dimanche 24 avril 2022

L'ombre

Et Jonas sortit de la ville, et s’assit à l’orient de la ville, Là il se fit une cabane, et s’y tint à l’ombre, jusqu’à ce qu’il vît ce qui arriverait dans la ville. (Jonas 4:5)


Ce passage a inspiré certains sermons portant sur l'amour du prochain et sur la compassion pour les perdus, et cela est très bien. Mais il est une autre leçon qui passe parfois inaperçue, et c'est celle de la cabane que Jonas s'est construit pour avoir de l'ombre.  

Par une chaude journée d'été, l'ombre est recherchée. Il y fait plus frais; c'est plus confortable que de demeurer sous la lumière ardente du soleil brûlant. Mais dans notre vie spirituelle, les zones d'ombre sont toujours les zones où le péché se cache. C'est la désobéissance aux commandements de Dieu. Tout doit pourtant être éclairé par la Parole du Seigneur, par son Saint-Esprit. S'il est une quelconque zone d'ombre dans notre vie, nous pouvons être sûrs qu'il s'y fera du mal. Jésus le dira dans les Évangiles. Le péché ne veut point être exposé et reconnu pour ce qu'il est, mais les œuvres de la lumière sont faites en plein jour (Jean 3:20-21). 

Jonas avait mal agi. Au fond de lui-même, il le savait, et il se tenait à l'ombre en attendant de voir ce qui arriverait à la ville de Ninive. Il venait de témoigner à la ville, les gens s'étaient repentis en masse, et plutôt que de glorifier Dieu, il s'entêta dans sa rancune et sa colère envers les Assyriens alors qu'il aurait dû être émerveillé par le grand amour de Dieu envers les pécheurs. 

Jonas se voyait plus juste que les Assyriens et il ne comprenait pas que Dieu veuille les pardonner. Que cela nous serve de leçon: nous ne sommes supérieurs à personne, même si nous croyons depuis plus longtemps qu'eux; nous sommes tous dépendants de la grâce de Dieu! L'apôtre Paul dira en effet en 1 Corinthiens 4:7 : "Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu"? 
Jonas laissa sa colère dominer sur lui, ce qui était un autre péché. 

Peut-être n'avons-nous pas de problème avec la colère ou la rancune, mais personne n'est parfait. Pour l'un, sa faiblesse sera son penchant pour la luxure ou la cupidité, pour l'autre, l'ivrognerie. Pour l'autre encore, ce sera l'orgueil ou le mensonge, ou encore l'indifférence spirituelle qui l'aura rattrapé de nombreuses années après avoir appris à marcher avec Christ. Nous ne devons jamais hésiter à demander au Seigneur Jésus, dans l'étude de la Parole et dans la prière et les supplications, de nous montrer les zones d'ombres qui pourraient se trouver dans nos vies. "Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes pensées" (Psaumes 139:23). Ces choses où nous serions confortables et que nous ne considérons pas comme étant péchés mais qui, pourtant, mettent pourtant un frein à l'action du Saint-Esprit dans nos vies et qui, à l'image de Jonas, nous font nous entêter contre la volonté de Dieu (Jonas 4:9). 

Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées, mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu (Jean 3:20-21). Nous ne devons jamais craindre la lumière. Il est vrai que notre cœur nous condamne lorsque nous péchons, mais la solution n'est pas de faire des Adam et Ève de nous-mêmes et de nous cacher loin de la face de l'Éternel (Genèse 3:8), ni de persévérer dans ce que nous savons être mal. L'apôtre Jean dira en 1 Jean 3:20 que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et Il connaît toutes choses. 

Dieu est la Lumière. Il connaît toutes choses, jusque dans les recoins les plus sombres de notre cœur. Dans le reste du passage, Il sort Jonas de sa zone de confort, Il ne le laisse pas s'installer confortablement dans sa cabane, car Il a quelque chose d'important à lui faire comprendre. Jonas doit reconnaître ses erreurs et s'abandonner totalement à la volonté de Dieu.
De la même manière, si nous sommes sincères dans notre marche chrétienne, Il nous corrigera, car Il ne veut pas nous condamner, Il ne veut pas te condamner, car Il a envoyé Son Fils unique afin que nous ne périssions pas, mais que nous ayons la vie éternelle (Jean 3:16). Nous ne devons sous aucun prétexte nous créer une zone d'ombre par nous-mêmes, c'est l'équivalent de l'auto-approbation spirituelle. Nous faisons cela en ne voyant plus le péché où Dieu le voit; en acceptant l'inacceptable. La seule ombre que nous devrions rechercher est celle venant de l'Éternel Dieu et dont Esaïe parle en ces termes: "L’Éternel établira, sur toute l’étendue de la montagne de Sion et sur ses lieux d’assemblées, une nuée fumante pendant le jour, et un feu de flammes éclatantes pendant la nuit; car tout ce qui est glorieux sera mis à couvert. Il y aura un abri pour donner de l’ombre contre la chaleur du jour, pour servir de refuge et d’asile contre l’orage et la pluie" (Esaïe 4:5-6). 

La protection de l'Éternel se trouve en Jésus seul. Elle ne se trouve pas dans nos œuvres, aussi bonnes soient-elles, ou dans la haute estime que nous pourrions avoir de nous-mêmes. Dans un moment de faiblesse, Jonas a cherché le repos dans un abris qu'il a construit de ses propres mains. Quelqu'un a dit que "ceux qui sont fatigués chercheront et trouverons le repos en Jésus-Christ" (Matthieu 11:28), et que "ceux qui comprennent que la tempête approche chercheront en Lui un abri", car Il est le seul capable de nous préserver de la colère, ayant subi en Son propre corps la punition qui nous était réservée. Ainsi, si nous prétendons aimer notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous devrions tellement haïr nos péchés qui lui ont donné tant de souffrance à Golgotha que nous n'oserons plus jamais marcher ne serait-ce qu'un seul instant en dehors de l'approbation de Dieu. 

Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière (Éphésiens 5:8).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 17 avril 2022

Qui cherches-tu?

En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c’est-à-dire, Maître (Jean 20:14-16).



Marie pleurait. Les temps étaient difficiles; le Sauveur venait d'être crucifié, son cœur était tourmenté, et cela l'a conduit à chercher Jésus avec encore plus de ferveur qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant. Les épreuves et les temps difficiles devraient avoir le même effet sur nous; cela devrait nous faire rechercher la présence de Jésus comme jamais auparavant. Qui cherches-tu? C'est la question que Jésus pose à chacun de nous encore aujourd'hui. Pourquoi pleures-tu? Pourquoi te réjouis-tu? Que cherches-tu? Ces questions se résument souvent en une seule: Qui cherches-tu?

"Cherchez, et vous me trouverez" (Luc 11:9). Dieu dit aussi par la bouche du prophète Jérémie: "Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur" (Jérémie 29:13). Dans ce monde, nous cherchons trop souvent à rassasier nos âmes assoiffées en cherchant au mauvais endroit, un peu comme Marie cherchait parmi les morts Celui qui était ressuscité. Mais elle cherchait Jésus de tout son cœur, et Il s'est laissé trouver. Il s'est fait connaître à elle. Elle ne l'a pas reconnu par la vue, pas plus que nous ne pouvons croire en Christ par la force de nos yeux charnels. 

Elle a reconnu Jésus lorsqu'Il lui a parlé, lorsqu'Il l'a appelé: Marie! Jésus parla, pour ainsi dire, à son cœur, et elle le reçu personnellement. Il lui dit au verset 17: "Ne me touche pas". C'est aussi par la Parole qu'Il se fait connaître encore aujourd'hui à des millions de personnes à travers le monde, à tous ceux qui cherchent Dieu et qui cherchent la vérité avec un cœur sincère. Nous ne pouvons pas le toucher ni le voir, mais Il parle à nos cœurs par la puissance du Saint-Esprit et Sa parole résonne clairement aux confins de la Terre, et tous ceux qui veulent l'entendre, l'entendent. Que celui qui a des oreilles entende, lisons-nous souvent dans les Écritures. Il se laisse encore trouver par ceux qui le cherchent! Gloire à Dieu! 

"Les brebis entendent Sa voix; Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent" (Jean 10:3). Lorsqu'elles ont entendu Sa voix, elles ne restent pas sous tous les dangers et libres de trébucher dans toutes les séductions du monde, mais elles sortent à Sa suite et, comme Marie, elles reconnaissent avec joie qu'Il est le Maître, le Bon Berger qui a donné Sa vie pour Ses brebis afin qu'elles n'aient pas à souffrir le châtiment qu'Il a subi pour elles. "Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu (Jean 20:17). Le Dieu de toute éternité est maintenant appelé le Père de tous ceux qui croient en Lui par Jésus-Christ ressuscité. Et comme notre Seigneur est monté vers le Père, nous aussi nous portons désormais nos affections sur les choses d'en haut. "Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre" (Colossiens 3:2), afin que, lorsque "Christ, notre vie, paraîtra, alors nous paraîtrons aussi avec lui dans la gloire" (Colossiens 3:4).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 10 avril 2022

Rachel et les théraphim

(...) Rachel déroba les théraphim de son père (Genèse 31:19).


Auparavant, au verset 3, l'Éternel dit à Jacob de retourner au pays de ses pères avec la promesse d'être avec lui. Jacob annonce donc son intention à Léa et Rachel, ses épouses. Mais avant de partir, il s'est passé un incident qui passe parfois sous silence; la Bible nous dit que Rachel dérobe les théraphim de son père Laban (verset 19). 

Lu rapidement, ça ne ressemble à rien d'autre qu'un vol "anodin" de la part d'une fille se sentant lésée par son père (versets 14-15), mais lorsque nous creusons un peu plus profondément, nous tirons une leçon spirituelle pour nous tous aujourd'hui. 

Les théraphim sont de petites statues représentant certaines divinités. Lorsque, plus tard, Laban se rend compte du vol, il accusera Jacob d'avoir "dérobé ses dieux". Il n'y a donc pas de débats ici, les théraphim que Rachel vola à son père étaient des idoles, de faux dieux, et Rachel, quoique prononçant le nom du Dieu de Jacob (verset 16), restait attachée aux idoles de son père.

Malheureusement, le christianisme moderne, qui cherche trop souvent à ne pas parler du péché afin de ne froisser personne, produit un nombre incalculable de "chrétiens" qui ressemblent étrangement à Rachel. Ils connaissent Dieu, ils ont lu la Bible, mais ils n'ont pas de relation privilégiée avec Lui, comme un fils avec son Père, parce qu'ils ne le connaissent pas intimement. Ils ont les formes extérieures de la foi, mais ils n'ont pas appris qu'ils devaient fuir le péché et l'idolâtrie sous toutes ses formes, et que la seule manière d'y parvenir est de passer par la repentance et de demeurer dans la Parole, en laissant Jésus-Christ les transformer et guider toute leur conduite. Jésus dira en Luc 14:33 que "celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être Son disciple". 

Lorsque nous lisons la Parole, et que le Seigneur nous montre (en réponse à la prière ou simplement en lisant un verset) quelque chose qui est contraire à Sa volonté et qui nuit au travail de l'Esprit de Dieu dans nos vies, et que nous ne voulons pas reconnaître nos torts, nous ressemblons à Rachel, assise sur les théraphim de son père, prétendant ne pas être en mesure de se lever, pendant qu'il fouillait sa tente à la recherche de ses dieux. "Que mon seigneur ne se fâche point, si je ne peux me lever devant toi, car j'ai ce qui est ordinaire aux femmes", dira-t-elle à son père (verset 36). Nous n'avons peut-être pas de statuettes que nous considérons comme des dieux, mais les idoles ne manquent pas dans notre société moderne, à commencer par notre volonté propre, à laquelle nous sommes particulièrement attachés. Nos plans; nos rêves; nos objectifs de vie; notre compte bancaire; nos plaisirs insouciants, et la liste est longue des choses que nous ne voulons pas entièrement soumettre à la volonté de notre Père céleste et sur lesquels nous nous assoyons pour, ainsi dire, les soustraire à la vue du Père. Toutes ces choses entrent pourtant dans ce que Jésus nous appelle à renoncer pour être de véritables disciples. 

Il existe aussi une autre forme d'idolâtrie, et elle est probablement la plus sournoise; l'idolâtrie spirituelle. L'ennemi est rusé, alors il arrive et il invente une religion où Jésus n'est plus du tout ce qu'Il doit être; il devient un "Jésus" qui donne tout mais qui ne demande rien. Un "Jésus" tellement amour qu'il ne demande pas aux pécheurs de changer de vie; il les accepte tels qu'ils sont, dans leurs péchés les plus abjects, et c'est ainsi que nous en venons à avoir des pseudos chrétiens qui ne croient pas que l'enfer existe. Si l'enfer n'existe pas, alors à quoi bon changer de vie puisque nous irons au ciel quand même? C'est pauvres gens se sont en quelque sorte fabriqué une statuette "Jésus" et ils croient être dans les bonnes grâces de Dieu, alors qu'il n'en est rien. Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. 2 Corinthiens 5:17 nous dit que "les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles". L'apôtre Paul dira également en Éphésiens 4:17-21 : "Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur cœur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d'impureté jointe à la cupidité. Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité".

Ce que l'apôtre enseigne ici est conforme à ce que Jésus disait en Luc 14:33 : "Celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être Mon disciple". Au verset 27, il dira d'une manière imagée: "Quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple". Nous ne pouvons pas tolérer de théraphim dans notre vie tout en nous prétendant disciples du Christ. Nous devons passer par la repentance, c'est à dire, rejeter et nous détourner sans regret de notre ancienne manière d'agir. Nous devons mortifier la chair et ses désirs (Galates 5:24; Romains 8:12-13; Colossiens 3:5-6). Car, "celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle" (Galates 6:8). Nous pouvons prétendre et faire semblant, mais Dieu voit au cœur et Il connaît la valeur de la foi de chacun de nous. Rachel a pu tromper son père, mais nous ne pouvons pas tromper Dieu. Ce que nous semons actuellement, nous en ferons la récolte dans l'autre monde. 

Les chrétiens et les nouveaux croyants doivent savoir, et cela doit leur être enseigné, qu'il y a un coût pour servir Dieu. Immédiatement après avoir dit que quiconque ne porte pas sa croix ne peut être Son disciple, Jésus dira en Luc 14:28-29 que quelqu'un qui veut bâtir une tour s'assoie d'abord pour "calculer les dépenses". Nous ne pouvons pas faire l'œuvre de Dieu à la légère, tantôt marchant avec Lui, et tantôt avec le monde. Les dépenses dont parle Jésus représentent ainsi tout ce que nous devons laisser en arrière lorsque nous venons à la connaissance de la vérité, en sachant que nous ne pourrons plus vivre comme nous le voulons, notre chair ayant été mortifiée avec Christ à la croix. Mais nous savons aussi que nous serons rejetés et haïs (Matthieu 10:22), et nous devons être prêt à cela, nous devons l'accepter avec joie parce que nous ne sommes plus de ce monde qui se dirige tout droit vers le jugement de Dieu pour tous ses crimes. L'apôtre Paul dira à Timothée: "Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ" (2 Timothée 2:3), parce que "les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous (Romains 8:18).

Avec cela viennent toutefois des promesses merveilleuses, telle que celle-ci en Esaïe 43:2 : "Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas". Dieu s'adressait ici à ceux qu'Il avait racheté du peuple d'Israël, mais nous croyons que cette promesse s'applique pour nous aujourd'hui qui avons été rachetés du pouvoir du péché et de la mort à un grand prix (1 Corinthiens 6:20). Jésus dira: "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous" (Jean 15:4). Demeurons en Lui, demeurons petits à nos propres yeux, lisons et méditons la Parole, laissons-nous diriger par le Saint-Esprit, ne cessons pas de demander Sa sagesse à Dieu, qui donne à tous généreusement (Jacques 1:5). Pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en Lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par Lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu" (2 Corinthiens 1:20).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 3 avril 2022

La colombe lui revint, par Charles H. Spurgeon

La colombe revint à lui vers le soir (Genèse 8:11).

Béni soit le Seigneur pour un jour de grâce, même si je suis fatigué par mon travail. Vers celui qui sauve les hommes, je fais monter un chant de gratitude. La colombe n’a trouvé aucun repos en dehors de l’arche et y est donc revenue; et mon âme a appris plus que jamais, à ce jour, qu’aucune satisfaction ne peut être trouvée dans les choses terrestres. Dieu seul peut me donner le repos. Mes affaires, ma fortune, ma famille et mon instruction remplissent leurs fonctions propres mais ne peuvent remplir les désirs de ma nature immortelle. 

"Repose-toi, mon âme, car le Seigneur t’a préparé de bonnes choses en abondance". C’était à une heure tranquille, quand les barrières du jour se refermaient, que la colombe aux ailes fatiguées est revenue a son maître. Oh Seigneur, permets-moi ce soir de revenir à Jésus! Elle ne pouvait pas endurer une nuit de plus à voler au-dessus de l’étendue sans repos; pas plus que je ne puis passer une autre heure loin de Jésus, le repos de mon cœur et le refuge de mon esprit. Elle ne s’est pas simplement posée sur le toit de l’arche mais est venue jusqu’à lui, tout comme mon esprit recherche ardemment les secrets du Seigneur, perce jusqu’au centre de la vérité, pénètre dans ce qui est â l’intérieur du voile, afin d’atteindre réellement mon Bien-aimé. 

À Jésus je dois venir: à part d’un rapport le plus intime et le plus cher avec Lui, mon esprit haletant n’est pas satisfait. Seigneur Jésus, soit avec moi, révèle-toi et accompagne-moi toute la nuit, afin que je sois encore avec toi quand je m’éveillerai. 
Je remarque que la colombe a rapporté une branche d’olivier dans son bec; un souvenir du passé et une prophétie pour l’avenir.
 
N’ai-je aucun souvenir à ramener à la maison?  Aucune promesse ni requête de miséricorde à venir? Oui Seigneur, je te présente ma reconnaissance pour tes tendres bénédictions qui m’ont été renouvelées chaque matin et soir, et à présent, je te prie d’étendre ta main et de prendre ta colombe dans ton sein.

Par Charles H. Spurgeon