samedi 9 avril 2016

Le pardon de nos péchés passés, présents et futurs? 1re partie


Quelqu’un a dit un jour que "ceux qui ont leur âmes à cœur doivent combattre durement contre les convoitises de la chair, car le corps ne doit pas être autorisé à gouverner le chrétien." Nous ne pouvons et devons pas être les serviteurs de deux maîtres à la fois. Jésus nous l'a clairement enseigné en Matthieu 6:24.

Il y a pourtant un enseignement qui est de plus en plus populaire dans l'église moderne, et il dit que si tu as été baptisé d'eau et que si tu fais profession de croire en Jésus, tu es donc pour toujours pardonné de tes péchés passés, présents et futurs. De là à dire que si tu as accomplis certains rites et prononcés quelques bonnes paroles; tu es définitivement sauvé et pardonné à tout jamais, il n'y a qu'un pas que certains franchissent allègrement!

Nous voici donc revenus au temps obscurs où l'Église catholique romaine régnait en roi et maître, et où il était enseigné que le salut se gagnait par les œuvres et par l'accomplissement de certains rites religieux! Il est vrai que le sacrifice de Jésus nous pardonne pour nos péchés passés, du temps de notre ignorance, mais comment pouvons-nous prétendre à l'avance - à la place de Dieu - que le baptême d'eau et que le sang de Jésus - versé une seule fois pour toute, rappelons-le - nous pardonnent pour tous nos péchés futurs, quels qu'ils soient? Cette idée est certes très plaisante pour la nature pécheresse, car elle efface totalement la nécessité de maitriser nos pensées et désirs et l'obligation de les rendre captifs à l'obéissance à la volonté de Dieu, mais elle est en totale contradiction avec l'enseignement de la Bible. Ne savons-nous pas que ce que Dieu désire, c'est notre sanctification? Se trouverait-elle dans le fait que nous accomplissons certains rites religieux? Certainement pas! La sanctification se trouve en Christ seul, ainsi, personne ne pourra se glorifier de quoi que ce soit! Elle se trouve dans le sang de Jésus, dans la grâce du Père, mais aussi dans l'obéissance à Sa parole. Il désire que nous nous repentions et que nous menions une vie pure et sainte. Ne nous trompons pas nous-mêmes; si nous faisons profession de servir Dieu, nous ne devons pas tolérer le péché en nous.

Le problème avec cet enseignement, comme dit précédemment, c'est que certains se sentent non pas encouragés à résister au mal et à fuir toute forme d'iniquité, mais plutôt à ne pas se soucier de vivre une vie pure et sainte en Christ. Eh quoi?! disent-ils, - non, ils ne le disent pas mais ils le vivent - mon salut n'est-il pas assuré? Si mes péchés sont pardonnés à tout jamais, à quoi bon me saisir des armes du chrétien (en Éphésiens 6:10-18)? Alors, péchons, péchons encore, demandons pardon à Dieu, péchons encore, et ainsi de suite. Ne résistons pas à satan, de toute façon, nous avons l'assurance que tous nos péchés sont déjà pardonnés! Quelle erreur! Jésus ne dira-t-il pas en Matthieu 7:21-23: "Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité."

Comprenons les dérives où peuvent mener un tel enseignement. La repentance, le Larousse dit que c'est un "regret douloureux de nos péchés". Mais il y a plus. La repentance, c'est un don de l'Esprit de Dieu qui parle à nos cœurs et qui nous montre à quel point, à cause de nos péchés, nous sommes éloignés de notre Créateur. Elle nous fait pleurer sur notre misérable condition, et lorsque nous allons à Dieu avec un cœur contrit et un esprit brisé, Il accepte volontiers de nous couvrir de Sa grâce. Mais pourquoi sommes-nous allé à Dieu? Pourquoi sommes-nous allé nous réfugier au pied de la croix ensanglantée de Christ? N'est-ce pas parce que nous aspirions à quelque chose de mieux que ce que nous vivions déjà? Comment donc, après avoir reçu le pardon de ses péchés, le chrétien pourrait-il se réserver le droit de retourner dans le bourbier duquel il a été tiré, comme si rien ne lui était interdit? Tout m'est permis, dira l'apôtre Paul en 1 Corinthiens 10:23, mais tout ne m'est pas utile et tout n'édifie pas. Le chrétien n'est-il pas appelé à rendre gloire à Dieu en tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait, et à ne plus pécher et à aspirer à la perfection du Père? Il peut arriver que, sans le vouloir, nous manquions d'obéissance à Dieu sur un certain aspect de notre vie, et nous croyons et savons que dans sa miséricorde, Dieu ne s'empresse pas de nous condamner et, à cause de son amour pour le Fils, Il prend pitié de nous et Il pardonne cet égarement.

Mais lorsque nous marchons avec Jésus, et que nous avons réellement reçu le Saint-Esprit, ce dernier ne nous laissera pas pécher en désobéissant volontairement à Dieu. Il nous avertira, que ce soit par notre conscience ou en lisant Sa parole, car Il ne veut justement pas nous voir retourner dans le bourbier du péché duquel nous avons été tirés par la grâce de Dieu! Souvenons-nous de l'exemple de l’ânesse de Balaam, dans Nombres 22! À l'inverse, Il nous montrera également le chemin que nous devons suivre pour Lui obéir. Voir la vision de Pierre en Actes 11. Il n'en tient qu'à nous d'être à son écoute, prêt à obéir en tout lieu, en tout temps!

Une désobéissance absolument volontaire à un enseignement de Jésus, ce sont des mauvaises pensées qui sont cajolées, et cela conduit à tomber dans le péché, de façon répétée. La personne ne veut pas reconnaître son égarement, elle ne veut pas se soumettre à Dieu et condamner devant Lui les mauvais penchants de son cœur. C'est cela, un péché volontaire. Par exemple, Jésus dira en Matthieu 5: 28 : "Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur." Cette phrase nous montre à quel point nous devons aborder avec précaution les désirs de nos cœurs et nous méfier de nos pensées, car, nous l'avons déjà vu, la plus petite pensée mauvaise, ou non conforme à la volonté de Dieu, peut mener à un grave péché si nous ne la rejetons pas des que l'ennemi l'infiltre dans notre intelligence. Et ce petit enseignement de Jésus à lui seul est bafoué par nombre de pseudo-chrétiens de nos jours, pasteurs/enseignants compris. Ils désirent une ou des femmes - parfois même des hommes! - autres que la leur et ils finissent par commettre l'adultère et officialiser un divorce qui n'aurait jamais eu lieu s'ils avaient maitrisé leurs pensées et été obéissants à la volonté de Dieu, dès le premier jour où cette petite pensée a été semée dans leur intelligence. Et pour cacher leur péché, certains d'entre eux ont même écrits un ou des livres pour déculpabiliser le péché de l'adultère et du divorce, comme si leurs paroles - pécheresses et mensongères - allaient avoir un poids quelconque dans la balance lorsque, devant le trône de Dieu, ils devront rendre compte de leur obéissance - ou non - à l'enseignement du Christ! À les écouter, les faibles dans la foi ou les nouveaux croyants pourraient croire que ce que nous lisons en Hébreux 13:4 n'est plus d'actualité de nos jours puisqu'il ordonne que "le mariage soit honoré de tous, et que le lit conjugal soit exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères." À les entendre, nous pourrions croire que, de nos jours, Dieu n'est plus qu'amour, compassion et pardon et qu'Il apprécie que ses commandements soient rejetés et que le sang de Jésus soit bafoué par le genre humain!

Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. L'ennemi connaît chacun de nous. Il sait où il doit frapper pour nous faire tomber. Mais si nous nous croyons déjà pardonnés, peu importe les péchés que nous ferons, à quoi bon résister à certains péchés, et à quoi bon en fuir d'autres? Nous constatons ceci: plus les temps avancent vers la fin, plus les hommes ne veulent plus entendre parler de péché et de l'enfer. "Dites-nous seulement des choses agréables." Mais celui qui prétend appartenir à Dieu doit vivre comme Christ a vécu. (1 Jean 2:6) Et 1 Pierre 4:1 nous dit encore: "Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché, afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à vivre dans la chair." Il n'est pas question ici que la souffrance purifie par elle-même, mais elle aide l'homme à se maitriser et à s'imposer une sévère discipline spirituelle. L'apôtre Paul dira qu'il lui avait été mis une écharde dans la chair afin de l'empêcher de s’enorgueillir!

Jésus dira à la femme pécheresse en Jean 8:11 : "va, et ne pèche plus." Aspirer à la perfection de Dieu est un ordre du Seigneur Jésus que nous lisons en Matthieu 5:48. "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Il n'en tient qu'à nous d'aspirer à cette perfection, à la rechercher par-dessus tout, ceci en restant attachés à Jésus.

De plus, nos corps ne doivent-ils pas être des temples du Saint-Esprit? (1 Corinthiens 6:19). Et au verset 20: "Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." S'ils appartiennent à Dieu, nous ne pouvons en faire ce que nous voulons. Nous ne pouvons pas être aux commandes. Et si nous sommes appelés à être le temple de Dieu, de son Saint-Esprit, comment le péché pourrait-il être toléré en nous? Dieu se plairait-il dans le péché? Certainement pas! Car ses yeux sont trop purs pour voir le mal. (Habakuk 1:13)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire