Le mot compassion, en grec, la langue du Nouveau Testament, "splakna", représente l'ensemble des viscères de l'homme et en particulier le cœur, les poumons, le foie et les intestins. Ce mot a donc trait aux profondeurs de l'homme que remuent les fortes émotions. La compassion en grec a directement affaire avec les entrailles de l'homme. Elle jaillit de là, c'est-à-dire de ses profondeurs.
La Bible dit que Dieu a compassion, que Jésus-Christ fut souvent ému de compassion à la vue d'individus, de foule dans le malheur et dans la souffrance. Connaissons-nous vraiment Dieu dans Ses profondeurs? Savez-vous que l'expression "être ému de compassion" dans le Nouveau Testament n'est employée que pour parler de Dieu, du Christ et de ceux qui font figure de Dieu dans les paraboles? La vraie compassion est exempte de toute hypocrisie, elle n'est qu'en Christ. Dieu, donc, peut s'émouvoir jusque dans Ses profondeurs à la vue de nos maux, de nos souffrances, de nos malheurs. Il s'émeut non d'une sensiblerie superficielle, mais d'une compassion profonde.
Ce maître qui eut compassion du serviteur ne pouvant honorer sa dette en Mathieu 18, c'est Dieu. Ce père qui fut émut de compassion pour son fils retrouvé en Luc 15, c'est encore Dieu. Ce samaritain compatissant venu en aide au juif laissé pour mort sur la route de Jéricho en Luc 10, c'est le Christ, lequel a été aussi ému de compassion à la vue de foule désemparée. Il a été remué jusque dans ses entrailles à la vue de foule affamée, dans de grands besoins. Il fut ému de compassion en présence de lépreux, d'aveugles et de paralytiques. Ému de compassion à la vue d'une pauvre veuve accompagnant le cercueil de son fils unique à sa dernière demeure terrestre.
Oui, mais qu'a-t-il fait pour tous ces gens, demandez-vous peut-être? Et bien, il est intervenu, guérissant le lépreux, l'aveugle, nourrissant ces foules affamées en multipliant le pain, rendant son fils unique à cette pauvre veuve. Il est donc intervenu, Il n'a pas été seulement pris d'une pitié passive comme c'est souvent le cas chez nous, Il a été ému d'une compassion active qui l'a porté au-devant des besoins d'autrui.
Aujourd'hui, ça n'a pas changé. Le Christ a toujours compassion des hommes, c'est nous qui ne voulons pas de Lui. Nous le rendons responsable de tout ce qui nous arrive, nous ne voulons pas de Lui. Et quand l'épreuve, la souffrance et le malheur sont là, (nous disons que) c'est Sa faute. Nous montrons par là que nous ne le connaissons pas, que nous n'avons aucune idée de ce qu'Il est vraiment. Si seulement, comme ces foules de Son temps nous Le suivions. Si seulement, comme ce lépreux, nous nous jetions à Ses pieds. Si seulement, comme la veuve de Jéricho, nous criions à Lui, Sa compassion nous bouleverserait, nous viendrait en aide, elle nous sauverait et nous Le connaitrions tel qu'Il est. Quelle joie!
Jésus a su partager la tristesse, le deuil des hommes de sa génération. Ayant croisé le cortège funèbre apportant le seul fils d'une pauvre veuve (Luc 7 v.12-15), il ressentit profondément ce deuil. Le deuil de cette veuve était le sien. C'est cela compatir. Vous êtes peut-être dans les larmes, le deuil; le Christ a compassion. Vous pourriez savoir aujourd'hui combien il sait consoler, réconforter. Allez donc à lui.
La Bible dit qu'il est le même hier, aujourd'hui et éternellement. Ce qu'il a fait pour l'homme d'hier, il le fait encore pour l'homme d'aujourd'hui. À Béthanie, Jésus a pleuré avec ceux qui portaient le deuil de Lazare. "Jésus pleura", est-il écrit en Jean 11 v. 35. Jésus a été remué dans ses profondeurs face aux besoins, aux souffrances des hommes, comme jamais un homme ne le fut. Il est intervenu pour sauver, soulager, guérir comme jamais un homme ne le fit. Et qui plus est, cette compassion dont il vibrait de toutes ses forces l'a conduit jusqu'à la croix pour mettre fin aux cauchemars de l'homme que vous êtes, que je suis.
Sa compassion l'a poussé à se charger de tout ce qui nous charge. Il a porté nos péchés sur la croix. Sa compassion l'a poussé à briser ce qui nous brise. Il s'est chargé de nos soucis, de nos fardeaux (Matthieu 11 v. 28). Sa compassion l'a conduit à tuer ce qui nous tue; le mal sous toutes ses formes contre lequel nous ne pouvons rien. Pourquoi a-t-il eu ainsi compassion? Parce qu'il a eu la passion de l'homme, comme jamais personne ne l'a connue. Il vous aime, en doutez-vous encore? Jetez-vous dans ces bras par la foi, il a compassion de vous!
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