dimanche 25 août 2024

Est-ce que Dieu répond à la prière? par D.L. Moody

 

Je suppose qu'il n'y a pas de mot aussi fréquent sur les lèvres des chrétiens en ce moment que le mot "prière", et il n'y a personne dans cette salle qui n'ait pas souvent pensé, au cours des dernières quarante-huit heures, à l'importance de la prière.

Durant cette semaine de prière, ils sont nombreux non seulement à y penser, mais à en parler. Lorsqu’il y a un intérêt particulier et un éveil dans la communauté au sujet de la religion, c’est alors qu’un grand nombre de sceptiques et d’infidèles, et un grand nombre de personnes faisant profession du christianisme (nous ne les jugerons pas) commencent à parler contre la "prière". 

Ils disent : "L'auteur du monde ne change pas ses plans à cause de ces prières. Le monde continue son chemin. Vous ne pouvez pas inciter Dieu à changer d'avis ou Ses agissements". Vous entendez cela de tous côtés. Ces jeunes convertis l’entendent. Je n'ai aucun doute que beaucoup en sont stupéfaits, et quand vous vous agenouillez, vous dites : Est-il vrai que Dieu répond à la prière ? Y a-t-il quelque chose là-dedans?

Je pense que cela nous ferait du bien, pendant la semaine de prière, de prendre le mot "prière" et de parcourir la Bible pour le retrouver. Ne lisez rien d’autre. Je pense que vous seriez parfaitement étonné si vous comptiez les cas dans la Bible où des gens sont enregistrés comme priant et où Dieu répond à leurs prières.

Beaucoup pensent que seuls ceux qui sont parfaitement justes et purs prient. Mais rappelez-vous qui a prié de cette façon : "Seigneur, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume". Vous vous souvenez que le Christ a répondu à la prière du voleur mourant. Nous ne pouvons que remarquer que chaque homme de Dieu dont parle la Bible était un homme de prière. Vous disposez donc d'un très bon encouragement pour demander à Dieu d'entendre vos prières et pour prier pour les autres, comme nous sommes quotidiennement invités à le faire. Beaucoup sont surpris de ces demandes. Mais beaucoup de mères et de pères se réjouissent d'avoir prié. Les prières offertes ici ont été exaucées et leurs enfants ont été sauvés.

Hier soir, j'ai été plus confirmé que jamais dans mes opinions concernant le pouvoir de la prière. "Tout cela n'est qu'excitation", disent certains ; "C'est déclenché par des appels sincères qui agissent sur les sentiments des gens et font bouger leurs impulsions, les rendant inquiets et anxieux". Or, par exemple, rien n'a été dit hier soir, et je n'ai jamais été plus dégoûté de moi-même que dimanche soir. C’était comme si je ne pouvais pas prêcher l’Évangile, comme si ma langue ne voulait pas parler. Mais le nombre de ceux qui priaient était extraordinaire.

Hier soir, alors qu'il n'y avait pas de discussion du tout, et que je venais d'entrer et de demander à tous les curieux de me suivre dans la salle, en emmenant quelques-uns avec moi, et en m'attendant à entrer et à demander à quelques autres d'entrer aussi, mais lorsque j'ai vu ceux-ci, le nombre était si grand qu'ils venaient sans sollicitation. J'ai vu plus d'une centaine de demandeurs hier soir, et il y en avait entre cinquante et soixante-dix auxquels j'ai dû fermer la porte, ne pouvant les voir.

Un grand nombre de ceux qui n’ont pas assisté aux réunions se sont convertis dans leur propre maison. C'est Dieu qui travaille, pas nous. Oh! que nous nous maintiendrions dans la poussière, et que chacun de nous se retirerait du chemin et laisserait Dieu travailler. Il lui serait si facile d’entrer dans chaque demeure, de convaincre et de convertir dix mille âmes!

Regardez le verset 6 du chapitre 4 de Philippiens. "Ne vous inquiétez de rien, mais de en toutes choses faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ".

Il nous dit de faire connaître nos désirs; lui faire connaître nos demandes par la prière et la supplication. Il est juste de venir faire connaître nos demandes. Il nous a dit de venir prier pour la conversion des âmes.

Beaucoup de gens disent que Dieu ne fait rien de surnaturel en réponse à la prière; que le Dieu de la nature avance et ne change jamais ses décrets. Lisez les six premiers versets du chapitre 20 de 2 Rois et voyez : "En ce temps-là, Ézéchias fut malade à mourir. Le prophète Esaïe, fils d'Amots, vint auprès de lui et lui dit : Ainsi parle l'Éternel : Donne tes ordres à ta maison en ordre, car tu mourras et tu ne vivras plus. Ézéchias tourna sa face vers le mur et pria le Seigneur, disant :  O Éternel, souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux. Et Ezéchias répandit d'abondantes larmes. Esaïe, qui était sorti, n'était pas encore dans dans la cour du milieu, lorsque la parole de l'Éternel lui fut adressée en ces termes : Retourne et dis à Ézéchias, le chef de mon peuple : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu de David, ton père : J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai, le troisième jour monteras à la maison de l'Éternel. J'ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d'Assyrie, je protègerai cette ville à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur".

N'était-ce pas une réponse directe à la prière ? Ezéchias priait seulement pour sa propre vie; nous sommes réunis pour prier pour la vie des autres, non pour leur bien-être temporel mais éternel. Il ne priait pas pour l'amour du Christ comme nous le faisons maintenant, mais nous pouvons venir aujourd'hui demander à Dieu de sauver les âmes des hommes pour l'amour du Christ, non seulement pour nous, mais pour l'amour du Fils bien-aimé. Il aime honorer ce Fils et voir Christ être honoré. Nous pouvons venir maintenant lui demander de sauver les âmes, afin que cela puisse apporter gloire et honneur au Fils qu’il prend plaisir à honorer. "Je défendrai la ville", dit-il à Ézéchias, "à cause de moi-même et à cause de mon serviteur David". Ce n'est qu'un exemple.

Regardez aussi Daniel en train de prier. Ce sont ses prières qui ramenèrent les Juifs à Jérusalem. Ce sont ses prières qui ont tourné Nabuchodonosor vers le Dieu d’Israël et ont fait descendre Gabriel du ciel pour lui dire qu’il était grandement aimé. Il avait du pouvoir auprès de Dieu.

Voyez aussi comment Dieu a répondu aux prières de Jacob et à celles d'Isaac. Tout au long de la Bible, nous avons des écrits des réponses aux prières. Ce serait terrible de penser que Dieu ne prend pas plaisir à répondre à la prière.

Tournons-nous vers le 20e chapitre des 2e Chroniques. Nous y lisons que les Moabites, les Ammonites et d'autres venant contre Josaphat, celui-ci eut peur "et se mit à chercher l'Éternel", et qu'ensuite "Juda s'assembla pour chercher l'Éternel". C’est ce que nous voulons : chercher le Seigneur non seulement ici, dans l’assemblée publique, mais seul. Si vous avez un ami non converti et que vous désirez qu'il soit sauvé, allez le dire en privé à Jésus, et si une bénédiction ne vient pas, comme Josaphat, passez quelques jours dans le jeûne, la prière et l'humiliation.

"Si, quand un malheur nous arrive, comme l'épée, le jugement, la peste ou la famine, nous nous tenons devant cette maison et en ta présence (car ton nom est dans cette maison), et t'invoquons dans notre affliction, alors tu écoutes et nous aides".

Quand je vais dans les rues et que je vois la terrible méchanceté, les blasphèmes et l’ivresse qui s’y trouvent, cela semble sombre, mais je lève les yeux et je pense que Dieu peut repousser ces vagues ténébreuses de péché et d’iniquité. Prions pour que Dieu bénisse cette terre d'Écosse, bénisse et sauve tous ses habitants. Ce serait une grande chose pour nous, mais très peu pour Dieu. Que Dieu nous donne la foi !

D.L. Moody, lors d'une réunion de prière tenue à Édimbourg, en Écosse, le 6 janvier 1874.

dimanche 18 août 2024

Notre corps mortel ressuscité?

 

Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous (Romains 8:11).

Comment est-ce possible? Eh bien, il faut d'abord "naître de nouveau". Nicodème a posé la même question à Jésus: "Comment un homme peut-il naître quand il est vieux?" (Jean 3:4). Jésus l'a dit: "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu" (Jean 3:3). Si un homme ne meurt en Christ, il ne pourra jamais être ramené de la mort à la vie avec Lui, par la même puissance qui a ressuscité Jésus d'entre les morts. 

L'Esprit de Dieu nous donne une nouvelle vie, une nouvelle compréhension spirituelle, il transforme notre intelligence, change nos pensées et désirs, afin que nous puissions aimer Dieu, aimer Sa Parole, et afin que nous puissions Lui obéir et la mettre en pratique. Rien de cela ne serait possible par nos propres forces, tant que nous sommes sous la domination de notre nature humaine déchue et pécheresse. Tant que nous ne sommes pas convertis, nous sommes déjà morts, bien que vivants dans un corps de chair. Ce n'est pas sans raison que Jésus dira en Jean 3:6 : "Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit". En d'autres mots: "Ce qui est né de parents humains est humain, donc corruptible et destiné à la mort, mais ce qui est né de l'Esprit est incorruptible et destiné à la vie". 

Ce qui est né de l'Esprit est éternel. Dans un autre passage, Jésus dira en Jean 14:19 : "Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi". Est-ce à dire que notre verset initial parle donc de nos corps mortels? Non! Lorsque Paul parle de "rendre la vie à nos corps mortels", il ne veut pas dire que nous vivrons éternellement dans ce corps de chair, ou que nous ressusciterons dans ce même corps corruptible. Il veut simplement parler des désirs et des penchants mortels qui viennent avec ce corps de chair que nous avons, qu'ils doivent mourir avec Christ à la croix, car ils conduisent tous à la mort spirituelle, si nous ne naissons pas spirituellement en Christ.  

L'influence de la chair, c'est à dire, de la nature humaine pécheresse, c'est la mort, mais l'influence de l'Esprit, c'est la vie. C'est ce que Paul dira en Romains 8:6 : " (...)l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie". Il poursuivra aux versets 7 et 8 en disant: "Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu". 

Alors, si Paul ne parle pas au sens littéral de notre corps mortel, de quoi parle-t-il? Comme nous l'avons dit précédemment, il parle de nos désirs et de nos penchants pécheurs qui sont complètement renouvelés par le Saint-Esprit, de sorte que, de morts que nous étions, nous pouvons maintenant vivre pour Christ; marcher avec Lui, afin que Dieu puisse nous utiliser comme des ambassadeurs de Son Royaume vivant pour le glorifier, non seulement là haut dans la Gloire, mais ici bas même, tandis que nous sommes encore dans cette enveloppe charnelle. Nous lisons en Romains 7:14 que Paul dit qu'il est "vendu au péché". Pourquoi dit-il cela? À cause de de sa chair. Ce corps mortel est vendu au péché, sa nature est pécheresse, et naturellement elle est attirée par le mal. C'est pourquoi nous avions besoin d'un Sauveur, et que nous avons toujours besoin d'un Sauveur, pour nous libérer de cette influence du péché et de la mort qui est en nous et qui, par nature, nous empêche d'être au service de Christ. 

L'Esprit de Dieu qui a relevé Christ d'entre les morts, ayant libéré nos âmes de l'emprise de notre corps mortel (nous ayant ainsi rendu à la vie, comme le dit Paul); sous son influence, il nous est donné de désormais vivre pleinement pour la gloire de Dieu, parce qu'il nous purifie, il nous sanctifie et il nous amène avec joie dans le service de Christ. Donc ce même corps, jadis mort au bien, esclave du péché et de la mort, est devenu vivant et mit au service de Dieu, pour la gloire de Son nom. C'est pourquoi, verset 12: "Nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu".

Par la grâce de Dieu, nous avons désormais d'autres objectifs que de vivre pour la chair et de combler tous ses désirs, nous ne poursuivons plus la corruption de notre nature pécheresse, comme nous le faisions autrefois, car nous avons été régénérés, ramenés de la mort à la vie, et cela, à un grand prix. Les paroles de Paul au verset 12 sont lourdes de sens: "Nous ne sommes point redevables à la chair"; cela implique que nous sommes redevables à quelqu'un d'autre que notre chair, et c'est Dieu. Par Son Esprit qui habite désormais en nous, comme nous l'avons dit précédemment, Il nous a purifié et a complètement changé notre système de valeurs, de sorte que nous ne pouvons plus faire ce que nous voulons; nous ne nous appartenons plus! De morts que nous étions, incapables de faire le bien, incapables de penser le bien, Dieu nous a ramené à la vie, afin que nous soyons à Son service, vivant pour le bien et pour ce qui donne la vie, et non plus pour ce qui conduit à la mort. 

Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (2 Corinthiens 5:17). Efforçons-nous donc, avec l'aide de Dieu et du Saint-Esprit, de continuellement faire périr notre chair restante ainsi que ses désirs trompeurs, accrochons-nous toujours plus à notre Seigneur Jésus-Christ afin que Son œuvre de sanctification se continue, et que nous soyons rendus toujours plus semblables à Lui.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen. 

dimanche 11 août 2024

L'amour éternel de Dieu

Je t'aime d'un amour éternel, c'est pourquoi je te conserve ma bonté (Jérémie 31:3).


Un auteur inconnu a comparé l'amour de Dieu à un cours d'eau qui ne gèle jamais, à une fontaine qui ne tarit jamais et à un soleil qui ne se couche jamais. Le fait de ne pas reconnaître l'amour inaltérable de Dieu a conduit beaucoup de personnes à désespérer.

D.L. Moody a fait le commentaire suivant: "Je ne connais aucune vérité dans toute la Bible qui devrait nous frapper avec autant de puissance et de tendresse que celle de l'amour de Dieu. Satan essaye continuellement de convaincre des homes et des femmes que le Seigneur ne les aime pas. Il a réussi a faire croire ce mensonge à nos premiers parents et, trop souvent, il réussit avec nous". 

Moody continuait en ces termes: "Quand votre enfant est agité, ou qu'il vous a désobéi, vous ne le rejetez pas comme s'il n'était plus le vôtre. De même, quand nous nous égarons, Dieu ne nous méprise pas. C'est notre péché qu'Il hait".

Ce que Jérémie a écrit pour Israël au sujet de l'amour éternel de Dieu est tout aussi vrai pour son peuple aujourd'hui. Il ne nous abandonne jamais, et sa compassion ne nous déçoit jamais.

Quelles que soient nos difficultés, la vie vaut toujours la peine d'être vécue quand on prend les paroles rassurantes de Dieu à coeur: "Je t'aime d'un amour éternel".

Auteur inconnu. 

dimanche 4 août 2024

L'importance de la reconnaissance

 

Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l'Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu'il t'a donné (Deutéronome 8 :10).
Ils s'engraissent, ils sont brillants d'embonpoint, ils dépassent toute mesure dans le mal (Jérémie 5:28).

L'apôtre Paul nous avait avertis que, dans les derniers jours, les hommes seraient "ingrats", c'est à dire qu'ils ne seraient pas reconnaissants (2 Timothée 3:2). Nos pays ont été bénis au-delà de toute mesure pendant de nombreuses années. Certains ont même été fondés sur le nom de Jésus, avec des lois tirées directement de la Bible. Les bons comportements étaient enseignés dans les écoles, la prière y était présente, des versets de la Bible étaient affichés, non seulement sur les murs des écoles et d'autres endroits publics, mais ils étaient aussi inscrits dans les cœurs. Il y avait une crainte de Dieu, même parmi les païens, car le péché n'était pas encouragé par diverses lois bidons poussées par des gouvernements corrompus moralement et spirituellement. Que s'est-il donc passé pour que nos nations jadis chrétiennes tombent aussi bas, au point d'encourager les vices les plus méprisables, et de mépriser presque tout ce qui est bon et bien, et approuvé de Dieu? 

Nous avons manqué de reconnaissance. Lorsque, comme le dit le verset, nous avons mangé et que nous nous sommes rassasiés, nous nous sommes enorgueillis plutôt que de remercier et glorifier Dieu pour les bénédictions dont Il nous avait comblé. Verset 11: "Garde-toi d'oublier l'Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd'hui". Nous nous sommes engraissés, comme dit le prophète Jérémie, corporellement, mais aussi en orgueil et en désobéissance de toute sorte, et nous avons dépassé le point de non retour en tant que société en ce qui concerne le mal. Et Dieu demande au verset suivant: Ne châtierais-je pas ces choses-là? Ne me vengerais-je pas d'une pareille nation? (Jérémie 5:29). 

Revenons un instant à Deutéronome 8:2. Il y est écrit: "Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire, (...) afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir qu'elles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements". Dieu connaît les dispositions de nos cœurs. Mais Il nous place dans des situations où nous sommes comme devant un miroir; nous devrions reconnaître si nous sommes vraiment disposés à Le suivre, coûte que coûte, ou si nous préférons suivre les penchants de nos cœurs tortueux. Nous devrions, en toutes circonstances, avoir un cœur disposé à glorifier Dieu, même si tout ne va pas exactement comme nous le voudrions. Encore plus devons-nous être reconnaissants lorsque nos greniers sont remplis et que nous avons la santé et que nous sommes comblés de toutes les bénédictions possibles et imaginables! 

Mais voilà, nos cœurs orgueilleux ne veulent pas naturellement faire cela. Ils préfèrent se vanter d'avoir accompli ces choses, et ce serait "à force d'efforts et d'intelligence" que nous aurions prospéré, et non pas à cause que Dieu nous avait béni. Quelqu'un a dit avec raison que "le plus grand danger pour le croyant est que tout aille trop bien, tout le temps". Trop souvent, il s'amollit, il ne reste pas sur ses gardes, il ne sait pas, ou ne sait plus résister aux attaques de l'ennemi, qui viennent de différentes manières, la plupart du temps en vivant sans aucune reconnaissance envers Dieu. Son cœur s'enorgueillit, et peu à peu il s'endurcit et s'éloigne de Dieu pour s'attacher à ce que ses yeux voient et à ce que ses mains touchent; c'est là désormais que se trouve sont trésor. La prospérité matérielle est une tentation comme tant d'autres pour les chrétiens, et nombreux sont ceux qui sont tombés dans ce piège! On en a même fait un évangile qui est en train de tromper le monde entier! Le pseudo évangile de la prospérité, de la "parole de foi" et de l'estime de soi; tout tourne autour de l'homme, et non de Jésus seul.

Quelqu'un a dit que les chrétiens pauvres n'ont pas la même tentation, parce qu'ils sont plus en mesure de discerner la main de Dieu dans leur vie. C'est vrai qu'ils peuvent probablement plus témoigner de chacune des actions que Dieu fait pour eux, mais ils sont quand même sujets à la même tentation que ceux qui font tout ce qu'ils veulent! Celui qui a beaucoup cherche à posséder davantage, et celui qui a peu en veut plus; la recherche des richesses de ce monde est une tentation pour tous les croyants, de toutes générations et de toutes nations. Ce n'est pas péché de posséder beaucoup, gloire à Dieu pour ceux qui ne sont pas dans le besoin, car vous pouvez aidez ceux qui ont moins, mais prenez garde que votre cœur ne s'attache pas à ce que vous possédez, car immanquablement, vous vous détacherez de Dieu et de Sa parole! 

Souvenons-nous de l'histoire du jeune homme riche, en Matthieu 19:16-24. Oh, il voulait avoir la vie éternelle, au point même où il est allé voir Jésus pour recevoir des conseils à ce sujet. Mais lorsque Jésus lui a dit qu'il devait se dépouiller de ce qu'il possédait, c'est à dire qu'il devait détacher son cœur de ses choses au point d'être prêt à tout donner aux pauvres, il a reconnu que cela était au-dessus de ses forces. Le verset 22 dit "qu'il s'en alla tout triste, car il avait de grands biens". Comprenons ici qu'il avait fait de ses richesses une idole. Les paroles de Jésus ont été un miroir de son âme; Il lui a montré qu'il n'avait pas obéi à toute la loi comme il le prétendait, car il n'était pas prêt à aider son prochain, à prendre soin de la veuve et de l'orphelin, comme Dieu l'exigeait, parce son cœur était trop attachés aux choses de ce monde, son attention était constamment tournée vers les choses qui feraient de son passage ici bas un séjour doux et agréable, sans se soucier de la justice de Dieu. 

En cela, il ressemble à beaucoup d'entre nous qui ne nous soucions plus de la justice et de la sainteté de Dieu; de la sainteté qu'exige Dieu de ceux qui font profession de croire en Lui. Ce n'est pas à dire que nous devenons saints par nos œuvres; loin de là! Mais la sanctification est un processus de toute une vie, qui ne peut se mettre en marche que lorsque nous nous abandonnons totalement à Dieu, dans la repentance et la soumission, avec foi, et que nous le laissons agir en nous de manière à ce que Lui seul soit glorifié dans nos vies et que nous commençons à aimer ce qu'Il aime et à haïr le péché au même point qu'Il le déteste. Il y a toutes ces choses dont nous pouvons être riches; l'orgueil, le mensonge, l'hypocrisie, l'autojustification, et quoi encore! Toutes ces choses mettent un frein à l'action du Saint-Esprit en nous, et éventuellement, combinées au manque de reconnaissance qui caractérise habituellement ce genre de "richesse", l'amour pour le Seigneur Jésus-Christ se refroidit.

Quelqu'un a dit que le chrétien "a beaucoup à combattre, et qu'il devra y mettre tous ses efforts, pour rompre avec ses tentations et ses idoles". Dieu peut nous donner les outils et la force de résister à ces choses, mais Il ne peut pas les utiliser à notre place. Et l'une des meilleures armes qu'il a mise à notre disposition est la reconnaissance. Pour preuve, l'apôtre Paul ira jusqu'à dire: "J'ai appris à être content de l'état où je me trouve" (Philippiens 4:11-12). Il faut beaucoup de reconnaissance dans une vie pour pouvoir dire cela depuis une prison où il était enfermé, à cause du témoignage qu'il rendait pour Christ. 

Quel exemple! Combien plus devrions nous vivre avec une entière reconnaissance envers Dieu pour tout ce dont Il nous a comblé! "Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l'Eternel, ton Dieu". "Garde-toi de dire en ton cœur: Ma force et la puissance de ma main m'ont acquis ces richesses" (Deutéronome 8:17). Et c'est pareil spirituellement. Il n'y a rien que nous faisons, rien que nous ne ferons jamais qui nous méritera l'amour de Dieu ou qui nous acquerra le salut; c'est Dieu qui nous a aimé le premier, c'est encore Lui qui nous donne de l'aimer de d'aimer Sa parole, et c'est en Jésus seul que nous trouvons le salut. Nous avons tous cette tendance à nous enorgueillir d'une chose ou d'une autre, mais c'est parce que nous oublions ce que nous serions si Dieu n'était pas intervenu dans nos vies pour nous sortir de la boue d'où nous étions! Sans la présence de Dieu en nous, nous ne pourrions même pas vivre une seule journée sans faire étalage de notre péché et de notre dépravation; nous ne pouvons nous enorgueillir de rien! 

Comment pouvons-nous avoir goûté la bonté de Dieu et vivre sans reconnaissance? C'est impossible! "Souviens-toi de l'Éternel, ton Dieu, car c'est lui qui te donnera de la force pour les acquérir" (Deutéronome 8:18). Pour acquérir quoi? Les richesses dont il est question au verset 17. "Afin de confirmer, comme il le fait aujourd'hui, son alliance qu'il a jurée à tes pères" (fin du verset 18). Cette alliance se trouve dans le précieux sang de Jésus-Christ, gloire à Dieu! Comment pourrions-nous vivre sans reconnaissance, après tout ce que notre Père céleste a fait pour nous? Il ne déçoit pas et ne rejette pas ceux qui viennent à Lui avec un cœur repentant et contrit, Il bénit au-delà de tout ce que nous pensons et ce que nous pouvons constater, et Ses bénédictions spirituelles ne trouvent une limite que dans notre reconnaissance, car si nous vivons sans reconnaissance, comment pourrait-Il nous bénir davantage? Quelqu'un a dit que "Ses dons sont conformes à Ses promesses", et Ses promesses s'appliquent en ceux qui marchent avec un cœur droit devant Lui.

Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ (1 Thessaloniciens 5:18). Rendez grâces, c'est à dire, soyez reconnaissants en toutes choses, car c'est ce que Dieu veut pour nous, en Jésus-Christ. Et nous avons toutes les raisons d'être reconnaissants, car "Tu as pardonné l'iniquité de ton peuple, Tu as couvert tous ses péchés, Tu as retiré toute ta fureur, Tu es revenu de l'ardeur de ta colère. (...)J'écouterai ce que dit Dieu, l'Éternel; car il parle de paix à son peuple et à ses fidèles, pourvu qu'ils ne retombent pas dans la folie. Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, afin que la gloire habite dans notre pays" (Psaume 85:2-3; 8-9), et encore: "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ" (Éphésiens 1:3).

Soyons reconnaissants, en plus de toutes les bénédictions que cela apporte, car notre Dieu est digne de recevoir toute louage, honneur et gloire pour l'ensemble de Ses bontés, cela nous aidera à combattre notre nature humaine égoïste qui combat dans nos membres tous les jours que la vie nous est prêtée. 

Laissons le mot de la fin à l'auteur de la lettre aux Hébreux: "C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant" (Hébreux 12:28-29). Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, dans le précieux nom de Jésus, Amen.