, car c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous". Et au verset8, il ajoute :"Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu; il m'a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d'Egypte". 

Il est probable que Joseph, durant ses épreuves, a dû penser, comme nous le faisons aujourd'hui: "Pourquoi Seigneur? Pourquoi? Qu'attends-tu de moi?" Mais à travers tout cela, il n'a jamais perdu de vue que le Dieu qu'il servait avait la puissance de le soutenir, et Dieu l'a utiliser pour glorifier Son saint nom. Est-ce que Dieu a créé ce mal? Non, mais Il l'a utilisé et l'a transformé en bien. Rien ne Lui échappe, et alors qu'il nous semble perdre tout espoir, Il est toujours au contrôle. 

"Tu marcheras sur le lion et sur l'aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. Puisqu'il m'aime, je le délivrerai; je le protégerai, puisqu'il connaît mon nom. Il m'invoquera, et je lui répondrai; je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut" (Psaume 91:13-16). 

Notons que ce passage ne dit pas: "J'éloignerai de ton sentier le lion et l'aspic". Non, mais il dit: "Tu marcheras sur le lion et l'aspic". C'est un merveilleux rappel de la grâce de Dieu. Il va y avoir des épreuves et des vents contraires sur mon sentier, mais Dieu me tiendra la main; "puisqu'il m'aime, je le délivrerai, je le protégerai", et, "Il m'invoquera, et je lui répondrai". Nous avons parfois besoin de rencontrer le lion et l'aspic pour réellement apprendre à invoquer le nom de l'Éternel. C'est une image forte de Christ qui a été meurtri à la croix, mais Il a piétiné le serpent afin qu'il ne puisse jamais nous arracher de la main de Dieu. Il n'a aucun pouvoir, notre Seigneur lui a écrasé la tête, gloire à Dieu!

Quel privilège de savoir que, lorsque nous invoquons le nom de notre Dieu, Il nous entend, et Il nous répondra! En toutes occasions, apprenons à nous tourner vers Lui, dans la prière et les supplications, dans la lecture de la Parole. Il nous enseignera, Il nous guidera, Il nous encouragera et Il fera même au-delà de tout ce que nous pouvons penser ou imaginer (Éphésiens 3:20), toujours dans le but que toute la gloire Lui soit rendue, non seulement par nous, mais par tous ceux qui recevront le témoignage et le cantique nouveau qu'Il aura mit dans notre bouche, alors que nous apprenions à nous dépouiller de nous mêmes pour nous laisser revêtir par Lui de Ses vêtements de justice et de sanctification. 

Non, le mal ne vient pas de Dieu, et n'oublions jamais que, malgré que nous ne méritons rien, toutes choses concourent au bien de ceux qui l'aiment et le servent.

Que toute la gloire Lui soit rendue, dans le nom de Jésus, Amen. 

dimanche 10 novembre 2024

Cohérence

 

Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces (1 Pierre 2:21).
Prenez garde de vous conduire avec circonspection (Éphésiens 5:15).

On raconte qu'un officier d'Alexandre le Grand a comparu un jour devant lui pour insubordination et lâcheté. Le général lui a demandé son nom: "Mon nom est le même que le vôtre, mon général, je m'appelle Alexandre". "Alexandre? Soit tu changes de nom, soit tu changes de conduite"!

Vraie ou non, cette anecdote devrait parler à chacun de ceux qui portent le nom de chrétien, c'est à dire: "de Christ". Devenir chrétien, en fait, n'est pas difficile, il suffit d'accepter le salut gratuit que Dieu offre à quiconque croit en son Fils Jésus-Christ. Il "a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification" (Romains 4:25).

Mais le nom de chrétien est peut-être plus difficile à porter que nous pensons! Le disciple de Jésus-Christ, appelé de son nom, est tenu de le représenter, de suivre ce modèle parfait qui "a passé de lieu en lieu, faisant du bien" (Actes 10:38).

Les premiers chrétiens avaient du zèle, de l'amour pour leur Maître. Ils étaient fidèles dans leurs engagements et se soumettaient à la Parole de Dieu.

Si je suis chrétien, je ne peux pas changer de nom, parce que je suis lié à Christ pour l'éternité. Mais mon comportement, ma conduite, doivent être cohérents, afin de ne pas jeter de déshonneur sur ce nom glorieux.

Auteur inconnu 

dimanche 3 novembre 2024

Veillez

 

"Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez" (Marc 13:37).


Veillez. Cette phrase de Jésus s'applique à nous aujourd'hui comme elle s'appliquait aux Juifs de Son époque. Au verset 33, Il avait dit: "Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez pas quand ce temps viendra". 

Ce temps à venir ne concerne pas seulement la fin de toutes choses, car nous ne savons pas quand cela arrivera. Ça peut être la maladie, la perte de tous nos biens, la perte d'un être cher; les épreuves de la vie frappent à tout moment, et si notre foi n'est pas solidement ancrée en Jésus-Christ, il nous sera difficile de résister à la tempête. Dans les temps où tout va bien, il est facile pour l'homme de se laisser endormir par la facilité de sa vie, mais les exemples sont nombreux pour nous prouver qu'en l'espace d'un instant, les choses peuvent radicalement changer pour le pire. 

Nous n'allons pas entrer dans tous ces détails, car nous voulons surtout nous attarder à la demande expresse de Jésus qui est de veiller. 

Veiller.

"Veillez, afin de ne pas tomber dans la tentation" (Matthieu 26:41).  
"Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, fortifiez-vous" (1 Corinthiens 16:13).
"La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière" (1 Pierre 4:7).
"Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera" (1 Pierre 5:8).
"Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres" (1 Thessaloniciens 5:6).

Nous ne savons pas quand la calamité peut nous frapper. Nous ne connaissons pas le jour où nous devrons rendre compte devant Dieu; ni le jour du retour du Christ. Comme Jésus l'a demandé à Ses disciples au jardin de Gethsémané, nous devons être vigilants, nous ne devons pas nous contenter d'une profession de foi ou d'une prière faite il y a un certain temps, et ensuite nous laisser engourdir spirituellement par la recherche des plaisirs de ce monde. C'est comme si Jésus leur disait: "Veillez pour ne pas tomber dans la tentation. Résistez! Unissez-vous à Moi dans la prière, car l'épreuve arrive, et elle est déjà là. Ne vous contentez pas d'une ancienne touche de Dieu; approchez-vous donc de Lui avec Moi dans la prière et les supplications".

Lorsque Paul exhorte les Corinthiens à veiller et à demeurer fermes dans la foi en étant des hommes, nous pouvons le comprendre comme un appel aux chrétiens à être comme des sentinelles veillant sur leur propre vie spirituelle ainsi que sur celle de leur famille et de leurs proches. Demeurez fermes dans la foi, évidemment afin de ne pas tomber facilement dans la tentation, mais aussi de ne pas vous laisser tromper facilement par toutes les doctrines erronées qui foisonnent parmi les chrétiens. Fortifiez-vous; en lisant la Parole et en priant régulièrement notre Père céleste. Il n'existe pas de chrétien fort dans la foi qui ne prie pas. C'est impossible. 

Pour pouvoir résister aux diverses tentations qui attaquent les chrétiens, nous voyons donc ici que nous devons être "fermes dans la foi". Nous devons tenir bon dans la doctrine de Christ, malgré ce que les perdus peuvent en dire. Ainsi, l'apôtre Pierre nous exhorte à être prêts à répondre de l'espérance qui est en nous (1 Pierre 3:15). C'est non seulement expliquer cette espérance, mais la défendre "avec douceur et crainte", ajoutera-t-il, afin que ceux qui nous calomnient soient confus. Une foi qui est ferme sème la confusion dans les rangs de l'ennemi, et cet exemple de fermeté dans la foi à la face de l'adversité amène même des ennemis du bien et de la vérité à remettre en question leur incrédulité et à se tourner vers Dieu pour recevoir aussi cette paix que Lui seul donne. 

N'oublions pas cette exhortation de Paul aux Corinthiens : "Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain". Nous voyons encore ici la notion de "tenir ferme", de ne pas être des lâches et de persévérer en gardant la vérité de l'Évangile intacte. Nous savons en qui nous avons cru pour être sauvé; c'est en Jésus-Christ, et c'est pourquoi Paul dira en Éphésiens 6:10 : "Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante". À partir du chapitre 5, il leur avait donné quelques exemples de devoirs que nous avons tous dans notre vie de tous les jours, et nous savons que, lorsque nous parlons des choses spirituelles, nous ne pouvons réaliser rien de bon par nos propres forces. Nous avons besoin de nous fortifier en Christ. "Je t'aime, ô Eternel, ma force", dira David au Psaume 18:1.

En Lui se trouvant notre force, nous devons maintenant savoir que "la fin de toutes choses est proche", selon Pierre. La fin de ma bonne santé; la fin de l'abondance de toutes choses; la fin de la liberté civile; la fin de toutes choses est proche. Nous ne serons pas sur cette terre éternellement, et cela devrait être une consolation pour nous, parce que notre royaume n'est pas d'ici bas! Mais en attendant, que dit Pierre? "Soyez sages, sobres, pour vaquer à la prière". Nous n'avons pas ici bas de cité permanente; il est sage de ne pas trop nous attacher aux choses de ce monde, que nous savons être appelées à disparaître, et à nous attacher aux choses de Dieu, qui demeurent éternellement. Paul dira en Romains 13:11-12 : "Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière".

Nous ne vivrons pas longtemps ici-bas; nous sommes comme une vapeur qui se dissipe, comme la fleur de l'herbe qui bientôt, sèche et tombe. C'est la raison pour laquelle les Écritures nous appellent avec autant d'insistance à être sages et à veiller (dans la prière), car l'ennemi rôde, cherchant une brebis égarée à dévorer. Éloignons-nous de toute légèreté spirituelle; souvenons-nous du roi Belschatsar à Babylone (Daniel 5), qui avait été pesé spirituellement et trouvé trop léger. Il était jeune, il avait toute la vie devant lui, pensait-il. Aussi ne se souciait-il pas des chose saintes, mais la nuit même où il festoya en souillant les ustensiles sacrés du temple de Dieu, il trouva la mort. Car, "la fin de toutes choses est proche". 

Il est sage de persévérer dans la saine doctrine de Christ en vaquant à la prière, tout en ne négligeant pas les bonnes œuvres que Dieu nous donne à faire pour glorifier Son nom. Amenons tout soucis, tout doute à Dieu, sachant qu'Il prend soin de nous. Si nous ne le faisons pas, nous laissons à l'ennemi une porte d'entrée grande ouverte. En effet, les soucis de la vie sont une grande cause de chute parmi les chrétiens. Restons sur nos gardes; ne perdons jamais de vue que l'ennemi, bien que blessé, n'est pas encore complètement éliminé, il parcourt encore la terre avec ses légions de démons. La victoire se trouve en Jésus seul; c'est Lui qui a écrasé la tête de l'ennemi, c'est en Lui que se trouve la victoire déjà acquise par Sa mort et Sa résurrection. Mais nous ne devons pas perdre de vue que, tant que nous sommes sur cette terre, nous serons la cible du malin, c'est tout naturel parce que nous ne lui appartenons pas. Il veut nous arracher de la main de notre Dieu, mais il ne le peut pas, il ne le pourra jamais si nous demeurons en Christ.

"Ne dormons point", dira Paul aux Thessaloniciens, mais veillons et soyons sobres. Vivons avec ce sentiment constant d'être prêts à rencontrer le Seigneur. Nous ne connaissons ni le jour, ni l'heure où notre âme nous sera redemandé. Alors que les ténèbres spirituels recouvrent cette planète, nous ne marchons pas comme des aveugles spirituels. Tandis que le monde "dort", ne se souciant pas des compte qu'il aura à rendre à Son créateur, nous les chrétiens, restons éveillés spirituellement et prions. Soyons aux aguets, et nous ne serons pas pris par surprise par les événements soudains qui surgiront dans nos vies, parce que nous n'aurons pas placé notre confiance en nous-mêmes, mais en Christ seul, qui a tout pouvoir de Se soumettre toutes choses. 

Veillez, dira Jésus, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin, craignez qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine" (Marc 13:35-36).

Seigneur Jésus, merci pour ces avertissements. Merci de nous aider à veiller et à persévérer alors que parfois tout en nous voudrait abandonner. Merci d'être notre force, notre courage. Merci Jésus pour la sagesse que Tu donnes à ceux qui la demande, et nous Te la demandons encore en ce jour, car nous avons tant besoin de Toi. Nous ne connaissons ni le jour, ni l'heure où notre dernier souffle nous sera demandé, mais nous savons en qui nous avons cru, et c'est en Toi Seigneur Jésus. C'est en Toi que nous avons placé notre confiance, et c'est en Toi que nous persévèrerons, avec Ton aide, jusqu'à la fin. Merci de nous aider à nous dépouiller de tout ce qui nuit à notre marche avec Toi, ainsi qu'à Te remettre tous nos soucis ainsi que tous nos questionnements, sachant que Tu prends soin de nous. Tu connais nos besoins mieux que nous mêmes, Tu vois aussi notre faiblesse et notre entière dépendance envers Toi. Merci de nous aider à nous exhorter nous-mêmes à prier constamment; Tu es notre force, et c'est en Toi et par Toi que nous résistons aux attaques de l'ennemi. Merci parce que Tu ne prend pas garde à notre indignité, et que Tu pardonnes nos iniquités afin que nous marchions avec la joie et la paix que Tu donnes, sur le chemin du salut. Merci Père, de nous donner un cœur pur et droit; renouvelle jour après jour en nous un esprit bien disposé! Merci de nous donner de persévérer un jour à la fois, en gardant bien en vue que notre royaume n'est pas ici bas. Merci Seigneur Jésus, d'être allé nous préparer une place; merci de l'espérance du salut que nous avons en Toi seul. Merci d'être le bon Berger qui prend soin de Ses brebis; ô comme nous voulons Te louer et Te glorifier, Seigneur Dieu, pour tant de bonté et de miséricorde envers nous, pauvres pécheurs. 

Que toute la gloire Te soit rendue, ô Dieu, dans le précieux nom de Jésus, Amen.