dimanche 30 octobre 2022

La manière de courir, par Charles H. Spurgeon

Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi (2 Samuel 18:23).

Courir n’est pas tout, la manière de le faire est plus importante: un pas rapide dans la montée et dans la descente ne gardera pas la cadence d’un voyageur plus lent qui marche sur le plat. Comment cela se passe-t’il avec mon voyage spirituel? Suis-je en train de travailler dans la pente de mes propres œuvres ou suis-je en train de m’effondrer dans les ravins de mes humiliations et résolutions? Ou suis-je en course sur le chemin simple et clair de "croire et vivre" ? 

Quelle bénédiction de s’en remettre à Dieu par la foi. L’âme court sans fatigue et marche sans s’évanouir sur le chemin de la foi. Christ Jésus est le mode de vie, et il est un chemin simple, plaisant, un chemin praticable pour le pied chancelant et les genoux fragiles du pécheur tremblant. Suis-je sur ce chemin ou suis-je en train de chasser sur d’autres pistes comme celle de l’occultisme, ou de la métaphysique? Ai-je été délivré des raisonnements orgueilleux et suis-je transformé en un petit enfant qui cherche le repos dans l’amour et le sang de Jésus?  

Si oui, par la grâce de Dieu, je dois être capable de doubler le meilleur des coureurs qui s’est lancé sur une autre piste. Cette vérité s’applique pour mon bien dans mes soucis et besoins quotidiens. Ce sera un parcours bien plus avisé d’aller directement à mon Dieu, plutôt que de tourner en rond d’un ami à un autre. Il connaît mes désirs et peut m’exaucer, à qui d’autre que Lui m’adresserais-je et autrement que par la prière directe, en connaissant ses promesses? "Droit devant" est le mot d’ordre du meilleur coureur. Plutôt que de parlementer avec ses serviteurs, je préfère me hâter d’aller voir leur Maître.
 
En lisant ce passage, je suis frappé par la rivalité que les hommes entretiennent pour des choses banales, essayant chacun de dépasser les autres; je devrais être dans une attitude de sérieux afin de courir pour ce que je veux obtenir. Seigneur, aide-moi à ceindre les reins de mon esprit et à courir vers le but, "pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ" (Philippiens 3:14).

Par Charles H. Spurgeon

dimanche 23 octobre 2022

Ô Dieu, nous avons péché contre toi

Les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel, en disant: Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals (Juges 10:10).


Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays (2 Chroniques 7:14).

Nous connaissons tous l'état misérable de notre monde, et nous savons que cela est dû au fait que nos nations se sont détournées du Dieu vivant. Personne ne peut prétendre avoir le pouvoir de régler les problèmes qui nous accablent, parce qu'ils sont d'ordre spirituel. Abandonnez Dieu, et Il vous abandonnera à votre stupidité et à vos sens réprouvés (Romains 1:18-32). Pire, Il accorde à ces nations des dirigeants selon leur cœur corrompu, ce qui fait en sorte que ces nations s'éloignent à une vitesse vertigineuse de tout ce qui est bien, allant jusqu'à légiférer pour que le bien selon Dieu soit maintenant appelé "mal", et tout ce que Dieu considère mal est légalisé. Tout cela fait en sorte que nous nous enfonçons toujours plus loin dans le mal, et la main de Dieu s'appesantit de plus en plus sur nous. 

La situation est-elle désespérée? Point de vue humain, oui. Nous sommes à un stade critique du jugement de Dieu. Lorsqu'Il abandonne une nation à son insanité, le mal ne fait que progresser car il n'a plus aucune retenue. C'est l'histoire de l'humanité. C'est l'histoire du peuple d'Israël. Et ça sera l'histoire de cette génération si elle ne se repent pas. Nous avons été des témoins privilégiés de ce qui arrive lorsqu'une nation se détourne de Dieu, mais nous faisons pire encore. Comment pouvons-nous imaginer un instant que Dieu nous protègera malgré notre rejet complet de qui Il est et de Ses commandements, et de Son salut qu'Il nous offre gratuitement en Jésus-Christ? Cette génération est sans excuse. C'est sciemment qu'elle rejette Dieu. La Parole a été répandue partout, nous l'avons vu à l'œuvre, mais cette génération a préféré les ténèbres et a entrepris de faire la guerre à Dieu et aux siens. 

Israël avait la mauvaise habitude, en tant de paix, de se détourner de Dieu et d'adorer les Baals. Nous avons fait la même chose. Oh, peut-être n'adorons-nous pas Baal, mais Moloch est bien présent dans nos nations, avec le culte du corps, de la personnalité et de l'épanouissement de soi qui conduit à tant d'avortements, qui sont autant de petites voix qui crient vers Dieu, Lui demandant de venger leur sang innocent. Mamon est bien présent dans nos sociétés corrompues, où la cupidité des hommes les conduits à tuer leur prochain de toutes les manières imaginables sans même le regretter, et cela, du simple citoyen aux grandes corporations et aux chefs de gouvernements. 

Tout au long du livre des Juges, nous voyons ce modèle qui revient: Dieu délivre Son peuple, celui-ci, lorsqu'il a été délivré, oublie la reconnaissance dû à son Dieu et se tourne vers les idoles; Dieu les abandonne à eux-mêmes, ce qui ôte par le fait même Sa protection de sur eux; la main de leurs ennemis s'appesantit sur Israël; le peuple crie vers Dieu et se repent, Dieu se laisse "attendrir" et Il les délivre de nouveau de la main de leurs ennemis, et le cycle recommence. Ainsi nous lisons en Juges 10:8-9 : "Ils opprimèrent et écrasèrent les enfants d’Israël cette année-là, et pendant dix-huit ans tous les enfants d’Israël qui étaient de l’autre côté du Jourdain dans le pays des Amoréens en Galaad. Les fils d’Ammon passèrent le Jourdain pour combattre aussi contre Juda, contre Benjamin et contre la maison d’Éphraïm. Et Israël fut dans une grande détresse".

Alors, le peuple se souvint de son Dieu, et accompli la parole prononcée par l'Éternel en 2 Chroniques 7:14: "Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, -je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays". "Les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel, en disant: Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals" (Juges 10:10). 

N'imaginons pas que nos nations connaîtrons un meilleur sort que celui subit par le peuple même que Dieu s'était réservé. Cela n'arrivera pas. L'histoire nous démontre que Dieu fait en sorte que le châtiment d'une nation est égal à la multiplication de ses péchés et de ses idoles. Et les péchés de nos nations sont terribles, et ils sont en grand nombres! Les chrétiens ont une grande responsabilité en ce que plusieurs ont cessé d'être des portes-lumière dans un monde de ténèbres, préférant s'associer aux ténèbres plutôt que d'être haï par l'ennemi de notre salut et ses serviteurs. Nous nous contentons d'un évangile dilué, sans fondement biblique, où le nom de Jésus est à peine prononcé en chaire, où Christ n'est plus le seul Sauveur, et où Dieu ne rend jamais justice à chacun selon son obéissance ou sa désobéissance. Notre chrétienté est devenue tiède, où chacun s'empresse de servir le "Dieu" qui lui convient. En cela même, nous ne différons guère des Israélites qui se détournaient aisément de Dieu pour adorer les dieux des peuples qui les entouraient. Pareillement, selon l'humeur et le goût du jour, nous en sommes venus à créer un dieu qui se conforme aux affections de la chair et qui se soumet à nos sentiments et à notre volonté, et qui n'a plus rien à voir avec le Dieu véritable de la Bible qui est un Dieu d'amour, mais qui est fidèle et juste et qui ne peut se renier Lui-même. 

Quelqu'un a dit que "les temps faciles créent des hommes faibles". Je ne sais si cela est vrai, mais il est une chose qui est certaine, c'est que la facilité dans bien des pays a créé dans le cœur des gens une recherche d'encore plus de facilité et de bien-être, créant de toute pièce une religion basée sur un soi-disant "amour" et sur l'estime de soi, et mettant de côté tout ce qui, dans la Bible, pourrait aller à l'encontre de ce courant de pensée égoïste et mensonger. Si quelqu'un était rempli d'amour, c'est bien Jésus, et cela ne l'a jamais conduit à prêcher un évangile de facilité au détriment de la vérité. Et ultimement, cela l'a conduit à la croix. Réfléchissons à cela un instant. Nous ne pouvons pas servir Dieu et être aimé d'un monde qui se perd, c'est impossible. L'amour se trouve dans la vérité. Et la vérité se trouve en Christ. Et nous trouvons Christ dans la parole de Dieu, dans la Bible. Malheur à celui qui ajoute ou retranche une parole à ce livre (Apocalypse 22:18). 

Ce n'est pas sans raison que l'apôtre Paul écrira en Romains 1:18 que "la colère de Dieu se révèle contre (...) les hommes qui retiennent injustement la vérité captive". Le fondement d'une vie spirituelle solide repose sur la vérité de la révélation de Dieu qui se trouve dans Sa parole. Lorsque nous commençons à jouer avec Ses vérités en les adaptant à la mode du jour, il est impossible de vivre et de marcher d'une manière droite devant Dieu, parce que nous retenons ainsi la vérité captive de l'impiété et de l'impureté de cœurs non régénérés par le sang de Christ. Lorsque cette seule vérité est retenue captive, nous aboutissons à la génération qui est la nôtre: elle n'a ni boussole, ni gouvernail. Elle est comme un navire livré aux caprices du vent et des vagues sans possibilité aucune de corriger la route qui le mène droit sur un récif où il s'échouera et se brisera. La seule boussole dans un monde de mensonge sera toujours la vérité divine. Et il est de la responsabilité de tous ceux qui se prétendent chrétiens d'y demeurer fermement, étant ainsi des phares construits sur le Roc inébranlable, insensibles aux modes et aux philosophies mondaines et puériles. 

L'oppression des peuples qui les entouraient conduisit les Israélites à remettre en question leur conduite et croyances; l'inutilité et l'impuissance du culte qu'ils rendaient à leurs dieux de bois et de fer. De même, si nos cœurs ne sont pas totalement alourdis par la propagande diabolique qui sévit aujourd'hui, cherchant à rendre les chrétiens confortables dans un monde qui n'a jamais été aussi ouvertement rebelle et en guerre avec son Créateur, nous devrions réfléchir et remettre en question les évangiles faibles et sans puissance qui se sont multipliés au cours des vingt ou trente dernières années et qui trompent tant de personnes qui ne lisent plus leur Bible. Car l'image de Dieu que nous nous créons et qui n'est pas telle qu'Il s'est fait connaître à nous dans la Bible ne vaut pas mieux que les idoles que servaient les Israélites. Nous avons un peuple nombreux de soi-disant chrétiens qui ont fait de la poursuite des choses du monde leur priorité numéro un dans la vie. Il n'y a aucune différence entre ces gens et ceux qui ne croient en rien; ils ont la même ardeur à poursuivre les choses qui sont vouées à la destruction et qui ne peuvent les sauver du juste jugement de Dieu qui s'abat sur tous les rebelles.  

De toutes ces choses futiles que le monde offre, certaines ne sont pas mal en elles-mêmes, mais elles le deviennent lorsqu'elles prennent la place de Dieu en devenant des idoles. Lorsque notre âme est éveillée, par la grâce de l'Esprit du Dieu vivant, nous constatons rapidement à quel point l'éloignement de la vérité de Dieu nous séparait de Sa présence, de Sa bénédiction et de Sa protection. Et c'est ce qui est arrivé aux Israélites. Lorsque la main de leurs oppresseurs s'est suffisamment appesantie sur eux, ils sont, pour ainsi dire, rentré en eux-mêmes et ont réfléchi à leur conduite à la lumière de la parole de Dieu. Et ils ont reconnu à quel point ils avaient besoin d'un Sauveur, et pas n'importe lequel: le seul Dieu vivant, le Créateur de toutes choses, visibles et invisibles; Celui qui les avait fait sortir d'Égypte d'une manière surnaturelle et qui, de la même manière, leur avait donné le pays promis, lorsqu'Il marchait devant eux. 

De la même manière, notre génération a besoin de rentrer en elle-même et de constater les dégâts causés par son éloignement de Dieu. Rien ne peut nous délivrer sauf Celui-là même qui donne la vie et qui la reprend. Nous avons besoin d'aide, et cette aide ne viendra d'aucun politicien ou d'aucune vedette de cinéma. Il nous faut retrouver l'humilité et le chemin de la prière; il nous faut nous repentir et rejeter cet orgueil destructeur et fléchir de nouveau les genoux devant le grand Dieu vivant, dans la prière et les supplications. Il faut que cette repentance soit sincère, et que nos cœurs soient réellement affligés par nos péchés. Car Dieu dira à Son peuple, au verset 13: "Mais vous, vous m’avez abandonné, et vous avez servi d’autres dieux. C’est pourquoi je ne vous délivrerai plus". Ce qu'Il désirait, c'était une repentance sincère, et non pas une espérance de délivrance pour aussitôt retourner dans une vie mauvaise. Il voulait que leur cœur soit réellement désespéré de la condition dans laquelle ils s'étaient eux-mêmes plongées, car leur problème était plus profond que seulement la main de leurs oppresseurs s'appesantissant sur eux. Leur problème était d'ordre spirituel, car ils s'étaient rebellés contre Dieu, comme nous l'avons fait dans cette génération.

Le Psalmiste pose la question en Psaumes 11:3 : "Quand les fondements sont renversés, le juste, que ferait-il?" Alors que les nuages menaçants s'amoncellent au-dessus de la Terre, annonciateurs d'une tempête non plus à venir, mais qui est déjà là, la même question se pose à nous, qui sommes croyants: Alors que les fondements de nos sociétés sont ébranlés et que l'ennemi destructeur a installé ses serviteurs à tous les niveaux de la société, jusqu'aux plus hautes autorités, que faisons-nous? Il faut plus que jamais, comme jadis les Israélites l'ont fait, qu'un cri de désespoir jaillisse du cœur des vrais croyants pour tous les perdus qui ne sont pas actuellement en mesure de crier eux-mêmes pour recevoir le secours de Dieu. Il faut que les chrétiens s'attachent au véritable Évangile, en ignorant les fables habilement conçues pour détourner les cœurs du plus grand nombre de la seule vérité qui peut nous affranchir de l'esclavage du péché et de la mort. Cette vérité, elle ne se trouve qu'en Jésus, qui a dit qu'Il était "le chemin, la vérité et la vie" (Jean 14:6). Il nous faut reconnaître notre égarement, peut-être en tant qu'individus, mais aussi en tant que société, et nous devons espérer en la miséricorde de Dieu, qui ne prend pas plaisir à la perte des pécheurs. 

Dieu s'est révélé à nous dans la Bible, mais Il s'est aussi révélé à Son peuple au cours de l'histoire, et ce qui ressort est Sa grandeur et Sa majesté. Il semble que, même parmi les chrétiens, nous ayons oublié notre petitesse devant un si grand Dieu. L'aspect de la gloire de l'Éternel était comme un feu dévorant (Exode 24:17). La gloire du Dieu saint, de l'Éternel Dieu tout-puissant n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Tous les prophètes de l'Ancien Testament se prosternaient, le visage contre terre lorsqu'ils étaient confrontés à leur propre petitesse devant un si grand Dieu. Jésus va bientôt juger ce monde, mais souvenons-nous qu'Il n'est pas d'abord venu pour juger, mais pour sauver. Il nous faut être réconcilié avec Dieu par Lui. C'est un Dieu Juste et Saint. Nous ne pouvons pas nous élever à ces standards afin d'éviter le jugement sans nous accrocher étroitement à Jésus en nous livrant totalement à Lui. C'est par Lui que Dieu a choisi de Se réconcilier le monde, et aujourd'hui plus que jamais, il est temps de venir ou de revenir à Jésus, agenouillés devant Sa majesté, acceptant son offre de pardon, Lui qui, dans Sa grâce, veut pardonner le pire des pécheurs. 

Si le méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas. Toutes les transgressions qu’il a commises seront oubliées; il vivra, à cause de la justice qu’il a pratiquée. Ce que je désire, est-ce que le méchant meure? dit le Seigneur, l’Éternel. N’est-ce pas qu’il change de conduite et qu’il vive? (Ézéchiel 18:21-23). 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 16 octobre 2022

Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire

Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet. L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait (Luc 5:4-6).


Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire. La Bible est claire à ce sujet. Jésus dira Lui-même en Jean 15:5 : "Sans moi vous ne pouvez rien faire". Nous pourrions étudier cette affirmation sous plusieurs angles. Nombreux sont ceux qui essaient de toutes leurs forces de plaire au Seigneur, alors que cela nous est impossible, autrement que par Jésus seul! D'autres abandonnent le ministère ou la marche chrétienne parce qu'ils s'imaginaient qu'ils y auraient du succès; ou qu'ils auraient un ministère de renommée mondiale. Mais si ce n'était pas la volonté du Seigneur, cela ne pouvait aboutir à rien. Nous lisons en Psaumes 127:1 : "Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain". 

Toutes les compétences humaines (qui nous ont pourtant été accordées par le Créateur) n'aboutiront à rien si nous ne laissons pas Dieu diriger toute notre conduite; si nous ne le laissons pas bâtir pour nous. Peut-être serons-nous tentés de dire: "Mais je possède la foi, et ma foi n'est-elle pas ce qui ouvre "les écluses du ciel"?" Mais très vite, nous nous rappelons que même la foi ne vient pas de nous, mais elle est un don de Dieu afin que nous puissions croire et communier avec Lui; que nous Le connaissions toujours davantage. Raison pour laquelle Jésus nous dira de rechercher premièrement, par-dessus toute autre chose, le royaume de Dieu et Sa justice. Plus nous le connaitrons, plus nous voudrons le connaître, et plus nous voudrons être avec Lui. 

L'image de ces hommes ayant pêché toute la nuit sans rien prendre ne nous rappelle-t-elle toutes les fois où nous avons multiplié les efforts sans nous soucier de réellement demander l'aide et la guidance de Dieu? Un pasteur ayant bâti une église passait de longues heures à préparer ses sermons, et non seulement cela, il faisait à peu près tout lui-même: l'entretien du bâtiment, le nettoyage à toutes les semaines, et ainsi de suite. Il travailla ainsi une dizaine d'années, pour obtenir ce qui lui sembla un résultat décevant. Quelques personnes seulement prenaient part aux réunions. Mais le pire était ce qu'il appelait le "vide intérieur". Il était vidé, exténué. "Tous ces efforts", se disait-il, "pour une si maigre récolte". Et il arriva qu'il se mît en colère et exposa ses récriminations à Dieu en Lui reprochant de ne pas bénir son travail. Doucement, Dieu lui fit comprendre qu'il était tellement occupé à bâtir lui-même qu'il ne Lui laissait aucune place. 

Essayer de faire l'œuvre de Dieu, sans Dieu. C'est voué à l'échec. Les hommes ne prenaient rien dans leurs filets. C'est une image de nos propres efforts qui ne mènent à rien. Nous essayons de nous purifier, de nous sanctifier, mais nous retournons toujours dans les mêmes voies pécheresses. C'est comme celui qui cherche Jésus, mais qui ne frappe pas à la bonne porte. Il nous faut porter les regards sur Jésus seul. Mais, lorsque sur la direction de Jésus, ils jetèrent de nouveau leur filet, ils prirent une quantité telle de poissons que leur filet se rompait. Notons ici l'évolution: Les hommes travaillent fort, sans résultats. Pierre reçoit une parole de Jésus, et que fait-il? Il reconnaît qu'il ne peut rien faire. J'ai tout essayé, mais cela ne marche pas. Alors obéissant à cette parole, il est béni au-delà de toute mesure. Que fait-il ensuite? Il se jette aux pieds de Jésus et dit: "Retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur" (verset 8). 

Le travail de Dieu dans le cœur et dans la vie d'une personne l'amène toujours vers l'humilité; elle reconnaît sa petitesse et son ardent besoin d'un Sauveur. Pierre ne disait pas à Jésus de se retirer de lui parce qu'il voulait s'en débarrasser, mais parce qu'il reconnaissait son indignité face au Seigneur. Jésus aurait toutes les raisons de s'éloigner de nous s'Il le voulait, mais au contraire, Il s'est approché de nous, Il a touché nos plaies (de péchés de toute sortes), comme Il le fit avec les lépreux, afin de nous guérir et de nous donner la liberté. C'est Lui qui nous transforme, qui nous purifie, qui nous sanctifie. Christ est tout en tous (Colossiens 3:11). Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut (Jacques 1:17). 

Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire. Nous sommes faibles et ne pouvons tenir ferme par nous-mêmes. Nous sommes totalement dépendants, mais c'est une dépendance à salut! Gloire à Dieu! La parole qu'Il nous a donné, les promesses qu'Il nous a laissées; que de bonnes raisons de serrer ce Livre dans nos cœurs et de méditer Ses enseignements. Sans Jésus, nous ne pouvons arriver à rien de bon spirituellement. Il est le seul chemin (Jean 14:6), la seule voie acceptable pour le Père, le seul par qui Il nous accepte lorsque nous nous présentons devant Lui dans la prière. Sans Christ, nous ne pouvons même pas avoir une bonne pensée, et ainsi Paul nous exhorte à rendre toutes pensées captives à l'obéissance de Christ (2 Corinthiens 10:5). L'exemple de la vigne et des sarments que Jésus a donné en Jean 15 est intéressant: comme le sarment ne peut produire de fruits s'il n'est pas attaché à la vigne, de même, nous ne pouvons pas porter les fruits de l'Esprit si nous ne sommes pas dépendants et remplis de la présence, de la grâce, de la force et de l'Esprit de Dieu. C'est pourquoi nous ne compterons pas sur nos efforts pour nous sortir nous-mêmes de mauvaises habitudes. Nous n'essayerons pas de plaire à Dieu par nos "bonnes œuvres" qui ne peuvent en aucun cas nous attirer par elles seules les bénédictions du Seigneur.  Mais en toutes choses, en toutes occasions, nous suivrons les conseils de la parole de Dieu, selon qu'il est écrit: "Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier" (Psaumes 119:105), car "le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles" (v. 160).

Quelqu'un a dit que "notre dépendance à Christ doit être une connexion vitale par laquelle nous recevons l'Esprit qui a fait de Lui ce qu'Il était, et qui fera de nous ce qu'Il est, à Son image et à Sa ressemblance". Ainsi, ses principes, ses pensées, ses objectifs deviennent les nôtres, afin que nous ne vivions plus pour nous mêmes, mais pour la gloire de Dieu.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 9 octobre 2022

Notre ville refuge

Établissez-vous, comme je vous l’ai ordonné par Moïse, des villes de refuge(...)elles vous serviront de refuge contre le vengeur du sang (Josué 20:2-3).

Nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée (Hébreux 6:18).

Lorsqu'il est entré en terre promise, le peuple israélite s'est vu rappelé par Dieu le commandement qu'Il avait donné à Moïse, savoir, établir des villes de refuge où pourraient s'enfuir des meurtriers ayant tué quelqu'un involontairement. Il y avait à cette époque un "vengeur du sang", et ce pouvait être une personne ayant un lien familial ave la personne tuée accidentellement. Ce "vengeur du sang", comme son nom l'indique, avait le droit de poursuivre le tueur afin de faire retomber sur sa tête le sang qu'il avait versé. Donc, le tueur involontaire pouvait se réfugier dans ces villes ainsi établies, et la première chose qu'il devait faire était de se présenter aux anciens de la ville (des Lévites, voir Nombres 35:6) afin de leur exposer son cas (Josué 20:4). Ils pouvaient le recueillir auprès d'eux et lui donner une demeure où il serait protégé du vengeur du sang. S'il arrivait que le vengeur du sang se présenta dans cette ville, demandant que lui soit livré la personne ayant tué accidentellement, ce dernier paraîtrait devant l'assemblée pour y être jugé. Une enquête approfondie serait menée, et tous les faits seraient exposés devant l'assemblée; ensuite, il serait innocenté ou condamné. Mais il devait rester dans cette ville refuge jusqu'à la mort du souverain sacrificateur (v.5-6). Ces villes de refuge pouvaient servir autant pour le peuple israélite que pour les étrangers parmi eux.

Il y a une importante leçon spirituelle à tirer de ces quelques lignes. La Bible nous dit que "tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Romains 3:23). Que nous péchions volontairement ou non, nous sommes tous à court de la gloire et de la présence de Dieu. Et il n'y a rien que nous pouvons faire par nous-mêmes pour nous délivrer ou améliorer notre propre situation et position par rapport à Lui. Nous sommes tous dépendants de quelque chose et de quelqu'un. Qu'est-ce que c'est? Nous avons notre ville refuge spirituelle, et elle se trouve en Christ, par la foi. Romains 3:21 nous dit clairement que la justice de Dieu est manifestée par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Tous ceux qui croient. Juifs et non-Juifs. Comme les Israélites et les étrangers parmi eux avaient accès aux villes de refuge, la race humaine entière a accès par la foi au refuge qu'est Jésus. 

Ces villes refuges étaient placées de telle manière qu'on dit qu'en une demi-journée de marche, un homme pouvait atteindre l'une d'elle, de n'importe quel lieu du pays dans lequel il se trouvait. Elles démontrent clairement la volonté de Dieu de "donner une seconde chance", comme nous aimons à le dire, à tous les pécheurs. Il est lent à la colère, et riche en bonté, nous dit la Bible. Elles sont un témoignage de Sa volonté de fournir aux pécheurs repentants un abri, afin de les assurer que leurs péchés seraient pardonnés. Le Seigneur est un refuge qui n'est pas impossible à atteindre pour ceux qui se reconnaissent pécheurs. Cherchez, et vous trouverez, dira Jésus en Matthieu 7:7. 

Dieu déteste le péché. Comme celui qui avait fait couler le sang, (même accidentellement) pouvait être puni si le vengeur du sang le retrouvait, de même, le péché devaient l'être également. Le péché est tellement en horreur à Dieu que seul le sang parfait de Christ pouvait satisfaire les exigences élevées requises pour qu'Il puisse nous offrir le pardon de nos fautes. "C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice" (Romains 3:25).  

Mais nous devons impérativement demeurer sous le sang de Christ, sans quoi, nos fautes ne seraient plus couvertes. Nombres 35: 26-28 est très clair à ce sujet: "Si le meurtrier sort du territoire de la ville de refuge où il s’est enfui, et si le vengeur du sang le rencontre hors du territoire de la ville de refuge (au temps où le souverain sacrificateur est encore vivant) et qu’il tue le meurtrier, il ne sera point coupable de meurtre. Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du souverain sacrificateur; et après la mort du souverain sacrificateur, il pourra retourner dans sa propriété". Notre ville refuge, c'est Christ. Nous devons rester sous sa protection tous les jours de notre vie, car le souverain sacrificateur ne mourra jamais; c'est Jésus Lui-même, l'auteur de l'épitre aux Hébreux nous le répète à plusieurs reprises! Le sang de Jésus est ce qui nous protège du juste jugement et de la colère de Dieu qui vient sur les rebelles. 

Notre seul refuge, qui était, qui est et qui sera toujours, c'est l'espérance qui nous a été proposée en Jésus (Hébreux 6:18). Lorsque nous lisons à partir de Josué 20:7, nous voyons les endroits désignés pour être ces villes refuges. Kédesh, dans la montagne de Nephthali; Sichem, dans la montagne d'Éphraïm; Hébron, dans la montagne de Juda. Qu'est-ce que cela nous dit? Les villes refuges étaient situées en hauteur; elles étaient visibles de tous, et accessibles à tous. La croix de Jésus a été installé, non pas dans une vallée obscure, mais à Golgotha (mont du calvaire), à l'endroit appelé "Lieu du Crâne", qui était une colline à l'extérieur de Jérusalem. Gloire à Dieu! Jésus n'est plus sur cette croix, mais Il y est allé, Il y est mort à notre place, afin de nous réconcilier avec le Père. Rien n'est caché aux yeux de Dieu, mais tout est à nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte (Hébreux 4:13). 

Nous l'avons dit plus tôt, notre seul refuge, c'est l'espérance qui nous est proposée en Jésus-Christ. Il est entré pour nous, comme précurseur, dans le lieu très saint, Il est allé nous préparer une place (Jean 14:2). Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide (Hébreux 6:19); la grâce de Dieu qui nous est offerte gratuitement à cause des mérites seuls de Christ font que notre espérance ne peut pas être vaine. Dieu ne ment pas (Hébreux 6:18); Il a élevé Sa place forte, le Refuge pour tous les pécheurs qui se réfugient dans Sa miséricorde par la foi en Jésus-Christ. 

Affectionnez-vous aux choses d'en haut, dira l'apôtre Paul aux Colossiens (chapitre 3 verset 2), car, dira-t-il aux Philippiens (3:20), "notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ". La promesse de Dieu est encore là, pour tous les repentis qui se réfugient sous la protection de Jésus: "Puisqu'il m'aime, je le délivrerai, je le protègerai, puisqu'il connait mon nom. Il m’invoquera, et je lui répondrai; je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut" (Psaumes 91:14-16).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen. 

dimanche 2 octobre 2022

Reviens à l'Éternel, car tu es tombé!

Israël, reviens à l’Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité (Osée 14:1).

Je te lavai dans l’eau, je fis disparaître le sang qui était sur toi, et je t’oignis avec de l’huile. Je te donnai des vêtements brodés, et une chaussure de peaux teintes en bleu; je te ceignis de fin lin, et je te couvris de soie. Je te parai d’ornements: je mis des bracelets à tes mains, un collier à ton cou, je mis un anneau à ton nez, des pendants à tes oreilles, et une couronne magnifique sur ta tête (Ézéchiel 16:9-12).

Ici, Dieu parle à Son peuple Israël d'une manière physique et spirituelle; de quelle manière Il l'a préservé, Il l'a délivré de la servitude en Égypte; Il se l'est mis à part pour être un peuple qui le serve et soit pour Lui un témoignage à Sa gloire. La façon dont Il l'a sorti d'Égypte a été connue de tous les peuples des environs, et c'est par Sa main puissante qu'Il a tenu Sa promesse envers eux de les faire entrer en terre promise.  

Peut-être ne pouvons-nous pas prétendre être dans la même mesure qu'eux des nations ayant eu le même appel que le peuple Juif, mais une chose est certaine, c'est que Dieu, après s'être fait connaître à tous les peuples, a aussi déversé Sa grâce sur nous tous, comme Lui seul sait le faire. Des nations ont été bâties sur les principes chrétiens, et de ce point de vue, nous pouvons prétendre, comme le peuple Juif, avoir été "lavés et oint d'huile". Car le Saint-Esprit a été répandu sur toute chair (Joël 2:28), c'est à dire que le Consolateur promis par Christ est là pour ceux qui croient en Lui. Dieu a tenu Sa promesse de non seulement nous délivrer en envoyant Son propre Fils afin de nous sauver de la mort, mais Il ne nous a pas laissé seuls après que le Fils soit retourné dans la gloire. Des hommes et des femmes utilisés puissamment par Dieu sont sortis de plusieurs de ces nations qui, aujourd'hui, ont à peu près tout rejeté ce qui vient de Dieu et qui avait été leur bénédiction. 

Attardons-nous au côté spirituel de ce que Dieu dit à Son peuple, et qui s'applique aussi à nous aujourd'hui. C'est un avertissement à ne pas prendre plaisir à retourner dans une vie mauvaise après avoir connu et reçu la vérité. "En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première' (2 Pierre 2:20). Il faut prendre au sérieux les avertissements de Dieu; ils sont dans la Bible pour notre instruction car Il veut notre bien.

"Je te lavai dans l'eau, je fis disparaître le sang qui était sur toi". Personne ne peut prétendre être sans péché. Celui qui prétend le contraire dit que Dieu est menteur (1 Jean 1:10). Nous avons tous été souillés par le péché et la rébellion contre Dieu, et seul Dieu pouvait nous purifier, par le sang de Christ (1 Jean 1:7). 

"Et je t'oignis avec de l'huile. Je te donnai des vêtements brodés, et une chaussure de peaux teintes en bleu; je te ceignis de fin lin, et je te couvris de soie. Je te parai d’ornements: je mis des bracelets à tes mains, un collier à ton cou, je mis un anneau à ton nez, des pendants à tes oreilles, et une couronne magnifique sur ta tête". L'huile, c'est l'onction de l'Esprit de Dieu. Les vêtements magnifiques et les ornements sont la parure des fruits de l'Esprit qui rendent témoignage de la gloire et la grâce de Dieu. "Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes" (Romains 14:17-18). Remarquons que, dans tous ces versets lus en Ézéchiel 16, c'est la grâce seule de Dieu qui perfectionne Son peuple. C'est Son amour qui l'a relevé et qui l'a maintenu hors d'atteinte de ses ennemis. Les bracelets aux mains sont comme les œuvres que les enfants de Dieu accomplissent lorsqu'ils Lui obéissent. "Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions" (Éphésiens 2:10). Ces œuvres sont pour rendre témoignage de la gloire du Père. Le collier au cou et la couronne sur la tête pourraient être la justification, selon qu'il est écrit : "Ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés" (Romains 8:30). 

Combien de fois avons-nous lu dans les Écritures : "Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende". Les pendants d'oreilles que Dieu donne à Son peuple sont des oreilles capables de recevoir Ses enseignements, de non seulement les entendre mais de les accepter, même si elles le réprimandent. Dieu ne peut rien faire avec un peuple qui n'entend point Sa voix et qui ne voit plus Sa gloire dans toute son œuvre et sa magnificence. La conscience pure d'une personne qui marche avec foi est comme une couronne sur sa tête; elle ne vient pas d'elle, ni par ses propres mérites, mais par la bonté et la grâce de Dieu seulement.

Hélas, l'homme étant ce qu'il est, lorsqu'il manque de reconnaissance pour tant de bonté, et qu'il laisse l'orgueil de son cœur le submerger, il oublie les bienfaits de Dieu, pour son propre malheur. Israël en a payé le prix fort lorsque Dieu l'a laissé dériver selon les penchants de son cœur, et les nations modernes ont suivies le même chemin, elles qui ont tant reçu de la part de Dieu, qui ont été témoins de tous les miracles et merveilles accomplies jusqu'à ce jour, mais qui se sont détournées de Lui avec une rejet absolument volontaire de tout ce que Dieu appelle bien. Ces nations ont prospéré, d'une certaine manière, mais n'ont pas rendu grâce au Dieu des cieux pour Sa bonté. Elles se sont enorgueillies, comme nous verrons qu'Israël l'a fait, attirant sur eux une ruine soudaine.

Verset 15: "Mais tu t’es confiée dans ta beauté, et tu t’es prostituée, à la faveur de ton nom; tu as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t’es livrée à eux". S'en suit une longue liste d'actions impies commises par le peuple de Dieu, qui a utilisé les choses saintes pour se prostituer auprès des idoles de son temps. De la même manière aujourd'hui, bien des pasteurs, bien des églises se sont livrés à Mamon et aux Baals de ce siècle. Ils ont oublié que, ce qui fait la sainteté d'une assemblée, c'est Christ habitant au milieu d'elle. Lorsque la sainteté de Christ n'y est plus, Sa gloire se retire, et l'Esprit se retire. Alors la malédiction commence et débouche sur un jugement inévitable (nous connaissons tous l'histoire du roi Saül, qui en est un exemple frappant). Cela est vrai pour les églises, mais aussi pour les nations. La prospérité et la grandeur selon les hommes aveugle l'intelligence et bouche les oreilles, de sorte que le plus grand nombre ne veut plus entendre ce que Dieu a à dire. Plusieurs ont l'apparence de la piété, mais ils ont renié depuis longtemps ce qui en fait la force (2 Timothée 3:5). Quelqu'un a dit que "nous abusons des dons de Dieu si nous en faisons la nourriture de nos convoitises", et cela est vrai. C'est malheureusement ce que beaucoup ont fait dans cette génération, de sorte qu'elle adore désormais la création plutôt que le Créateur, niant même qu'il existe un Créateur! 

"Tu as pris tes fils et tes filles, que tu m’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour qu’ils leur servent d’aliment: n’était-ce pas assez de tes prostitutions? Tu as égorgé mes fils, et tu les as donnés, en les faisant passer par le feu en leur honneur". Cela ne nous parle-t-il pas? L'occident n'en finit plus d'offrir ses enfants sur l'autel du culte du moi, le Moloch moderne. Les politiciens se livrent à des surenchères pour financer les meurtres d'enfants innocents encore dans le ventre de leur mère. Est-il possible de trouver une génération qui a tué autant d'enfants innocents que la nôtre? Cela semble peu probable. Pouvons-nous croire un instant que cela est passé inaperçu aux yeux de Dieu? Il appelle cela une abomination! Cette génération est abominable aux yeux de Dieu! Elle ne fait aucun cas de Sa grâce et du pardon qu'Il veut offrir à ceux qui croient en Lui. Malheur, malheur à toi, dira l'Éternel au verset 23.

"Les filles des Philistins ont rougi de ta conduite criminelle" (verset 27). Les nations païennes et impies rougissent aujourd'hui des nations jadis "chrétiennes", parce qu'elles sont maintenant si dépravées que ces nations païennes ne se rendent même pas coupables de tant de méchanceté. Comment avons-pu en arriver là? "Tu n’as pas seulement marché dans leurs voies, commis les mêmes abominations, c’était trop peu; tu as été plus corrompue qu’elles dans toutes tes voies" (verset 47).
Nous nous sommes moqués des bontés de Dieu. Nous avons pris Sa patience pour acquise, et pendant qu'Il patiente pour laisser au plus grande nombre la possibilité de croire en Jésus, cette génération croit qu'elle est sur le chemin de la rédemption et qu'elle est en train de se sortir des années de "noirceur dans laquelle la chrétienté avait plongé l'humanité". "Il est une race qui se croit pure, et qui n’est pas lavée de sa souillure. Il est une race dont les yeux sont hautains, et les paupières élevées
." (Proverbes 30:12-13). 

"Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi" (Galates 6:7). 
"C'est une chose terrible que de tomber dans les mains du Dieu vivant" (Hébreux 10:31).

 "Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Parce que tes trésors ont été dissipés(...)(v.36), "Je te jugerai comme on juge les femmes adultères (v.38), "J’assouvirai ma colère contre toi, et tu ne seras plus l’objet de ma jalousie; je m’apaiserai, je ne serai plus irrité. Parce que tu ne t’es pas souvenue du temps de ta jeunesse, parce que tu m’as provoqué par toutes ces choses, voici, je ferai retomber ta conduite sur ta tête, dit le Seigneur, l’Éternel, et tu ne commettras plus le crime avec toutes tes abominations." (v.42-43). Comment cette génération peut-elle espérer éviter la colère de Dieu? Si Sa douceur et Ses bénédictions ne peuvent nous rapprocher de Lui, que Lui reste-t-il? Peut-être, sous les coups de la fureur divine, nos nations se détourneront-elles de la mauvaise voie dans laquelle elles se sont engagées? Peut-être nous souviendrons-nous ainsi "des jours d'autrefois", de ce Dieu qui donne et qui reprend, qui fait pleuvoir sur les méchants et sur les justes?

Nos actions ont des conséquences. Cette génération ne veut pas croire cela. Elle est sur le point d'expérimenter la récolte de ce qu'elle a semé. Et ce n'est pas du bon grain. Qui pourra lever le poing vers Dieu, le défiant dans le juste jugement qui va s'abattre sur ce monde rebelle? Sodome, ta sœur, et ses filles n’ont pas fait ce que vous avez fait, toi et tes filles. Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil" (verset 48-49). Ces lignes sont terribles. Car si l'orgueil de Sodome a attiré sa destruction complète, à quoi cette génération peut-elle s'attendre, après avoir négligé un si grand salut (Hébreux 2:3)? 

Est-ce que tout fini ainsi? Attendrons-nous chacun chez soi que la colère de Dieu finisse de s'abattre sur les impies? Non! Dieu ne conserve pas sa colère pour toujours. Nous pouvons encore espérer, car il est écrit: "Mais je me souviendrai de mon alliance avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai avec toi une alliance éternelle. Tu te souviendras de ta conduite, et tu en auras honte (...)" (Ézéchiel 16:60-61). C'est la repentance! C'est un mot haï dans cette génération, car tous aiment à croire qu'ils sont bons et qu'ils n'ont pas besoin de Sauveur. Même parmi les chrétiens il est enseigné "qu'une fois repenti, toujours repentis". Cela est faux! C'est la raison pour laquelle nous avons des chrétiens qui marchent comme des païens! Tu te souviendras de ta conduite, et tu en auras honte! Tu t'en détourneras, après avoir reconnu qu'elles étaient tes iniquités, et où tu es tombé. "Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres" (Apocalypse 2:5)

En Osée 14:1-2, nous lisons cet appel touchant d'un Dieu d'amour envers son peuple: "Israël, reviens à l’Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité. Apportez avec vous des paroles, et revenez à l’Éternel. Dites-lui: Pardonne toutes les iniquités, Et reçois-nous favorablement! Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres". Que les chrétiens soient chrétiens et pointent vers la croix! Que l'œuvre de la croix soit évidente dans leur propre vie! Les gens d'aujourd'hui ne veulent plus entendre parler de l'Évangile. Soit! Que nos vies soient des épîtres vivants, écris de la main même de Dieu! Alors que tout s'écroule autour de nous, et que nous demeurons fermes; que l'espoir disparaît, mais que nous avons toujours une espérance débordante; que l'intégrité n'existe plus, mais que nous demeurons droits devant Dieu et les hommes; plusieurs en ces jours seront attirés par ce que nous possédons qu'ils n'ont pas. Ce que nous possédons, c'est Jésus-Christ de Nazareth; ce que nous possédons, c'est le pardon qu'Il nous donne par Son sang. Ce que nous possédons, c'est un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir (1 Pierre 1:4), parce qu'il nous est réservé dans les cieux, non pas sur la base de nos propres œuvres, mais sur celle de Christ accomplies à la croix.  

"Que celui qui est sage prenne garde à ces choses! Que celui qui est intelligent les comprenne! Car les voies de l’Éternel sont droites; les justes y marcheront, mais les rebelles y tomberont" (Osée 14:9). Que notre prière soit que la grâce de Dieu se manifeste encore une fois dans cette génération. Qu'elle se manifeste afin que les cœurs les plus endurcis reviennent de leurs mauvaises voies et qu'ils reconnaissent, avec honte, l'égarement dans lequel ils se complaisaient. Que nos nations se souviennent du Sauveur et de Son grand amour. "Reviens à l'Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité". 

Disons-le, prions-le: "Me voici, Seigneur. Prend tout! Prend mon âme, prend tout ce que je suis. Je ne m'appartiens pas. Tout est à toi. Fais de moi ce qu'il te plaît. Je ne suis qu'un vase dans les mains du grand potier. Utilise-moi selon Ton bon vouloir, pour Ta gloire. Merci Seigneur de me donner un cœur de serviteur dans un monde de roitelets. Accorde-moi d'être en paroles et en actions un doigt qui pointe vers l'œuvre accomplie de la croix. Je me prosterne devant Toi, ô Dieu; fais-moi la grâce de disparaître, afin que Christ puisse prendre toute la place qui Lui revient en moi. Qu'ultimement, ma vie soit un cantique à la gloire de Dieu. Comme toi, Seigneur Dieu tout-puissant, nous nous souvenons de l'alliance éternelle que Tu as scellé avec ceux qui croient au Messie promis et envoyé, et par qui Tu t'es fait connaître à ceux qui ont des oreilles pour entendre, et des yeux pour voir. Nous croyons Père Éternel, que même si cette génération ne veut plus entendre, qu'elle pourra encore voir Ta gloire et Tes œuvres, car Tu sauves encore aujourd'hui. Tu es lent à la colère et riche en bonté. Tu veux encore pardonner! Tu veux encore nous pardonner! Nous te supplions, ô Dieu, ne détruit pas ces nations à la hauteur de nos fautes! Donne-encore à Tes serviteurs de Te servir, attire à toi toutes ces brebis faibles et perdues, désespérées et tremblantes. Redonne de l'espérance à ceux qui n'en ont plus; que Ton nom soit encore une fois élevé dans cette génération par des hommes et des femmes qui ne craindront pas les pécheurs pour sauver leur propre vie, mais qui obéiront avec audace à Ta parole, parce que c'est ce que Tu demandes avant toute chose. Ô Dieu, Père saint, intervient encore une fois dans cette génération. Merci pour Tes réprimandes, merci pour Tes encouragements, merci pour Ta parole qui est un phare de vérité dans un monde de mensonge. Tandis que tout s'écroule, Tu es, ô Dieu, le Rocher des siècles, Tu dure à jamais, et ceux qui bâtissent sur Toi ne sont pas déçus et sauront résister au jour de la tempête, parce qu'ils ne se confieront pas en leur propre force, mais en Toi seul.

Jésus, nous t'aimons! Rédempteur adorable, sur la croix Tu as été attaché, traité comme un coupable, brisé pour nos péchés. L'angoisse qui enveloppait Ton âme à l'idée d'être séparé du Père, Tes douleurs, Tes tourments nous disent encore "Je t'aime", et c'est à cause de cet amour que Tu as subis le châtiment que nous méritions. Il ne nous reste rien d'autre, ô Dieu, que l'espérance dans le précieux sang de Christ versé à la croix, et nous le contemplons comme notre Libérateur. Rien ne peut nous sauver de la destruction à venir autre que Toi seul. La porte de l'arche n'est pas encore fermée. Nous te prions de toucher les cœurs, afin que le plus grand nombre entre avant qu'il ne soit trop tard. Rien ne nous importe autre que nous approcher de Toi, car Ton amour nous réclame puisque le prix de nos âmes a été très élevé, et que d'un seul cri, nous disions: Mes péchés étaient grands, mais Ton amour était plus grand encore! Prends mon corps, prends mon âme, afin que je vive à Ta gloire, ô Jésus! Que toute la gloire soit rendue à notre Dieu, dans le précieux nom de Jésus notre Sauveur, Amen.