dimanche 25 septembre 2022

La misère de l'homme et son rétablissement

Je suis l’homme qui a vu la misère (...) (Lamentations 3:1).

L'espérance et la foi vont de pair. Lorsque l'espérance n'est plus, la foi ne peut que donner place au doute et à l'incrédulité. Il semble que le prophète Jérémie témoigne ici du combat de tant de chrétiens, leur cœur balançant entre l'incrédulité et la crainte de Dieu, lorsque ce que l'on pourrait appeler un "trop-plein" d'épreuves et de misère les accables. C'est parfois l'erreur de la personne ainsi accablée de penser, et même croire, qu'elle est seule à comprendre son malheur, un peu comme si elle était la seule personne au monde à connaître ce genre de souffrance de l'âme qui peut parfois être pire que la souffrance physique. 


En lisant le livre de Jérémie, les épreuves qu'il a dû surmonter, le rejet, les moqueries, les persécutions, les privations, et plus encore, nous comprenons aisément qu'à un certain moment il ait regardé les injustes et ait dit : "Pourquoi ne sont-ils pas accablés? Pourquoi? Pourquoi moi, Dieu?  Les versets 2-4: "Il m’a conduit, mené dans les ténèbres, et non dans la lumière. Contre moi, il tourne, et retourne sa main tout le jour. Il a fait dépérir ma chair et ma peau, il a brisé mes os". Pour l'âme accablée, point de lumière. Il semble que même la source de réconfort qu'elle trouvait jadis en Dieu s'est tarie. Où aller, vers qui se tourner, lorsque l'obscurité est si profonde, et que la tentation est si forte d'accuser ton Dieu pour les afflictions qui t'assaillent? Mais il ne parle pas seulement sur lui-même. Les Lamentations sont aussi, voire beaucoup, une complainte sur son peuple au cœur rebelle envers Dieu. 

Versets 5-11 : "Il a bâti autour de moi, il m’a environné de poison et de douleur. Il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts dès longtemps. Il m’a entouré d’un mur, pour que je ne sorte pas; il m’a donné de pesantes chaînes. J’ai beau crier et implorer du secours, il ne laisse pas accès à ma prière. Il a fermé mon chemin avec des pierres de taille, il a détruit mes sentiers. Il a été pour moi un ours en embuscade, un lion dans un lieu caché. Il a détourné mes voies, il m’a déchiré, il m’a jeté dans la désolation". Le prophète dit ici qu'il lui semble que Dieu Lui-même a envoyé ses ennemis l'affliger. "Je suis dans les ténèbres", dira-t-il, lui qui fût pourtant un prophète de lumière, un phare que son peuple refusait de regarder. "Il m'a entouré d'un mur, pour que je ne sorte pas". Il n'y a pas d'issue à ma douleur. Tout semble désespéré, aucun espoir de fuite, puisque "de pensantes chaînes" font offices de boulet aux pieds du prophète. Mais la pire douleur semble être celle-ci: "Je crie, j'implore, mais Dieu ne répond pas à ma prière". Ce qui semble être le silence de Dieu est souvent la pire des douleurs pour les croyants traversant des périodes difficiles, parce que, humainement parlant, le silence signifie souvent l'abandon; la solitude. Aucun espoir de réconfort. Aucune épaule sur laquelle pleurer. Seul dans un monde de désolation, suivant un chemin qui semble sans issue. À chaque courbe du chemin, il semble au prophète qu'un ours l'attend en embuscade, qu'un lion est caché quelque part pour le dévorer. La crainte, l'angoisse qui se mêle au sentiment d'abandon abattent le courage du plus fort des hommes.  

Versets 12-13 : "Il a tendu son arc, et il m’a placé comme un but pour sa flèche. Il a fait entrer dans mes reins les traits de son carquois". À l'état du prophète se mêlait le malheur de son peuple qui avait abandonné Dieu, et qui subissait, et allait encore subit les assauts des armées ennemies. C'est la même douleur ressentie par les vrais croyants au cours des siècles qui ont vu leur génération être plus ou moins pervertie par les idées anti-Christ semées par l'ennemi, souvent même au sein de l'assemblée des croyants. Cette situation perdure jusqu'à nos jours, où il semble que cette génération dans laquelle nous vivons n'en finit plus de trouver de nouvelles façons d'insulter l'esprit de la grâce de Dieu et Sa sainteté.

Versets 14-16 : "Je suis pour tout mon peuple un objet de raillerie, chaque jour l’objet de leurs chansons. Il m’a rassasié d’amertume, il m’a enivré d’absinthe. Il a brisé mes dents avec des cailloux, il m’a couvert de cendre". Ici, il semble que le prophète pousse l'analyse de ce que l'on appellerait aujourd'hui "dépression" un peu plus loin. Il est vrai de dire que le prophète était sujet de raillerie de la part de son propre peuple, mais n'est-il pas vrai que le pécheur se sent aussi épié par ses pairs lorsqu'il sort de sa cachette, penaud de n'avoir pas encore été capable de résister à la tentation? Son péché le tien comme le lion tient sa proie à la gorge, il est incapable de se sortir lui-même du piège dans lequel il s'est plongé, aussi fuit il le regard de ceux par qui il se pense jugé. Il en vient à faire la même chose avec Dieu, comme l'ont fait Adam et Eve en Eden. Je suis comme enivré d'absinthe, dira le prophète. L'homme ivre de son péché peut en perdre la raison, à cause du poids de la culpabilité qui pèse trop lourd sur ses épaules. Ses dents se sont brisées sur des cailloux; en d'autres mots, ce en qui ou en quoi il croyait trouver du réconfort et auquel il s'agrippait s'est révélé impuissant. Incapable de se sortir du bourbier dans lequel il est plongé, le pécheur essayant de se justifier et de se sauver lui-même est comme un fou qui voudrait laver des vêtements blancs dans de la suie; ses efforts sont vains, et son découragement atteint un autre niveau vers le bas. 

Ainsi, il poursuivra aux versets 17:20 : "Tu m’as enlevé la paix; je ne connais plus le bonheur. Et j’ai dit: Ma force est perdue, je n’ai plus d’espérance en l’Éternel! Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison; quand mon âme s’en souvient, elle est abattue au dedans de moi". La paix. L'homme tourmenté par le découragement ou par son péché ne la connaît plus. Qu'est-ce que le bonheur? Jadis, lorsque Dieu semblait être à ses côté, il était heureux. Mais au sein de son affliction (dans laquelle il s'est peut-être plongé lui-même), il ne sait plus ce que c'est. Alors, sur son lit il pense à sa détresse et à sa misère, et son âme est abattue au dedans de lui. La délivrance? Elle semble si éloignée qu'il ne l'atteindra jamais. Au plus bas de son découragement, il désespère même que l'Éternel se souvienne de lui. 

Versets 21-24 : "Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin. Oh! Que ta fidélité est grande! L’Éternel est mon partage, dit mon âme; c’est pourquoi je veux espérer en lui". Mais Dieu! Avec Dieu, il y a toujours de l'espérance! Ses bontés sont sans limites, Son amour, insondable. Et c'est ce qui redonne le courage au malheureux, lorsqu'il a fini d'épancher son cœur devant son Créateur. Il se rappelle la bonté de Celui qui l'a créé, Ses œuvres et l'amour qui Lui a fait souffrir l'ignominie de la croix. Il repasse en son cœur, c'est-à-dire qu'il médite les paroles et les promesses de l'Éternel, et elles lui donnent de l'espérance. L'image du père du fils prodigue lui revient à l'esprit; comment il attend chaque jour que son fils revienne à la maison pour l'accueillir avec amour et tendresse. Non, les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, et ses compassions ne sont pas à leur terme, car, elles se renouvellent chaque matin. La respiration dont nous ne sommes pas le maitre est là pour le prouver. Aussi mauvais puissions-nous êtres, nous sommes encore de ce monde, ce qui signifie qu'il y a encore de l'espoir pour un pauvre mendiant spirituel, pour un pauvre pécheur en quête de rédemption. Car même si nous sommes infidèles, Dieu demeure fidèle, parce qu'Il ne se renie pas Lui-même, Il en est incapable (2 Timothée 2:13). Jésus dira en Matthieu 7:7 : "Demandez, et l'on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez, et l'on vous ouvrira". 

Versets 25-26 : "L’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Éternel". Loin de t'avoir abandonné comme tu le croyais, tu réalises maintenant que Dieu te traitait avec miséricorde, car Il ne t'a pas traité selon le salaire que méritaient tes péchés. Il a veillé sur toi, Il te protégeait, mais plus Il voulait Te rapprocher de Lui, plus tu t'éloignais de sous ses ailes protectrices. Jésus fera cette même complainte à propos de la Jérusalem pécheresse: "Jérusalem (...), combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu" (Matthieu 23:37). Plus tu t'éloignais toi-même de Lui, plus tu ressentais la solitude et le désarroi envahir ton âme troublée. Mais Il n'a pas voulu se souvenir de tes fautes et de tes transgressions, et dans Sa miséricorde et dans Sa bonté, Dieu a eu pitié de toi.

Versets 31-33 : "Car le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu’il afflige, Il a compassion selon sa grande miséricorde; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes". Oui, Il permet que certaines épreuves nous assaillent, parce qu'elles nous font tourner vers Lui dans la repentance et forgent en nous la patience d'attendre Son secours (2 Corinthiens 1:6; Jacques 1:3), et nous incitent à mettre notre confiance en Dieu seul (2 Corinthiens 1:9). Nous peinons à comprendre que nous puissions sortir vainqueurs de l'épreuve, mais en réalité ce n'est pas nous, mais le fondeur qui dirige toute l'opération et qui a déjà vaincu tous nos impossibles. N'éprouve-t-il pas l'or par le feu pour en retirer les scories (1 Pierre 1:6-7)? N'est-Il pas le potier dans les mains desquels nous sommes moulés selon Son désir et Sa volonté (Romains 9:20-21)? Alors que nous traversons ce qu'il nous semble être "la vallée de l'ombre de la mort", accrochons-nous à cette espérance bénie que notre patrie n'est pas d'ici. Le Seigneur est notre partage, et c'est pourquoi notre espérance repose sur Lui. Puissions-nous méditer ces promesses, sachant que Dieu n'est pas Celui qui se reniera. Il renouvellera notre courage avant que nous ne sombrions totalement dans le désespoir. Il a promis que les tentations (ou les épreuves) ne sauraient être au-dessus de la grâce qu'Il nous donne afin de les supporter (1 Corinthiens 10:13).

Que votre épreuve soit indépendante de votre responsabilité ou non, ne désespérez pas! Dieu est là, plus près que vous ne pouvez l'imaginer. Sa Parole est vraie. Il n'a jamais promis une vie facile, exempte de toute embûche. Cela n'existe que dans les faux évangiles de prospérité et d'estime de soi. Jésus ne dira-t-il pas en Jean 16: 33: "Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde". La victoire est nôtre, en Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur. L'Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. Ô tous les cœurs brisés qui lisez ce message; puissiez-vous vous accrocher un jour à la fois à Jésus, et la paix vous sera plus que certainement accordé dans la grâce toute-puissante de Dieu. Méditez Sa parole le jour, et la nuit s'il le faut (Psaumes 119:57), repassez cette même Parole dans votre cœur, soyez-en remplis jusqu'à ras bord. Lorsque vous pleurez sur les pages de ce Livre, Dieu vous entend, car vous le cherchez. Il entend et Il voit le cœur brisé et contrit (Psaume 34:18; Psaumes 51:17). 

Du milieu de ses tribulations, l'apôtre Paul exhortera les Éphésiens par ces mots : "Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ (Éphésiens 5:19-20).

Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours? Le secours me vient de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra point que ton pied chancelle; celui qui te garde ne sommeillera point. Voici, il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël. L’Éternel est celui qui te garde, l’Éternel est ton ombre à ta main droite. Pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit. L’Éternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme; l’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à jamais (Psaumes 121).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 18 septembre 2022

Dieu nous a parlé par le Fils

Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils (Hébreux 1:2).

Quelle grande bénédiction que d'avoir sous nos yeux la Parole de Dieu laissée par le Fils Lui-même! Elle est "la véritable lumière, qui éclaire tout homme" (Jean 1:9). Même ceux qui ne la reçoivent point voient par elle leurs péchés mis en lumières, d'où leur rejet et leur haine de Dieu, parce qu'ils ne veulent pas se repentir. Mais nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent loin de la face de Dieu pour nous perdre (Hébreux 10:39). Il s'est fait connaître à nous, nous a accordé le don de la foi, et, par Sa grâce, nous resterons accrochés à Lui jusqu'à la fin. 


Premièrement, il nous est dit que Jésus parlait avec autorité, et les foules qui l'écoutaient "étaient frappés de sa doctrine", et pour cause. Il parlait des choses qu'Il connaissait, et pour lesquelles Il n'avait aucun doute, parce qu'Il en était un témoin de première qualité (Jean 1:1-2; Matthieu 7:28-29). Il expliquait les choses concernant le royaume de Dieu, mais Il a aussi parlé de la repentance, du péché et de l'enfer.
Il nous a laissé Sa sainte doctrine par laquelle nous pouvons connaître Dieu et marcher dans les traces qu'Il nous a laissées. 

Le Seigneur Jésus nous a montré le caractère même de Dieu, ainsi que la manière dont nous pouvions être réconciliés avec Lui: par Jésus Lui-même. Malheureusement, beaucoup de son époque ne l'ont pas reconnu, et, malgré que nous vivions dans les temps où l'Esprit est répandu sur tous ceux qui croient, beaucoup retournent en arrière et se détournent du droit chemin. Ainsi, un sondage indique que 70% des chrétiens évangéliques d'aujourd'hui pensent qu'il existe un autre chemin que Jésus pour être sauvé. C'est une hérésie, et ce rejet du Sauveur nous avait été prophétisé dans l'Ancien et dans le Nouveau testament. Jésus en a entre autres parlé en Matthieu 24. Prions pour que tous ces gens se repentent avant qu'il ne soit trop tard! Il faut que les chrétiens croient eux-mêmes les paroles prononcées par Jésus, sans quoi leur évangile est faux et n'a aucune valeur. N'est-ce pas Jésus Lui-même qui a dit qu'Il était le chemin, la vérité et la vie (Jean 14:6)?  

La puissance de Sa parole transforme les cœurs et les intelligences; les voleurs deviennent honnêtes après l'avoir rencontré (Luc 19:1-10), les miséreux et les malades racontent Sa gloire (Jean 9:25-33). Les exemples sont légion de vies transformées par la grâce de Dieu. Même s'il est vrai qu'Il n'a jamais promis que nous mènerions une vie paisible et facile tous les jours de notre pèlerinage terrestre, nombreux sont ceux qui peuvent témoigner de Sa puissance et de Sa bonté alors que, du milieu de leurs épreuves, ils avaient perdu Dieu de vue, mais Lui ne les avait pas oubliés. 

Nous étions brisés par nos péchés, écrasés de culpabilité car accusés dans notre conscience, dignes de subir les foudres de la juste colère divine. Mais le Fils est venu, et Il a non seulement parlé, mais Il a marché parmi les hommes et Il s'est chargé de subir la colère que nous méritions. Son sacrifice seul mérite notre reconnaissance éternelle! Quel amour! Quelle bonté! Il s'est fait notre Rédempteur alors que nous ne Le cherchions même pas (Esaïe 65:1). 

Par sa grâce, il a plu à Dieu de nous donner en Jésus (et en Jésus seul) la certitude d'une vie nouvelle avec Lui. Et cette vie se poursuivra longtemps après que ce corps mortel aura été détruit. Comme Jésus a été ramené de la mort à la vie, non seulement avons-nous été racheté de notre ancienne manière de vivre, étant ainsi ressuscités avec Christ, mais nous avons également l'espérance de la vie éternelle. L'apôtre Paul dira en Tite 3:7 que, justifiés par la grâce de Dieu, nous devenons, "en espérance, héritiers de la vie éternelle". Gloire à Dieu! Il nous a sauvés, non pas à cause de bonnes œuvres que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le baptême dans le Saint-Esprit qui nous renouvelle et nous transforme jour après jour afin de nous justifier et de nous revêtir des habits purs et saints de la fiancée de l'Agneau (Matthieu 22:12; Apocalypse 19:7-9). Et Paul continuera en disant, au verset 8: "Cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer de bonnes œuvres".

Par la grâce de Dieu, c'est ce que nous continuerons de faire. Nous nous tiendrons dans la Parole, nous serons des serviteurs fidèles; nous aimerons ce que Dieu aime, et nous haïrons ce qu'il déteste, selon qu'il est écrit: "Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité" (2 Timothée 2:19). Puisque Celui qui nous a appelés est Saint, nous sommes appelés à l'être aussi (1 Pierre 1:16). Cela est impossible aux hommes, et ne se fait que par l'œuvre transformatrice du Saint-Esprit lorsque nous laissons Dieu, le raffineur, nous épurer de tout ce qui n'est pas de Lui (Psaumes 66:10). Malgré les difficultés, malgré les épreuves, nous nous attachons et nous attacherons à Jésus, car en Lui nous sommes cohéritiers (Romains 8:17), en Lui nous possédons toutes choses. 

La suite de notre verset initial en Hébreux 1:2 se lit comme suit: (le Fils) "qu'Il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde". Nous l'avons dit; en Christ, nous possédons tout. Tout ce qu'un humain peut désirer sur Terre, il le possède lorsqu'Il a cru en Jésus. Nous ne pouvons rien espérer de mieux. En Lui, nous retrouvons la faveur de Dieu, parce que ce n'est plus nos fautes qu'Il regarde, mais le Fils qui a versé Son sang pour les expier. Demeurons unis à Lui, dans les bons et les mauvais moments de la vie, parce que nous possédons un héritage éternel en Dieu, avec Dieu. 2 Timothée 2:11 : "Si nous sommes morts avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui". En toutes circonstances, persévérons, résistons, et ainsi, "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône" (Apocalypse 3:21). 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 11 septembre 2022

L'Éternel notre justice, par Chales H. Spurgeon

L'Éternel notre justice (Jérémie 23:6).

Cela produit toujours chez le chrétien le plus grand calme, la tranquillité, le bien-être et la paix, que de penser à la justice parfaite de Christ. Que de fois les saints de Dieu sont abattus et tristes! Je ne pense pas qu’il devrait en être ainsi chez eux. Je ne pense pas qu’ils le seraient s’ils pouvaient toujours voir leur perfection en Christ. Certains sont toujours à parler de la corruption et de la perversité du cœur, et de la méchanceté innée de l’âme. C’est tout à fait vrai, mais pourquoi ne pas aller un peu plus loin, et se souvenir que nous sommes parfaits en Jésus-Christ. Ce n’est pas étonnant que ceux qui demeurent sur la vision de leur propre corruption soient en train d’afficher un tel spectacle d’abattement.
   
Mais si nous nous rappelons que Christ est fait pour nous justice, nous serons de bonne humeur. Qu’importe que la détresse m’afflige, ou que Satan m’assaille, qu’importe qu’il y ait encore bien des choses à expérimenter avant d’être au Ciel, toutes ont été faites pour moi dans l’alliance de la grâce divine. Rien ne manque dans mon Seigneur. Christ a tout fait. Sur la croix il a dit: Tout est accompli! 

Et si tout est accompli, alors je suis parfait en lui, et je peux me réjouir d’une joie ineffable et glorieuse! Non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. Vous ne trouverez pas de ce côté du ciel un peuple plus saint que celui dont les membres ont reçu dans leurs cœurs la doctrine de la justification par la foi en Christ. Quand le croyant déclare: Je vis par Christ seul, je me repose uniquement sur lui par le salut, et je crois que, malgré mon indignité je suis pourtant sauvé en Jésus, alors s’élève de mon cœur un motif de gratitude, cette pensée qui me pousse à dire: Ne vivrais-je pas pour Christ? Ne l’aimerais-je pas, et ne le servirais-je pas sachant que je suis sauvé par ses mérites? 

L’amour de Christ nous contraints, afin que ceux qui vivent ne devraient par conséquent plus vivre pour eux-mêmes mais pour celui qui est mort pour eux. Si donc sauvés parce que la justice nous est imputée, nous évaluerons ou considérerons largement ce que la justice nous enseigne.

Par Charles H. Spurgeon

dimanche 4 septembre 2022

L'ivraie et le blé

Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla (Matthieu 13:25).


Cette parabole de Jésus nous enseigne à ne pas croire tout ce qu'on nous présente sous l'étiquette "chrétienne". Tout ce qui se dit chrétien n'est pas sain, et plus nous approcherons de la fin, plus ceux qui n'ont pas de discernement spirituel auront de la difficulté à comprendre et accepter que tout ce qui est présenté sous l'étiquette "chrétienne" ne plaît pas forcément à Dieu et n'est même pas digne de Lui. Nous vivons dans un monde de tromperie, où les mensonges se sont infiltrés dans l'église sous prétexte qu'il faut "aimer les pécheurs". 

Bien sûr que nous devons aimer les pécheurs, mais le plus grand amour est justement de leur dire quel est leur péché afin qu'ils s'en repentent. Pas de les conforter dans leur péché! Ainsi, Jésus dira qu'Il n'est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Marc 2:17). Il disait qu'Il n'était pas venu appeler ceux qui se voient justes, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs. Ces derniers peuvent être délivrés de leurs péchés, car ils se reconnaissent tels qu'ils sont, et qu'ils ont besoin d'un Sauveur

Il est important que nous comprenions cette parabole. L'ennemi a essayé de détruire l'église de Jésus dès sa naissance. Il n'a pas réussi. Ce qu'il a trouvé de plus efficace est de l'infiltrer et d'y semer l'hérésie, une idée à la fois. Dans ces jours qui sont les derniers, où le mal est appelé par la majorité, bien, et le bien est appelé mal, il nous faut faire preuve de vigilance et rester solidement accrochés à Jésus (1 Corinthiens 16:13), parce qu'il va devenir de plus en plus difficile de résister contre le courant de pensée de ce siècle pervers et corrompu. Dans ce monde, le bien et le mal coexistent, mais chacun sera mis en lumière au jour de l'Éternel.  

Jésus nous dit dans cette parabole que, pendant que les gens dormaient, l'ennemi est venu et a semé de l'ivraie parmi le blé. Pendant que les gens festoyaient, parce que tout allait bien, parce que Dieu les avait bénis, l'ennemi est venu sournoisement et a pu semer ses tromperies, car ils n'ont pas été vigilent. L'apôtre Paul dira en 1 Corinthiens 10:12 : "Que celui qui crois être debout prenne garde de tomber". Nous avons pris les bénédictions de Dieu et en avons fait une moquerie, au point que les faux évangiles sont légion actuellement dans ce qui devrait être l'église de Christ. L'ivraie a été semée, et a tellement bien prospéré que désormais, des pécheurs assidus se trouvent confortables dans bien des églises, y compris même derrière un pupitre! Mais, lorsque nous lisons la parabole, nulle part Jésus dit de laisser l'ivraie au milieu du blé sous prétexte qu'elle finira par devenir du blé. L'ivraie restera toujours de l'ivraie. Quelqu'un peut ressembler à un disciple de Christ sans en être un. Que cela nous serve de réflexion. Nous ne pouvons pas accepter de fausses doctrines supposément "bibliques" sous prétexte que le monde a évolué, en espérant que ces nouveaux enseignements deviennent le vrai Évangile. La parole de Dieu est immuable, elle ne changera jamais (Matthieu 24:35). Nous devons la croire et la prendre comme elle est, sans rien lui ajouter ni lui enlever quoi que ce soit (Apocalypse 22:19).

Il faut être vigilants. Ne tombons pas dans la complaisance spirituelle. Nous pouvons avoir l'apparence d'une bonne terre (n'oublions pas que cette parabole de Jésus vient tout juste après celle du semeur) mais nous sommes à risques, parce que nous avons été enrôlés par Christ dans Son armée. L'ennemi ne va pas semer en secret chez ceux qui lui appartiennent déjà. Il arrive en douce et essaie de planter en nous la graine du doute, de l'accomplissement de soi ou quoi que ce soit d'autre, alors que nous sommes pourtant engagés actuellement à suivre Christ, à ce qui nous semble, de tout notre cœur. Il nous faut constamment rester dans la Parole et la mettre en pratique, avec l'aide de l'Esprit, afin de pouvoir résister au malin. 

"Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l’arracher? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé" (Matthieu 13:29). Parce que nous ne pouvons pas détruire les œuvres de l'ennemi en nous servant de notre nature humaine. Nous devons laisser agir le Seigneur Jésus, dans notre propre vie, mais aussi dans celle des autres. C'est pourquoi Jésus ajoute au verset 30: "Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier".

Lorsque notre coeur est rempli des choses de Dieu, nous recevons aussi Son Esprit et Son discernement. Nous pouvons distinguer le bien du mal; le vrai du faux. Notre travail ne consiste toutefois pas à aller arracher cette ivraie que l'ennemi a planté dans diverses églises ou dans les cœurs des croyants, mais de mettre en garde contre celle-ci et de continuer d'être des semeurs de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Il fera le reste, en son temps. L'apôtre Paul dira en 2 Timothée 2:25 de redresser avec douceur, "dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité". Que les chrétiens fidèles demeurent fidèles et zélés pour Christ. Soyons humbles, comme notre Seigneur et Sauveur Jésus l'a été.  

Dieu utilise aussi l'ivraie semée par l'ennemi, les mensonges, les faux prophètes, pour mettre son peuple à l'épreuve, "à savoir si vous aimez l'Éternel votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme (Deutéronome 13:3). Et dans sa parabole, Jésus nous montre bien que l'ivraie ne parvient en aucune manière à détruire le blé qui l'entoure. Pourquoi? Parce que le blé, qui représente les croyants fidèles, reste solidement ancré dans la parole de vérité, et toutes les puissances de l'enfer ne peuvent rien contre ceux qui sont dans la main de Dieu. Mais attention! L'ivraie peut aussi étouffer le blé plus faible et apathique. C'est pourquoi il est si important que nous puissions accepter les conseils de Dieu en lisant la Parole ou de d'autres chrétiens fidèles, et que nous nous encouragions entre frères et sœurs en Christ, tous les jours de la semaine, à persévérer dans la vérité, à tout prix. Nous ne pouvons nous permettre aucun relâchement. Nous devons toujours aller de l'avant, de progrès en progrès, de gloire en gloire (1 Thessaloniciens 4:1).

Souvenons-nous de l'église de Laodicée, et du reproche qui lui a été fait. Tu n'es ni froid, ni bouillant, mais tu es tiède! Tu prétends croire, mais en réalité ce ne sont que des paroles. Tu crois être vêtu du manteau de Christ, mais tu es nu. Tu crois voir, mais tu es aveugle. Cette église représente beaucoup de croyants de la fin des temps qui se sont trompés eux-mêmes ou ont été trompés par l'ivraie semée par l'ennemi pendant que la supposée armée de Christ était apathique, endormie par la facilité de cette vie présente. Mais cette époque est révolue. Car le temps approche où la différence sera faite par le Seigneur entre les brebis et les boucs; entre l'ivraie et le blé.

La dernière heure est proche. Ne commettons pas l'erreur de nous tenir devant Dieu droit comme l'ivraie. Courbons le dos, fléchissons les genoux comme le blé, acceptons d'être changés et renouvelés par la grâce de Dieu, afin d'être prêts pour le jour de la récolte. Encourageons-nous avec les paroles de Jésus, mais qu'elles soient aussi un avertissement: "À l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier". Quelqu'un a expliqué comment on faisait la différence entre l'ivraie et le blé. La distinction se fait le plus facilement tout juste avant la récolte, car alors, le blé, chargé de grains, se courbe, change de couleur et meurt, tandis que l'ivraie reste fièrement droit, apparemment stérile, juste utile à être lié en gerbes et à être jeté au feu. Nous ne voulons pas être placés en gerbes pour être brûlés, nous voulons et nous serons, par la grâce de Dieu, amassés dans Ses greniers pour l'Éternité, gloire à Dieu! Restons humbles, petits à nos propres yeux, revêtons-nous de la justice de Christ. Marchons par la foi, ne laissons pas l'ivraie s'immiscer dans notre relation avec notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

Celui qui persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé (Matthieu 24:13).
Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.