samedi 14 avril 2018

L'ambassadeur

2 Corinthiens 5:20 : "Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu!"

Définition d'ambassadeur, selon le Larousse : "Représentant permanent d'un État auprès d'un État étranger(...)' et : Personne susceptible de représenter à l'étranger une certaine image de son pays ou qui est chargé d'une mission".

Ces définitions concordent parfaitement avec ce que la Bible nous enseigne, puisqu'il est également écrit en
1 Pierre 2:11 que nous sommes "comme étrangers et voyageurs sur la terre".

Il est pourtant de plus en plus enseigné aujourd'hui que nous sommes appelés à régner sur la terre, puisque nous sommes des fils et des filles de Dieu. Toutefois, nous venons de voir que la tâche d'un ambassadeur n'est pas de régner, mais de représenter, ce qui est totalement différent! Il est certain que le chrétien qui se fait enseigner à tous les dimanches qu'il est un roi, (presque un petit dieu!) ne recherchera certainement pas l'humilité avant toutes choses. Pourtant, la Bible nous enseigne clairement à vivre dans l'humilité, sans quoi nous ne serons jamais élevés là-haut dans la gloire de Dieu (1 Pierre 5:6; Jacques 4:10). Ce n'est pas sans raison que nous voyons de plus en plus difficilement de différence entre la vie que mènent les païens et plusieurs personnes dites "chrétiennes", qui ne représentent aucunement Christ, mais leur propre ventre. Où est l'humilité? La justice? Cela ne fait plus partie du vocabulaire de ces roitelets "chrétiens", qui ne pensent plus qu'à eux-mêmes. Ils ont un dieu à qui ils peuvent ordonner des choses afin qu'elles leurs arrivent, selon leur volonté. Quel orgueil! Plusieurs se sont cassés les dents à essayer de faire comprendre à ces gens qu'ils faisaient fausse route. En effet, le souverain, à qui doit-il rendre compte, sinon à lui-même? Il y aurait bien Dieu, mais ils s'en sont inventé un bien servile à qui ils ne rendent aucun compte de leur conduite. Ils ne rendent plus compte à personne, ni même à Dieu. Ils ne prient plus, n'adressent plus de supplication au Père céleste, mais ils déclarent leur volonté afin qu'elle arrive. Ils appuient bien sur le mot "déclarer". Certains vont jusqu'à ridiculiser la prière de certaines personnes en ce qu'ils les trouvent trop larmoyantes et suppliantes. "Approprie-toi plutôt la puissance de Dieu", disent-ils avec arrogance. Le Nouvel Âge avec sa notion de pensée positive et de visualisation par la pensée a fait son entrée dans les églises, et plusieurs sont trompés parce que c'est un évangile de facilité qui n'enseigne plus le renoncement à soi-même ni la soumission à Dieu, mais il enseigne plutôt un dieu qui renonce à sa volonté afin de se soumettre à celle de l'homme.  Ces gens oublient volontairement la manière dont Jésus lui-même a prié et vécu, dans une totale soumission à la volonté du Père (Hébreux 5:7; Jean 6:38). Le livre des Psaumes regorge de prière de supplications. Et comme si ce n'était pas suffisant pour nous convaincre, l'apôtre Paul nous exhorte en Éphésiens, en Philippiens et dans la première lettre à Timothée à nous adresser à Dieu par des prières et des supplications. Pourquoi cela? Parce que nous ne sommes pas ses égaux, contrairement à ce que nous aimons bien croire et nous faire enseigner. 

Jésus enseignait que l'on reconnaît l'arbre à ses fruits (Matthieu 7:16). Nous en voyons trop, de ces "chrétiens" qui ne représentent que leur égoïsme démesuré. Vous les écoutez parler et ils n'ont aucun autre intérêt que leur "moi". L'ambassadeur doit être reconnu en ce qu'il ne représente pas ses propres intérêts, mais ceux de son pays. En effet, que dirait, et surtout, que ferait le pays dont l'ambassadeur serait pris en train de négocier avec un pays hôte sans en référer à l'autorité supérieure de son propre pays? Il serait relevé de ses fonctions et, selon la gravité de ses gestes, il pourrait même être condamné pour trahison. 

Souvenons-nous donc que si nous prétendons être des enfants de Dieu, notre royaume n'est pas d'ici-bas, mais d'en haut. Quel est l'intérêt de Dieu, si ce n'est que tous soient sauvés par Jésus-Christ? Ne nous plaçons pas en position d'être accusé et condamné de trahison par notre Créateur. En Philippiens 3:18-20, l'apôtre Paul nous avertit en ces termes: "Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ". Si notre cité est dans les cieux, attachons-nous donc aux choses du royaume de Dieu! Ce qu'Il désire par-dessus tout, c'est de nous remplir à ras bord de Ses bénédictions spirituelles, afin que, remplis du Saint-Esprit, nous puissions témoigner à nos frères et sœurs, en parole et en actions. Recherchons sans cesse la cité céleste à laquelle nous sommes appelés, à l'exemple de nos pères dans la foi. Hébreux 11: 13-16 : "C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité".

Clairement, notre cité n'est pas ici-bas, et les véritables enfants de Dieu ne sont que des ambassadeurs, des serviteurs de Christ. Dans ces jours qui sont les derniers, n'oublions pas l'exhortation du prophète Sophonie : "Cherchez l’Éternel, vous tous, humbles du pays, qui pratiquez ses ordonnances! Recherchez la justice, recherchez l’humilité! Peut-être serez-vous épargnés au jour de la colère de l’Éternel (Sophonie 2:3). 

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