dimanche 18 janvier 2015

Un coût pour servir Dieu

2 Samuel 24: 18-25 "Ce jour-là, Gad vint auprès de David, et lui dit: Monte, élève un autel à l’Éternel dans l’aire d’Aravna, le Jébusien. David monta, selon la parole de Gad, comme l’Éternel l’avait ordonné. Aravna regarda, et il vit le roi et ses serviteurs qui se dirigeaient vers lui; et Aravna sortit, et se prosterna devant le roi, le visage contre terre. Aravna dit: Pourquoi mon seigneur le roi vient-il vers son serviteur? Et David répondit: Pour acheter de toi l’aire et pour y bâtir un autel à l’Éternel, afin que la plaie se retire de dessus le peuple. Aravna dit à David: Que mon seigneur le roi prenne l’aire, et qu’il y offre les sacrifices qu’il lui plaira; vois, les bœufs seront pour l’holocauste, et les chars avec l’attelage serviront de bois. Aravna donna le tout au roi. Et Aravna dit au roi: Que l’Éternel, ton Dieu, te soit favorable! Mais le roi dit à Aravna: Non! Je veux l’acheter de toi à prix d’argent, et je n’offrirai point à l’Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien. Et David acheta l’aire et les bœufs pour cinquante sicles d’argent. David bâtit là un autel à l’Éternel, et il offrit des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces. Alors l’Éternel fut apaisé envers le pays, et la plaie se retira d’Israël."

La question est donc : Comment aurais-je réagi à la place de David? Le "chrétien" du monde ne se serait pas posé la question; il aurait accepté l'offre d'Aravna et aurait ensuite probablement remercié le Père céleste de lui avoir accordé ce cadeau inespéré! "Merci Seigneur, car tu as permis que cet Aravna me laisse ce bétail et tout ce bois gratuitement! Ce doit être une récompense pour une bonne action que j'ai faite il n'y a pas si longtemps, mais peu importe, merci Seigneur pour tant de bonté!"
Est-ce inutilement que l'Éternel demandait les prémices de leur travail au peuple dans le désert? Non! Et celui qui voulait offrir un sacrifice à l'Éternel devait offrir son plus bel animal, sans défaut, sans tare. Il ne pouvait et ne devait pas lui offrir une bête de second ordre dont il n'aurait eu aucune peine à se séparer!

Soyons honnêtes, combien d'entre nous aurions agi comme David et non comme le "chrétien" du monde? Je crains que nous aurions été beaucoup plus nombreux à accepter l'offre d'Aravna qu'à la refuser. Mais David nous donne ici une leçon qui perdure jusqu'à nos jours.
Ça nous coûtera quelque chose de servir Dieu.
Nous avons lu dans les Évangiles l'histoire des disciples ramant avec difficulté contre les vents contraires. Nous connaissons l'histoire des prophètes et des apôtres. L'apôtre Paul dira à quelques reprises que c'est à cause de Christ qu'il était dans les chaînes. Nous savons ce qui est arrivé aux vrais chrétiens qui étaient fidèles à Jésus, eux qui ont été cruellement martyrisés par l'église catholique Romaine au cours des siècles. Ça se poursuit jusqu'à nos jours, et ils sont des milliers à être martyrisés cette fois par des extrémistes musulmans. Parmi ces gens se trouvent de véritables chrétiens fidèles à Jésus, et ils ont compris et accepté depuis longtemps qu'il y a un coût pour servir Dieu, et qu'ultimement, c'est le coût de notre vie que nous devons être prêts à sacrifier au service de notre Père céleste. Ces gens-là n'auraient rien à faire, s'ils les entendaient, des enseignements sur la prospérité que nous entendons de la bouche de certains télé-évangélistes et dans plusieurs églises occidentales aujourd'hui!
Ils sont souvent pauvres, et peinent à seulement exister et ce, dans de plus en plus de pays. Leurs droits sont bafoués en raison de leur foi en Jésus. Pourtant, cette foi demeure solide et inébranlable car elle ne repose pas sur ce qui est périssable, mais sur Jésus. Ils subissent les outrages et sont accusés faussement, mais ils vivent comme Jésus en pardonnant à ceux qui se font leurs ennemis. Nous avons beaucoup à apprendre de ces gens-là, mais leur témoignage n'est pas très populaire parce que ne prêchant pas la facilité et la recherche de l'accomplissement personnel avant toutes choses.

Jésus dira dans les Évangiles que celui qui "aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle." Il dira également que le chemin qui mène à la perdition est large, et que beaucoup s'y engagent, mais le chemin du salut est resserré et il y en a peu qui le trouve. Il dira également qu'il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.
Si la pensée de Jésus était bien que les riches aient de la difficulté à entrer dans le royaume des cieux, Il ne parlait pas seulement des richesses matérielles. Oui, la richesse matérielle peut être un grave problème pour le croyant lorsque ce dernier commence à s'y attacher, car c'est le péché de l'avarice. Mais il y a aussi une richesse plus subtile qui peut frapper tous les humains de la terre; qu'ils soient jeunes ou vieux cela n’a pas d'importance. C'est la richesse du moi qui refuse de s'abandonner totalement à Christ. L'attachement au moi. Ma volonté plutôt que celle de mon Créateur. Ma pensée plutôt que la pensée du Christ. Ma justice au lieu de la justice de Dieu. Mon bien-être avant celui de mon prochain. Ce faux croyant en vient à s'inventer un chemin parallèle au chemin du salut. Mais il est là le problème: il marche sur un chemin parallèle, il ne marche pas dans les traces de Jésus. Il a l'apparence de la piété, mais en fait il renie ce qui en fait la force. N'oublions pas que l'ennemi de Dieu, et par conséquent l'ennemi des chrétiens est un expert en contrefaçon. Depuis le commencement, il tente de copier Dieu. Et il réussit à en tromper un grand nombre avec ses mensonges, leur faisant croire qu'il n'y a pas qu'une vérité et qu'il y a plusieurs chemins pour accéder au royaume des cieux. Voyons la multitude de religion que nous trouvons sur la terre de nos jours!

Mais Jésus n'est pas venu créer une étiquette et se proclamer de telle ou telle bannière chrétienne, ou de telle ou telle religion, car il n'a jamais inventé de religion! Nous avons son enseignement - à mettre en pratique - et nous savons qu'Il est le seul chemin qui mène au Père. Il n'y a pas de raccourci pour obtenir le salut. Nul ne peut accéder au royaume de Dieu, au paradis diront certains, s'il n'a pas Jésus comme sont Seigneur et Sauveur personnel.

Les musulmans ne peuvent pas être entendus par l'être supérieur dans leurs prières car ils n'ont pas Jésus comme intermédiaire. Les Juifs croient en vain en un être suprême, eux qui attendent toujours le Messie qui est déjà venu il y a plus de 2000 ans! Mais il se trouve de nombreux pseudos chrétiens, et ce sont les plus coupables parce que connaissant la vérité, qui prient et "croient" en vain, parce que, nous l'avons vu plus haut, ils en viennent à penser servir Dieu en le servant à leur manière, en n'abandonnant pas leurs anciennes manières de vivre. Cherchant la facilité et l'accomplissement de leurs désirs égoïstes avant tout, ils retombent sans s'en rendre compte dans le péché et ressemblent à des athées tellement ils recherchent d'abord et avant tout les plaisirs de ce monde plutôt que de rechercher le royaume de Dieu et sa justice!


Mais revenons à notre lecture en 2 Samuel 24. Souvenons-nous que David venait de faire un décompte du peuple, ce qui déplut à l’Éternel. Car après l'avoir fait dénombrer, il se réjouit des chiffres qu'il voyait là, étalés devant lui. Nous sommes loin du David au cœur vaillant, seul devant Goliath et sa troupe de Philistins! Ce David-là avait placé sa foi en Dieu seul! Mais nous avons ici un David vieillissant qui est sur le point de placer sa foi dans le grand nombre de son peuple et de ses guerriers! Mais, dès ce moment, sa conscience l'avertit de sa faute, et il demanda pardon à Dieu. Et même si l'Éternel permit que périssent par la peste soixante dix mille hommes parmi le peuple, - une leçon de ne jamais placer notre confiance en un autre homme, qui est un pauvre mortel - il se "repentit" de ce mal et se réconcilia avec David et son peuple. C'est la raison pour laquelle David allait élever un autel, afin que la réconciliation soit consommée entre lui et l'Éternel. Mais comment le sacrifice offert par David aurait pu être d'une agréable odeur à l'Éternel s'il eut été payé par un autre? C'est comme si nous essayions d'être sauvés et justifiés à cause de la foi d'un frère ou d'une soeur en Christ. C'est impossible.

Notre réconciliation à nous se trouve en Christ, et en Christ seulement! Il n'y a pas d'autre chemin, ou d'autre façons d'être entendu par le Père céleste que par Jésus, l'Agneau immolé! Avec quelle humilité David s'est abaissé vers cet Aravna au point que lui, Roi d'Israël, s'en est allé parler affaires directement avec cet homme qui était pourtant son humble sujet! C'est avec cette humilité que Jésus est venu jusqu'à nous, parmi nous, traiter directement avec le genre humain, au prix de sa propre vie!! Éphésiens 5 versets 3 nous dit que Christ s'est lui-même donné à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.
Comment pourrions-nous vivre autrement que notre Maître? C'est Jésus lui-même qui dira qu'aucun serviteur n'est plus grand que son Maître! Si nous nous prétendons ses serviteurs, soyons au moins conséquents dans nos paroles et nos actions, et marchons comme Christ a marché! Ne soyons pas hypocrite au point de chercher à servir Dieu de la manière la plus douce et la plus confortable qui soit pour notre nature pécheresse. Soyons au contraire toujours prêts à lui obéir en toute choses. Lorsque Jésus appelait ses disciples, ces derniers laissaient tout derrière eux et le suivaient. Si le Christ est notre Seigneur, alors c'est que nous sommes ses sujets. N'agissons pas comme si nous lui étions égaux, car c'est par et en Jésus seul que nous trouvons la faveur de Dieu. Ne revenons pas à l'obscurantisme de l'Église romaine qui faisait croire que le pardon et le salut pouvaient s'acheter à prix d'or et d'argent et au prix de bonnes œuvres! Serait-ce inutilement que les Hus, Wycliffe et autres ont payé au prix de leur vie leur acharnement à combattre pour la vérité biblique? Leur dévotion pour la vérité les menait directement, sans le vouloir, à la confrontation avec les mensonges de l'Église dominante et ceux qui les proclamaient.
De la même manière, la recherche et la compréhension de la vérité biblique doit d'abord, dans nos propres vies, nous confronter avec nous-mêmes, nous pousser à rejeter ce qui fait la guerre à l'âme et à nous attacher à Jésus et à mettre en pratique son enseignement.

Jésus dira un jour à l'apôtre Pierre :  "En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas." Il est communément admis que Jésus indiquait ainsi par quelle mort Pierre allait glorifier Dieu.
Mais je crois qu'il y a plus. La première mort qui rend gloire à Dieu, c'est celle du Christ qui s'est sacrifié pour en sauver un plus grand nombre. Ensuite, il y a lorsque nous mourrons nous-mêmes au péché pour vivre en Jésus, et qu'Il vive en nous. Cela nous coûtera inévitablement quelque chose de mourir au péché, mais c'est en nous abandonnant totalement à Jésus que nous pouvons pleinement glorifier Dieu dans nos vies. Pour les uns, ce coût sera d'être abandonné et ridiculisé par leurs anciens compagnons de mauvaise vie, pour d'autres ce sera d'être rejeté et maltraité par leur propre famille. Pour d'autres le coût sera plus lourd encore car satan n'est jamais à court d'idée pour maltraiter le peuple de Dieu, mais tous ces gens ne peuvent faire autrement que de continuer à marcher avec Jésus, car en Lui ils ont trouvé l'Amour, la bonté et le pardon pour leurs propres fautes, leur donnant ainsi la force de pardonner à ceux qui leur font du mal. Vivons avec une pleine reconnaissance pour tout ce qu'Il a fait pour nous, et nous ne regarderons pas ailleurs qu'à Jésus tous les jours qu'il nous reste à vivre sur cette terre.

Assurons-nous, dans notre marche chrétienne, de toujours avoir Jésus devant nous. Restons à notre place de fidèle serviteur suivant son maître. Les premiers seront les derniers, dira Jésus, mais les derniers seront les premiers. Prenons garde à ne pas être premiers en orgueil et en hypocrisie, car ceux qui sont justes ne sont pas ceux qui se justifient eux-mêmes, mais ce sont ceux qui font la volonté de Dieu, se sachant justifiés dans la foi par la grâce seule de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette raison seule est suffisante pour nous faire abandonner tout ce qui est dans le monde, car sa grâce nous suffit! Gloire à Dieu! Par elle, nous sommes vivants! En elle, nous sommes sanctifiés et pardonnés, plus que vainqueurs avec Christ ressuscité.
Merci Jésus, pour ta grâce infinie! Merci de ton amour et de ta miséricorde. Que ton nom soit loué et adoré, Amen! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire