samedi 26 octobre 2024

La demeure du désespoir/Reviens à la maison!

 

Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.(Luc 15:15).

Beaucoup se sont retrouvé à cet endroit de désespoir, souvent, comme le fils prodigue, après de mauvais choix de vie, ayant sciemment désobéi à Dieu ou ayant préféré prendre toutes leurs décisions de vie sans en référer à la volonté de Dieu. "J'ai le droit", disent-ils, "car Dieu m'aime malgré ce que je fais".  Alors, comme ce jeune homme de la parabole de Jésus, ils partent à l'aventure, cherchant les plaisirs plus que Dieu (2 Timothée 3:4). Ils vivent leur vie à fond, car, disent-ils, "nous n'en avons qu'une à vivre et il faut en profiter pleinement".

Ils marchent ainsi pendant des années; un peu avec Dieu, et un peu avec le monde, cherchant un bonheur et une paix insaisissables parmi les choses de ce monde. Il est dit dans notre texte qu'après avoir ainsi vécu (Luc 15:13), "lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin" (v. 14). Ce besoin est plus souvent intérieur; c'est un sentiment de vide et une famine spirituelle intense. En effet, comme le dit les Écritures, nous ne vivons pas de pain seulement, "mais de toutes paroles qui sortent de la bouche de Dieu" (Deutéronome 8:3; Matthieu 4:4). 

Lorsque nous cessons de lire notre Bible pour être instruits, corrigés, repris et encouragés, les besoins commencent à s'accumuler dramatiquement. Et comme le fils prodigue, ils conduisent à la demeure du désespoir. Lui qui espérait "vivre sa vie pleinement", il se retrouva au niveau des porcs. C'est une image forte et marquante que l'homme parti pour un pays éloigné de Dieu n'y trouveras que peines et misères; que déceptions et désespoir. L'homme n'est pas fait pour se tenir éloigné de son Créateur. Il lui manque quelque chose d'important, même s'il ne sait pas ce que c'est; la présence de Dieu en lui. 

On voit qu'à ce point, le fils prodigue alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya garder ses pourceaux (v.15). C'est comme s'il n'était pas descendu assez bas encore. Il était déjà sous l'emprise d'une grande famine, mais il continuait de chercher les solutions dans ses propres capacités. Il était au pays du désespoir, mais plutôt que de revenir vers son Père, il y cherchait un lieu où s'installer! Quelqu'un de sensé ferait-il cela? C'est pourtant ce que beaucoup trop de chrétiens font après avoir péché et s'être détournés de Dieu. Plutôt que de revenir à Lui, par honte ou par autojustification, ils s'installent dans ce lieu éloigné de Dieu! Ils demeurent dans leurs péchés, dans cette souillure qui les tourmente, ils s'y installent et essaient malgré tout d'être confortables. Bien sûr, ils sont aussi dans la demeure du désespoir, seulement, ils ne le savent pas encore. C'est comme s'ils n'ont pas encore atteint le fond du puit, leur conscience les accuse, mais ils la font taire en l'engourdissant d'une manière ou d'une autre. 

C'est là, alors qu'il s'occupait des pourceaux et qu'il n'était même pas considéré digne de recevoir leur nourriture qu'il a réalisé l'ampleur de la situation. Il nous est dit au verset 17 "qu'il est rentré en lui-même". "Je meurs de faim ici; je suis vide, j'ai cherché le bonheur partout et je n'ai trouvé que le néant". Du milieu du pays éloigné, il s'est souvenu de son Père. Cela peut signifier pour nous aujourd'hui une personne qui rouvre sa Bible après des mois ou des années à ne pas la lire, ou qui la lit enfin pour se laisser instruire et corriger plutôt que pour chercher à s'approuver et à y trouver une consolation pour et malgré son mode de vie pécheur. En lisant la Parole de Dieu, le sens leur revient, parce que la Parole, c'est la sagesse, et elle pointe toutes les déceptions et les tromperies qui ont été crues et qui l'ont conduite au pays éloigné, dans la demeure du désespoir.   

Verset 18: "Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi". C'est la repentance. C'est l'œuvre du Saint-Esprit en nous de nous convaincre par rapport au péché et à la justice de Dieu (Jean 16:8). Et c'est intéressant ce que Jésus dit en Jean 16:9 : "En ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi". Nous ne pouvons pas nous installer dans le pays éloigné tout en prétendant avoir donné notre vie à Jésus, c'est impossible! Et le fils est là, assis à côté des pourceaux, loin du Père, ayant abandonné tous les enseignements qu'il avait reçu, et tout ce qui lui restait était ce vide intérieur qui lui faisait si mal. 

Comment le néant peut-il être si douloureux, si désespérant? C'est pour nous faire comprendre ce à quoi ressemble l'éternité sans Dieu. Ce n'est qu'un avant goût du résultat final de se promener sur la voie et large qui mène à la perdition (Matthieu 7:13). C'est Dieu Lui-même qui place la douleur de ce vide intérieur afin que l'homme se tourne vers Lui, lorsqu'il habite la demeure du désespoir.

Et alors qu'il était là à regarder les pourceaux, le fils prodigue s'est engagé sur le chemin de la repentance. "Je me lèverai, j'irai vers mon Père, et je lui dirai: Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils". Il est temps, lorsque vous regardez les vestiges de votre vie, de suivre l'exemple de ce jeune homme dans la parabole de Jésus. Il faut l'humilité de reconnaître les péchés pour ce qu'ils sont, elle est nécessaire à tous ceux qui s'engagent sur le chemin étroit, et qui passe par la porte étroite. Ce n'est pas pour rien qu'elle est étroite; tout mon "moi", tout le bagage auquel je suis attaché, que je le juge bon ou mauvais n'a aucune importance, tout ce bagage doit être laissé là derrière avant d'entrer afin que Christ puisse écrire le nouveau chapitre de notre vie. Il faut l'humilité pour que la justice de Dieu s'accomplisse en moi. 

Ainsi, le verset 20 nous dit que le jeune homme "se leva, et alla vers sont père". Et là, le texte nous dit qu'il trouva un Père aimant, prêt à le recevoir, les bras ouverts et le cœur débordant de joie! Cela n'est pas étonnant, car Jésus dira quelques versets plus tôt, au verset 7, qu'il y a de la joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent!

Si vous lisez ces lignes et que vous vivez dans la demeure du désespoir; revenez à la maison! Revenez! Le Père vous y attend les bras ouverts, avec un amour débordant, tout joyeux qu'une autre âme rentre à la maison. Non il n'est pas trop tard! Peu importe ce que vous êtes allé faire au pays éloigné, ne croyez pas aux mensonges de l'ennemi; s'il essaie de vous faire croire cela, c'est justement qu'il n'est pas trop tard! Dieu veut, et peut encore vous pardonner! Venez seulement tel que vous êtes, reconnaissez vos fautes, ce ne sera pas difficile car vous sentez déjà votre misère (Jacques 4:9), approchez-vous de Dieu, et Il s'approchera de vous. 

Seigneur, je suis allé voir ce qui se trouvait dans le pays éloigné, et je n'y ai trouvé que le néant, douloureux et assourdissant. Il n'y a rien qui puisse satisfaire l'âme assoiffée; tout n'y est que tromperie et poursuite du vent. Délivre moi des liens de mon moi, accorde-moi le pardon de mes péchés, et donne moi la capacité de m'abandonner entièrement à Toi et de marcher sur le chemin étroit. Aujourd'hui Père, je reviens à la maison. Malgré toute mon ingratitude et mon incrédulité, Tu veux encore mettre des souliers à mes pieds, afin que je marche fidèlement sur le chemin que je dois suivre, dans l'obéissance à Ta sainte volonté. Fais de moi ce qu'il te plaît Seigneur; je sais maintenant que c'est en Toi que se trouve la plénitude de toutes choses, Toi seul peut combler tous mes besoins. Tu as pris mes péchés sur Toi; à la croix, Tu t'es rendu coupable pour pouvoir me proclamer innocent, et par Ta résurrection, Tu me donnes la vie aujourd'hui, la seule qui apporte la paix, la joie et la sécurité en Ta demeure, pour aujourd'hui et pour l'éternité, Amen.   

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