dimanche 28 janvier 2024

Absalom: Sa fierté, sa perte

Il n'y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu'Absalom pour sa beauté (2 Samuel 14:25).

La tête d'Absalom fût prise au térébinthe; il demeura suspendu entre le ciel et la terre (2 Samuel 18:9).

Les cheveux d'Absalom étaient sa fierté, et ils causèrent fort probablement sa perte. Il est dit au chapitre 14 "qu'il n'y avait point en lui de défaut". Il est ensuite dit que, lorsqu'il se rasait la tête (parce que sa chevelure lui pesait), "le poids de ses cheveux était de deux cent sicles, poids du roi", ce qui représenterait prés de 3 kilos de nos jours, ou un peu plus de 6 livres. Mais au chapitre 18, alors qu'il a déclaré la guerre à son propre père David, Absalom se retrouve en présence des hommes de son père, et, monté sur un mulet (qui appartenait probablement au roi), il prend la fuite. Et il est dit que "sa tête fût prise au térébinthe", et il demeure suspendu entre ciel et terre, probablement pris par les mêmes cheveux qui faisaient sa fierté il y a quelques minutes encore. 

Qu'est-ce que cela nous enseigne aujourd'hui? Notre fierté ne repose peut-être pas dans nos cheveux, mais nous avons dans le cœur une propension à nous enorgueillir de toutes sortes de choses qui, si elles ne sont pas amenées à la soumission à Dieu, causeront notre perte. La fierté de l'homme moderne est sans limite; il parade cette fierté aux yeux du plus grand nombre; luttant de toute ses forces contre Dieu qui l'a créé et qui, pourtant, règne sur lui en Roi et Maître.

Nos pays sont tellement fiers de leurs péchés qu'ils légifèrent contre Dieu; ils appellent le mal bien, et le bien, mal. Croyons-nous que notre sort sera meilleur que celui qui attendait Absalom? Nous sommes plus coupables, parce que son exemple a été mit par écrit afin que nous ne le répétions pas. Mais non! L'orgueil nous étouffe, et nous ne manquons pas de résister à Dieu à notre tour!

Il faut comprendre que, pour d'Absalom, le fait d'avoir de beaux et longs cheveux était un signe de virilité, de pouvoir. Son apparence et son charisme étaient quelque chose qu'il utilisait pour se faire accepter des masses et pour diriger le peuple de Dieu dans une rébellion contre David, son père, et roi désigné par Dieu. La tragédie dans toute cette affaire ne repose dans la longueur de ses cheveux, mais dans sa rébellion contre Dieu et contre son oint, à cause de l'orgueil de son cœur. Il est possible que Salomon, lorsqu'il écrivit le Proverbe 16, pensa à Absalom lorsqu'il écrivit: "L'arrogance précède la ruine, et l'orgueil précède la chute".  

Nous pourrions parler de l'exemple que la vie d'Absalom donne aux enfants et aux jeunes encore aujourd'hui; comment la rébellion envers les parents ne paie pas et est sévèrement punie par Dieu, mais cet aspect a été abordé par d'autres commentateurs probablement mieux que nous le ferions. Nous allons plutôt nous attarder à sa fierté et à ce que ça nous enseigne aujourd'hui.

Revenons à 2 Samuel 18:9, lorsqu'il est dit qu'Absalom "demeura suspendu entre le ciel et la terre". Cela devrait beaucoup nous parler, parce que ce n'est pas que physiquement qu'Absalom était ainsi suspendu; il l'était moralement et spirituellement. Il prétendait être dans son droit le plus absolu de se rebeller contre le oint de Dieu, son propre père David, mais sa rébellion ne faisait que prouver l'état de son cœur rétrograde et mondain; plein d'adultère et d'envie de meurtre. De le voir ainsi suspendu "entre le ciel et la terre", encore "plein de vie" sera-t-il écrit au verset 14, est l'image d'un homme indigne, totalement indigne de servir sur la terre, et encore moins digne du Très-Haut que servait son père. Et nous avons plein de gens, même dans nos églises, parfois même en chaire, qui sont comme lui; oh ils prétendent faire le bien, mais ils sont inutilisables par Dieu sur la terre, parce que trop imbus d'eux-mêmes et de leur nature charnelle, et indigne d'être amenés auprès de Lui dans la gloire parce qu'ils n'ont pas été régénérés par le sang de Christ. Ils sont comme Absalom suspendu à son arbre; encore pleins de vie, mais dont la mort est déjà annoncée, parce qu'ils n'ont aucune envie de repentance, leur cœur endurci ne leur permettant pas de s'humilier devant Dieu et de Lui confesser leurs péchés pour en recevoir le pardon et la délivrance. 

L'autojustification peut fonctionner pendant un temps ici-bas, devant les hommes, mais cela ne trompera jamais Dieu. Il n'y a que le sang de Christ qu'Il reconnaisse comme capable d'effacer nos péchés et de les rendre blancs comme la neige (Esaïe 1:18; 1 Jean 1:7). À son pire moment, que pouvait faire Absalom? Crier pour recevoir de l'aide? Mais le texte nous dit qu'il était au contact des troupes de David! Impossible donc de crier "Au secours"! Que lui restait-il à faire, suspendu là à son arbre? Se repentir? Trop tard! Il avait franchit le point de non retour, et son propre cœur ne lui permettait plus de reconnaître ses péchés. Bien sûr, il dût se démener et essayer de se déprendre, mais sa tête prise dans cet arbre était une image de son cœur pris dans l'enchevêtrement de la multitude de ses péchés; le nœud était impossible à défaire. Qu'il était loin maintenant le jour où il couchait avec les concubines de son père sur le toit de sa maison afin de l'humilier! À quoi lui servait sa beauté et ses long cheveux maintenant, suspendu à cet arbre? Même tout son charisme ne lui était d'aucun secours! Il ne lui restait que sa conscience, qui ne lui reprochait peut-être pas grand chose puisque le texte ne nous dit pas qu'il suppliât ses bourreaux de voir le roi une dernière fois afin de lui demander pardon. Certains affirment qu'il dût être inconscients, mais quoi qu'il en soit, il est probable qu'il ne le fût pas, et qu'il fût simplement trop orgueilleux pour reconnaître ses fautes et en rechercher la rédemption. 

Nous voyons encore cela de nos jours. Nous sommes tous pécheurs; nous sommes tous privés de la gloire de Dieu lorsque notre cœur est éloigné de Lui. Et cela peut arriver même lorsque nous nous prétendons chrétiens, mais que nous cachons un péché dans notre cœur. Mais il est de plus en plus difficile pour un pasteur fidèle aujourd'hui de reprocher ses péchés à un chrétien qui pèche volontairement. Celui-ci, insulté dans son amour-propre, se lève et quitte "cette église intolérante" en essayant d'en entraîner d'autres avec lui. Cela n'est guère surprenant; ce chrétien n'est même pas prêt à recevoir les reproches de Dieu Lui-même! S'il ouvre sa Bible, les reproches qu'il y trouve ne le concernent pas, ils ne concernent que les autres. Cet orgueil conduit à la ruine spirituelle à une vitesse fulgurante! Regardons Saül; Absalom; Sodome et Gomorrhe; tous débordaient de fierté. Ézéchiel 16:49 nous dit en effet: "Voici quel a été le péché de Sodome, ta sœur. Elle avait de l'orgueil(...)". Tous ces exemples sont là dans la Bible afin que nous ne suivions pas ces traces; humilions-nous constamment devant la main puissante de notre Dieu. "Quiconque s'abaisse sera élevé", dira Jésus en Luc 14:11. Cette mentalité n'est pas à la mode dans notre monde où tous le monde se croit le roi au dessus du Roi, mais les chrétiens ne devraient pas se laisser influencer et guider par cet orgueil débordant; l'humilité est la marque de tout véritable chrétien né de nouveau, nous le savons bien.     

Nous constatons une autre chose dans ce récit: où sont les hommes qui se réclamaient d'Absalom? Partis. Ceux qui avaient rallié sa cause se sont enfuis sans se soucier de leur "roi", suspendu à un arbre comme le malfrat qu'il était. Ils ont pourtant dû être nombreux à le voir là, mais nous l'avons dit, il était indigne, indigne même au point de recevoir l'aide de ceux qui prétendaient être ses alliés. Que cela nous serve le leçon; le diable nous offre les plaisirs du péché; mais il en cache toujours le coût. Les plaisirs du péché ne durent qu'un temps, après quoi viendra la récolte de ce que nous avons semé. Oh les choses peuvent aller rondement pendant un certain temps, mais cela ne durera pas; si ce n'est pas en ce monde, ce sera en l'autre, mais la réalité des choses de Dieu nous rattrape toujours. Non pas qu'Il soit un Dieu de colère, mais Sa justice l'empêche de Se renier Lui-même, et Il doit punir le péché de la manière la plus sévère. Le péché n'a-t-il pas cloué le Fils sur la croix, l'exposant aux insultes et à l'ignominie? Dieu serait le plus injuste s'Il ne punissait pas le péché non avoué, non reconnu, dans toute Sa rigueur!

La mort d'Absalom nous parle aussi aujourd'hui. De son vivant, il s'était fait ériger "un monument dans la vallée du roi" (2 Samuel 18:18); cela représente l'orgueil démesuré de l'homme sans Dieu qui se prend pour son propre dieu. "Je n'ai pas besoin d'ordre d'un maître imaginaire", dit-il, tandis qu'il s'élève lui-même dans ses pensées comme s'il était son propre créateur. Mais après avoir été percé par les trois javelots de Joab, le général de l'armée de David, les dix jeunes gens qui accompagnaient Joab "entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir" (v.15). Quelle mort abjecte pour celui qui se faisait passer pour le roi d'Israël! Non satisfaits de cela, ils prirent son corps, le jetèrent dans une fosse et "mirent sur lui un très grand monceau de pierres" (v.17). C'était le sort réservé aux malfaiteurs; jamais prince n'avait été enterré de la sorte! Jamais de son vivant n'aurait-il prévoir une fin aussi abjecte; son orgueil lui faisait miroiter des rêves de grandeur qui n'étaient qu'illusions et poursuite du vent. Le pire de ses ennemis n'aurait pu imaginer une fin si dramatique et satisfaisante; le rebelle puni par sa propre vanité; pendu là à cet arbre, attendant le sort que lui réservaient ceux dont il avait fait ses ennemis. 

À l'opposé d'Absalom, nous avons David, un roi âgé, qui commençait probablement à perdre de la mobilité et qui était épuisé (au point que le peuple qui était avec lui refusa qu'il montât avec eux à la bataille (v.3)) mais qui, comme à ses jeunes années lorsqu'il affronta Goliath, plaçait sa confiance en Dieu. Il savait avant le début de la bataille que ses hommes allaient vaincre ceux d'Absalom, aussi leur dira-t-il ces paroles pathétiques, empreintes d'amour et de compassion pour ce fils rebelle: "Pour l'amour de moi, doucement avec le jeune Absalom!" (2 Samuel 18:5). La question pour David n'était pas de savoir si Dieu allait lui donner la victoire; il est impossible qu'il crût que Dieu allait donner la victoire à une armée impie et rebelle, car Bible nous dit que David était un homme "selon le cœur de Dieu" (1 Samuel 13:14).

Et notre Seigneur regarde l'humanité qu'Il a créé se rebeller contre Lui. Il voudrait la sauver, Il a tout fait pour cela en envoyant Jésus mourir sur la croix à notre place pour subir la colère divine pour nos péchés, mais il ne s'impose pas. Ceux qui persévèrent dans leurs péchés et leurs désobéissance sont comme Absalom; suspendus à un arbre, mais leurs actions et leurs "sacrifices" demeurent vains et sont même une abomination devant Dieu. Ils essaient de se justifier eux-mêmes, mais un seul a été suspendu entre ciel et terre pour obtenir le pardon de nos péchés; l'Homme Dieu Jésus-Christ, tout le reste n'est qu'orgueil et poursuite du vent!  

Que l'histoire d'Absalom nous serve de leçon: nous récoltons ce que nous semons. Galates 6:7-8 nous dit en effet: "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle". Le péché doit être coupé à la racine; ne le laissons pas prendre place en nous. Absalom n'est pas devenu le rebelle qu'il était du jour au lendemain, mais sa désobéissance envers son père et son orgueil en virent à prendre une telle place en lui que le jour vint où il ne pût se retenir plus longtemps: il voulait être roi à la place du roi! N'est-ce pas ce que nous faisons lorsque nous ne laissons pas à Dieu la première place dans nos vies? N'essayons-nous pas trop souvent d'adoucir le message biblique pour conforter notre mode de vie plutôt que d'accepter le fait que Dieu, par la bouche de Jésus Lui-même, nous appelle à changer de vie, sinon nous mourrons (Luc 13:3)?   

Ne prétendons pas seulement croire en Dieu, car ceux qui croient réellement mettent en pratique. Si nous avons un véritable amour pour Dieu, nous aimerons aussi Ses paroles (Jean 14:21). N'oublions pas; "le mulet qui était sous lui passa outre", il s'en alla (2 Samuel 18:9). De même, tous nos faux espoirs, tout ce sur quoi nous bâtissons et plaçons notre confiance autre que sur Jésus-Christ, toute notre propre autojustification ne nous sera d'aucun secours au jours du jugement (Matthieu 7:24-27). La justification ne se trouve en aucun autre que Jésus-Christ. Ne faisons pas des Absalom de nous-mêmes; alors que nous entendons la voix de Dieu aujourd'hui, nous appelant ou nous rappelant à Lui, n'endurcissons pas nos cœurs; ne nous autojustifions pas dans un vain orgueil. Pierre nous exhorte à "nous humilier sous la main puissante de Dieu, afin qu'il nous élève au temps convenable" (1 Pierre 5:6). Demeurons petits à nos propres yeux, et, malgré notre indignité, nous serons transformés dans notre cœur et intelligence, utilisables pour l'œuvre du Seigneur ici bas, et Il nous amènera auprès de Lui dans la gloire à l'heure qu'Il aura décidé. après que nous ayons été que de simples serviteurs obéissants. 

Que le Seigneur nous donne la sagesse de comprendre et de mettre en pratique Sa parole, Amen.

dimanche 21 janvier 2024

Mort au péché; aucune condamnation en Christ

Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Romains 8:1).

C'est un verset merveilleux des Écritures, mais qui est souvent sorti de son contexte. En effet, certains aimeraient croire que, tant qu'ils prétendent être en Jésus-Christ (même s'ils ne se sont jamais réellement repentis et qu'ils cajolent des péchés dans leur vie), leur salut est assuré. Mais ce verset ne dit aucunement cela. En effet, il convient de se poser la question suivante: qu'est-ce que c'est que d'être en Jésus-Christ? Et la réponse est très simple. Vivons-nous encore dans la chair? Accomplissons-nous les désirs de notre nature humaine ou rendons-nous toutes pensées captives à l'obéissance à Dieu (2 Corinthiens 10:5)?

Jean dira en 1 Jean 2:6: "Celui qui dit qu'il demeure en lui (en Jésus) doit marcher aussi comme il a marché lui-même". Et Jésus a toute sa vie été un exemple, nous montrant comment résister à la nature humaine et aux tentations. Il n'a jamais marché selon la chair, mais toute Sa vie, Il a obéit à Dieu. Il dit en Jean 6:38: "Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé". Il faut donc comprendre qu'il n'y a aucune condamnation pour ceux qui sont réellement en Jésus-Christ, c'est-à-dire qui ne marchent plus selon la chair, mais dans l'Esprit. En effet, Paul dira un peu plus loin au verset 9: "Vous ne vivez plus selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas". 

Nous comprenons donc qu'il ne suffit pas de se présenter à l'église et de prétendre être né de nouveau. La personne réellement née de nouveau a été régénérée; elle hait les péchés qu'elle cajolait dans le passé, avant d'avoir été lavée par le sang de Jésus. Il faut comprendre la profondeur de l'œuvre de la croix; à quel point il a fallu que Dieu déteste le péché pour que le Christ ait à venir souffrir la croix pour nous délivrer de l'emprise que le péché avait sur nous. Comme nous nous trompons nous-mêmes si nous croyons que le sacrifice de la croix rend le péché moins offensant aux yeux de Dieu qu'il ne l'était jadis, lorsque la première alliance était encore en vigueur! 

Mais approfondissons encore un peu la compréhension de ce verset. Nous ne pouvons pas le faire si nous ne remarquons pas comment le chapitre 8 commence. "Il n'y a donc maintenant". C'est la suite de quelque chose. Après quoi n'y a-t-il plus de condamnation? Qu'est-ce que l'apôtre a dit au chapitre 7 qui nous aidera à comprendre plus profondément Romains 8:1 ? Prenons simplement Romains7:4: "De même, mes frères, vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu". Nous parlons d'abord ici des fruits de l'Esprit, qui sont introuvables en ceux qui n'ont pas été mis à mort avec Christ. Paul dira ainsi en Galates 2:20: "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi". 

Paul nous confirme encore ici que nous devons être "morts au péché". Cela ne veut pas dire que nous ne pècherons plus jamais, mais que nous haïrons tellement le péché que nous n'y prendrons pas plaisir comme autrefois, et que nous courrons vers Jésus pour recevoir le pardon de cette faute, et la force de ne plus recommencer volontairement. Comme Jésus ne s'est pas soucié du monde, ainsi, nous devons marcher en sachant que "nous ne sommes pas de ce monde". Pour un instant, nous sommes encore dans ce monde, mais nous savons que ce n'est pas en tant que résidents permanents, mais en tant qu'ambassadeurs du royaume de Dieu sur terre.   

Être crucifié avec Christ, ou, être mort avec Christ signifie donc être mort aux choses du monde. Mort à l'emprise du péché sur nous. Mort à l'intérêt que les choses que Dieu a appelées péché pourraient avoir sur nous en tant qu'enfant de Dieu né de nouveau. Comment cela se peut-il? Et comment cela se fait-il? Par la communion que nous avons avec Jésus-Christ (Jean 15:4-5). De même que nous avons part à Sa mort, de même nous aurons part à Sa résurrection. Mais il ne peut y avoir de résurrection sans qu'il n'y ait eu préalablement une mort, n'est-ce pas? Paul dira en Galates 5:24: "Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs".   

Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. Pour ceux qui sont vraiment en Jésus-Christ; ceux qui marchent non selon la chair, mais selon l'Esprit; ceux qui ont vu leur vieil homme être crucifié avec Christ (Romains 6:6) afin de n'être plus esclaves du péché, mais libre par rapport au péché. Et ceux qui sont en Jésus-Christ sont ceux qui ne marchent pas encore dans la corruption, mais qui ont reçu la grâce de Dieu, et en qui cette grâce se renouvelle chaque matin, parce qu'ils se lèvent et qu'ils demandent à Dieu la grâce et la force pour marcher dans la sainteté en cette nouvelle journée. Et la suivante c'est pareil, pourquoi? Parce que le vieil homme intérieur est effectivement mort; le vieux système de pensées; de désirs; tout est maintenant renouvelé et soumis à la sainteté de Dieu. Ceux qui sont réellement en Jésus-Christ ne se préoccupent plus des choses de ce monde, mais ils se préoccupent des choses de l'Esprit et de l'éternité. Mais nous ne devons jamais cesser de revenir à Christ, parce que, si le vieil homme intérieur est mort, nous habitons toujours son enveloppe charnelle faible et corrompue.  

C'est à chacun de nous d'étudier notre conduite à la lumière des Écritures, à savoir si nous sommes réellement en Jésus-Christ. Nos pensées se dirigent où? Vers les choses de ce monde ou celles de Dieu? Nos désirs, quels sont-ils? Est-ce que notre esprit charnel a été brisé pour faire place à l'Esprit de Christ? Est-ce que nous gardons la Parole; est-elle notre plus grand trésor? Soyons honnêtes, et si nous voyons un manquement ou un endurcissement de notre cœur, courons vers Jésus, selon qu'il est écrit: "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité" (1 Jean 1:9). 

Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ (Philippiens 2:5). Il n'y a donc aucune condamnation pour ceux qui ne sont plus dans la chair, mais qui sont dans l'Esprit de Christ; en Christ, et qui, ainsi, ne marchent plus selon les principes de ce monde, mais ne s'en soucient même plus, car ils ont un seul objectif: celui de plaire à Dieu. 

Ne nous relâchons pas, et imitons ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses (Hébreux 6:12).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen. 

dimanche 14 janvier 2024

Où fais-tu paître tes brebis? Par Charles H. Spurgeon

Dis-moi(...) où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi? (Cantique des cantiques 1:7).


Ces mots expriment les désis du croyant après Christ et son ardente soif pour la communion présente avec lui. Où fais-tu paître ton troupeau? Dans ta maison? J'irai si je puis te trouver là. Dans la prière privée? Alors je prierai sans cesse. Dans la Parole? Alors je la lirai avec diligence. Dans tes ordonnances? Alors j'y marcherai de tout mon cœur. 

Dis-moi où tu les fais paître, car dans quelque lieu où tu te tiens comme berger, là je m'étendrai à terre comme une brebis, car personne d'autre que toi ne peut me satisfaire. Je ne peux être satisfait si je suis loin de toi. Mon âme a faim et soif du rajeunissement de ta présence. 

Où fais-tu reposer ton troupeau à midi? Car que ce soit à l'aube ou à midi, mon repos réside seulement là où tu es avec ton bien-aimé troupeau. Le repos de mon âme doit être un repos du don de la grâce et ne peut se trouver qu'en toi. Où est l'ombre de ce rocher? Pourquoi ne pourrais-je m'y reposer? Pourquoi n'en serais-je pas présent? 

Satan me dit: "Tu n'es pas digne", mais j'ai toujours été indigne, et tu m'as pourtant aimé depuis toujours; et pourtant mon indignité ne peut faire obstacle à ce que je puisse être en communion avec toi maintenant. C'est vrai que je suis faible dans la foi, et que je suis enclin à tomber, mais ma faiblesse même est la raison pour laquelle je devrais toujours être où tu fais paître ton troupeau, afin que je sois fortifié et gardé en sécurité près des eaux paisibles. 

Pourquoi m'en éloignerais-je? Il n'y a aucune raison pour cela, mais il y a mille raisons pour que je ne m'en aille pas, car Jésus me fait signe de venir. S'il se retire lui-même un peu, c'est seulement pour me faire réaliser davantage la valeur de Sa présence. Maintenant que je suis affligé et abattu à force d'être loin de lui, il veut me conduire encore à l'abri dans le bercail où les agneau de son troupeau sont abrités du soleil brûlant.

Par Charles H. Spurgeon.

dimanche 7 janvier 2024

La connaissance ne suffit pas

La connaissance enfle, mais la charité édifie (1 Corinthiens 8:1).


Nous trouvons ici une exhortations à ne pas sombrer dans l'orgueil parce que nous avons une connaissance théologique de Dieu. L'important n'est pas la connaissance, mais la relation que nous avons avec Lui. En effet, nous connaissons beaucoup de personnes sur la terre, mais avec la majorité d'entre elles, nous ne maintenons aucune relation que ce soit. Plusieurs personnes se vantent d'avoir beaucoup d'amis sur internet, mais dans la vie, elles sont seules au monde. C'est pareil avec Dieu. Nous pouvons le connaître parce que nous en avons entendu parler; nous pouvons avoir lu la Bible et avoir ainsi une connaissance plus approfondie de Lui, mais si nous ne maintenons aucune relation avec Lui par la prière et la mise en pratique de Sa parole, avec l'aide du Saint-Esprit, nous nous contentons de peu. 


L'apôtre Paul exhortait les Corinthiens de ne pas se contenter de savoir certaines choses concernant le culte des idoles. Parce que, nous l'avons dit, cela n'est pas suffisant de connaître superficiellement, parce que ça mène à l'orgueil. L'orgueil d'un homme l'égare loin de la face de Dieu, et ultimement, le perd. Nous devons au contraire être humbles et connaître les choses de Dieu en profondeur, au point d'en être imprégnés et que cela change notre conduite d'une manière radicale, pour la gloire de Dieu. 

L'apôtre Paul sait de quoi il parle lorsqu'il exhorte ainsi les Corinthiens. En Philippiens 3:6, il se décrit en disant qu'il était, avant sa conversion, "irréprochable à l'égard de la justice de la loi". Il dit donc ici qu'il connaissait non seulement la loi de Dieu, mais qu'il faisait tout en son pouvoir pour l'observer de manière stricte et rigoureuse, et en cela, il ne semblait y avoir personne pour affirmer le contraire. Mais il poursuit immédiatement au verset 7 en disant: "Ces chose qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ". À cause de Christ, il a compris que toute connaissance qu'il avait des choses de Dieu n'étaient que superficielles, et qu'en réalité, il ne connaissait même pas Dieu. Pourquoi? Il ne croyait pas en Jésus. 

Jésus n'a-t-il pas dit que "celui qui l'a vu a vu le Père"? Nous ne parlons évidemment pas ici de la vision des choses physiques, mais spirituelles. L'enseignement de Jésus est ce qui nous fait connaître le Père, et c'est aussi ce qui nous conduit à Lui pour recevoir le pardon de nos péchés et le don de la vie éternelle. Et qu'elle est l'une des premières choses que Dieu nous donne lors de notre conversion? L'amour. L'amour pour notre Dieu qui nous a délivré du pouvoir du péché et de la mort; l'amour pour la vérité; l'amour pour la Parole; l'amour pour notre prochain. Nous voyons tout cela dans la vie de l'apôtre Paul, qui transpirait pourtant la haine à l'égard des chrétiens quelques heures encore avant sa conversion. Et le voici totalement transformé, prêt à renoncer à sa propre vie si cela pouvait permettre d'en sauver quelques uns (Actes 20:24).       

Que dit-il donc en 1 Corinthiens 8:1 ? Que la connaissance enfle, mais que la charité, ou l'amour, édifie. L'amour édifie non seulement celui ou celle qui en est rempli, mais aussi les gens autour. L'apôtre Paul parle dans ce verset de viande sacrifiée aux idoles, et c'est tout le contexte de ce chapitre, mais cela pourrait s'appliquer à n'importe quel aspect de nos vies. Notre connaissance de certaines choses de Dieu ne devrait jamais nous rendre insouciants de la conscience des autres, mais au contraire, par amour pour Dieu et pour ceux que Jésus a donné Sa vie (pour les sauver), nous devons associer cette connaissance avec la justice de Dieu; avec des pensées pures, celles qui étaient en Jésus-Christ lorsqu'Il était sur la terre. 

Nous devrions donc comprendre notre verset d'ouverture comme suit: "La connaissance ne suffit pas; ne vous laissez pas guider par elle, mais au contraire, soyez remplis d'amour les uns pour les autres". Jésus le déclare ainsi en Jean 13:34: "Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres". Notre vie devrait être guidée par ce principe simple: ce que je fais; ce que je dis; cela édifie-t-il mon prochain? Quel exemple suis en train de donner à ceux qui sont faibles dans la foi? Suis en train d'utiliser cette connaissance que j'ai pour en faire trébucher, ou plutôt suis-je à les édifier, par une conduite exemplaire? N'est-il pas écrit qu'en toutes choses, nous devons glorifier Dieu (1 Corinthiens 10:31)? 

L'amour pour Dieu; l'amour pour notre prochain est ce qui doit guider notre conduite, et non pas une simple connaissance, tout en étant éloigné de Dieu. C'est pourquoi Paul dira au verset 9: "Prenez garde que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles"; c'est-à-dire pour ceux qui n'ont pas encore cette connaissance que nous avons de certaines choses de Dieu. Il poursuit au verset 10, disant: "Car, si quelqu'un te voit, toi qui a de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles"? Donc, si quelqu'un te voit, toi qui a de la connaissance, en train de faire quelque chose que lui croit être un péché, cela ne risque-t-il pas de le porter à pécher contre sa conscience? 

"Si, pour un aliment" (ou une action), ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment (ou par tes actions), la perte de celui pour lequel Christ est mort. Que votre privilège (ou votre connaissance) ne soit pas un objet de calomnie" (Romains 14:15-16). Et il ajoutera au verset 22: "Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve". "Car le royaume de Dieu n'est pas une affaire de manger ou de boire, ou de toute autre affaire terrestre, mais la justice, la paix, la joie par le Saint-Esprit" (Romains 14:17). Et il poursuivra au verset 19 en disant: "Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle".

Tiens donc. Il revient encore ici avec l'édification. Remarquons aussi qu'il est beaucoup question de l'amour et de faire attention à ce que nous faisons devant notre prochain dans ce passage de Romains 14. Encore une fois, parce que cette connaissance que nous avons des choses de Dieu devrait être éclairée par l'amour, par Son amour, et que Son amour ne fera jamais rien pour faire tomber nos frères et sœurs dans la foi, mais au contraire, l'amour nous conduira à chercher le bien de notre prochain et à éviter à tout prix ce qui lui ferait du tort. Quelqu'un a dit que "celui qui est guidé par le véritable amour ne risque pas beaucoup de s'égarer ou de nuire à la cause de Dieu auprès d'un frère". 

Et comme cela est vrai! Si nous sommes guidés par l'amour, nous ne laisserons pas ce que nous considérons être juste être un objet de chute ou d'égarement pour quiconque, mais plutôt, nous nous en abstiendront, par amour pour Dieu et pour leur âme. Nous n'utiliserons pas notre liberté chrétienne produire des querelles ou du désordre, ou donner l'occasion aux païens de médire du beau nom de Christ. 

Parce que la connaissance seule enfle l'orgueil, mais que l'amour avec la connaissance édifie. Parce que la connaissance seulement peut conduire à l'égarement, mais l'amour et la miséricorde de Christ triomphe de toutes choses. Parce que le royaume de Dieu ne consiste pas en ces libertés que je prétend avoir d'agir de telle ou telle manière ici-bas, mais est une affaire de justice, de paix et de joie dans le Saint-Esprit. Laissons-nous guider par Lui, et Il nous empêchera d'être une pierre d'achoppement ou un mauvais exemple pour quiconque. Vivons d'une manière juste devant Dieu, et non pas en gardant simplement les apparences extérieures de la foi. Que le but de notre vie soit de vivre selon la volonté et le cœur de Dieu, et Il nous conduira certainement sur la voie que nous devons suivre pour le glorifier ici-bas devant les hommes. Il renouvellera complètement ce mode de pensée que nous avons qui nous conduit à ne penser qu'à nous-mêmes, et Il nous donnera un cœur disposé pour le servir et Lui obéir, jusqu'au jour bienheureux où Il nous rappellera auprès de Lui.

Que le Seigneur de toute grâce et de toute sagesse nous conduise dans toute la vérité, Amen.