samedi 26 octobre 2019

Réflexion sur le Je-Me-Moi

"(...) Tandis que vous vous empressez chacun pour sa maison" (Aggée 1:9). 

La culture moderne du Je-Me-Moi s'est lentement mais sûrement installée dans la vie de milliers de chrétiens, faisant en sorte que beaucoup veulent bien "croire", mais en un Dieu qui comblera tous leurs désirs, et qui a intérêt à ne rien leur refuser. De nombreuses églises modifient leurs messages afin de pouvoir "adapter", comme si cela était possible, le message de l'Évangile à cette culture envahissante. Le malheur est que les chrétiens qui reçoivent un tel enseignement ne sont pas préparés à affronter l'adversaire de leur salut, et dès la première tribulation, nombreux sont ceux qui se détournent de Celui seul qui aurait pu les sauver, parce qu'il ne leur a pas été enseigné un Dieu Amour, mais Juste. Il leur a été enseigné un Dieu amour, complaisant avec le péché. C'est en réalité un faux dieu, qui n'est pas celui de la Bible. 

En Aggée, nous trouvons le peuple d'Israël ne se souciant plus des choses de Dieu. Ils habitaient leurs "demeures lambrissées" (Aggée 1:4), ils ne se souciaient pas de leur prochain, non plus de leur relation avec Dieu, et ils écoutaient les mêmes enseignements que nous avons aujourd'hui en certaines endroits: "n'étudiez pas votre conduite à savoir si vous obéissez réellement à Dieu car c'est une tentation", et, "si vous avez donné votre vie à Christ, vous n'avez plus à remettre en question votre conduite", et ainsi de suite. Mais l'Éternel Dieu dit ici: "Considérez attentivement vos voies" (Aggée 1:5). "Vous semez beaucoup, et vous récoltez peu, vous mangez, et vous n'êtes pas rassasiés, vous buvez, et vous n'êtes pas désaltérés, vous êtes vêtus, et vous n'avez pas chaud" (Aggée 1:6). Telle est la voie du Je-Me-Moi. Ces gens ne sont jamais satisfaits de ce qu'ils ont, et ils veulent toujours davantage de bénédictions temporelles. Ce mal, tel un cancer, s'est répandu dans l'église chrétienne. Au lieu de simplement aimer Dieu, parce qu'Il nous a aimé le premier, la personne atteinte de ce mal regarde à Dieu et dit: "je crois en toi, en retour de ces bénédictions-là";  "je donne tel montant d'argent pour les œuvres de l'église, et je m'attend à ce que Tu me le remette au centuple, puisque c'est dans écrit dans ta parole". Ces gens sont sensibles à ce qu'ils ne possèdent pas, matériellement, mais ils ne se soucient guère de ce qu'ils sont éloignés de Dieu et de ce que leur vie spirituelle est en ruine. Moi, moi, moi. Et cette pensée se retrouve dans toute leur conduite. Vous parlez à ces gens et tout tourne autour de leur "moi". Ils sont incapables d'être reconnaissants pour ce que Dieu leur prête et de ce qu'Il fait pour eux au quotidien. Ils ne sont jamais satisfaits. 

Pourquoi donc? Parce qu'ils ne s'abreuvent pas à la bonne source. Ils se sont liés aux sources terrestres, comme si la création et la créature pouvait remplacer la présence du Créateur, qui seule nous satisfait. Oh plusieurs de ces personnes sont religieuses, mais elles n'ont pas de relation spirituelle avec Dieu. Le seul lien qui les unis à Dieu est qu'ils le voient comme un pourvoyeur de bénédictions. Nous nous croirions revenus en des temps anciens où certaines civilisations maintenant disparues observaient des rites et offraient des sacrifices à leurs dieux afin de recevoir en retour des bénédictions pour la fertilité du sol et des entrailles des femmes de leur race. 

Cet élèvement du "moi" n'est nulle part justifié dans la Bible. Celui qui est petit à ses propres yeux sera élevé au temps convenable par Dieu Lui-même (1 Samuel 15:17). Quelle tristesse de voir cette insatisfaction généralisée, insatisfaction qui découle directement de la culture du "moi"! Que de détresse! Que de dépressions! Un jour, j'ai entendu une femme (chrétienne) parler à une autre de la manière dont elle vivait sa "dépression saisonnière", et toutes les astuces dont elle avait coutume de mettre en pratique afin d'y remédier. Comprenez que madame ne parvenait pas à accepter le fait qu'il y avait moins d'heures d'ensoleillement certaines périodes de l'année, et cela l'affectait énormément. En entendant les astuces utilisées par la dame en question pour atténuer les effets de sa "dépression saisonnière", j'ai compris que l'ennemi de notre salut ne sera jamais à court d'idées pour garder les hommes centrés sur eux-mêmes. Toutes les astuces consistaient à prendre soin d'elle; partant de passer des heures sous une certaine lampe, "afin de compenser la perte d'heures d'ensoleillement", à s'acheter des vêtements hors de prix dans lesquels "'elle se sentait bien". Aucune des solutions proposées ne consistaient à remettre son petit problème en perspective en regardant d'abord à participer à soulager le malheur des autres. La Bible appelle cela, en plusieurs endroits, "prendre soin des veuves et des orphelins dans leurs afflictions"(Jacques 1:27). Lorsque nous ouvrons nos cœurs aux autres, comme Christ l'a fait, nous marchons selon le cœur de Dieu, et cela nous préserve de biens des tourments. 

La spirale du Je-Me-Moi est sans fin. Celui qui en est malade en vient à délaisser Dieu totalement, sans s'en rendre compte, car toute sa vie n'est que recherche de plaisirs passagers, cherchant à accomplir tous ses désirs. Plus il passe de mois et d'années dans cette spirale, plus sa dépendance dans les plaisirs de ce monde devient grande, car il ne parvient jamais à remplir ce sentiment de vide au-dedans de lui. 

Sachant que nous ne sommes aucunement redevables à la chair, pour vivre selon notre chair, il n'existe qu'une solution: revenir à Christ, de tout notre cœur, de toute notre âme. Tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23). Nous savons que si nous vivons selon les désirs de la chair, selon cette loi égoïste qui s'est imprégné en nous, alors nous mourrons (Romains 8:13). Mais si, par l'Esprit, c'est-à-dire par la Parole, nous faisons mourir les œuvres de la chair, ses désirs, ses pensées, alors, nous vivrons réellement (Romains 8:13). Nous sortirons de nos demeures lambrissées et nous irons vers les pauvre et les malheureux; spirituellement ou matériellement. 

Ils sont nombreux; et peut-être es-tu un de ceux-là en ce moment; sache que Dieu ne te juge pas, Il ne te condamne pas, mais il attend que tu sortes les idoles de ta vie, car il n'y a présentent pas de place pour Lui. Trop souvent, l'idole principale, c'est le culte que nous rendons au "moi". Le Seigneur attend que nous nous tournions vers Lui, en rejetant en arrière le "moi" et tout ce qui nous entraîne vers la mort spirituelle. Souviens-toi qu'Il n'est pas venu pour ceux qui sont bien-portants, mais pour les malades et les infirmes, raison pour laquelle, de son vivant, Jésus passa beaucoup de temps au milieu des gens de mauvaise vie. Oh peut-être n'as tu pas commit l'adultère, ou n'as tu jamais volé, mais cette idole du "moi" en ton cœur est aussi une désobéissance à Dieu, donc un péché, et tu dois t'en repentir. L'apôtre Jacques adresse cette situation en disant: "Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes (...) (Jacques 4:8). Laisse tout derrière toi, et approche-toi de Jésus, réellement et sans compromis; Lui seul sauve et délivre de tout péché. Bien plus que le matérialisme et de l’accomplissement de soi, il y a une relation spirituelle avec Dieu qui comble tous nos désirs, au-delà de toute espérance, car nos désirs ne seront plus inspirés par la chair, mais par l'Esprit, donc plus faciles à satisfaire, et en conformité avec la Parole et selon la volonté de Dieu. Les choses de la Terre ne durent qu'un temps, après quoi elles disparaissent, mais Dieu, par Jésus notre Seigneur et Sauveur, nous offre une joie qui durera éternellement. Déconnectons-nous de la pensée du monde, et approchons-nous de la source de vie, Christ Lui-même. Ouvrons la Parole, car elle est notre nourriture et notre breuvage; et même si nous en voudrons toujours davantage, l'effet ne sera jamais négatif. C'est une dépendance à salut, alors que la dépendance du "moi" conduit à la perdition éternelle. Suivre Dieu, c'est accepter d'être changé, transformé totalement, pour notre bien et celui de notre prochain, afin que Son Nom soit glorifié en nous, comme il l'a été en Jésus-Christ.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 20 octobre 2019

Je n'ai point vu le juste abandonné

J'ai été jeune, j'ai vieilli; et je n'ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain. Toujours il est compatissant, et il prête; et sa postérité est bénie (Psaumes 37:25-26).

Gloire à Dieu! Il prend soin de Ses enfants. C'est bon de penser que notre Père céleste veille sur nous, dans nos bons et mauvais jours, et d'avoir cette assurance que rien ne nous arrivera sans qu'Il ne nous donne l'occasion de nous en sortir (1 Corinthiens 10:13), Mais il est également une vérité à saisir dans ce court passage: les bénédictions de Dieu sont suffisantes, nous n'avons pas à constamment lui demander de nouvelles choses de ce monde. Peut-être sont elles bonnes, ou du moins, ne représentent-elles pas un péché, mais nous ne les demanderons pas à notre Père céleste car nous savons qu'elles sont inutiles dans notre marche chrétienne. Le fait de posséder une plus belle voiture, ou une maison intelligente, ou le dernier téléphone à la mode n'est pas mal en soit, mais rien de cela n'augmentera notre foi. Ce sont des choses que nous posséderons si Dieu le veut, au temps convenable. Il est important que nous apprenions à vivre dans le contentement, avec reconnaissance pour ce que nous avons déjà. La prière d'Agur est juste; elle sera certainement approuvée de Dieu et elle vient corroborer ce que dit notre passage d'aujourd'hui: "Ne me donne ni pauvreté, ni richesse; accorde-moi le pain qui m'est nécessaire. De peur que, dans l'abondance je ne te renie (...), ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe et ne m'attaque au nom de mon Dieu (Proverbes 30:8-9). 

La puissance de Dieu n'est pas limitée par ce que nous possédons ou ne possédons pas. Plusieurs chrétiens ont fait l'erreur de dire: "Ah, si je possédais ceci ou cela, je pourrais tellement mieux servir Dieu". Cela est faux. Le Seigneur attend que nous soyons fidèles, là où nous sommes, avec ce que nous avons. Si nous attendons d'être millionnaires pour donner aux pauvres, il se peut que nous ne donnions jamais. Si nous attendons de posséder un avion afin d'aller proclamer l'Évangile aux quatre coins de la planète mais que nous ne parlons même pas de Christ à nos voisins ou collègues de travail, nous n'évangéliserons jamais. 

La reconnaissance est importante en ce qu'elle tiendra nos pensées dans la joie de Christ. Et c'est lorsque nous vivons dans cette seule joie, malgré nos circonstances, que nous pouvons proclamer Ses louanges à nos frères et sœurs, sans nous soucier de demander à Dieu plus que ce que nous avons besoin, car nous reconnaîtrons alors qu'Il fait toute chose bonne, en Son temps (Écclésiaste 3:11). Ce verset de l'Écclésiaste est intéressant, car il se poursuit en disant que l'Éternel a mis dans le cœur de l'homme la pensée de l'éternité, bien que nous ne puissions pas saisir Son oeuvre du commencement à la fin. 

Parfois, nous ne comprenons pas que telle épreuve survienne, ou qu'une bénédiction tout à fait inattendue vienne mettre un comble à notre joie, mais Dieu sait ce qu'il fait, et Il fait tout afin que nous lui donnions la gloire qui Lui est due. Même si nous sommes incapables de tout comprendre, nous avons l'assurance qu'il nous conduira tel un père attentionné conduit et protège ses enfants. 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

samedi 12 octobre 2019

La reconnaissance.. même pour un pouce!

Rendez grâces en toutes choses(...) 1 Thessaloniciens 5:18.

L'auteur de cantiques Wendell Loveless a raconté l'histoire d'une femme vivant dans l'Illinois qui avait été confinée à son lit pendant plus de seize ans. Elle souffrait constamment et était incapable de bouger. Pourtant, c'était une des personnes les plus reconnaissantes que Loveless ait jamais rencontrée! Elle se réjouissait du fait que Dieu lui avait laissé une grande bénédiction: l'usage du pouce de la main droite. L'autre main était raide et complètement inutile. À l'aide d'une fourchette attachée à un bâton, elle pouvait mettre ses lunettes, se nourrir, boire son thé par un tube et tourner les pages d'une grosse Bible. Même s'il lui fallait déployer bien des efforts, elle faisait toutes ces choses avec un seul pouce.

Un jour, elle dit à un visiteur: "J'ai tellement de raisons d'être reconnaissante". Quand on lui demanda pourquoi, elle répliqua: "Maintenant que mes péchés sont pardonnés, je puis m'allonger et boire chaque jour à la fontaine du grand amour de Jésus mon Sauveur". Et quand on lui demanda s'il lui arrivait d'être découragée, elle répliqua: "Je suis parfaitement satisfaite d'être couchée ici aussi longtemps que le Seigneur me garde dans ce monde, et je suis également prête à le quitter quand il m'appellera".

Peut-être êtes-vous affligé  et très limité dans vos mouvements, ou simplement ne possédez-vous pas tout ce que vous désireriez. Sachez que le contentement véritable qui plaît à Dieu ne s'apprend pas tout d'un coup, mais il est toujours associé à la reconnaissance pour les bénédictions dont Dieu nous comble... même s'il ne s'agit que d'un pouce!

Auteur inconnu 

dimanche 6 octobre 2019

Si le grain ne meurt...

"En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit" (Jean 12:24).

Ce verset à lui seul contredit l'enseignement de plus en plus prêché de nos jours, à savoir que nous pouvons demeurer nous-mêmes, en Christ. Que Dieu va tout mettre en son pouvoir ou presque afin que nos désirs et nos rêves se réalisent, tant que nous prétendons être à son service... 

Notre génération cherche les plaisirs plus que Dieu (2 Timothée 1:5). Elle cherche donc Ses bénédictions, sans la sanctification. Elle veut des réponses de Dieu à ses prières, si elle prie, sans être prête à obéir si la réponse est "non". Elle veut la joie que Christ donne, mais sans d'abord passer par la repentance et le renouvellement de son être tout entier. Et ainsi de suite. 

Ici, Jésus nous dit clairement: "si tu ne meurs pas à toi-même, tu ne peux pas porter de fruits pour le royaume de Dieu". Le chrétien qui ne meurt pas aux choses de ce monde n'est pas digne du royaume des cieux. Le grain dont Jésus nous parle, s'est retrouvé dans un grenier pendant peut-être deux, trois ans, peut-être plus. Ce grain étant préservé de l'humidité, de la chaleur suffocante ou d'un trop grand froid, il peut être ainsi en un même état pendant de longues années. Plusieurs chrétiens ressemblent malheureusement à cela. Ils se contentent d'être ce merveilleux grain, tant aimé de Dieu que Christ a donné Sa vie pour eux. Ils oublient toutefois ceci: Jésus a aussi été en quelque sorte comme un grain de blé, semé par Dieu, qui a marché dans l'obéissance jusqu'à la mort. Si le grain de blé ne meurt, "il reste seul", dit-il. 

Jésus est mort, et c'est ainsi qu'il a pu donner la vie au plus grand nombre. Alors si nous acceptons Jésus comme notre Sauveur, nous devrons aussi accepter d'être sorti du grenier d'où nous nous complaisons, d'être mis en terre par Dieu et de mourir à nous-mêmes, afin que notre espérance soit vivante (Romains 6:5-6; Éphésiens 4:20-24). Soyons indifférents à ce que cette vie présente a à nous proposer; afin que nous devenions libres. Non pas libres comme la nature humaine le désire, mais libres d'accomplir la volonté de Dieu, quel qu'en soit le prix. Nous savons bien que nous ne sommes pas ici bas pour notre bon plaisir seulement, sans quoi nous serions les plus malheureux sur terre. Nous sommes ici-bas pour glorifier Dieu, en parole et en action, partageant Sa joie et Sa paix, qu'Il nous donne gracieusement, avec nos prochains. 

Après ce que Jésus a fait pour nous, nous ne sommes pas redevables à la chair, pour vivre de la chair. Nous savons que si nous vivons selon la chair, nous n'avons pas l'Esprit de Dieu, donc, nous mourrons (Romains 8:13-14). L'apôtre Paul dira aux Galates que la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et vice versa; de sorte que nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons (Galates 5:17). Le grain mis en terre, qui portera du fruit pour Dieu, c'est celui qui abandonnera tout entre les mains de Dieu, sans compromis. 

Prions donc avec le Psalmiste : "Ô Dieu! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta face, e me retire pas ton esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne! (Psaumes 51:12-14). 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.