dimanche 29 septembre 2024

Compassion, par Alain Choiquier

 

Le mot compassion, en grec, la langue du Nouveau Testament, "splakna", représente l'ensemble des viscères de l'homme et en particulier le cœur, les poumons, le foie et les intestins. Ce mot a donc trait aux profondeurs de l'homme que remuent les fortes émotions. La compassion en grec a directement affaire avec les entrailles de l'homme. Elle jaillit de là, c'est-à-dire de ses profondeurs. 

La Bible dit que Dieu a compassion, que Jésus-Christ fut souvent ému de compassion à la vue d'individus, de foule dans le malheur et dans la souffrance. Connaissons-nous vraiment Dieu dans Ses profondeurs? Savez-vous que l'expression "être ému de compassion" dans le Nouveau Testament n'est employée que pour parler de Dieu, du Christ et de ceux qui font figure de Dieu dans les paraboles? La vraie compassion est exempte de toute hypocrisie, elle n'est qu'en Christ. Dieu, donc, peut s'émouvoir jusque dans Ses profondeurs à la vue de nos maux, de nos souffrances, de nos malheurs. Il s'émeut non d'une sensiblerie superficielle, mais d'une compassion profonde. 

Ce maître qui eut compassion du serviteur ne pouvant honorer sa dette en Mathieu 18, c'est Dieu. Ce père qui fut émut de compassion pour son fils retrouvé en Luc 15, c'est encore Dieu. Ce samaritain compatissant venu en aide au juif laissé pour mort sur la route de Jéricho en Luc 10, c'est le Christ, lequel a été aussi ému de compassion à la vue de foule désemparée. Il a été remué jusque dans ses entrailles à la vue de foule affamée, dans de grands besoins. Il fut ému de compassion en présence de lépreux, d'aveugles et de paralytiques. Ému de compassion à la vue d'une pauvre veuve accompagnant le cercueil de son fils unique à sa dernière demeure terrestre. 

Oui, mais qu'a-t-il fait pour tous ces gens, demandez-vous peut-être? Et bien, il est intervenu, guérissant le lépreux, l'aveugle, nourrissant ces foules affamées en multipliant le pain, rendant son fils unique à cette pauvre veuve. Il est donc intervenu, Il n'a pas été seulement pris d'une pitié passive comme c'est souvent le cas chez nous, Il a été ému d'une compassion active qui l'a porté au-devant des besoins d'autrui. 

Aujourd'hui, ça n'a pas changé. Le Christ a toujours compassion des hommes, c'est nous qui ne voulons pas de Lui. Nous le rendons responsable de tout ce qui nous arrive, nous ne voulons pas de Lui. Et quand l'épreuve, la souffrance et le malheur sont là, (nous disons que) c'est Sa faute. Nous montrons par là que nous ne le connaissons pas, que nous n'avons aucune idée de ce qu'Il est vraiment. Si seulement, comme ces foules de Son temps nous Le suivions. Si seulement, comme ce lépreux, nous nous jetions à Ses pieds. Si seulement, comme la veuve de Jéricho, nous criions à Lui, Sa compassion nous bouleverserait, nous viendrait en aide, elle nous sauverait et nous Le connaitrions tel qu'Il est. Quelle joie!

Jésus a su partager la tristesse, le deuil des hommes de sa génération. Ayant croisé le cortège funèbre apportant le seul fils d'une pauvre veuve (Luc 7 v.12-15), il ressentit profondément ce deuil. Le deuil de cette veuve était le sien. C'est cela compatir. Vous êtes peut-être dans les larmes, le deuil; le Christ a compassion. Vous pourriez savoir aujourd'hui combien il sait consoler, réconforter. Allez donc à lui. 

La Bible dit qu'il est le même hier, aujourd'hui et éternellement. Ce qu'il a fait pour l'homme d'hier, il le fait encore pour l'homme d'aujourd'hui. À Béthanie, Jésus a pleuré avec ceux qui portaient le deuil de Lazare. "Jésus pleura", est-il écrit en Jean 11 v. 35. Jésus a été remué dans ses profondeurs face aux besoins, aux souffrances des hommes, comme jamais un homme ne le fut. Il est intervenu pour sauver, soulager, guérir comme jamais un homme ne le fit. Et qui plus est, cette compassion dont il vibrait de toutes ses forces l'a conduit jusqu'à la croix pour mettre fin aux cauchemars de l'homme que vous êtes, que je suis. 

Sa compassion l'a poussé à se charger de tout ce qui nous charge. Il a porté nos péchés sur la croix. Sa compassion l'a poussé à briser ce qui nous brise. Il s'est chargé de nos soucis, de nos fardeaux (Matthieu 11 v. 28). Sa compassion l'a conduit à tuer ce qui nous tue; le mal sous toutes ses formes contre lequel nous ne pouvons rien. Pourquoi a-t-il eu ainsi compassion? Parce qu'il a eu la passion de l'homme, comme jamais personne ne l'a connue. Il vous aime, en doutez-vous encore? Jetez-vous dans ces bras par la foi, il a compassion de vous!

dimanche 22 septembre 2024

Les sages seront confondus; la grâce incomprise

 

Les sages seront confondus... (Jérémie 8:9)


De quoi parle-t-on ici? Quels sont les sages qui seront confondus? Et de quelle manière le seront-ils?

Pour bien comprendre le contexte du chapitre 8, retournons d'abord au chapitre 7. Nous y trouvons l'Éternel adressant des reproches à Juda par la bouche du prophète Jérémie. Il dira par exemple aux versets 8-10 : "Vous vous livrez à des espérances trompeuses, qui ne servent à rien. Quoi! dérober, tuer, commettre des adultères, Jurer faussement, offrir de l'encens à Baal, aller après d'autres dieux que vous ne connaissez pas! Puis vous venez vous présenter devant moi, dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, et vous dites: Nous sommes délivrés!... Et c'est afin de commettre toutes ces abominations". Au verset 4, Il leur avait aussi dit: "Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant: C'est ici le temple de l'Éternel, le temple de l'Éternel, Le temple de l'Éternel!" 

Les reproches qu'Il fait à Juda sont assez clairs; ils vivaient dans le péché, ils n'en faisaient qu'à leur tête, ils méprisaient les commandements de Dieu, commettant les mêmes abominations que les peuples autour, mais ils "espéraient" tout de même en Dieu, à cause des sacrifices qu'ils offraient au temple. Mais les sacrifices qu'ils faisaient n'étaient même pas offerts à Dieu, mais ils étaient destinées à toutes sortes d'autres divinités! Ils étaient en abomination aux yeux de l'Éternel, mais ils pensaient que Dieu les acceptait tel quel. C'est pourquoi Il leur dit que leur espérance est trompeuse.

C'est pourquoi aux versets 5 à 7, Il dit : "Si vous réformez vos voies et vos œuvres, si vous pratiquez la justice envers les uns et les autres, si vous n'opprimez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, et si vous n'allez pas après d'autres dieux, pour votre malheur, alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j'ai donné à vos pères, d'éternité en éternité". Il leur dit : "Si vous vous repentez, si vous délaissez les abominations que vous commettez et que vous vous mettiez en règle avec Moi, alors votre espérance ne sera plus trompeuse, et alors Je ne vous punirai pas". Nous verrons de nouveau ce type d'exhortation au chapitre 8 de Jérémie, parce que Dieu ne prend pas plaisir à la perte des pécheurs, mais Il veut que tous viennent à la repentance (2 Pierre 3:9).

En Jérémie 7:12, Il leur rappelle ce qui est arrivé à Silo: "Allez donc au lieu qui m'était consacré à Silo, où j'avais fait autrefois résider mon nom. Et voyez comment je l'ai traité, à cause de la méchanceté de mon peuple d'Israël". Ce qui est mit par écrit dans les Écritures; les mauvaises actions, les égarements, c'est justement pour nous avertir de ne pas faire la même chose, non pas pour faire pareil et espérer que notre récompense sera différente, parce que supposément, "nous serions sous la grâce". C'est encore pire! La grâce ne nous permet pas de désobéir volontairement, elle nous permet d'obéir à Dieu, chose qui est impossible à l'homme naturel et non régénéré. 

Paul dira en 1 Corinthiens 10:11-13 : "Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter". Il dit: "Ces chose qui leurs sont arrivées, vous ne devez pas les répéter, vous devriez savoir mieux, vous devriez plutôt en tirer instruction; ce n'est pas parce que vous vous dites "religieux" que vous êtes réellement forts; prenez donc garde de ne pas tomber de la même manière qu'eux".

Mais le peuple refusa d'écouter la voix du prophète et de se repentir. Ainsi, aux verset 13 à 15, Dieu leur dit : "Puisque je vous ai parlé dès le matin et que vous n'avez pas écouté, puisque je vous ai appelés et que vous n'avez pas répondu, Je traiterai la maison sur laquelle mon nom est invoqué, sur laquelle vous faites reposer votre confiance, et le lieu que j'ai donné à vous et à vos pères, de la même manière que j'ai traité Silo; et je vous rejetterai loin de ma face". Vous subirez le même sort que celui réservé aux autres rebelles, parce que vous refusez de vous repentir. Mais aujourd'hui, plusieurs chrétiens de nom marchent de la même manière, selon les convoitises de leur cœur pécheur, et ils espèrent s'en tirer, se moquant de la grâce de Dieu en l'utilisant comme prétexte pour pécher et désobéir volontairement à Sa Parole. C'est simplement là un signe que leur cœur est non régénéré, parce qu'ils n'ont pas en eux l'amour de Dieu, ils ne peuvent pas aimer Sa parole; encore moins la mettre en pratique! C'est pourquoi Jésus dira en Jean 14:23-24 : "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles."   

Donc au verset 16 (encore du chapitre 7), Dieu dit à Jérémie: "Et toi, n'intercède pas en faveur de ce peuple, n'élève pour eux ni supplications ni prières, ne fais pas des instances auprès de moi; car je ne t'écouterai pas". Dieu ne veut pas que le prophète prie pour le peuple rebelle, car Il a résolu de leur faire payer leurs crimes.

Verset 24 : "Et ils n'ont point écouté, ils n'ont point prêté l'oreille; Ils ont suivi les conseils, les penchants de leur mauvais cœur, ils ont été en arrière et non en avant". Comme malheureusement beaucoup aujourd'hui, malgré les avertissements, ils sont rebelles, ils n'écoutent pas les reproches de l'Éternel. Ils se voient sans reproches et bons spirituellement, ils tournent volontairement le dos à Dieu, tout en prétendant ne pas L'avoir complètement rejeté, mais ils ne Lui obéissent pas, et par là ils prouvent qu'ils ne Lui appartiennent pas. 

Versets 27:28 : "Si tu leur dis toutes ces choses, ils ne t'écouteront pas; si tu cries vers eux, ils ne te répondront pas. Alors dis-leur: C'est ici la nation qui n'écoute pas la voix de l'Éternel, son Dieu, et qui ne veut pas recevoir instruction; la vérité a disparu, elle s'est retirée de leur bouche". Cela ressemble à notre génération perverse. Chacun prétendait posséder sa propre vérité, ainsi, ils n'étaient pas en mesure d'accepter la parole et les avertissements du prophète Jérémie concernant le sort qui les attendait. La seule vérité de Dieu était rejetée, et ils marchaient selon les convoitises de leur cœur incrédule. Ainsi, Il dira à Jérémie aux versets 29 à 31 : "Prononce une complainte! Car l'Éternel rejette et repousse la génération qui a provoqué sa fureur. Car les enfants de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, dit l'Éternel, ils ont placé leurs abominations dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué, afin de la souiller. Ils ont bâti des hauts lieux à Topheth dans la vallée de Ben-Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles: ce que je n'avais point ordonné, ce qui ne m'était point venu à la pensée". 

Au temps du roi Manassé, Juda sacrifiait à Baal, à Astarté et se prosternait "devant toute l'armée des cieux", et il bâtit même de ces autels démoniaques dans la maison de l'Éternel (2 Rois 21:3-4). Ils adoraient "l'armée des cieux", c'est à dire le ciel et les étoiles. C'est probablement à cela qu'il fait référence ici.

L'Éternel poursuit donc au verset 33, par la bouche de Jérémie: "Les cadavres de ce peuple seront la pâture des oiseaux du ciel et des bêtes de la terre; et il n'y aura personne pour les troubler". La déchéance totale. 

C'est ainsi que commence le chapitre 8 de Jérémie, où on lit aux versets 1 et 2 : "En ce temps-là, dit l'Éternel, on tirera de leurs sépulcres les os des rois de Juda, les os de ses chefs, les os des sacrificateurs, les os des prophètes, et les os des habitants de Jérusalem. On les étendra devant le soleil, devant la lune, et devant toute l'armée des cieux, qu'ils ont aimés, qu'ils ont servis, qu'ils ont suivis, qu'ils ont recherchés, et devant lesquels ils se sont prosternés; on ne les recueillera point, on ne les enterrera point, et ils seront comme du fumier sur la terre". Ils seront livrés à leurs ennemis, à cause de leurs désobéissances. Depuis longtemps, ils avaient tourné le dos à Dieu, maintenant, Il allait faire de même avec eux. 

C'est une grande punition que d'être livrés à nous-mêmes par Dieu! La génération d'aujourd'hui pense que si elle se libère de Dieu, de Sa parole, donc de Ses commandements, tout sera agréable et merveilleux, mais elle se trompe terriblement. Existe-il pire situation que celle d'un homme ou d'une femme qui a abandonné Dieu après L'avoir connu, et qui, Lui, en retour, fini par laisser une telle personne à elle-même, subissant les conséquences de ses choix désastreux parce qu'elle a suivi "les penchants de son cœur"? 

Bien sûr, Dieu est patient. Il a patienté Juda de longues années avant d'en arriver au point où Sa colère ne pouvait plus être contenue. Mais qu'en est-il de nous aujourd'hui? Après avoir connu la vérité, comment pouvons-nous encore mépriser Sa grâce en péchant de différentes manière et en prétendant toujours "être sous la grâce"? C'est de faire une moquerie du sacrifice de Christ! "Prenez garde, frères, que quelqu'un de vous n'ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant" (Hébreux 3:12). Si cet avertissement se trouve dans les Écritures, c'est que c'est possible d'en venir à ce point où la bouche prétend croire et servir Dieu, mais le cœur est éloigné de Lui comme il ne l'a jamais été auparavant (Matthieu 15:8-9). 

 Ainsi, en Jérémie 8:3, Il dit: "La mort sera préférable à la vie pour tous ceux qui resteront de cette race méchante". Voici un peuple qui a tout reçu et tout vu de la part de Dieu, et qui en arrive au point où Il enlève Sa main de restriction contre leurs ennemis afin qu'ils leurs fassent du mal. C'est une situation terrible pour un peuple qui aurait dû être béni dans cette terre qui leur était promise, terre "où coulent le lait et le miel". 

Malgré ces avertissements, nous voyons que Dieu ne prend pas plaisir à la perte du pécheur, Il ne prend pas plaisir à la punition autant qu'à la bénédiction, c'est pourquoi Il ajoute, aux versets 4 et 5: "Est-ce que l'on tombe sans se relever? Ou se détourne-t-on sans revenir? Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s'abandonne-t-il à de perpétuels égarements? Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de se convertir." C'est encore un appel à la repentance lancé à un peuple rétrograde! Il demande au peuple: "Lorsque l'on tombe, lorsque l'on pèche, doit-on rester dans cette situation? Ne serait-il pas préférable de se repentir; de changer de vie? Pourquoi ne vous repentez-vous pas? Pourquoi ne revenez-vous pas à Moi? 

Il poursuit donc au verset 6 en disant: "Je suis attentif, et j'écoute: Ils ne parlent pas comme ils devraient; aucun ne se repent de sa méchanceté, et ne dit: Qu'ai-je fait?" Cette situation rappelle celle de Sodome et Gomorrhe, où les villes auraient été épargnées si dix justes s'y étaient trouvés, mais il ne s'y trouvait même pas dix justes. Elle rappelle aussi celle de tous nos "chrétiens" modernes qui se réclament du beau nom de Jésus mais qui se rendent coupables de choses que même les païens ne font pas, prétextant qu'ils "sont sous la grâce de Dieu". Il y a des limites à la patience de Dieu; est-il possible qu'une personne soit assez bête pour en tester les limites? 

"C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant" (Hébreux 10:31). Les Hébreux à qui cette lettre était adressée, n'étaient-ils pas eux aussi sous la grâce? Ne faisons pas de la grâce de Dieu un prétexte pour justifier le péché, c'est ajouter à la punition qui est justement réservée pour ceux qui, comme au temps de Jérémie, sont impénitents et n'ont aucune intention de se détourner de leurs péchés.
 
"Je suis attentif, et j'écoute". En d'autres mots, avant d'assurer définitivement la sentence, Dieu leur laisse encore une chance, Il espère qu'ils se détourneront de leur mauvaise voie pour revenir à Lui. C'est la même chose pour nous aujourd'hui; cessons d'excuser le péché. Ce que Dieu a appelé péché est péché. Ce n'est pas parce que nous vivons sous la grâce qu'Il a cessé de détester le péché, surtout lorsqu'il consiste en ce que l'homme ou la femme se détourne volontairement de Lui pour marcher selon ses propres convoitises, et se met à chercher dans la Parole des passages pour approuver ses péchés! Beaucoup font cela! Non satisfaits de pécher, ils y joignent le fait d'ajouter ou d'enlever à la Parole, chose qui nous est interdit de faire en Apocalypse 22:18-19, mais aussi dans l'Ancien Testament en Deutéronome 4:2 et en Proverbes 30:5-6, où il est écrit: "Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. N'ajoute rien à ses paroles, de peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur".

En Jérémie 8:8, nous lisons justement à ce sujet: "Comment pouvez-vous dire: Nous sommes sages, la loi de l'Éternel est avec nous? C'est bien en vain que s'est mise à l'œuvre la plume mensongère des scribes". C'est comme plusieurs qui disent aujourd'hui: "Nous sommes sages, nous sommes instruits spirituellement, nous lisons la Parole, et nous croyons toujours en Dieu malgré tout ce que nous faisons qui est contraire à ce qu'Il attend de nous". Ils n'ont aucune intention de se repentir de quoi que ce soit. En fait, ils sont tellement sous une puissance d'égarement qu'ils ne peuvent même plus reconnaître qu'ils vivent dans le péché (2 Thessaloniciens 2:11-12; Romains 1:28). Ils ont pourtant sous les yeux la Parole de Dieu dans laquelle ils peuvent plonger les regards à tous moments!

Poursuivons notre lecture en Jérémie 8:9 : "Les sages sont confondus, ils sont consternés, ils sont pris; voici, ils ont méprisé la parole de l'Éternel, et quelle sagesse ont-ils?" Les "sages" sont confondus, consternés. Ils ne s'attendaient pas à ce qui leur arrive. Paul dit en 2 Corinthiens 10:12 : "En se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence". C'est ce que font les "sages" de cette génération; ils abaissent les standards de Dieu aux leurs et à ceux du monde;  ils se comparent au monde, et ils se voient bons et parfaits! Quelle bêtise!

N'oublions pas, il ne s'agit pas de païens qui n'ont jamais entendu parler de Dieu ou de Jésus-Christ, il est question ici de gens "religieux", qui se croient pieux, mais qui ne le sont qu'en apparence seulement. Oh, devant les hommes, le verni religieux dont ils se peignent tient peut-être encore, mais Dieu voit au cœur de chacun d'entre nous. Et ce que nous avons ici est un peuple rétrograde et pervers, qui croit que Dieu est de son côté, et qu'il est lui-même du côté de Dieu, malgré toutes ses désobéissances, et donc, qui n'a aucun besoin de repentance. "Je me suis jadis repenti une fois, c'est suffisant". Mais c'est faux.

Jérémie 8:10 : "C'est pourquoi je donnerai leurs femmes à d'autres, et leurs champs à ceux qui les déposséderont. Car depuis le plus petit jusqu'au plus grand, tous sont avides de gain; depuis le prophète jusqu'au sacrificateur, tous usent de tromperie". En d'autres mots: "Je laisserai l'ennemi ravager le pays. Je détournerai le regard, Je lèverai ma main protectrice d'au-dessus d'eux,; Je ne les protégerai plus". Ce verset parle du jugement de Dieu s'abattant sur un peuple rebelle et impénitent. Non, Dieu n'approuve pas le mal. Non, Dieu n'approuve pas le divorce comme certains supposés chrétiens modernes aiment à le penser en citant ce verset hors de son contexte pour essayer d'approuver leur conduite pécheresse. C'est terrible lorsqu'on y pense; utiliser un verset comme celui-ci, qui nous parle du résultat de la colère de Dieu contre le péché, pour tenter d'approuver le péché... Quel aveuglement spirituel! Quelle moquerie de la Parole sainte de Dieu! Nous voyons dans ce passage des Écritures le résultat de la rébellion d'un peuple ou d'individus contre Dieu; la destruction que cela amène sur les foyers et sur une nation. Nous voyons comment les "sages" sont confondus et consternés par le résultat de leur rébellion.

"Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle (Galates 6:7-8-).

Il y aurait long à dire sur ce sujet, mais posons nous simplement cette question: Que faisons-nous de ces avertissements qui sont encore valables aujourd'hui? C'est à chacun de répondre à cette question en examinant sa propre conduite, non pas selon ses standards, mais à la lumière de la Parole de Dieu. S'il y a lieu, que chacun se repente et revienne vers Dieu, car Il ne prend pas plaisir à la perte du pécheur, mais Il veut pardonner ceux qui viennent, ou reviennent à Lui d'un cœur sincère.   
 
Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 15 septembre 2024

Victoire dans les épreuves

 

Quelqu'un a dit ceci: À cause des épreuves de la vie présente, j'en veux de plus en plus à Dieu. Il me semble qu'Il ne fait rien, qu'Il ne tient pas Ses promesses. J'en viens à me demander s'il vaut la peine de continuer de prier et de croire en Lui puisqu'Il se montre aussi inexistant.


Tout d'abord, n'abandonnez pas. Beaucoup trop de personnes ont abandonné alors qu'elles étaient à quelques temps seulement de la victoire complète que Dieu leur avait réservée. Plutôt que de persévérer en Lui, elles sont retournées dans le monde et leur condition n'a jamais cessé d'empirer. 

Dieu pourrait poser la question dans l'autre sens: "Tu veux que Je sois là dans tes épreuves, mais quand tout va bien tu agis comme si tu n'avais pas vraiment besoin de moi. Pourtant, Moi, je veux être avec toi tout le temps". Parce que c'est malheureusement souvent ce que nous faisons. Il faut faire attention à cela, et si on constate que c'est effectivement la manière dont nous vivons, nous devons nous en repentir. C'est essentiel si nous voulons que Dieu nous vienne en aide. Ceci dit, le but de l'ennemi a toujours été d'essayer de nous faire douter de l'amour de Dieu. Pourtant, l'histoire du fis prodigue nous démontre que Son amour est grand, insondable. Les épreuves ne viennent pas de Lui. Parfois, nous nous plaçons nous-mêmes dans des situations difficiles. Nous ne pouvons pas blâmer Dieu pour cela. D'autre fois, les épreuves de la vie frappent et il semble que cela n'aura pas de fin. Dans ces moments-là, il est normal que l'humain ait des questionnements, Dieu comprend cela. Il veut entendre nos plaintes, Il ne nous blâme pas, jusqu'à un certain point. Jésus n'a-t-il pas demandé au Père: 'Pourquoi m'as-tu abandonné"? 

Job 40 est incroyable. Dieu reprend doucement Job. "Celui qui dispute contre le Tout-Puissant est-il convaincu? Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire?" Et là Job répond qu'il en a déjà trop dit. "J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus; deux fois, je n’ajouterai rien". Après avoir été repris, Job répond: "Mon oreille avait entendu parler de toi; mais maintenant mon oeil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre" (Job 42:5-6). "Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il (Dieu) ne peut se renier lui-même" (2 Timothée 2:13). 

Nous ne devons pas accepter ces pensées qui essaient de nous entraîner à douter de Dieu. Il faut les Lui laisser. Il nous faut savoir qu'à travers ces choses, Il nous attire à Lui, nous le cherchons davantage que si tout allait bien. L'apôtre Paul dira donc: "Nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Romains 5:3-5). Combien de fois les Hébreux ont-ils cru leur dernière heure venue, en voyant les armées ennemies foncer sur eux. Mais Dieu était au contrôle. Ceux qui doutaient étaient ceux qui regardaient aux choses selon le point de vue humain plutôt que du point de vue de Dieu. 

Josaphat est un exemple de ce que nous devons faire dans les épreuves; voyant les armées ennemies s'avancer contre lui, il alla devant Dieu lui disant: "Éternel, Dieu de nos pères, n'es-tu pas Dieu dans les cieux, et n'est-ce pas toi qui domines sur tous les royaumes des nations? N'est-ce pas toi qui as en main la force et la puissance, et à qui nul ne peut résister? N'est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d'Israël, et qui l'as donné pour toujours à la postérité d'Abraham qui t'aimait?" Il rappelle en fait à son âme les bienfaits de Dieu. C'est aussi ce que nous devons faire. Malgré les épreuves actuelles, il nous faut être reconnaissants pour les bontés de Dieu, passées et présentes, et même futures, parce que nous avons une espérance éternelle en Christ. 

Ensuite, Josaphat présente la situation à Dieu. Il lui dit: "Maintenant voici, les fils d'Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, chez lesquels tu n'as pas permis à Israël d'entrer quand il venait du pays d'Égypte,(...) Ô notre Dieu, n'exerceras-tu pas tes jugements sur eux? Car nous sommes sans force devant cette multitude nombreuse qui s'avance contre nous, et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi" (2 Chroniques 20:1-12). Nous sommes reconnaissants, et nous présentons la situation à Dieu, avec des cris et des supplications. Comme Josaphat, nous reconnaissons que nous sommes sans force contre ce qui nous assaille. 

Nous sommes sans force, mais nos yeux sont sur Toi, Seigneur! La Bible nous dit de nous entretenir par des Psaumes. Avec raison! "Mon âme est toute troublée; Et toi, Éternel! Jusques à quand? Reviens, Éternel! Délivre mon âme; sauve-moi, à cause de ta miséricorde" (Psaumes 6:3-4) Et encore: "Regarde, réponds-moi, Éternel, mon Dieu! Donne à mes yeux la clarté, afin que je ne m'endorme pas du sommeil de la mort" (Psaumes 13:3). Mais il poursuit avec le secret de la réussite, si l'on peut dire, qui est la louange dans, ou malgré l'épreuve: "Moi, j'ai confiance en ta bonté, j'ai de l'allégresse dans le cœur, à cause de ton salut; je chante à l'Éternel, car il m'a fait du bien" (v.5-6). Il loue l'Éternel car Il lui a fait du bien avant même d'avoir reçu de Dieu ce qu'Il lui avait demandé. Parce que, par la foi, il sait que Dieu est fidèle, il le croit. Il sait que Dieu est au contrôle, et qu'Il l'aime. 

Dans la tempête, alors que leur barque menaçait de chavirer, les disciples ont crié à Jésus. Bien sûr ils manquaient de foi, comme nous tous. Mais ils ont eu le bon réflexe: Seigneur, sauve-nous, nous périssons! (Matthieu 8:25) De la même manière, lorsque nous sommes submergés, crions à Lui! Seigneur, nous périssons! Sauve-nous! C'était une leçon pour les âges, pour les siècles à venir. Nous avons ce réconfort que les perdus n'ont pas; nous avons un Sauveur qui nous entend si nous crions à Lui. Nous pouvons prier et nous confier en Lui. Il était avec les disciples au milieu de la tempête. Il ne flottait pas sur un nuage au-dessus d'eux. Ainsi Il est avec nous dans nos tempêtes. Et que se passa-t-il? "Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. Alors il (Jésus) se leva, Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. Dans les grandes tempêtes de doute et de douleur de l'âme, Dieu est le même. Il est inchangé. Il ne se renie pas Lui-même. Ce doit être un réconfort pour le croyant de savoir que le Christ, à qui le vent et les éléments déchaînés sont soumis, a le pouvoir sur toutes choses, y compris nos situations présentes qui nous semblent désespérées. "Nous avons une ville forte; Il nous donne le salut pour murailles et pour rempart" (Esaïe 26:1). Et encore: "Confiez-vous en l'Éternel à perpétuité, car l'Éternel, l'Éternel est le rocher des siècles" (v.4).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 8 septembre 2024

En bref: Jésus, maître du sabbat

 

Luc 6:5: "Et il leur dit: Le Fils de l'homme est maître même du sabbat".


Qu'est-ce que cela nous dit aujourd'hui? Bien sûr, que Jésus est réellement le maître du sabbat. Mais ensuite? Que pouvons-nous comprendre de cette énième accusation des pharisiens envers Jésus et Ses disciples? 

Tout d'abord, retournons au verset 1. Les disciples de Jésus "arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains". Et cela a bien évidemment scandalisé les pharisiens qui étaient là! Non pas à cause de l'action en elle-même, mais à cause du jour où ils l'ont faite! Matthieu 12:2 nous dit qu'ils dirent à Jésus : "Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat". Et c'est alors que Jésus leur rappela la fois où David et ses hommes, lorsqu'ils eurent faim, entrèrent dans la maison de Dieu, et mangèrent les pains de proposition" (1 Samuel 21:1-6). Pourquoi les pharisiens accusaient-ils ainsi les disciples? Parce qu'ils se basaient sur la loi de Moïse, en Exode 20:10. Nous le savons, les pharisiens étaient passés maîtres dans l'art d'utiliser la loi de Moïse à des fins de contrôle, ou plutôt de persécution. Et cette fois-ci ne fait pas exception à la règle; ils n'allaient pas laisser passer une si belle occasion de piéger Jésus et Ses disciples, en tordant une fois de plus la loi de Moïse!

Ils oubliaient qu'en s'adressant à Jésus, ils s'adressaient à l'auteur de cette loi. Il la connaissait très bien! Le septième jour en était un de repos. Tout simplement. Il n'y avait pas de quoi chercher querelle par rapport à cela. Et c'est là que Jésus leur rappela l'histoire de David en 1 Samuel 21. Cette histoire, les pharisiens la connaissaient certainement! Nous pouvons penser que David agit ainsi le jour du sabbat par Lévitiques 24:5-8, qui nous dit que "chaque jour de sabbat, on rangera ces pains devant l'Eternel". Mais David et ses hommes étaient affamés, et David, étant ici un exemple de Jésus, par nécessité, demanda le pain qui devait être mangé par les sacrificateurs seulement. De même, les disciples ne devaient pas être tenus responsables d'avoir arraché les épis pour les manger le jour du sabbat. 

Jésus poursuivra sa réponse aux pharisiens dans un passage parallèle, en Matthieu 12:5 en les renvoyant à la situation des sacrificateurs eux-mêmes : "N'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, sans se rendre coupables?" Il fait référence ici à Nombres 28:9-10, où on lit que Dieu Lui-même ordonnait aux sacrificateurs, le jour du sabbat, d'offrir "deux agneaux d'un an sans défaut, et, pour l'offrande, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile, avec la libation". Ils faisaient cela dans le lieu sacré, plus tard dans le temple, là où pourtant, la loi devaient être observée avec plus de rigueur. 

En Matthieu 12:6, Jésus poursuivra donc : "Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple". Il parlait bien sûr de Lui-même, et par là, Il leur enseignait qu'Il avait l'autorité et le pouvoir sur toutes choses, et qu'étant Dieu, Il avait la capacité de décider si ce que Ses disciples faisaient était bien ou non. Il poursuivra donc en disant aux pharisiens: "Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents". Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il leur citait ce passage des Écritures (voir Matthieu 9:13).

Qu'est-ce que cela nous enseigne encore aujourd'hui? Que pour Dieu, notre observation de rites ou de cérémonies ou de jours particuliers n'est pas importante si notre cœur n'est pas droit devant Lui. Si quelqu'un veut observer le sabbat encore aujourd'hui, qu'il le fasse, mais qu'il ne s'imagine pas que cela lui assure un regard favorable de Dieu, car Il regarde d'abord au cœur, et non à nos actions. Lorsque Jésus dira "qu'il y a ici quelque chose de plus grand que le temple", Il nous montre que c'est maintenant en Lui que tout ce déroule. Si mon cœur n'est pas en Lui, et s'Il n'est pas en moi, je pourrais observer tous les rites possibles et imaginables, je serais perdu quand même. Il est bien sûr bien plus grand que le temple, et Il dira encore que si nous l'aimons, nous garderons Sa parole (Jean 14:15;23). Jean 3:17 nous dira que "Dieu  n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui". 

Puisque nous aimons Jésus, et qu'Il est le maître du sabbat, alors pour nous, le sabbat est tous les jours. Tous les jours nous nous tenons en Sa présence, dans le repos qu'Il nous donne. "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11:28). Nous n'avons pas à observer un jour de repos en particulier, cela n'a aucune importance. Ce qui importe, c'est de ne jamais quitter la présence de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ! 

Comme Jésus le dira en Marc 2:27 : "Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat". Les pharisiens avaient inversé la chose; ils soumettaient l'homme à une observance stricte du sabbat, au point de persécuter farouchement ceux qui osaient déroger à cette sacro-saint loi du sabbat. Il y en a encore aujourd'hui qui sont outrés lorsque vous leur dites que vous n'observez pas de jour de repos particulier. Mais je n'ai pas besoin qu'il en soit ainsi! Mon Jésus est là avec moi tous les jours, et tous les jours je me repose en Lui! Il est parfaitement normal pour un humain de se reposer, Dieu l'a voulu ainsi, et ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici. Il s'agit de ne pas accorder trop d'importance à un jour de la semaine en particulier, car si les sacrificateurs étaient tenus d'entrer même le jour du sabbat et d'offrir les agneaux et les pains en libation, nous sommes tenus, en tant que sacrificateurs (selon Apocalypse 1:6, qui dit que nous sommes un royaume, des sacrificateurs pour Dieu), nous sommes tenus, donc, de nous offrir tous les jours comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu (Romains 12:1). Et Paul ajoute: "Ce qui sera de votre part un culte raisonnable". 

Le sabbat n'avait pas été établi par Dieu pour attrister l'homme et l'accabler de plus de misère qu'il n'en avait déjà, comme le faisaient les pharisiens. Non! C'était pour son bonheur et son repos, car, qu'est-ce qui a été créé en premier? L'homme ou le sabbat ? Dieu a créé l'homme en premier, et ensuite, en Moïse, il lui a donné le sabbat. Et comme Moïse était un type du Christ, eh bien, notre repos aujourd'hui ne se retrouve plus dans un jour à observer en particulier, mais il se trouve en Christ (tous les jours que Dieu nous prête la respiration), et en Lui seul, qui est Maître de toutes choses! 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.  

dimanche 1 septembre 2024

Il n'y a personne qui invoque Ton nom


"Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent. Il n'y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour s'attacher à toi(...)" (Esaïe 64:6-7).


Une situation terrible où le prophète se lamente sur un peuple qui est éloigné de Dieu, totalement endormi dans ses péchés et qui n'a aucune intention de se repentir. "Il n'y a personne qui invoque Ton nom, qui se réveille pour s'attacher à Toi, aussi nous as-Tu caché Ta face, et nous laisses-Tu périr par l'effet de nos crimes". À mesure que nos sociétés ont sorti Dieu des institutions et que les chrétiens ont sortis Dieu de leur cœur en croyant que la grâce leur permettait de péché à leur guise, ils ont laissé entrer le péché sous toutes ses formes. La conséquence du péché est un monde perdu; sans repère moral et spirituel, complètement déconnecté de tout bon sens élémentaire. 

"Nous sommes tous impurs" veut dire ici: "Nous sommes tous des dépravés". Et il ajoute que "notre justice est comme un vêtement souillé". Notre autojustification est un vêtement souillé dont nous nous drapons, espérant cacher aux hommes et à Dieu ce qui est réellement au fond de notre cœur. Nous ne comptons plus sur Christ pour le salut, mais sur nos actions, sur une supposée croyance que nous aurions, mais qui est fausse, parce que nous n'avons pas gardé la Parole intacte, pour lui obéir et la mettre en pratique, comme Dieu donne de le faire à tous ceux qui se soumettent à Lui. Leurs prières et leurs louanges sont une horreur à la face de Dieu, selon qu'il est écrit en Proverbes 28:9 : "Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination". Pourquoi? Parce que leur cœur n'est pas droit devant Lui; ils cajolent leurs péchés et ils pensent que Dieu est satisfait de leur louange souillée. Le péché sera toujours une abomination devant un Dieu si pur, rien de ce que nous ferons ne pourra nous attirer Sa sympathie. Jacques dira ce que nous devons faire: "Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera" (Jacques 4:7-10).

Esaïe poursuit en disant: "Nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent". Cela rappelle ce que David disait au Psaume 32 verset 3 : "Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée. Car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi, ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été". Le péché flétrit le pécheur, et il est emporté par ses iniquités dans la tombe s'il ne se repent pas. C'est terrible lorsque ce sont des personnes prétendant être chrétiennes qui ne sont même plus capables de reconnaître leur conduite à la lumière de la Parole de Dieu. Il sondent les Écritures pour chercher un verset qu'ils sortiront de son contexte afin d'approuver leurs péchés plutôt que de pleurer amèrement sur ceux-ci et de s'en repentir en revenant au plus vite vers Jésus. Refuser de condamner nos propres péchés devant Dieu, c'est amener la ruine sur nous-mêmes. Celui qui est en Christ ne mourra jamais (évidemment, nous ne parlons pas du corps mortel), mais celui qui cache ses transgressions, qui les couvrent d'un manteau d'autojustification ne verra jamais la vie éternelle en Jésus-Christ, car, agissant ainsi, il renie la valeur du sang de Christ et il prend la place de Jésus pour "couvrir" et se "justifier" lui-même. "Nos crimes (ou nos iniquités) nous emportant comme le vent", et c'est la ruine éternelle. 

"Il n'y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour s'attacher à toi". C'est terrible! C'est déjà terrible lorsque nous voyons nos nations corrompues refuser de revenir à Dieu et de s'attacher à Lui, mais ça l'est encore plus lorsque nous constatons que de nombreux chrétiens de nom ne cherchent plus la face de Dieu comme au commencement de leur vie chrétienne, marchant plutôt selon leur propre voie, selon les convoitises de leur cœur pécheur; chacun devrait pourtant honnêtement examiner sa marche avec Dieu à la lumière de Sa parole, et reconnaître où il en est réellement, sans rien essayer de Lui cacher. 

"Il n'y a personne qui invoque ton nom". Lorsque ta prière même est une abomination, parce que tu caches tes transgressions, comment peux-tu réellement invoquer le nom de ton Dieu? C'est comme un chanteur qui chante faux, un instrument de musique mal accordé. Ça ne plaît à personne. Dieu ne prend pas plus plaisir à la prière de ces gens-là. Mais Il prend plaisir à "celui qui se réveille pour s'attacher à Lui", c'est à dire que ses yeux s'ouvrent sur sa réelle condition misérable et flétrie par le péché, ses yeux se sont ouverts et il a vu ses vêtements souillés dont il se drapait fièrement, et alors il se présente devant Dieu dans la repentance, le cœur brisé par sa propre condition (Psaume 51:17), et Dieu prend plaisir à relever un tel chrétien d'entre les morts pour le ramener à la vie avec Christ. Paul dira en Éphésiens 5:14 : "Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera".  

Nous avons l'exhortation en Éphésiens 5:14 qui complète cette lamentation que nous avons ici en Esaïe 64. Esaïe dit: "Il n'y a personne qui se réveille..." Et Paul dit : "Réveille-toi! Réveille-toi, toi qui dors". C'est d'abord une exhortation aux chrétiens et à l'église; il ne faut pas que les souillures du monde se retrouvent en ceux qui se réclament du beau nom de notre Seigneur Jésus-Christ, il faut que la lumière de notre Seigneur et Sauveur Jésus brille en nous et à travers nous dans cette génération perdue. Revenons un instant en Éphésiens 5:8-12 : "Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu'ils font en secret; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière". 

Lorsqu'il dit de "condamner les œuvres des ténèbres", il ne parle pas de condamner les autres pécheurs, mais d'abord de s'attaquer au péché dans notre propre vie, et lorsque nous le trouvons, nous devons le condamner en l'amenant à Christ! Condamner les œuvres des ténèbres, qu'il n'y ait pas de péché secret, car de toute manière, tout est révélé aux yeux de Dieu, qui est lumière. 

Revenons un instant en Esaïe 64:7: "(Il n'y a personne) qui se réveille pour s'attacher à toi". Remarquons ici le mot "s'attacher à"; non pas à nos œuvres, non pas à nos prières, mais à Dieu seul. Nous devons toujours être conscients de notre faiblesse, tant que nous serons dans la chair, et nous devons ainsi d'autant plus nous attacher solidement à Jésus et à Sa parole. Donc Paul dit: "Réveille toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera". Lorsque tes yeux se seront enfin ouverts sur ta véritable condition pécheresse, alors tu pourras vraiment venir à Dieu par Jésus-Christ; tu pourras te repentir de tous tes péchés et il te sera donné de marcher dans la lumière. "C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai" (2 Corinthiens 6:17). 

"Réveille-toi! réveille-toi! revêts ta parure, Sion! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte! Car il n'entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur" (Esaïe 52:1). Réveille-toi, chrétien! Ne sois pas parmi ceux qui n'invoquent pas le nom de Jésus! Ne te mêle pas aux abominations des païens; tu n'es pas en sécurité à Sodome, tu trouveras la perte si tu reste à Gomorrhe! Tu es un enfant de la lumière, qu'il ne s'immisce entre toi et Dieu rien d'impur, rien qui ne fasse honte au nom de Dieu! Gardons les yeux constamment fixés sur Jésus, qui a dit de Lui-même : "Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie". 

Jésus, pas celui que les pécheurs s'inventent, mais Celui de la Bible, est notre vraie Lumière; notre guide, Celui qui ne nous trompera jamais. Il éclaire, non seulement notre sentier, mais notre intelligence, il nous détourne de l'erreur et des tromperies de la chair, pourvu que nous nous attachions solidement à Lui. Nous nous sommes réveillés, et nous nous sommes attachés à Lui. Il nous a aimé, nous l'aimons en retour, et nous gardons Sa parole intacte, et par la grâce de Dieu, Il nous donne de la mettre en pratique afin que nous le glorifions en toutes choses. Nous ne glorifions pas Dieu en vivant dans les mêmes péchés que le monde, nous le glorifions en restant attachés à Lui et en laissant Sa lumière pure et sainte briller à travers nous. 

Que le Seigneur Dieu tout-puissant nous garde petits à nos propres yeux, afin que le beau nom de Christ soit toujours plus élevé en nos vies, à la gloire de Son nom, Amen.