samedi 19 septembre 2020

Ils n'avaient pas satisfait leur désir

Ils n’avaient pas satisfait leur désir(...) (Psaumes 78:30).

Une chèvre vivait avec quelques autres animaux de son espèce dans un énorme enclos, rempli de beau gazon verdoyant. Un jour, en passant devant cet enclos, je vis la chèvre se contorsionner afin de pouvoir sortir sa tête à travers la clôture pour aller brouter l'herbe qui se trouvait de l'autre côté. Alors je pensai: mais pourquoi se donne-t-elle tant de mal à aller chercher l'herbe qui se trouve de l'autre côté de la clôture alors que son enclos en est plein? 

Et cela me rappela une situation trop souvent vue chez les humains; nous ne sommes jamais satisfaits de ce que Dieu nous prête, et de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Lors des réunions de prières, nous entendons souvent des gens demander de prier pour une voiture différente, ou une maison plus grande, ou pour une promotion, car ils pensent qu'ils seraient ainsi plus heureux et épanouis. Le désir de posséder ce que nous n'avons pas et de ne jamais nous satisfaire de ce que nous avons rend le cœur mécontent, même si sa situation est plus enviable que celle de la majorité des gens sur cette planète. Nous sommes exactement comme cette chèvre qui broute l'herbe à l'extérieur de son enclos, alors qu'elle a plus que ce qu'elle a besoin pour vivre où elle est. 

Au désert, le peuple murmura contre Moïse et contre l'Éternel. Il venait de voir des prodiges en Égypte, il vit la mer Rouge se fendre à leur passage; il était conduit le jour par une nuée, et la nuit par un feu éclatant. Après ses lamentations, Dieu fendit un rocher afin de leur donner de l'eau à satiété. Mais le peuple murmurait quand même contre Moïse et contre Dieu. Nous lisons en Psaumes 78:19-20: Ils parlèrent contre Dieu, ils dirent: Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert? Voici, il a frappé le rocher, et des eaux ont coulé, et des torrents se sont répandus; pourra-t-il aussi donner du pain, ou fournir de la viande à son peuple?

La promesse leur avait été faite d'une meilleure patrie. L'Éternel appuyait Ses promesses par des miracles inimaginables. Mais le peuple ne voulait pas attendre. Il voulait tout, maintenant. Notre génération fast-food n'est aucunement différente, dans son attitude et ses pensées. Elle ne veut pas attendre avec patience ce que Dieu a en réserve pour elle, pour peu qu'elle croit vraiment en Lui! 

Lorsque Dieu ne semble pas répondre favorablement à nos désirs, comment réagissons-nous? Trop souvent, nous prenons notre destinée en main. Car même si nous connaissons les promesses de Dieu; qu'Il a ultimement en réserve une meilleure patrie pour nous que tout ce que nous pouvons imaginer ici-bas, nous voulons le meilleur sur cette Terre, et la vie éternelle avec Dieu, et même si cela implique de faire quelques compromis avec le monde ici et là, nous osons croire que Dieu ne leur en tiendra pas rigueur, car aimons-nous à penser, "Il nous aime et veut le bien de Ses enfants".

Lorsque Dieu voit les cœurs, et qu'Il n'y trouve aucune reconnaissance pour Ses bénédictions actuelles, Il en est irrité, mais Il est patient, justement à cause de Son amour pour nous. Ainsi, Il accorda le "blé du ciel" à Son peuple, et la viande qu'ils demandèrent. Psaumes 78:27-28 nous dit en effet qu'Il fit pleuvoir sur eux "la viande comme de la poussière, et comme le sable des mers les oiseaux ailés; Il les fit tomber au milieu de leur camp, tout autour de leurs demeures". Mais le peuple n'était toujours pas satisfait! N'est-ce pas là un reflet de nos cœurs prompts à se détourner de Dieu à toute occasion? Un manque de reconnaissance conduit le cœur à s'endurcir contre Dieu et contre Ses ordonnances. Les gens qui vivent ainsi sont insouciants, insolents, et à cause de cela ils ne voient plus la grâce de Dieu partout où elle est. 

Pendant que les hommes font étalage de leur méchanceté, la bonté de Dieu se manifeste de toutes les manières parmi eux. Nous savons par la Parole que c'est le péché qui nous sépare de Lui (Esaïe 59:2). Dieu seul peut combler ce désir insatiable en l'homme, par Sa présence, et lorsque nous essayons de Le remplacer par les choses de ce monde, nous nous décevons nous-mêmes. Mais il y a pire. Cette déception, si elle n'est pas vite rejetée, se transforme en colère envers Dieu. C'est ce que nous avons lu du comportement des Israélites. Ils se sont éloignés de Dieu dans leur rébellion, ils ont justifié leur désobéissance et leur endurcissement de cœur en ne se soumettant pas à Lui. Ce comportement est une provocation envers Dieu. Sa patience est grande, mais elle a des limites. 

"Ils n’avaient pas satisfait leur désir, ils avaient encore leur nourriture dans la bouche, lorsque la colère de Dieu s’éleva contre eux; Il frappa de mort les plus vigoureux, Il abattit les jeunes hommes d’Israël" (Psaumes 78:30-31). 

Malgré la dureté du cœur de ce peuple, Dieu lui accorde ce qu'il désire. Et alors qu'il a la bouche pleine de nourriture qui vient de lui être littéralement envoyée du ciel par Dieu, le peuple n'a aucune pensée de reconnaissance envers Dieu, comme si toutes les merveilles que Dieu accomplissait au milieu d'eux étaient normales et lui était dues. Dieu ne nous doit rien. Il est bien de Lui faire connaître nos besoins par la prière, même si, en réalité, Il les connaît déjà. Mais Il ne va nous accorder que ce qui est bon pour nous, en accord avec Sa volonté, dans le but que toute la gloire Lui soit rendue. Avant même de porter la nourriture à la bouche, le peuple aurait dû glorifier l'Éternel Dieu pour les bénédictions qu'il leur accordait. Mais leur cœur était tellement endurci que, même la bouche pleine de nourriture céleste, ils n'étaient pas satisfaits. Quelle ingratitude! Mais examinons notre conduite. Vivons-nous avec la reconnaissance qui est due à un si grand Dieu?

Que dire de plus? Jésus est venu nous s'offrir lui-même en tant que pain du ciel spirituel (Jean 6:35). Ce pain est plus que suffisant pour celui qui s'abandonne à Dieu par la foi. "Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif". 
Il dit encore: "Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui" (Jean 6:55-56). Tous les gens de mauvaises vies qui se sont repentis le diront: ils ont connu la vraie paix seulement lorsque Jésus la leur a donnée, lorsqu'ils se sont abandonnés à Lui. Il nous donne la satisfaction lorsque nous comprenons que rien ici-bas ne peut nous satisfaire. Le pain nourrit le corps; les biens matériels sont utiles selon leur fonction, mais ces choses ne durent qu'un temps. 
La vie de Christ en ceux qui se sont donné à Lui sans compromis et qui ne s'en détournent pas leur accorde une grâce plus que suffisante. En Lui, nous sommes ramenés en quelque sorte de la mort à la vie; d'une vie insatisfaisante à un esprit comblé et joyeux. 

Qui sommes-nous, pour qu'un Roi sauveur se sacrifie pour notre salut? Jésus l'a fait, et cela devrait suffire à nous humilier et nous remplir de gratitude! Il nous faut prier pour cultiver une soumission à toute épreuve. C'est par Sa grâce que Dieu, par Sa seule présence, nous accorde d'être satisfaits, rassasiés et réconfortés en toutes circonstances. Il a fait, Il fait, et Il fera toutes choses bonnes pour notre bien d'une part, mais aussi et surtout pour que la gloire Lui soit rendue par le plus grand nombre. "C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant (Hébreux 12:28-29).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

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