dimanche 26 juillet 2020

Que votre cœur ne se trouble point

Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi (Jean 14:1).

Quelqu'un a posé cette question: "Dans ce monde un peu fou, comment faire pour ramener la tranquillité d'esprit chez ceux qui sont troublés, sans qu'ils aient à prendre de médicaments contre l'anxiété, qui ont souvent des effets secondaires indésirables"?  

Alors en examinant la question, les gens ont proposé certaines solutions, comme: faire plus d'exercice, écouter de la musique en relaxant, participer à des activités que nous aimons, et ainsi de suite.

Ces réponses n'ont rien de mal en soi. Elles peuvent aider, pour un temps, la personne anxieuse ou troublée intérieurement à retrouver une certaine tranquillité d'esprit. Mais comme toutes les choses de ce monde sont appelées à disparaître, elles ne durent qu'un temps, et après quoi elles perdent de leur efficacité. Notre passage ici-bas n'est pas éternel. La mort elle-même est une source d'anxiété pour plusieurs personnes, surtout ceux qui ne connaissent pas Christ, mais les événements de cette vie nous causent aussi bien des tourments. Rare sont ceux qui réussissent à traverser le cours de la vie sans embûches, et sans expérimenter de vents contraires. 

Jésus, en Jean 14, nous propose donc une autre solution: "Croyez en Dieu, et croyez en moi". Jésus était sur le point d'être arrêté et livré aux Romains. Tous les Juifs de l'époque connaissaient les méthodes utilisées par les Romains pour détruire leurs opposants. 
Les temps difficiles étaient devant eux. Les disciples allaient perdre leur Maître. Jésus leur avait déjà enseigné qu'ils allaient être persécutés (Matthieu 5:11-12), ou même tués à cause de Lui.

Il leur enseigne dans notre verset initial à ne pas être troublés par ce qu'ils voient et entendent. 
 
Ceux qui ne vivent pas dans un monde utopique voient bien l'état actuel de notre monde, et combien il est impossible à Dieu de le tolérer plus longtemps sans être un Dieu injuste, Lui qui détruisit le monde au temps de Noé et qui détruisit Sodome et Gomorrhe en un instant, à cause de la somme de leurs péchés. Ces gens-là étaient en quelque sorte plus ignorants des choses célestes que nous le sommes aujourd'hui puisque Jésus n'était pas encore venu. Ils sont un exemple terrestre de la colère divine qui s'abat sur ceux qui persévèrent dans le mal devant la face de Dieu. Le mal est aujourd'hui appelé "bien" par la majorité, et ils appellent le bien "mal". Il faut que les croyants voient le mal tel qu'il est et s'en éloignent, mais il faut également qu'ils aient un fardeau de prière pour leur famille et les chrétiens, ainsi que pour tous les perdus, croyant que Dieu est toujours aux commandes, même si en apparence cela semble être le contraire. Oui, le monde est au pouvoir du mauvais pour un temps, mais ultimement, Dieu a et aura toujours le dernier mot. 

La vie chrétienne ne se passe pas dans un monde de licorne et d'oursons en peluche. C'est un combat spirituel contre un ennemi invisible; le diable et tous ses démons. Et il est déchaîné. Il sait qu'il ne lui reste que peu de temps (Apocalypse 12:12), aussi attaque-t-il de toutes ses forces l'humanité, de différentes manières, afin d'en amener le plus grand nombre avec lui dans les tourments éternels qui lui sont destinés. Si l'état actuel des choses ici-bas semble désespérément sans espoir, c'est que le monde préfère marcher sans Dieu. Alors Dieu, qui nous laisse libres, laisse les hommes à eux-mêmes. Et le résultat n'est pas satisfaisant, c'est le moins que l'on puisse dire! 

Mais réjouissons-nous, nous qui croyons! Car à travers ces ténèbres luit une lumière qui ne perdra jamais de son éclat, et c'est Jésus, le Fils de Dieu! Croire seulement est déjà une consolation au milieu de l'adversité, quel bonheur ce sera alors d'être dans la demeure préparée là-haut dans la gloire pour ceux qui auront persévéré jusqu'à la fin (Jean 14:2-3)! Dieu est en contrôle, croyons-le! Nous ne comprenons pas toujours pourquoi Il permet certaines choses, mais Jésus nous demande dans notre verset initial de croire. Cela implique de marcher par la foi, et non par la vue. Nul ne peut croire en Dieu s'il ne croit pas aussi en Jésus. Nul ne peut donc recevoir le réconfort que Dieu a en réserve pour Ses enfants s'ils ne croient pas en Jésus, le seul médiateur entre le Père et les hommes. 

Le juste vivra par la foi (Romains 1:17; Hébreux 10:38). À cause de ce que nous lisons en Jean 14:3, nous comprenons que croire en Dieu et en Jésus n'est pas simplement pour soulager notre anxiété du moment présent, mais parce que nous avons en vue la patrie céleste, là où Jésus est à nous préparer une place. Si nous cherchions le réconfort seulement pour ici-bas, nous serions les plus malheureux des hommes. Mais nous avons l'assurance que les promesses de Dieu s'accomplissent, et s'accompliront par Jésus; le chemin, la vérité, et la vie (Jean 14:6). À cette pensée nos cœurs sont remplis de joie, l'anxiété disparaît lorsque nous louons et donnons gloire à Dieu pour ce qu'Il est à faire en ce moment-même pour tous Ses enfants.  

Je suis dans la joie quand on me dit: Allons à la maison de l’Éternel (Psaumes 122:1). Nous ne vivons plus dans la crainte, mais sous la grâce de Dieu, et cela nous suffit! Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, chantons-nous avec le psalmiste. Pratiquons le bien, recherchons la justice de Dieu. Soyons zélés pour porter notre croix, suivant Jésus, mourant avec Lui afin d'obtenir cette demeure éternelle dans la Jérusalem céleste promise par Jésus! Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. 

"Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point et ne s'alarme point" (Jean 14:27). Cette paix est directement liée à notre justification devant le Père, par Jésus, notre Seigneur et Sauveur bien-aimé. 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 19 juillet 2020

Connaître ne suffit pas 2e partie

Un jour, un homme attendant à l'extérieur de l'église demanda à quelqu'un qui en sortait: "Le sermon est-il terminé?" "Non", fut la réponse, "Il a été prêché, mais il doit encore être accompli".

Cette anecdote souligne un point essentiel dans la vie des chrétiens: les connaissances bibliques ne suffisent pas. Elles ne sont pas complètes tant qu'elles ne sont pas appliquées dans la vie de tous les jours. L'apôtre Jacques se souciait des croyants qui entendaient la Parole, mais qui ne la laissaient pas changer leur vie. Celui qui lit et qui étudie la Parole doit la mettre en pratique. Autrement, il est comme un homme qui se prépare pour une importante réunion, se regarde dans le miroir, voit un défaut dans son veston ou sa cravate, mais oublie l'aussitôt et se rend ainsi à sa réunion. 

Comment pouvons-nous appliquer ce que nous apprenons à notre vie? Comment pouvons-nous nous assurer que nous mettons en pratique la Parole? 
Quelqu'un suggéra un jour trois réponses: 
La confession. Reconnaissons notre péché et confessons-le à Dieu.
La foi. Croyons la vérité biblique.
L'obéissance. Faisons ce qui est bien même quand nous ne comprenons pas les voies de Dieu, ce qu'Il attend de nous, ou pourquoi nous passons par telle ou telle épreuve. 

Aucun sermon ou aucune étude biblique n'est terminé tant que nous n'avons rien fait avec. Alors, la Parole prend vie en nous et non seulement nous bénit et nous transforme, mais en bénit d'autres à travers nous.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.  

samedi 11 juillet 2020

Connaître ne suffit pas

Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître (1 Corinthien 8:2).

Nous pouvons posséder toutes les connaissances possibles en ce monde, mais si nous n'aimons pas Dieu, nous demeurons inconnus de Lui et n'avons pas accès à l'héritage céleste promis à ceux qui croient. La véritable connaissance, c'est de connaître Dieu comme Il s'est révélé à nous par Jésus-Christ. Ce passage nous rappelle également l'importance de l'humilité dans la vie du croyant. L'apôtre Paul dira au verset précédent que "la connaissance enfle, mais la charité édifie". Il est donc important de ne pas accorder trop d'importance sur ce que nous croyons connaître, car la connaissance humaine est imparfaite en tous points (1 Corinthiens 13:9; 1 Corinthiens 1:18-21). 
En ce qui concerne la connaissance spirituelle, des milliers de supposés chrétiens de tous âges en sont venu à croire à certains moments de leur vie qu'il ne leur était plus nécessaire de lire la Bible car ils savaient suffisamment de choses sur le salut. Ceci est un fléau dans l'église chrétienne moderne, et l'humanisme colporté par les impies est un terreau fertile pour l'orgueil lorsque les supposés chrétiens adhèrent à cette pensée du monde. Ces gens se forgent leurs propres vérités à partir de leurs "connaissances", et très rapidement vous les voyez retourner dans une vie mauvaise, marchant dans des péchés qu'ils ne commettaient même pas avant d'avoir connu Christ! Pourtant, ils continuent de se prétendre "chrétiens". Ils salissent et diffament ainsi le beau nom de Jésus devant les incroyants. Non seulement s'éloignent-ils irrémédiablement de Dieu, mais par leur conduite ils empêchent ceux qui les côtoient de connaître vraiment le Seigneur comme il devrait leur être prêché, que ce soit en parole ou en action. Pour recevoir l'approbation des hommes, ils prétendent être des "chrétiens progressistes", mais ils oublient que, malheureusement, leur "progrès" qui n'est pas approuvé par la Bible les conduit tout droit vers l'étang de feu et de soufre (Matthieu 7:23; Apocalypse 21:8). 

Ce passage nous rappelle donc une vérité essentielle: nous pouvons connaître la vérité de Dieu, mais la connaître seulement ne suffit pas, il nous faut obéir et mettre en pratique Sa parole (Jacques 1:22). N'idolâtrons pas nos "connaissances" spirituelles. Tant que nous serons dans ce corps de chair, nous ne connaîtrons toujours qu'imparfaitement tout ce qui concerne les choses du royaume de Dieu. C'est, en réalité, ce que tout croyant comprend à mesure qu'il approfondit sa relation avec Dieu. Plus il connaît, plus il sait à quel point il ne connaît rien! Et plus il sait qu'il ne connaît rien, plus il comprend son ardent besoin de Dieu (Psaumes 42:1). 
Notons ici que cette règle est toujours la même: ceux qui prétendent tout connaître sur Dieu, au point où ils n'acceptent plus de reproche sur leur conduite mauvaise sont ceux qui n'utiliseront pas cette connaissance qu'ils prétendent avoir pour vivre d'une manière sainte et agréable à Dieu. C'est exactement ce comportement que l'apôtre Paul nous avertissait d'éviter. Lorsque nous l'avons connu et accepté, Jésus nous a certes donné la liberté, mais l'apôtre dira en Galates 5:13: "Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair (...)".

Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de Lui (1 Corinthiens 8:3). Celui qui aime Dieu est connu de Lui, c'est à dire qu'il est Son enfant, et nul enfant légitime n'est épargné de la correction et des reproches. C'est pour son bien qu'il est repris, afin qu'à travers cela il devienne saint, comme le Père est saint. L'auteur de la lettre aux Hébreux dira à ce sujet que "le Seigneur châtie celui qu'il aime (Hébreux 12:6), et que ceux qui sont exempts du châtiment son des enfants illégitimes, et non des fils (Hébreux 12:8). Ce châtiment peut prendre plusieurs formes, et très souvent c'est d'une manière douce que le Seigneur nous reprend: à travers la lecture de Sa parole. Ne faisons pas la sourde oreille à ses réprimandes, c'est ainsi qu'Il nous enseigne Ses voies, afin que nous ne péchions point; que nous soyons purs comme il est pur et approuvés par Lui, non seulement ici-bas, mais au jour de la rétribution. 

Ô combien cela vaut mieux pour nous, croyants, d'être approuvés par Dieu plutôt que par nous-mêmes ou par les hommes de ce monde! Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que le Seigneur recommande (2 Corinthiens 10:18).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

samedi 4 juillet 2020

Père céleste, par Charles H. Spurgeon

Et votre Père céleste les nourrit (Matthieu 6:26).

Ceux qui composent le peuple de Dieu sont doublement ses enfants, ils sont ses rejetons par la création, et ils sont ses fils par adoption en Christ. C’est pourquoi ils ont le privilège de l’appeler "Notre Père qui est aux Cieux". 

"Père"! Oh quel mot précieux nous avons là. Voici l’autorité. "Si je suis un Père, où est mon honneur?" Si vous êtes fils, où est votre obéissance? Voici l’affection mêlée à l’autorité; une autorité qui ne provoque pas la rébellion; une obéissance demandée et attendue qui est acceptée et rendue de bon cœur, qui ne devrait pas être retenue même si elle semblait avoir de fortes raisons de l’être. L’obéissance que les enfants de Dieu lui offrent doit être une obéissance d’amour. 

N’allez pas servir Dieu comme les esclaves sous les ordres d’un chef de corvée veillant sur des forçats, mais courez dans la voie de Ses commandements parce que c’est la voie de votre Père. Offrez vos corps comme des instruments de justice, parce que la justice est la volonté de votre Père, et Sa volonté devrait être la volonté de son enfant. 

"Père"! Voici un attribut Royal si tendrement voilé dans l’amour, que la couronne royale est oubliée, invisible à cause de la face du Roi, et son sceptre devient, non une verge de fer, mais un sceptre d’argent, de grâce. Le sceptre bien sûr semble être oublié dans la main tendue de celui qui le manie. Père voici l’honneur et l’amour.
 
Quel grand amour que l’amour du Père pour ses enfants! Ce que l’amitié ne peut produire, et qu’une simple bienveillance n’essaiera d’atteindre, ce qu’un cœur de Père et une main doit faire pour ses fils. Ils sont ses rejetons, Il doit les bénir; ils sont ses enfants, il doit se montrer lui-même puissant dans leur défense. Si un père terrestre veille sur ses enfants avec un incessant amour et beaucoup de soins, combien plus notre Père Céleste?  

Abba Père! Celui qui peut dire ceci, a surpassé ce que la musique des chérubins ou des séraphins peut atteindre. Il y a le ciel contenu dans ce mot: Père! Il y a tout ce que je peux demander; pour toutes mes nécessités; tout ce que mes souhaits peuvent désirer. J’ai tout en toute chose pour toute l’éternité quand je dis "Père". Amen!

Par Charles H. Spurgeon