dimanche 9 mai 2021

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis

Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1 Corinthiens 15:10). 


Nous ne sommes que des pécheurs pardonnés et transformés par la grâce de Dieu. L'apôtre Paul nous le rappelle clairement ici: n'ayons pas une opinion trop élevée de nous-mêmes; ce qui a le plus de valeur en nous est l'œuvre de Dieu. C'est par la grâce seule que nous pouvons être appelés Ses enfants, dans la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Nous n'avons aucun sujet de nous glorifier! 

L'apôtre Paul venait d'exhorter les Corinthiens à retenir tel quel et à persévérer dans l'Évangile qu'il leur avait enseigné (1 Corinthiens 15:1-2). Cet Évangile était simple, et l'est toujours pour ceux qui croient par la foi; c'est que Christ est mort pour nos péchés, qu'il a été enseveli et qu'il est ressuscité le troisième jour, et que le christianisme sans la croix, et sans la résurrection de Jésus n'est rien d'autre qu'une religion morte, comme toutes les autres. Jésus a tout accompli, et l'homme trouvera la justification devant Dieu par la foi en Jésus seulement. Tout chrétien qui ne garde pas totalement les enseignements du Christ et qui ne s'accroche pas à cette vérité et à l'espérance qui en découle est en danger d'abandonner lorsque les épreuves viendront (Matthieu 7:24-27). Prenons garde de ne pas détourner notre foi de Jésus en nous attachant à des fables. De nombreux faux enseignements sont répandus dans le monde, et cela est permis par Dieu afin de tester la foi de ceux qui se prétendent son peuple (Deutéronome 13:3). Demeurons dans la simplicité de l'œuvre de Christ à la croix, sans négliger le reste. 

Lorsque Paul écrivit notre verset initial, il venait de dire, au verset 9, qu'il était le moindre des apôtres parce qu'il avait "persécuté l'Église de Dieu". Ceci nous démontre une chose que nous connaissons déjà, mais qu'il est bon de nous rappeler, afin de nous garder petits à nos propres yeux: nous ne sommes que des coupables; que des coupables graciés. N'allons pas au-delà de cela. N'essayons pas de tordre les Écritures pour leur faire dire ce qu'elles ne disent pas. Ne nous mettons pas en danger de retomber dans une vie mauvaise après avoir été purifiés, à cause de l'orgueil qui est à l'œuvre dans notre nature humaine, tant que nous serons dans ce corps de chair. Jésus dira en effet que l'esprit est bien disposé, mais que la chair est faible (Marc 14:38). 

Que cela nous plaise ou non, c'est l'œuvre de Dieu de faire en sorte que ceux qui lui appartiennent n'oublient jamais la boue de laquelle ils ont été tirés, afin de les garder humbles, les rendant ainsi fidèles à demeurer sous Sa protection. Si quelqu'un prétend être "passé à autre chose" sous prétexte que tout lui a été pardonné, c'est qu'il est enflé d'orgueil et s'est justifié lui-même, et cette personne n'a pas la vraie foi. Tout au long de sa vie, Paul n'oubliera pas tout le mal qu'il avait fait, malgré qu'il ne doutât jamais qu'il avait été pardonné. Sa conscience ne l'accusait plus pour ses péchés passés, mais le fait qu'il avait les yeux fixés sur les choses du Royaume de Dieu lui rappelait combien il ne méritait pas Son pardon, et combien Sa miséricorde est grande envers les pécheurs, et cela démontrait, dans sa vie et aux yeux de ses contemporains, l'étendue de l'œuvre de la grâce de Dieu. Le Seigneur l'utilisait puissamment, mais il le rendra capable de dire, en toute humilité, qu'il ne faisait en réalité pas grand-chose, parce que tout ce qu'il accomplissait était à cause de la grâce de Dieu à l'œuvre en lui. C'est ainsi qu'il dira en Éphésiens 2:8-10 que "c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions".

Que dira-t-il immédiatement après au verset 11 et 12: "C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair (...), souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Paul se souvenait, et parce qu'il se souvenait de toute la boue du péché dont il avait été purifié, il ne donnait aucune chance à l'ennemi de le reprendre et retourner en arrière.

Mais comment la grâce de Dieu avait pu agir si richement en l'apôtre Paul? Il dira en Galates 2:20: "J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi". Et il dira encore; "Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché" (Romains 6:6-7). Il ajoutera, en toute humilité, en parlant du prix de la vocation céleste en Jésus-Christ : "Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ" (Philippiens 3:13-14). Ce qu'il oubliait derrière n'était pas la purification de ses anciens péchés, mais l'ensemble de ses œuvres, afin de ne pas s'en contenter. Au contraire, il portait sa croix et suivait Jésus, ne sachant pas ce que chaque nouvelle journée allait lui apporter, mais il savait surtout que "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu" (Romains 8:28).

À tous jamais, nous sommes liés à la croix. Vivant dans une totale dépendance à Christ, nous devons mortifier le péché en coupant à la racine toute pensée qui n'est pas digne de Dieu. Avec son aide, cela est tout à fait possible. C'est malheureux de voir le nombre de croyants aujourd'hui qui croient en Jésus crucifié et ressuscité, mais qui ne comprennent pas que la vraie foi dépend absolument du fait que notre chair est aussi crucifiée avec Lui, afin de pouvoir un jour ressusciter spirituellement par Lui. Nous sommes encore en ce monde, mais nous ne vivons pas pour les choses de ce monde. Possédant l'espérance du salut par la foi en Jésus, nous ne voulons pas retourner en arrière, ni chercher un autre moyen pour accéder à la vie éternelle.  
"Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi". Christ vit en moi. Christ règne en moi. Je suis peut-être encore dans la un corps corruptible, mais je ne dois plus lui être soumis, parce que j'ai été délivré du pouvoir du péché afin de me soumettre à Christ, qui m'a libéré afin que la grâce et la gloire de Dieu soient manifestés dans ma vie, et que Son nom soit élevé, même parmi les païens. 

Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement, pendant qu’il est dit: aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte (Hébreux 3:14-15). En vue de cet héritage éternel promis en Christ, ne nous relâchons point, persévérons avec ce que certains appellent une foi obéissante. Comme l'apôtre Paul, courons sans nous lasser vers le but.  Il ajoutera au verset 17: "Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous".

 Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

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