dimanche 30 mars 2014

La foi de Joseph

Nous connaissons tous l'histoire de Joseph, comment il se retrouva en Égypte à cause de la jalousie de ses frères qui le vendirent à des Ismaélites. Avant toutes ces choses, Joseph avait eu des songes, des révélations de la part de Dieu. Il n'en comprenait peut-être pas le sens exact, mais il savait que Dieu l'appelait à de grandes choses. Joseph était un jeune homme fidèle dans l'obéissance à Dieu. Il tenait ferme dans ce qu'il savait être juste, et ses principes de vie n'étaient pas dictés par sa nature charnelle. Sans le savoir, Joseph se dirigeait tout droit vers des épreuves pires encore que celle d'avoir été vendu par ses propres frères. Sa foi serait éprouvée durement, ses convictions également, et au milieu de tout cela, il apprendrait à ne faire confiance qu'en Dieu seul. Car Dieu ne peut pas utiliser les chrétiens qui le sont en paroles seulement; même le diable se voit juste et bon chrétien! Notre Père céleste regarde à la foi, Il la teste, Il la purifie, Il nous corrige, Il nous redresse, Il nous transforme et en son temps, Il peut nous utiliser pleinement, dans les œuvres qu'Il a préparé d'avance afin que nous les fassions.

Transportons-nous en Égypte. Joseph vient d'être revendu par les Ismaélites à Potiphar, le chef des gardes et officier de Pharaon. Il est dit en Genèse 39: 1-5 qu'après tout cela, "on fit descendre Joseph en Égypte; et Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes, égyptien, l’acheta des Ismaélites qui l’y avaient fait descendre. L’Éternel fut avec lui, et la prospérité l’accompagna; il habitait dans la maison de son maître, l’égyptien. Son maître vit que l’Éternel était avec lui, et que l’Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu’il entreprenait. Joseph trouva grâce aux yeux de son maître, qui l’employa à son service, l’établit sur sa maison, et lui confia tout ce qu’il possédait. Dès que Potiphar l’eut établi sur sa maison et sur tout ce qu’il possédait, l’Éternel bénit la maison de l’égyptien, à cause de Joseph; et la bénédiction de l’Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs".

La première épreuve de la foi de Joseph se trouve là, dans cette prospérité soudaine. Joseph ne venait pas nécessairement d'une famille pauvre, mais ses frères étaient des bergers. Il n'était donc pas habitué au luxe et à l'étalage de richesse qu'il voyait en Égypte. Il est très probable qu'il habitait près du palais royal, étant donné la situation de son maître auprès de Pharaon. Donc tous les jours il devait être témoin des péchés qui s'y commettaient; des excès du manger et du boire à la luxure et à l'adoration de toute sortes d'idoles faites de mains d'homme. Mais il est clair qu'en tout cela, il résolut en son cœur de ne pas se souiller. Bien des années plus tard, le prophète Daniel fût déporté à Babylone et prit la même résolution, de ne pas se souiller avec les mets du roi, c'est-à-dire avec les péchés de ce monde, mais chaque jour, il priait son Dieu, seul dans sa chambre, et c'est de là qu'il tirait sa force de résister au péché.


Le maître de Joseph était content de lui, tellement qu'il ne lui interdisait rien dans sa maison, hormis sa femme! Il eut été facile à ce moment-là pour Joseph de se détourner de la voie divine pour suivre celle des richesses de ce monde. Mais ce qu'il faisait, il le faisait pour obéir à Dieu. Il n'avait pas de Bible sous la main, et pour cette raison, nous pouvons penser que c'était plus difficile d'obéir à Dieu en ces temps-là que pour nous aujourd'hui, qui avons accès à tout moment à Sa parole. Pourtant, quel exemple de fidélité il nous a laissés! Car c'est comme s'il l'avait lu que Joseph obéissait à ce que Jésus dira un jour : "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur." Et à ce que l'apôtre Paul dira en Colossiens 3:22-25  : "Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. Car celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n’y a point d’acception de personnes."

La justice et la droiture d'un homme ne doivent pas dépendre de ses circonstances. Mais quelles sont ses convictions, et sur quoi sont-elles basées? Au milieu de toute cette abondance, survint une autre épreuve pour Joseph. La femme de son maître voulut coucher avec lui. La sensualité. Combien d'hommes et de femmes sont sous le joug de ce péché de nos jours! Mais Joseph n'était pas homme à se vautrer dans cette boue-là. Plusieurs jours durant, la femme de son maître le harcela et le tenta, disant : Couche avec moi! Mais Joseph refusait de pécher. Il résistait au mal, mais le mal ne fuyait pas pour longtemps. Comprenons qu'il avait affaire à un animal en rut! Et même pire! Aux yeux de Dieu, tous ces hommes et ces femmes qui se laissent aller à leurs envies de luxure ne valent pas mieux que des animaux, car au moins, les animaux, eux, le font par obéissance. Au temps fixé par Dieu, ils se reproduisent afin de perpétuer leur race. Mais les pécheurs telle la femme de Potiphar n'ont aucune obéissance à Dieu. Ils n'ont aucune morale, aucune crainte de Dieu, et ils se laissent aller à leurs envies les plus illégitimes; ils auront la fin qu'ils méritent s'ils ne se repentent pas. Joseph craignait Dieu, et non les hommes. Aussi lui résistait-il, disant : "Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu?"

L'ennemi séduit pour mieux accuser. Et là, avec la séduction, il venait de frapper un mur. Mais il n'abandonne pas si facilement. Il veut détruire ceux et celles qui sont destinés à l’œuvre de Dieu. Car ultimement, il veut détruire l’œuvre de Dieu. C'est un combat de tous les instants. Nous sommes des soldats, et nous sommes en guerre. Restons éveillés, et prions. Soyons ainsi constamment en contact avec le Très-Haut, car nous ne luttons pas avec des armes de ce monde, ni avec notre propre force. Mais c'est le sang de Jésus qui nous fortifie et qui nous donne la vie. Réfugions-nous dans ses blessures, et soyons sur nos gardes. Résistons au mal, par la foi en Christ. Car comme pour Joseph, le diable veut nous détruire, il veut nous ravir notre témoignage, il veut nous empêcher d'être des lumières dans le monde en éteignant l'Esprit de Dieu, qui doit briller en nous par Jésus ressuscité. Il sait que le Père ne retournera pas Jésus-Christ une deuxième fois pour mourir sur la croix, c'est la raison pour laquelle il s'efforce de détruire ceux qui sont ses disciples; ceux qui perpétuent son message de vérité en proclamant sa parole, mais surtout, en la mettant en pratique.

L'ennemi n'en avait pas terminé avec Joseph. Ce jour-là, la diablesse s'était parée de ses plus beaux atours et elle avait mis son meilleur parfum. Cette fois-ci, il ne pourra pas me résister, qu'elle se disait. Elle attendait toujours l'occasion favorable. Aussi lorsque Joseph entra dans la maison pour faire son ouvrage, et qu'ils étaient seuls, elle le harcela de nouveau, plus violemment que jamais, lui arrachant même son vêtement : "Couche avec moi!" NON! Et Joseph s'enfuit en courant de la maison, loin de cette maudite!

Mais son sort en était jeté. Que vaut la parole d'un esclave? Et que vaut la parole d'un esclave vis-à-vis celle de la femme de son maître? Évidemment, Potiphar crut la parole de sa femme, qui s'était transformée d'agresseur en victime... Joseph fut donc jeté en prison pour le seul crime de n'avoir pas voulu pécher contre Dieu en couchant avec la femme de son maître! Quelle épreuve! Nous voyons ici plusieurs chrétiens modernes demander à Dieu : C'est comme cela que tu récompenses ma fidélité? Si c'est cela être chrétien, moi j'abandonne! Combien de supposés chrétiens ont agi de cette manière, dès qu'est survenue la première épreuve, eux qui sont souvent trompés par de faux enseignements sur la prospérité! Mais jamais le Seigneur ne nous a dit que notre pèlerinage sur terre serait facile. Au contraire, c'est un chemin difficile que celui de la foi, et peu s'y engagent réellement. C'est une chose d'y mettre un pied, mais c'en est une autre d'y marcher sérieusement! Souvenons-nous des paroles de Job, après ses tribulations : "Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t'a vu". Pourtant, avant tout cela, Job était un homme de foi, un homme juste et intègre; il craignait Dieu. Son témoignage nous démontre comment Dieu s'est servi des épreuves pour le justifier en le dépouillant de lui-même et en lui faisant rechercher sa face et son soutien, en toutes choses. Les chrétiens doivent être de cette espèce de caméléon qui prend la couleur de la branche sur laquelle il se tient. Plus nous nous tiendrons près de Jésus, plus il nous transformera et nous rendra à l'image et à la ressemblance de notre Créateur. C'est le plan de Dieu.


Nous pouvons supposer que Joseph se questionnait sur sa situation, se demandant où Dieu voulait en venir avec tout ce qui lui arrivait. Comme ils étaient loin ces songes qui semblaient lui promettre un avenir glorieux! Que pouvait-il faire, dans cette prison? Quelle utilité cela avait-il? Lorsque nous lisons en Genèse 40 : 14 sa demande au chef des échansons : "Souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison", nous comprenons qu'il désespérait de ne jamais sortir de là! Car quoique l'Éternel était encore avec lui et qu'il lui avait pratiquement été donné le commandement de la prison, il demeurait un prisonnier!
Sans comparer leur situation avec celle de Joseph; combien d'hommes et de femme sont aujourd'hui prisonniers de ceci ou de cela. Aux yeux des autres, ils ont tout ce que pourrait désirer un homme, mais en réalité, ils ne sont pas libres. Nous dirions qu'ils sont comme dans une prison de luxe. Malgré ce qu'ils possèdent, ils ne voient jamais l'étoile du matin, la lumière du monde, la liberté que donne Jésus. Ils aspirent à mieux, même s'ils ne savent pas quoi et où chercher! Cette recherche est légitime et voulue de Dieu. Quelqu'un disait un jour qu'il existe dans notre cœur un vide qui a exactement la forme de Dieu, et rien ni personne ne pourra combler cet espace, sinon Dieu lui-même!

Malgré tout, Joseph accomplissait son nouveau travail avec droiture. Et comme nous l'avons vu plus haut, lorsque l'occasion s'est présenté, - après lui avoir expliqué son songe - il demanda au chef des échansons de parler en sa faveur au Pharaon, afin de le faire sortir de cette prison. Mais nous lisons en Genèse 40 : 23 un verset tout court qui dit ce qui suit : "Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l’oublia". Les jours et les mois passèrent. Nous pouvons imaginer Joseph sortant chaque jour dans la cour, cherchant un espace où il pourrait être seul avec son Dieu dans la prière. Les mois se transformèrent en année, mais la foi de Joseph devenait de plus en plus ferme, car plus il passait du temps avec Dieu, plus il comprenait qu'il ne devait rien attendre des hommes. Dieu donne la vision, et Il donne la provision. Joseph comprit que nous ne sommes que des instruments dans les mains du Créateur, et la toute la gloire lui revient.

Un jour, Pharaon eut un songe, et comme personne ne pouvait le lui expliquer, le chef des échansons se souvint de Joseph, et il le recommanda au Pharaon. Au temps fixé par Dieu, quand Il eut transformé Joseph, lorsqu'il fut prêt pour la glorieuse mission divine qui lui avait été confiée, il fût convoqué auprès de Pharaon, et Dieu lui donna l'explication du songe, qu'il transmit à Pharaon.

Ne plaçons pas notre confiance dans les hommes. Nous serons amèrement déçus. Gardons nos yeux fixés sur notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il ne nous oublie pas. Il ne casse pas le roseau courbé, mais Il le relève et lui redonne du courage. Nous lisons en Ésaïe 49: 15 : "Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point". Quelle merveilleuse promesse de notre Créateur! Nous n'avons rien fait pour mériter tout cet amour qu'Il nous porte, et nous ne pourrons jamais rien faire non plus. Saisissons-nous en par la foi en Jésus, plaçons notre confiance en Lui seul, et en son temps, Il fera toutes choses bonnes et utiles pour nous. Car comme le dit ce verset bien connu de Romains 8 : 28, toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Après toutes ces choses, Pharaon lui-même reconnut que personne en Égypte n'était aussi intelligent et sage que Joseph. Comprenons que cette sagesse n'était pas sienne, mais elle venait de l'Esprit de Dieu qui habitait en lui. Aussi Pharaon l'établit  sur sa maison, et tout le peuple devait lui obéir. Nous lisons la suite en Genèse 41 : 42 : "Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Égypte".

Cela ne nous rappelle-t-il pas quelque chose? Le père fit exactement la même chose dans la parabole du fils prodigue, lorsqu'il vit son fils perdu. Nous lisons en Luc 15 : 22 : " Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds". Joseph n'était pas un rétrograde comme l'était le fils prodigue, mais tout comme lui, il venait de traverser la vallée de l'ombre de la mort. Les tribulations étaient derrière lui; par la grâce de Dieu, il avait triomphé d'elles, et maintenant l'heure était venue où Joseph revêtait les habits de la récompense divine. Alors même que Pharaon lui ôtait ses haillons et le revêtait de ses plus beaux habits, c'est comme si l'Éternel en faisait tout autant, spirituellement parlant. Il était reconnu que la justice de Dieu était en lui, alors qu'il revêtait les vêtements blancs. Et lorsque Pharaon lui mit un collier d'or, il fut reconnu que l'autorité de l'Éternel était en lui. Rien ni personne ne pouvait l'arracher de sa main, et ce ne fût pourtant pas faute d'essayer! Et en le faisant monter sur un char, on ne lui redonnait pas seulement sa liberté personnelle, mais Dieu ouvrait en même temps devant lui toutes grandes les portes de sa Splendeur. Il fit pleuvoir sur Joseph une pluie de bénédiction. Il a été humilié, mais il a appris la soumission, et il a été sanctifié, non pas à cause de ses propres actions, mais par la grâce seule de Dieu le Père, qui l'accompagna tout au long de ses épreuves.


Il est bon que nous prenions exemple sur de tels hommes de foi dans notre propre cheminement spirituel. Ils sont la preuve que Dieu n'abandonne jamais ceux qui lui font confiance, en toutes choses. Ne l'insultons pas en doutant pas de sa force et de sa puissance! Quoi! notre Père céleste serait-Il plus petit que nos tribulations? Soumettons-nous à Lui, car c'est là qu'Il nous fait grâce en abondance! Soumettons-nous, en Lui laissant les guides de notre vie, et Il nous fera du bien, car Il nous conduira à bon port! 


Seigneur Jésus, nous te prions de bien vouloir nous regarder et de répondre favorablement à notre prière. Au milieu de ce monde perdu, nous voulons devenir des Joseph. Aide-nous à combattre, à résister, non seulement au mal qui nous entoure, mais à nous-mêmes, car personne n'est bon, et le bien ne vient pas de nous. Nous reconnaissons, Père Éternel, que toi seul est bon et digne de confiance. C'est pourquoi nous laissons aux hommes ce qui est aux hommes, et nous allons d'un pas ferme vers toi, par la foi en Jésus-Christ notre sauveur et rédempteur. Nous nous saisissons de ses promesses et de ses paroles, et nous te remercions pour toutes les fois où tu nous reprends et nous corrige, car c'est ainsi que tu purifies notre foi, afin qu'elle ne consiste plus en paroles seulement, mais qu'elle repose réellement sur le Roc solide et inébranlable, Jésus-Christ. Il est écrit dans ta parole que le juste vivra par la foi, et la foi vient de Toi, nous n'avons donc rien à nous glorifier! Que ton Nom soit loué et béni! Nous te remercions de l'amour que tu nous portes, et quoique nous ne méritions rien, tu nous donnes tout en Jésus-Christ. Nous croyons que tu fais toutes choses bonnes en ton temps, aussi, nous te prions de nous donner la patience d'attendre l'accomplissement de tes promesses, en persévérant, étant remplis de zèle pour te servir, car la persévérance produit la victoire, et la victoire produit l'espérance, et cette espérance ne nous trompe pas, car elle se trouve en ton amour, Ô Dieu, que tu as répandu en nous par ton Saint-Esprit. Ô Dieu, que la gloire te soit rendue, aujourd'hui et éternellement, Amen.
                         

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