dimanche 12 mai 2024

Surpris comme par un voleur


Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi (Apocalypse 3:3).

Dans un verset parallèle, nous lisons aussi en Apocalypse 16:15: "Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte".

Ceux qui seront surpris comme par Christ comme par un voleur sont ceux qui savaient préparer leur avenir, mais qui ne se sont pas préoccupé du présent. Ils ont fait de bons placements; ils ont économisé pour "leurs vieux jours"; ils ont pris soin de leur santé, etc. Toutes des choses qui ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais que valent-elles si nous ne prenons pas garde à notre âme? Personne ne connaît le jour où son esprit lui sera redemandé; pourquoi nous est-il si difficile de porter autant d'attention aux choses de Dieu que nous le faisons pour les choses du monde? Est-ce parce que nous ne voyons pas Dieu comme nous pouvons voir les choses du monde? Serait-ce parce que nous portons une attention particulière à ce que nos yeux voient? En cela, nous ne serions guère différents de ceux qui vivaient à l'époque de l'apôtre Paul et qui ne pensaient qu'à manger et à dormir (Tite 1:12). 

Toujours est-il que cet avertissement de Jésus demeure d'actualité: "Je viendrai comme un voleur". Je viendrai d'une manière soudaine et inattendue. Mais notre propre fin peut aussi venir de bien des manières, qui sont aussi soudaines et inattendues. Le voleur qui vient pour dérober le fait sans avertissement. Bien sûr, nous pouvons explique ce passage (ainsi que 1 Thessaloniciens 5:2, qui lui est parallèle) comme étant une référence au moment du retour de Christ, qui nous est inconnu, et de la futilité de trouver la date et le moment exact. Mais nous devons aussi comprendre que notre propre fin peut survenir bien avant le retour de Christ. C'est pourquoi nous devrions vivre avec ce sentiment d'urgence, comme si le retour de notre Sauveur devait être aujourd'hui même. N'est-ce pas ce que nous dit la parole de Dieu? que c'est aujourd'hui le jour du salut (Hébreux 4:7; 2 Corinthiens 6:2)?  

Que nous dit-il donc ici, dans notre verset d'ouverture? Par quoi commence-t-il? "Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi". Il est bon de nous remémorer comment nous avons reçu l'Évangile, et aussi, de ne jamais cesser de plonger nos regards dans cette sainte parole de Dieu qui nous instruit, qui nous nourrit et nous corrige. Dans cette génération, nous acceptons mal qu'elle nous corrige, mais si Dieu ne nous corrige jamais, c'est que nous sommes des enfants illégitimes (Hébreux 12:8). Nous avons pourtant accepté qu'elle nous corrige et nous reprenne, lorsque nous nous sommes tournés vers le Christ dans la repentance. Pourquoi serait-ce différent après un certain nombre d'années de vie chrétienne? 

"Heureux celui qui veille", lisons-nous encore en Apocalypse 16:15. Heureux celui qui garde; heureux celui qui tient fermement la vérité et la saine doctrine de notre Seigneur Jésus-Christ; heureux celui qui se repent et qui aime la vérité et qui marche dans la droiture. Ce n'est pas sans raison que la repentance est nommée ici; le texte parle à des chrétiens, mais à des chrétiens qui ne sont plus aussi zélés qu'au commencement; ils se sont laissés entraîner par les choses et les soucis de ce monde, et, d'une manière ou d'une autre, ils ont laissé refroidir leur amour premier pour Dieu. Nous devons évidemment nous repentir et nous abstenir de toutes ces choses "qui font la guerre à l'âme" (1 Pierre 2:11).

C'est important de rester humble, et de ne jamais oublier de quel bourbier Dieu nous a tiré, par Sa grâce seule. Cela fait partie de "veiller", car c'est facile pour nous de nous laisser endormir par notre nature humaine, qui cherche naturellement à se faire l'égale de Dieu. Avec quel sérieux et avec quel empressement devons-nous toujours revenir à la parole de Dieu! Que nous dit-elle à ce propos? Que "la grâce de Dieu nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres".(Tite 2:12-14).  

Alors veillons, parce que si nous ne le faisons pas, ce jour viendra sur nous comme un voleur. Ce jour que nous avions oublié, ou tenté d'oublier; ce jour, non seulement du retour de Christ en gloire, mais peut-être même avant cela, où notre âme nous sera reprise. C'est ici un avertissement solennel: veillons. Les exemples à ce sujet sont tellement nombreux dans les Écritures, mais qu'il nous suffise de nous rappeler les paroles de Jésus en Matthieu 26:41 : "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible". 

Dans Sa grande bonté, Dieu nous avertit comme un père le ferait avec son enfant, afin de lui éviter un malencontreux incident. Nous sommes avertis des conséquences du péché et de la désobéissance, ou simplement du refroidissement spirituel, et l'appel à la repentance est lancé: c'est aujourd'hui le jour du salut; ne remet pas à demain de te détourner de tes péchés. D.L. Moody racontait l'histoire d'un homme qui remettait toujours à plus tard de donner sa vie à Christ, et vint le jour où la maladie se jeta sur lui, et, au moment où il aurait dû reconnaître le plus son besoin d'un Sauveur, il demanda à M. Moody de ne même pas prier pour lui. Remettre à demain la repentance qui doit être faite aujourd'hui produit un cœur endurci. C'est pourquoi nous lisons en Hébreux 4:7 que "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs". 

Si l'appel de Dieu s'est fait entendre à votre cœur aujourd'hui, en entendant un sermon, en lisant la Bible, ou simplement en lisant ces quelques lignes, ne tardez pas à venir à Lui et à répondre à Son appel. Il n'a pas besoin de nous pour nous sauver, mais Il ne s'impose pas non plus; Il offre, simplement, et par Sa grâce, qui est abondante, Il vous amènera, ou vous ramènera à la maison. Vous ne craindrez pas le voleur qui vient pour dérober, parce qu'il a été soumit une fois pour toute à la croix par notre Seigneur et Sauver Jésus-Christ. Gloire à Dieu! Notre sécurité est en Christ, et pour rien au monde, nous voudrions Le délaisser pour nous attacher à quoi que ce soit d'autre; Il est tout pour nous, et nous savons bien que, sans Lui, nous ne pouvons rien faire.

Nous nous rappelons des Écritures, et, pour ne pas les oublier, nous les lisons tous les jours, nous les gardons, nous les serrons dans notre cœur, comme le dit le psalmiste. Je médite tes ordonnances, j'ai tes sentiers sous les yeux. Je fais mes délices de tes statuts, Je n'oublie point ta parole (Psaume 119:15-16). Persévérons un jour à la fois, ne nous lassons pas de prier et de chercher la volonté de notre grand et puissant Dieu, et nous serons de ceux qui veillent. Et même si nous ne savons toujours pas quand sera le jour où notre âme nous sera redemandée, ce jour là n'en sera pas un de détresse et de mort, mais de joie et de vie éternelle en présence de Dieu et de tous Ses saints. 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, dans le précieux nom de notre Seigneur Jésus-Christ, Amen.

dimanche 5 mai 2024

Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées

Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts (Romains 4:7).


Notre thème de la semaine dernière était: "Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas" (Esaïe 65:1). Et, même si, communément, nous comprenons que ce verset fait allusion aux païens, qui ne cherchaient pas le vrai Dieu, en réalité, cela est aussi vrai pour tous le monde, Juifs et non-Juifs. Du fond de notre méchanceté et de notre cœur impénitent, c'est Dieu le Père qui nous a cherché, c'est Lui qui, longtemps d'avance, avait préparé avec le Fils le plan pour nous délivrer de l'emprise du péché et de la mort, que nous avions hérité de nos premiers parents en Eden. Cette nature rebelle et charnelle, qui ne se soumet pas à Dieu, et qui ne le veut pas, devait être vaincue d'une manière qui nous était impossible. 

Nul animal offert en sacrifice pouvait apporter le pardon; aucun sacrifice de soi ne le pouvait; aucune somme de bonnes œuvres ne le pouvait non plus. C'est pourquoi le Christ devait s'offrir Lui-même en sacrifice pour obtenir le pardon des iniquités de ceux qui ne Le cherchaient même pas encore. Et ceux qui sont heureux, car leur iniquité leur a été pardonnée, sont évidemment ceux qui ont cru à Dieu, et qui ont accepté le sacrifice de Son Fils. C'est ainsi qu'il est dit d'Abraham au verset 3: "Il crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice". Et ce n'est pas par nos œuvres, nous l'avons dit; nous ne méritons rien. Par la seule œuvre de Christ à la croix, notre Père céleste ne nous impute plus nos fautes; nos péchés sont couverts. Ils sont donc couverts par le sang de Christ, raison pour laquelle nous devons absolument rester sous cette protection tous les jours de notre vie. Réussirons-nous ce cela par nos propres forces ? Certainement pas! Si nous n'avons pas pu couvrir nos péchés nous-mêmes (et ce n'est pas faute d'essayer, n'est-ce pas?); si Dieu a dû se laisser trouver, Se faire connaître à nous, qui ne Le cherchions pourtant pas, et si le pardon de nos péchés nous a été accordé à cause de l'œuvre de Christ à la croix du Calvaire, comment pourrions-nous, à travers notre faible nature, demeurer sous une telle grâce si nous ne cherchons pas Dieu pour qu'Il nous en donne la capacité? 

Nous pouvons, et nous devons nous accrocher à Christ, à l'œuvre de la croix, et nous devons savoir que nous ne pourrons jamais nous glorifier de quoi que ce soit. C'est Jésus qui a tout accompli (Jean 19:30), et c'est encore Lui qui a dit en Jean 17:4 : "J'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire". Comment pourrions-nous réussir quoi que ce soit de bien sans Lui? Nous savons la chose impossible, pourtant, nous voyons trop de cette mentalité du New Age qui s'infiltre sans l'église et qui fait croire aux gens que "tout est en eux". Tout, c'est Christ. Si Christ est en nous, alors effectivement, nous avons tout. Mais s'Il n'y est pas, si notre foi est en nous-même ou en quoi que ce soit d'autre, alors nous faisons fausse route et nous rejetons l'œuvre parfaite de Christ. Et nous sommes les plus malheureux des hommes, parce que nos péchés ne nous sont toujours pas pardonnés. 

Verset 4: "Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due". Et c'est tout le problème de nombreux chrétiens aujourd'hui; ils essaient de revenir à une religion d'œuvres, tout en mettant la foi en Christ de côté, parce que cela demande trop; ils ne veulent pas se soumettre à Dieu. En cela, ils ne diffèrent guère du monde, qui idolâtre le "Moi" et qui veut accomplir tout ses désirs; sa confiance est entièrement dans le dieu "Moi", et c'est pourquoi nous voyons tous ces problèmes dans nos sociétés aujourd'hui, parce que le dieu "Moi" est sans force et autodestructeur par-dessus tout. Nos œuvres, toutes aussi bonnes peuvent-elles être, ne pourront jamais nous attirer la faveur et les bénédictions de Dieu; l'apôtre Paul nous l'explique clairement dans ce verset. Celui qui fait une œuvre en reçoit un salaire; mais le pardon de nos péchés et le salut en Christ est une grâce de Dieu. Et les œuvres que nous accomplissons au service de Dieu, pour notre prochain, ne nous accordent pas Sa faveur, ou Son pardon, mais elles ne sont qu'une manifestation visible de notre foi, de notre obéissance et de notre soumission à Dieu. 

Nous ne pouvons pas l'éviter; si nous prétendons être enfants de Dieu, nous devons avoir Christ comme Seigneur et Sauveur de notre vie. Sans Lui, il n'y a rien de Dieu en nous, et Il ne nous connaît même pas! Celui-là seul qui repose au pied de la croix et qui a été lavé par le sang de l'Agneau voit ses péchés être couverts, et le verset 8 nous dit que "le Seigneur ne lui impute pas son péché".     

Gloire à Dieu notre Père, gloire au Fils Jésus-Christ, et gloire au Saint-Esprit! Seigneur, Tu es venu nous annoncer une bonne nouvelle, à nous qui étions éloignés de Toi, et nous comprenons à peine l'immensité de Ton amour pour nous. Tu ne nous devait rien, et pourtant Tu veux tellement nous avoir auprès de Toi que Tu t'es livré Toi-même en sacrifice pour pouvoir pardonner nos péchés, afin que nous puissions un jour être avec tous les élus en Ta présence, chantant et louant notre Dieu, parce que Tu es grand et parfait en toutes Tes œuvres!

Merci Seigneur Dieu, de Te faire encore connaître aujourd'hui et de toucher les cœurs endurcis, obscurcis par la nature pécheresse qui nous enveloppe si facilement; Tu connais chacun de nous par notre nom, Tu sais les besoins et la détresse de la jeunesse de ce monde déchu, et nous voulons Te remercier parce que Tu ouvres l'intelligence de plusieurs d'entre eux à Ta connaissance, afin qu'ils Te reçoivent comme Seigneur et Sauveur, et qu'ils soient aussi parmi les gens heureux, non seulement en ce monde ci, mais pour l'éternité. 

Seigneur, je viens à Toi tel que je suis. Je veux Te connaître, et te connaître davantage, Tu connais tout de moi, mais moi, je connais si peu de Toi! Instruis-moi dans l'intelligence, ouvre mes yeux spirituels, afin que je voie une étincelle de Ta gloire, qui ne peut se comparer à aucune autre. Tu nous as aimé jusqu'à mourir pour nous, Seigneur Jésus, et l'immensité de cet amour ne cessera jamais de m'émerveiller! Merci de m'aider à vivre une vie de reconnaissance pour toutes Tes bontés, que Tu sois le centre de toute ma vie. Merci pour Tes promesses, car elles sont vraies et digne de confiance. C'est pourquoi lorsque Tu as dit: "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort" (Jean 11:25). Tu es ressuscité, seigneur Jésus, Tu es vivant et Tu as pouvoir et autorité sur toutes choses; apprends-moi à T'aimer et à Te servir, comme Tu as aimé et servi. Gloire à Dieu!

Merci mon Dieu de faire connaître Ta paix et Ta joie à ceux qui ne Te connaissent pas encore, et qui en ont tant besoin. Merci, pour que leurs yeux s'ouvrent et qu'ils voient l'immensité de Ton amour, et toutes les bénédictions ici bas et dans les lieux célestes que Tu réserves à ceux qui acceptent le Fils comme leur Sauveur, et comme Celui qui, seul, peut pardonner leurs péchés. Béni soit le nom du Seigneur, béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur, dans le nom puissant de Jésus-Christ, Amen.