vendredi 23 juin 2017

Une réponse de John Bunyan(1628-1688) à l'évangile moderne

Un avertissement (de plus) à ne jamais croire que la piété est une source de gain matériel...

Messieurs Intérêt-Personnel, Ami-du-Monde, Ami-de l'Argent et Accapare-Tout marchent ensemble sur le sentier menant à la cité céleste. Devant eux marchent Chrétien et Plein-d'Espoir. Tous ont un point en commun: ils prétendent être religieux ou chrétien. Certains sont réellement chrétiens, les autres sont des menteurs. 

Nous les rejoignons dans leur marche alors que Monsieur Ami-de-l'Argent demande à Monsieur Intérêt-Personnel: Qui sont ces gens qui marchent là, devant nous? 
- Ce sont deux citoyens d'un même pays qui font un pèlerinage à leur manière, 
- Pourquoi ne nous ont-ils pas attendu, afin que nous puissions jouir de leur compagnie? Car je pense qu'eux et nous, et vous aussi, Monsieur, faisons le même voyage. 
- C'est vrai, mais ces pèlerins qui marchent devant nous sont si rigides, si attachés à leurs propres opinions, ils estiment si peu celles des autres que dès qu'un homme, si bon soit-il, ne pense pas exactement comme eux, ils se séparent de lui.
- C'est mal, dit Accapare-Tout; mais j'ai lu quelque part qu'il existe des hommes "justes à l'excès". Leur sévérité les porte à juger et à condamner tout le monde sauf eux-mêmes. Mais dites-moi, je vous prie, sur quels points différiez-vous d'opinion? 
- Eh bien, ils considèrent que d'après leurs principes, ils doivent poursuivre leur voyage par tous les temps, et moi je trouve qu'il faut s'inquiéter du vent et de la marée. Ils risquent tout ce qu'ils possèdent pour Dieu, et je trouve qu'il faut assurer sa vie et sa position. Ils maintiennent leur opinion, lors même que le monde entier serait contre eux; mais je trouve qu'il faut avoir juste autant de religion que l'époque, le temps et et notre avantage le permettent. Ils restent fidèle à la piété lorsqu'elle est exposée à l'opprobre et aux injures, tandis que j'aime la religion lorsqu'elle est honorée et applaudie. 
- Tenez-vous ferme dans vos principes, cher Monsieur, dit Ami-du-Monde. Pour ma part, je considère comme fou, celui qui, ayant la liberté de conserver ce qu'il a, est assez insensé pour le perdre. Soyons "prudents comme des serpents;" il faut "moissonner pendant que le soleil brille!" Vous avez remarqué comme l'abeille demeure tranquille en hiver, et ne butine que lorsqu'elle peut en retirer profit et plaisir. Dieu lui-même envoie tantôt la pluie, tantôt le soleil; s'il est des hommes assez stupides pour voyager par la pluie, qu'ils le fassent; mais nous, nous attendrons le beau temps! Pour moi, j'aime la religion qui s'accorde avec la possession des biens que Dieu nous octroie, car quel est l'être raisonnable qui prétendrait que Dieu ne veut pas que nous conservions, pour l'amour de lui, les biens qu'il nous a départis? Abraham et Salomon étaient riches, et Job a dit que l'homme juste "amasse l'or comme la poussière." Mais ce ne doit pas être le cas de ces hommes qui marchent devant nous, s'ils sont tels que vous les avez décrits. 
- Je crois que nous sommes tous d'accords sur ces sujets; il est donc inutile d'en parler davantage, dit Accapare-Tout. 
- Non, il n'y a plus rien à ajouter, car celui qui ne suit ni l'Écriture, ni sa raison - et vous avez remarqué que toutes deux sont pour nous - méconnaît sa liberté et ne recherche pas sa propre sécurité, dit Ami-de-l'Argent. 

- Mes frères, dit Intérêt-Personnel, nous faisons tous le même pèlerinage; permettez-moi, comme diversion, de vous proposer de résoudre cette question: Supposez qu'un homme, pasteur, commerçant, ou autre, trouve l'occasion d'acquérir les biens de ce monde, mais qu'il ne puisse les obtenir qu'en devenant, au moins en apparence, très zélé sur certains points de doctrine qu'il n'avait pas professé jusqu'alors,  ne pourrait-il pas atteindre son but, et être cependant un homme tout à fait honnête?
- Je comprends parfaitement votre question, dit Ami-de-l'Argent, et si ces messieurs me le permettent, j'essaierai de vous donner une réponse exacte. Et tout d'abord, parlons du pasteur. Supposons donc, qu'un pasteur, très digne homme, ait un très petit revenu, et qu'il se présente, pour lui, un poste plus avantageux, qu'il pourrait obtenir à condition d'être plus zélé, de prêcher plus fréquemment, et à cause du caractère de son troupeau, de renoncer à quelques-uns de ses principes. Je ne vois, pour ma part, aucune raison qui pourrait l'empêcher d'accepter ce poste, tout en restant un honnête homme. 
Car; 1- son désir d'avoir un plus fort revenu est légitime; il ne peut en douter puisque la Providence le lui offre. Il peut donc accepter cette place plus avantageuse sans en faire un cas de conscience. 
2- Le fait d'accepter ce poste le rendra plus zélé, plus studieux, et le développera ainsi spirituellement, ce qui ne peut qu'être agréable à Dieu.
3- En s'accommodant au caractère de son troupeau pour mieux le servir, même s'il doit, pour cela, abandonner quelques uns de ses principes, il fait preuve d'abnégation, de dévouement; il se fait tout à tous, ce qui est un précepte apostolique. 
4- Je conclus donc qu'un pasteur qui abandonne un poste modeste pour un plus avantageux, ne doit pas être accusé de cupidité; au contraire, son influence étant plus étendue, il aura plus d'occasions de faire le bien en saisissant l'avantage qui se présente à lui. 

Et si nous considérons que la question s'applique à un commerçant, je répondrais: supposons un négociant ayant un emploi peu rétribué et qui, en pratiquant davantage la religion, pourrait améliorer sa position, car il trouverait ainsi l'occasion d'épouser une femme riche, ou attirerait plus de clients dans son magasin. Pour ma part, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas légitimement agir ainsi. 
Car: 1- Devenir religieux, c'est une vertu, quelque soit le mobile qui le pousse à l'être.
2- Il n'est pas défendu d'épouser une femme riche, ou d'attirer des clients dans son magasin.
3- Celui qui obtient ces avantages en devenant religieux, les acquiert de personnes qui sont bonnes et devient bon lui-même. Donc, obtenir une femme riche, de bons clients, et un bon gain en devenant religieux, est chose bonne et permise. 

Cette réponse de Monsieur Ami-de-l'Argent à Monsieur Intérêt-Personnel, fut applaudie de tous. Et comme ils s'imaginaient que personne ne pouvait la contredire, et que Chrétien et Plein-d'Espoir étaient encore à leur portée, ils les appelèrent, afin de leur poser la question et de les confondre par cette réponse, pour les punir de s'être opposés auparavant à Monsieur Intérêt-Personnel. 

Entendant leur appel, Chrétien et Plein-d'Espoir s'arrêtèrent et les attendirent.
Les autres résolurent entre eux, tout en marchant, que ce ne serait pas Monsieur Intérêt-Personnel qui leur poserait la question, mais le vénérable Monsieur Ami-du-Monde, afin que les pèlerins ne fassent pas une réponse aussi vive que celle qu'ils avaient adressée à Monsieur Intérêt-Personnel avant de le quitter. Ils les rejoignirent donc, et après les salutations d'usage, Monsieur Ami-du-Monde leur posa la question en leur demandant d'y répondre s'ils le pouvaient. 
- Le plus jeune enfant dans la foi serait capable de répondre, dit Chrétien, à dix milles questions semblables. Car s'il est déjà mal de suivre Christ pour du pain (Jean 6:26) comme il est écrit, à plus forte raison est-il abominable de faire de lui, et de la religion, un prétexte pour obtenir des avantages matériels et mondains. Aussi, une semblable opinion ne peut être soutenue que par des païens, des hypocrites, des démons ou des magiciens. 
1- Par des païens, car lorsque Hémor et Sichem, convoitant les filles et les troupeaux de Jacob, virent qu'il n'y avait pas d'autre moyen de les obtenir que de se faire circoncire, ils dirent à leurs compagnons: "Si tout mâle parmi nous se fait circoncire, comme ils sont eux-même circoncis, leurs filles et leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail ne serait-il pas à nous?" Leurs filles et leurs troupeaux, voilà ce qu'ils voulaient obtenir, et la pratique religieuse de la circoncision n'était que le prétexte dont ils se servaient pour y parvenir. Lisez toute l'histoire (Genèse 34:20-26). 
2- Par des hypocrites. Voyez les pharisiens. Ils faisaient, pour l'apparence, de longues prières, mais ils dévoraient les maisons des veuves et cela aggravait leur condamnation devant Dieu (Luc 20:40-47).
3- Par les démons. Judas suivait les mêmes principes. Il était disciple de Jésus pour porter la bourse, mais en réalité, il était un fils de perdition. 
4- Par des magiciens. Simon le magiciens voulut obtenir le Saint-Esprit avec de l'argent, mais son jugement sortit de la bouche de l'apôtre Pierre: "Que ton argent périsse avec toi" (Actes 8:19-20). 

Je ne peux m'empêcher de penser que ceux qui deviennent religieux par amour du monde peuvent aussi facilement renoncer à la religion pour le même motif. Ainsi, Judas, qui suivait Christ tout en aimant l'argent, vendit son maître pour en acquérir. Répondre affirmativement à votre question, comme je vois que vous l'avez fait, et accepter cette réponse, ce ne peut être que païens, hypocrite et diabolique, votre salaire sera d'accord avec vos œuvres. 

A ces mots, les quatre amis se regardèrent longuement les uns les autres, mais ils ne trouvèrent rien à répondre à Chrétien. Plein d'Espoir approuva la réponse de son ami, puis il se fit un grand silence. Monsieur Intérêt-Personnel et ses compagnons restèrent en arrière, tandis que Chrétien et Plein d'Espoir, poursuivant leur route, les devancèrent. Alors Chrétien dit à son compagnon: "Si ces hommes ont la bouche fermée devant le jugement d'un de leurs semblables, comment subsisteront-ils devant le jugement de Dieu? Et s'ils sont muets devant un vase de terre, quelle sera leur attitude quand ils seront exposés au feu dévorant de la colère divine?" 

Par John Bunyan

samedi 17 juin 2017

Discerner les signes des temps

Luc 12: 55-56 : "Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites: Il fera chaud. Et cela arrive. Hypocrites! vous savez discerner l’aspect de la terre et du ciel; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci?"


Dans un passage parallèle, nous lisons en Matthieu 16:1-4 que les religieux du temps de Jésus lui demandèrent de leur faire voir "un signe venant du ciel". Comme si, à ce moment-là, Jésus n'avait pas déjà assez accompli de signes et de miracles pour leur prouver qu'Il était bel et bien le Messie, le Fils de Dieu! 

Ils avaient la loi de Moïse et les enseignements des prophètes anciens, et tous les signes indiquaient que Jésus était vraiment le Messie. Mais pourtant, selon leur compréhension (humaine) des écrits de l'Ancien Testament, ces religieux s'entendaient tous pour dire que cela était impossible, donc ils rejetaient tous Ses enseignements et le harcelaient constamment, jusqu'à son arrestation et sa condamnation à mort. (Matthieu 26:63-66; Jean 10:36)

Ils ne surent pas reconnaître les signes des temps; le Messie était parmi eux, Il accomplissait prodiges et merveilles, et ils ne l'ont point reconnu! Ils refusèrent de se soumettre à Son autorité. Ils en vinrent à condamner Celui-là seul qui pouvait les pardonner, et ils ont agi exactement comme Esaïe l'avait prophétisé en Ésaïe 5:19-20 : "(...)Et qui disent: Qu’il hâte, qu’il accélère son oeuvre, afin que nous la voyions! Que le décret du Saint d’Israël arrive et s’exécute, afin que nous le connaissions! Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres". Ce que Jésus disait, ce qu'Il faisait, les miracles qu'Il accomplissait ne leur suffisaient pas. Ces signes-là n'avaient aucune valeur à leurs yeux. Mais qu'attendaient-ils réellement? Ils attendaient que Jésus parle et agisse comme ils le désiraient, selon leur sagesse à eux, et non pas selon Dieu. Mais Jésus parlait "selon le Père" (Jean 12:49), et toutes paroles qu'Il a prononcées avaient un seul but: conduire les hommes à la repentance afin qu'ils aient la vie éternelle. Mais en refusant Jésus, le Messie, qui pouvait alors leur apporter la délivrance promise?

Quels sont les signes qu’attendant les hommes modernes avant de se tourner vers Dieu par Jésus-Christ, afin d'avoir la paix et d'être réconciliés avec Lui? Certains diront: "Oui mais, je ne fais pas le mal. Je ne comprends pas pourquoi Dieu ne m'accepterait pas dans son paradis"?! 
"Telle voie parait droite à un homme, mais son issue, c'est la mort" (Proverbes 14:12; 16:25). Lorsque nous découvrons que Dieu a un sujet de grief contre nous, ne nous obstinons pas contre Lui avec de vaines paroles, proclamant notre propre innocence et la grandeur de nos œuvres, mais attardons-nous plutôt à la manière dont le Père s'est réconciliés gratuitement (sans oeuvre aucune de notre part) avec nous par Jésus, désirant même pardonner nos péchés les plus méprisables. Ne dira t'il pas par la bouche du prophète Esaïe: "Venez et plaidons! dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine" ( Esaïe 1:18).

Pourquoi attendre, alors que le jour du salut, c'est aujourd'hui? Il est une erreur courante que nous faisons; c'est de penser que nous vivrons vieux, très vieux, et que nous aurons toujours le temps, un jour, peut-être, de venir, ou de revenir à Jésus. Mais, qui nous dit que ce jour n'est pas demain, ou après-demain? Par cet enseignement, Jésus s'attaque à cette attitude qu'à l'homme, qui connaît certaines choses ici-bas, mais qui, malheureusement, place sa confiance en ce qu'il sait et en ce qu'il fait plutôt qu'en Celui qui sait tout et qui fait tout! Nous nous croyons sages et instruits, mais en réalité, nous connaissons fort peu de choses si nous n'avons pas la sagesse de nous mettre en règle avec le Père, par Jésus-Christ notre Seigneur. Jésus l'a dit: celui qui a cru en Lui a aussi cru au Père qui l'a envoyé. Par Jésus, nous devenons en espérance héritiers de la vie éternelle. Gloire à Dieu! 

Reconnaissons les signes des temps qui nous démontrent que le moment présent est le temps le plus approprié pour nous repentir et accepter sincèrement Jésus en nos cœurs. Approchons-nous donc du Père avec confiance, gardant les yeux fixés sur Jésus, par qui nous apprendrons à obéir et surtout, à aimer Dieu, notre Père, qui nous a Lui-même tant aimé qu'Il a déjà tout accompli afin de nous réconcilier avec Lui par la mort et la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus. 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu, dans le précieux nom de Jésus, Amen.

samedi 10 juin 2017

La prospérité ou le culte du mépris du corps? Et la foi, elle?

1 Timothée 4:1-3 : "Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité".

1 Timothée 6:5 : "(...)et croyant que la piété est une source de gain".

Colossiens 2:20-23 : "Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes: Ne prends pas! ne goûte pas! ne touche pas! Préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes? Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair".


Il y a ceux qui enseignent que les chrétiens doivent être prospères en tous points afin de montrer à tous que Dieu les a bénis... Et il y en a d'autres qui enseignent que les chrétiens se doivent de vivre dans la quasi pauvreté, comme un moine qui va se cloîtrer volontairement dans un monastère quelconque, ceci afin de supposément "mieux servir Dieu". Ne pourrait-il pas y avoir un juste milieu? Pourquoi essayons-nous de compliquer ce que Dieu a simplifié en Jésus-Christ? 

Ni les uns ni les autres qui enseignent de telles choses ne sont dans la vérité biblique. Ils accordent beaucoup trop d'attention à leur état terrestre, comme si Dieu Lui-même y attachait une très grande importance. Mais ce n'est pas le cas. En Romains 14:17, l'apôtre Paul nous dit en effet: "Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit". Ne savons-nous pas que c'est une forme d'idolâtrie que d'accorder trop d'importance à de telle choses? Le chrétien ne doit-il pas être satisfait de toute situation qui se présente à lui, qu'elle soit bonne ou mauvaise pour sa chair? Lorsque nous sommes réellement en Christ, nous possédons toutes choses avec Lui. C'est comme si nous étions copropriétaire avec Lui de toute la Terre et de tout ce qui s'y trouve! Mais qu'elle est la valeur de toutes ces choses, si notre esprit ne retourne pas à son Créateur lorsqu'Il nous le reprendra? (Matthieu 16:26) 

Serait-ce la prospérité ou le culte du mépris corporel qui nous rendrons agréables à Dieu? Non! Car la Bible dit précisément qu'à cause de la grâce de Dieu, nous sommes justifiés par la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Notre foi en Christ augmentera-t-elle lorsque nous sommes prospères matériellement? Ou lorsque nous somme dans la pauvreté? Certainement pas! Toutes ces choses n'ont rien à voir avec la foi! Ce qu'il faut à l'homme, c'est la soumission à la volonté de Dieu, disant: "Ô Dieu, Tu m'as placé ici, où je suis présentement, dans la situation dans laquelle je me trouve, et je te glorifie de cela, car toutes choses viennent de Toi et concourent au bien de celui qui t'aime et te sert avec un cœur pur et droit". Avec Paul, du fond de sa prison, soyons donc capables de dire: "Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie". 

L'important ici n'est-il pas Celui qui nous fortifie? Pourquoi mettons-nous principalement l'emphase sur le nous et sur ce que nous faisons ou ne faisons pas plutôt que sur Celui qui a déjà tout vaincu et à qui nous devons toutes choses? Ne savons-nous pas que nous ne nous appartenons-plus? Nous avons été rachetés à un grand prix (1 Corinthiens 6: 19-20), et par Son sang versé, Christ nous a d'avance libérés de l'esclavage de la chair et de ses combats, pourvu que nous voulions bien Lui concéder la victoire! Beaucoup de gens vivent encore sous l'esclavage de leur corps, de leurs pensées ou désirs, ou encore sont esclaves de faux enseignements parce qu'ils n'ont pas encore compris qu'ils n'ont rien de plus à faire que d'être toujours, en toute occasion, un simple petit doigt qui pointe vers Christ, vivant et disant: non pas moi, mais Christ seul. Laissons donc en arrière de nous ce vain orgueil qui ose prétendre que certaines choses, comme par exemple l'observation assidue de certains rites religieux ou autres coutumes que nous nous imposons saurons nous attirer la gloire de Dieu. C'est une grande insulte pour le précieux sacrifice de Jésus, dans lequel se trouve la plénitude de toutes choses! Dieu se plaît en nous à cause du sacrifice de Jésus, et rien d'autre! Mais il faut justement que nous restions sous le sang du Christ et que nous cessions de lui enlever toute valeur en prenant, si l'on peut dire, notre salut entre nos mains! Il n'y a rien de ce que nous pouvons faire ou dire qui nous rendra plus acceptables aux yeux de Dieu ou qui démontreront aux homme que nous lui appartenons. Laissons simplement Jésus être ce qu'Il doit être en nous, disant avec l'apôtre Paul en Galates 2:20 : "J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi". 

Attachons-nous donc à l'Évangile pur et simple de Jésus, et cessons de le compliquer en lui ajoutant toutes sortes de méthodes venant de la chair! Le plus grand commandement n'est pas: aime ta vie plus que Dieu, faisant de la recherche de la satisfaction de tous tes désirs la démarche principale de ta vie chrétienne; ou encore: méprise ton corps et ses désirs et flagelle-le dès que possible, ainsi Dieu n'aura pas à le faire! 

Le plus grand commandement est celui-ci: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée" (Matthieu 22:37). Cessons d'avoir les yeux fixés sur tout, et gardons-les sur Christ! Car, qui nous donnera la possibilité d'aimer le Seigneur Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée, sinon Jésus? Aimons-donc Jésus plus que toute autre chose, soyons reconnaissants pour Son sacrifice parfait; obéissons, mettons en pratique ses enseignements et nous constaterons que nos yeux se détournerons automatiquement de tout ce qui est terrestre, y compris de notre enveloppe charnelle, pour se porter uniquement vers le rémunérateur de ceux qui le cherchent: Dieu. Et cela porte un nom: la foi. Celui qui espère en Dieu pour devenir riche n'a pas la foi, pas plus que celui qui se détourne de Christ pour essayer de plaire à Dieu en flagellant en quelque sorte sa propre chair en prenant un air contrit, afin de montrer aux hommes à quel point il est un être spirituel. La foi ne se trouve pas dans ces choses-là. La Bible dit que la foi est une ferme assurance des choses que l'on espère (Hébreux 11:1). 
Rentrons en nous-mêmes, et observons où nous en sommes à la lumière de la Parole de Dieu. Si la foi est une ferme assurance des choses que nous espérons; possédons-nous cette espérance? Si nous pensons que oui, vers qui cette espérance se tourne-t-elle, réellement? Pour quelle raison espérons-nous? N'oublions pas que l'esprit charnel prétend s'approcher de Dieu, mais il s'attache d'abord aux choses de la Terre, alors que celui qui est rempli de l'Esprit de Dieu s'attache, d'abord et avant tout, de façon fort logique, aux choses du royaume de Dieu tout en délaissant ce qui est terrestre (Romains 8:5). Alors, avons-nous encore l'esprit charnel, ou avons-nous reçu l'Esprit de Dieu? 

Cela est très simple à savoir: lorsque Jésus rencontra la samaritaine, Il lui offrit une eau dont Il disait que, si elle en buvait, elle n'aurait plus jamais soif. Vite, elle lui répondit: "donne-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif et que je ne vienne plus puiser ici". Ceci est une claire démonstration d'un esprit charnel, qui s'attache aux choses de la terre avant celles de Dieu. Cette femme avait devant elle le Créateur de toutes choses, Celui par qui le salut allait être accordé à toutes les nations, et tout ce qu'elle désirait de Lui était... de l'eau à satiété pour son corps de chair, ceci afin qu'elle puisse s'épargner quelques pas à tous les jours afin de ne plus avoir à aller puiser au puits! Cette situation est presque comique puisque cette femme ne savait pas encore à ce moment-là à qui elle s'adressait. 

Mais nous, qui nous prétendons chrétiens, nés de nouveau, comment pouvons-nous encore agir de cette manière, en faisant passer le terrestre avant le céleste, après avoir connu Christ dans toute Sa splendeur? 
 
Comprenons ceci: une personne tournée vers Dieu, possédant la véritable foi avec une espérance épurée de tout ce qui est terrestre, savoir: totalement détachée des choses de ce monde, est reconnaissable à l'amour dont elle est remplie par le Seigneur, pour Dieu mais aussi pour les âmes de ses frères et sœurs et des perdus. Mais attention! Trop souvent, nous faisons l'erreur de penser que l'amour nous empêchera de reprendre ou de corriger un frère qui fait fausse route! Non! Dieu ne reprend-il pas celui qu'Il aime? Et celui qui n'est pas repris par Dieu n'est-il pas illégitime? L'amour du véritable enfant de Dieu se reconnaît donc en ce qu'il demeure en Lui, il fait de Sa parole ses délices, il a une sainte horreur du péché (non pas seulement du péché dans les autres!) et de ce qui ne plaît pas à Dieu, et il ne s'attache pas à de fausse doctrines qui l'entraînent loin de la simplicité de la croix. Car suivre Jésus n'est pas chose compliqué. Il a déjà tout fait! La purification, la sanctification, la rédemption, le salut par grâce; demeurons simplement dans la vérité de Dieu, sans y ajouter n'y y enlever une seule parole! 

Jean 4: 23-24 : "Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité". 

Notre nature humaine seule ne peut se soumettre à Dieu, encore moins ne pourra-t-elle pas l'adorer "en esprit et en vérité"! Dieu s'est pleinement révélé à nous dans la personne de Jésus. Mais cette révélation ne s'est pas faite dans la chair seulement. En effet, Il s'est plutôt fait connaître à l'esprit qu'Il a placé en nous afin que cet esprit soit en constante communion avec Lui, par la foi en Jésus-Christ. Cette adoration "en esprit et en vérité", c'est une personne dont le cœur est pur et droit devant Dieu et dont la foi et les œuvres vont de pair. Elle ne se lasse pas de prier et d'intercéder pour elle-même et pour les autres. C'est ici l'influence du Saint-Esprit qui agit réellement dans une personne, sans faire semblant ni hypocrisie aucune. L'Esprit de Dieu qui prend le contrôle de l'esprit en l'homme, le transformant afin qu'il parle comme Jésus, qu'il vive comme Jésus, qu'il marche comme Jésus. C'est cet esprit qui fait de l'homme une créature "à l'image et à la ressemblance de Dieu". La vérité, rien que la vérité est à l'oeuvre en celui qui est passé par la repentance et qui a cru au saint Évangile de Jésus. Délaissant les œuvres mortes de la chair, attachons-nous donc à Dieu, étudions avec sérieux Sa parole, et mettons-là en pratique. Elle nous reprend, nous corrige, nous instruit. C'est en demeurant dans Sa parole que nous serons bénis et que notre vie spirituelle ira en prospérant. 

Jacques 1:22-25 : "Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’oeuvre, celui-là sera heureux dans son activité". 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

vendredi 2 juin 2017

L'Évangile de Judas l'Iscariot: 2e partie

Romains 8:8-9 nous explique: "Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas". Et en Romains 13:14 :" Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises". Et encore, en Galates 5:16-17 : "Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez". 

Comment tous ces enseignements bibliques - mais qui ne flattent pas et n'approuvent pas les faux enseignements de la prospérité financière - peuvent-ils être ignorés si facilement? Très simple: en prétendant que la grâce de Dieu, qui couvre le croyant, est suffisante et que le croyant ne peut, et ne doit pas vivre dans la défaite. Son train de vie doit démontrer que la grâce de Dieu est sur lui. Ici, ils oublient volontairement que, si la richesse et la grandeur du train de vie d'une personne sont une démonstration de la grâce de Dieu sur elle; eh bien, de nombreux païens, pécheurs, sans foi ni loi sont grandement et richement bénis, alors que de nombreux chrétiens - surtout ceux persécutés, emprisonnés, maltraités et tués à cause de leur foi - sont, selon leur logique, totalement abandonnés par ce Dieu qu'ils servent pourtant avec une fidélité sans borne, prêts à perdre leur vie terrestre plutôt que de renier le Christ! Y aurait-il erreur quelque part? Non! Encore une fois, nous voyons aisément qui est dans l'erreur, et Jésus Lui-même nous dira en Matthieu 10:39 : "Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera".

Hébreux 11:35-40 : "Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection".

Nous ne trouvons ici aucune promesse de richesses matérielles. Aucune promesse d'opulence! Et cela nous incite à nous questionner encore une fois: Sommes-nous si bons, nous les chrétiens modernes, que n'avons pas, et n'aurons surtout pas à passer par de si terribles tourments, simplement parce que désormais, nous vivons sous la protection de la grâce de Dieu?
 
Mais attendez un instant: Pierre, comment est-il mort? Crucifié. Et l'apôtre Paul? Décapité. Et l'apôtre Jacques? Mort par le glaive. Et tous les autres? N'étaient-ils pas tous également sous la grâce? Étaient-ils donc de moins bons chrétiens que nous le sommes aujourd'hui? Et Jésus, ne dira t'il pas de Lui-même en Matthieu 8:20 : "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête". 
Une question: si le désir de richesse et l'accomplissement de tous nos rêves était l'objectif visé par Dieu lorsqu'Il envoya Jésus parmi les hommes, pourquoi ne l'a t'Il pas laissé (Jésus) poursuivre ces choses? Si Jésus est le chemin, comme nous nous entendons tous pour le dire, pourquoi suivons-nous un autre chemin qu'Il n'a pas arpenté? Ne savons-nous pas que ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition? (1 Timothée 6:9)

Sachons ceci: les ennemis de Dieu ont constamment soif de biens matériels et de satisfaire les convoitises de leur chair; ils ne sont jamais satisfaits, parce qu'ils ne connaissent pas ce qu'est le contentement. L'apôtre Paul, depuis sa prison, écrira aux Philippiens et aux chrétiens de notre génération cette exhortation: "Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses" (Philippiens 2:17-21). 

Ce n'est pas confortable, de suivre Jésus. Et l'église ne devrait pas être un lieu où il fait bon se reposer. C'est un lieu où le croyant et le non-croyant devrait retrouver son "moi" confronté à la parole de Dieu et où il apprendrait à s'humilier devant Dieu et devant les hommes; où le croyant serait instruit, édifié, relevé et exhorté afin de pouvoir à son tour témoigner de l'amour de Jésus dans le monde séculier dans lequel il vit les six autres jours de la semaine. Mais si on lui présente un évangile de positivisme, lui enseignant qu'à faire de la recherche de l'accomplissement de ses rêves sera le comble de la gloire qu'il donnera à Dieu, ce "croyant" perdra rapidement de vue ce que c'est que de suivre Jésus en restant dans un Évangile pur et saint. Car mettre l'accent sur les richesses, ou sur l'épanouissement du "moi" est bien intéressant du point de vue de la chair, mais totalement hérétique et antichrist du point de vue de Dieu, car le croyant qui s'attache à ces choses se détourne nécessairement de Dieu, qui ne devient qu'un pourvoyeur de fond qui obéi aux "déclarations faites par la foi" lancés par les fidèles. Jésus ne dira-t-il pas lors de son fameux sermon sur la montagne: "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon". 

Nous savons que Mamon représente la divinité de la richesse matérielle, donc Jésus dit Lui-même ici que l'homme ne peut pas servir Dieu, et chercher à accumuler les biens matériels en même temps. Oserons-nous encore le contredire? Souvenons-nous bien de ses paroles en Apocalypse 22:18-19 : "Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre". C'est un jeu très dangereux que de tordre le sens des Écritures saintes afin de leur faire dire ce que Dieu n'a pas dit! Il ne se contredit pas, Il est immuable, Il ne changera jamais, et Ses paroles annoncées dans l'Évangile demeurent éternellement. (1 Pierre 1:25)  

Proverbes 1:19 : "Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain; la cupidité cause la perte de ceux qui s’y livrent."
Proverbes 30:8  "Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère; ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m’est nécessaire".

Comprenons simplement une fois pour toute que le combat spirituel que nous avons à mener - tentations, tribulations, maladie, etc... -contre les attaques extérieures des forces du mal nous suffisent déjà amplement sans que nous nous chargions nous-mêmes d'un fardeau de convoitises et de corruption, en recherchant ce que Jésus Lui-même nous dit de ne faire aucun cas. Il nous avertira d'ailleurs à cet effet en Luc 21:34 : "Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste". Nous comprenons aisément ici que les excès du manger et du boire représentent la fausse sécurité que le matérialisme représente. Mais que vaut cette fausse sécurité contre un cataclysme, contre une guerre, contre une maladie mortelle? Croyons-nous être préparés à rencontrer le Seigneur Jésus en gardant en nous des pensées constamment tournées vers le succès terrestre? Quelle différence y aurait-t-il avec les païens? Aucune, sauf que le supposé croyant aura utilisé le nom de Dieu en vain une partie de sa vie. On ne peut pas avoir un contact avec le ciel seulement dans le but de vivre mieux ici-bas. Ce qui est de chair et de sang ne pourra pas avoir part au royaume de Dieu, nous savons cela depuis longtemps. Pourquoi tant chercher à satisfaire les convoitises de cette chair (et de tous ses désirs) qui doit être crucifiée avec Christ sur la croix? Galates 5:24. (Voir aussi Romains 8:5-8) 

Ne sommes-nous pas appelés à être des temples de Dieu? Pourquoi essayer de remplir ce temple d'idoles d'argent, de moi, encore moi et rien que moi? 2 Corinthiens 6:16-18 nous dit: "Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant". L'argent et les biens matériels ne sont pas impurs en soi, mais ils le deviennent lorsqu'ils prennent la place en nous qui devrait revenir à Dieu seul! Le premier Adam terrestre s'est affectionné aux choses de la Terre. Il s'est laissé entraîner par ses yeux, et il a ardemment désiré manger de l'arbre défendu au point de faire entrer le péché dans le monde. Dieu, sans Sa grande bonté, nous a envoyé le second Adam, céleste celui-là, en la personne de Jésus-Christ, afin de nous délivrer du péché qui nous retenait captif de la chair et de ses désirs pécheurs. Si nous prétendons que Christ nous a délivré du péché et de la mort, pourquoi désirons-nous tant demeurer esclaves du premier Adam, en gardant constamment nos yeux fixés sur le terrestre, sur ce qui est corruptible?  Que le Seigneur nous délivre de ce poison, et que nous fassions nôtre cet enseignement de Jésus en Matthieu 6:19-21 : "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur".

Prions.
Seigneur Dieu, nous venons devant Toi dans la prière en ce moment. Nous désirons de tout cœur te louer et t'adorer pour tout ce que Tu es, pour tout ce que Tu fais, mais aussi, Tu vois comme notre cœur est mauvais et comme nous nous attachons facilement à ce que nos yeux voient et à ce que nos mains peuvent toucher. Nous te prions d'abord pour nous-mêmes, qui croyons être debout, afin que nous ne tombions pas par orgueil, car ce n'est pas inutilement que Ta parole, Seigneur, nous enseigne que nous sommes des brebis. Comme une brebis n'est pas très intelligente et est totalement sans défense, et c'est là notre partage, sans Toi, Jésus, nous sommes notre pire ennemi, nous sommes sans intelligence et nous sommes libres de tomber dans toutes sortes de péchés qui nous éloignerons de Toi. Oui, protège-nous de nous-mêmes! C'est Toi notre berger, et nous sommes tes brebis. Nous n'avons d'autre valeur que celle que Tu veux bien nous accorder, et nous savons que notre esprit est d'un grand prix à tes yeux et que Tu le chéris avec jalousie. Mais voilà, Tu vois nos cœurs, comme ils sont si faciles à se détourner de Toi. Un rien nous éloigne de Ta vérité, et nous retournons dans la boue du péché desquels nous avons supposément été tirés. S'il Te plaît, Seigneur Dieu, délivre-nous de nous-mêmes, et accordes-nous de marcher en conformité avec nos paroles, afin qu'elles ne soient pas vaines. Il est aisé de faire la plus belle profession de foi qui existe, mais que valent des paroles non éprouvées? Tu nous éprouves tantôt par ceci, tantôt par cela, mais toujours Tu restes fidèle et Tu ne changes jamais. C'est bien la raison pour laquelle nous plaçons notre espérance en Toi, sachant que Ta volonté est au-dessus de toutes choses, et surtout, nous voulons qu'elle soit faite en nous, comme elle est faite au ciel. S'il te plaît Seigneur, délivre nos frères et sœurs de l'emprise des faux enseignants; éclaire leur intelligence par ton Esprit, afin qu'ils puissent respirer ton air pur; qu'ils puissent enfin s'abreuver aux eaux de la grâce. Par Ton Esprit, éclaire leur intelligence afin qu'ils comprennent les Écritures et qu'ils fuient la corruption de la chair en la clouant avec Christ sur la croix. Jésus, Tu es notre source d'eau vive, et c'est Toi notre richesse par excellence, car lorsque nous avons reçu ton pardon, nous avons reçu le plus beau cadeau qui soit, et notre espérance est maintenant tournée vers la récompense éternelle promise à ceux qui auront marché fidèlement à Ta suite, avec crainte et tremblement. Ô Dieu, Père Saint, fait éclater Ta gloire parmi nous; donne-nous un cœur pur afin que nous puissions Te voir, par Jésus-Christ et son enseignement pur et sans tache. Nous nous abreuvons à Ta source, Ta parole est notre appui, en Toi se trouve toute sagesse, toute intelligence et c'est vers Toi que nous soupirons, désirant plus que tout être régénérés en Ton amour, délaissant déjà ici-bas ce qui est de ce monde, car nous ne sommes pas de ce monde, et comptant sur Toi, Seigneur Dieu, pour être revêtus des habits des noces de l'Agneau afin d'être acceptés là-haut dans la gloire du Père. Que toute la gloire, l'honneur et la louange te soit rendue, Père Éternel, dans le précieux nom de Jésus, Amen.   

Galates 5:13  Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres.

2 Jean 1: 8-11: "Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas: Salut! car celui qui lui dit: Salut! participe à ses mauvaises œuvres". Cela est une mise en garde ultime à pas même donner un seul centime à ces enseignants qui proclament une autre doctrine que celle de Christ, car ce faisant, nous participons à leurs mauvaises œuvres et nous attirerons sur nous la ruine qui leur est destinée. 

Que toute gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.