samedi 12 juillet 2014

La doctrine et la perte de Balaam

En Nombres 22, nous lisons l'histoire de Balaam, un devin qui vivait à Pethor en Mésopotamie. Balak, le roi de Moab, avait peur des Israélites et l'envoya chercher afin qu'il les maudisse, car, disait-il, "je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit." Ainsi espérait-il vaincre les Israélites et les chasser du pays. Alors Balaam alla devant Dieu, et lui demanda ce qu'il devait faire. Nous lisons la réponse de l'Éternel en Nombres 22 : 12 : "Tu n’iras point avec eux; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni." Aussi Balaam répondit aux chefs de Balak : Allez dans votre pays, car l’Éternel refuse de me laisser aller avec vous." Son histoire aurait pu s'arrêter là. Mais Balak revint à la charge en envoyant vers Balaam plus de chefs, qui étaient plus considérés que les précédents. Il lui fit dire :  "je te rendrai beaucoup d’honneurs, et je ferai tout ce que tu me diras; viens, je te prie, maudis-moi ce peuple." Et au verset 18, nous lisons que Balaam répondit : "Quand Balak me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l’ordre de l’Éternel, mon Dieu."

La réponse que fit Balaam était la bonne, la seule qu'il devait donner aux envoyés de Balak. Mais au fond de lui-même, quels étaient ses pensées et ses désirs? Dieu connaît toutes nos pensées, aussi ne fût-il pas surpris de voir Balaam mettre un petit astérisque à côté de sa réponse, alors qu'il poursuivit au verset 19 : "Maintenant, je vous prie, restez ici cette nuit, et je saurai ce que l’Éternel me dira encore."
Mais pourquoi retourner devant Dieu? N'avait-il pas déjà reçu sa réponse?
Voici: il espérait recevoir la caution de l'Éternel afin d'aller avec les envoyés de Balak. Peu lui importait de bénir ou de maudire les Israélites, la promesse de récompense avait fait son chemin en lui, l'amour de l'argent avait envahi son cœur. Aussi le piège se referma-t-il sur lui lorsque l'Éternel lui répondit, au verset 20 : "Puisque ces hommes sont venus pour t’appeler, lèves-toi, va avec eux; mais tu feras ce que je te dirai." Balaam jubilait intérieurement. Le :"tu feras ce que je te dirai", il l'avait déjà oublié. De bon matin, il sella son ânesse, et partit avec les chefs de Moab. Nous lisons plus loin dans le texte que l'Éternel se mit en colère parce que Balaam était parti. Pourquoi? Ne venait-il pas de lui donner la permission d'aller avec les gens de Balak? En fait, l'Éternel n'apprécia pas que Balaam partit avec d'autres intentions que celle de lui obéir. Ceci nous amène à nous poser des questions sur notre propre conduite: allons-nous notre voie sans nous soucier d'abord d'obéir à Dieu?

L'intelligence de Balaam était obscurcie par la cupidité; son bon sens avait fui loin de lui à un point tel qu'il dût être repris par son ânesse qui, voyant un ange de l'Éternel qui leur barrait la route, se détournait d'un côté et de l'autre afin de l'éviter. Balaam frappait son ânesse pour la ramener "sur le droit chemin", jusqu'au moment où il n'y eu plus de place pour passer à côté de l'ange, ni par la gauche, ni par la droite. À ce moment-là, l'ânesse se coucha littéralement sous le faux prophète, refusant de faire un pas de plus, par crainte de la colère de l'Éternel. Balaam la frappa avec plus de violence encore, jusqu'au moment où elle se mit à parler avec lui. Quelle déchéance pour un homme reconnu comme étant prophète. Le voici courant à sa perte et se mettant à dialoguer avec son ânesse?! C'est pourtant à ce moment que ses yeux s'ouvrirent, et qu'il vit à son tour l'ange de l'Éternel qui lui barrait la route. Nombres 22:32-35 : "L’ange de l’Éternel lui dit: Pourquoi as-tu frappé ton ânesse déjà trois fois? Voici, je suis sorti pour te résister, car c’est un chemin de perdition qui est devant moi. L’ânesse m’a vu, et elle s’est détournée devant moi déjà trois fois; si elle ne se fût pas détournée de moi, je t’aurais même tué, et je lui aurais laissé la vie. Balaam dit à l’ange de l’Éternel: J’ai péché, car je ne savais pas que tu te fusses placé au-devant de moi sur le chemin; et maintenant, si tu me désapprouves, je m’en retournerai. L’ange de l’Éternel dit à Balaam: Va avec ces hommes; mais tu ne feras que répéter les paroles que je te dirai. Et Balaam alla avec les chefs de Balak."


Pensons-y un instant : l'ânesse craignait Dieu, beaucoup plus que l'homme qui a pourtant été créé afin d'être à l'image et à la ressemblance de son Créateur, afin de vivre pour le craindre et lui rendre la gloire qui lui revient! Mais cet homme était tellement aveuglé par sa cupidité qu'il est descendu sous le niveau de la bête, comme en témoigne la parole de l'ange de l'Éternel : "l’ânesse m’a vu, et elle s’est détournée devant moi déjà trois fois; si elle ne se fût pas détournée de moi, je t’aurais même tué, et je lui aurais laissé la vie." Quel aveuglement spirituel! Pourtant, Balaam se disait serviteur de l'Éternel! La cupidité est un réel danger pour tous les chrétiens modernes. Nous vivons dans un monde où le "je-me-moi" domine en roi et maître, nous recherchons toujours plus ce qui plaît à notre nature humaine, en toutes choses. Il est facile de vouloir servir Dieu et adorer l'argent ou les choses de ce monde en même temps. De nombreux faux enseignants prêchent et vivent selon la doctrine de Balaam; ils emplissent des églises de cette façon! Malheureusement, cela ne fait pas des chrétiens avec une foi forte parce qu'ils s'attendent à Dieu surtout pour des choses futiles et périssables. Et la foi qui sauve? Connaît pas. Ils sont sur un chemin de perdition, et comme Balaam, ils ne le savent même pas!

Mais qu'est-ce que cette doctrine de Balaam? 2 Pierres 2: 18-20 : "Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper aux hommes qui vivent dans l’égarement; ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première."
Ces gens-là ne cherchent que la prospérité terrestre; ils se placent sous la grâce et la miséricorde de Dieu afin de satisfaire leurs convoitises coupables. Quel grave péché! L'exemple de Balaam ne nous suffit-il pas? Il alla se placer devant Dieu, espérant obtenir la permission d'aller avec les envoyés de Balak simplement dans le but d'obtenir des richesses périssables! Mais Dieu changea les malédictions qu'il allait proférer en bénédictions, il ne put accomplir ses plans. Mais nous lisons en Josué 13:22 que Balaam périt par l'épée au milieu du peuple impie. Il courut lui-même à sa perte en ne se repentant pas de ses péchés; ses convoitises le poussaient toujours plus vers le mal, il était incapable de les maîtriser. Non seulement cela; mais il en entraîna des milliers dans le péché en enseignant à Balak comment faire tomber les Israélites en les menant dans une vie de débauche et d’idolâtrie.

Ne suivons pas la route de Balaam! Revenons à l'essentiel. Suivons les traces de Jésus, retournons aux bases de sa saine doctrine dans Matthieu 5, 6 et 7. Tout le Nouveau Testament est bâti sur ces enseignements essentiels de Jésus. Il nous faut bien les comprendre et les mettre en pratique si nous voulons vivre pour rendre gloire à Dieu seul, avec une foi dont les racines sont plongées dans le seul enseignement digne de confiance, inspiré par le Saint-Esprit, celui de la Parole de Dieu.

Les hommes passent, mais les Paroles de notre Dieu demeurent éternellement par l'Évangile de sang de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, Amen!  


Seigneur Dieu tout-puissant, nous te supplions de nous protéger de nous-mêmes, nous sommes notre pire ennemi avec nos convoitises et notre orgueil qui nous conduisent directement à notre perte. Nous sommes si prompts à nous voir grands et forts, alors que nous avons tant besoin de toi. Tes paroles sont bien vraies lorsque tu t'adresses aux gens de l'Église de Laodicée, tu leur reproches de se voir riches et bien portants alors qu'ils sont pourtant malheureux, misérables, aveugles, pauvres et nus. Ce sont les mêmes reproches que tu fais à plusieurs chrétiens de nos jours. Tu nous conseilles d'aller ou de retourner à la croix et de t'y acheter de l'or éprouvé par le feu, afin de réellement devenir riches du don de la foi qui sauve. Il n'y a que par la foi en toi, Jésus, que nous puissions être revêtus des vêtements blancs de la purification et de la sanctification. Et c'est encore par toi seul que nous pouvons voir enfin, non plus avec les yeux de notre nature pécheresse, mais par ton Saint-Esprit qui éclaire notre intelligence et nous transforme complètement, afin que l'ancien disparaisse et que ta nouvelle nature puisse totalement prendre place en nous, conformément à ta sainte volonté. Aide-nous à maîtriser nos pensées et nos désirs, et de tout soumettre à ta volonté, afin qu'en tout, nous agissions pour la gloire de Dieu seul. Merci Père, Fils et Saint-Esprit, Amen.

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