samedi 3 février 2018

Afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient... 1re partie

Juges 3:1-6 : "Voici les nations que l'Éternel laissa pour éprouver par elles Israël, tous ceux qui n'avaient pas connu toutes les guerres de Canaan. (...) Ces nations servirent à mettre Israël à l'épreuve, afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient aux commandements qu'il avait prescrits à leurs pères par Moïse. (...) ils prirent leurs filles pour femmes, ils donnèrent à leurs fils leurs propres filles, et ils servirent leurs dieux."

Il en est de même aujourd'hui. Notre guerre, elle est spirituelle, et c'est celle de la foi pure que nous devons acquérir et conserver en Jésus-Christ seul. L'ennemi attaque de toutes les manières différentes; tantôt de front, en essayant de nous détruire de toutes les manières comme il l'a fait avec Job; tantôt en utilisant des pseudos serviteurs de Dieu pour séduire ceux qui devraient être sauvés et les entraîner loin de la vérité. Nous devons être solidement attachés à Jésus seul et ne pas nous laisser tromper facilement par les fables dites "spirituelles". Le Seigneur pourrait détruire les "ministères" de tous les faux qui sévissent présentement à travers le monde, mais Il laisse parmi nous les faux prophètes et faux enseignants de tous acabits (et nous savons qu'ils sont légions) car Il teste ainsi la foi de ceux qui se prétendent ses enfants. Prenons garde de demeurer dans la seule vérité biblique, celle enseignée et surtout, vécue par Jésus et les disciples après lui. Il est aisé pour ceux qui ne sont pas solidement attachés à Jésus de se détourner de la vérité biblique lorsqu'ils entendent des messages flatteurs, qui mettent l'emphase sur l'accomplissement de soi et sur la recherche des richesses en ce monde, car ces messages visent au cœur du problème perpétuel de l'homme: le moi avant toute chose et la recherche des plaisirs plus que Dieu. Le message de la Bible est ainsi dilué, perverti; des versets sont sortis hors de leurs contextes afin de leur donner un sens qui n'a... aucun sens selon Dieu. 

Voici quelques exemples courants de versets bibliques sortis hors de leur contexte afin de les faire approuver un message qui n'est pas de Dieu. N'oublions pas de demander la lumière au Saint-Esprit afin de comprendre la Parole, mais il est aussi important de lire tout le passage, afin de bien comprendre ce que Dieu veut nous enseigner. 

Genèse 1:28 : "Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre."

Pour les enseignants du "royaume maintenant", ce passage veut dire: "Dieu vous a donné autorité sur toutes choses ici-bas. Accaparez-vous de cette autorité et dominez sur vos situations; déclarez positivement les promesses de Dieu et régnez, car, comme nous vivons "le royaume maintenant", il n'est nul besoin d'attendre la gloire céleste, nous devons régner ici-bas si nous voulons régner avec Dieu." 

Nous comprenons pourtant que, comme Dieu avait fait l'homme à son image, Dieu, en tant que Créateur, régnait sur l'homme, et l'homme sur la bête. Chacun à son rang. Mais l'homme ne doit pas oublier d'où il vient. Il n'est le créateur de rien, il est donc toujours assujetti à plus grand que lui. S'étant rebellé contre son Créateur, il a été chassé du jardin d'Eden, de sorte qu'il ne règne plus sur quoi que ce soit, et pour cause; il est tout à fait incapable de résister à ses propres pulsions qui l'entraînent constamment à désobéir à Dieu. Les bêtes sont plus obéissantes à l'ordre des choses que leur Créateur leur a inculqué que les hommes! C'est un vain orgueil de vouloir s'élever comme ces gens-là le font, car l'homme n'est pas appelé à régner ici-bas, mais à simplement y être comme une lumière, afin que, par son obéissance à accomplir la volonté de Dieu, toute la gloire soit rendue à son Créateur. Notre royaume n'est pas de ce monde. Jésus dira en effet: "Mon royaume n'est pas de ce monde (Jean 18:36). Si le royaume de notre Maître et Seigneur n'est pas d'ici-bas, comment pourrait-il en être autrement pour nous? En réalité, nous ne sommes ici que des ambassadeurs de son royaume... céleste (Éphésiens 6:19-20)! C'est en vain que nous chercherons à nous élever ici-bas. Recherchons l'humilité, car l’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire (Proverbes 29:23).

Matthieu 19:19 : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Ce verset est souvent cité par les tenants de l'évangile "de l'estime de soi". Ils prétendent qu'ici, notre Seigneur Jésus a voulu enseigner à nous aimer nous-mêmes, car, selon eux, prendre d'abord soin de soi-même est primordial afin de pouvoir aimer les autres.

En réalité, Jésus parlait ici de l'amour qui se donne, de manière inconditionnelle, tout à fait comme lui-même nous a aimé malgré nos péchés. C'est ainsi que nous devons prendre soin les uns les autres, comme Christ nous l'a montré. Jésus n'insiste pas sur le "aime-toi toi-même". Lorsque nous prenons ce verset dans son contexte, nous comprenons aisément ce que Jésus voulait enseigner. Le jeune homme riche lui avait demandé, quelques instants plus tôt, ce qu'il devait faire de bon pour avoir la vie éternelle. Et Jésus de lui répondre: "Tu ne tueras point; tu ne commettras point d'adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et, tu aimeras ton prochain comme toi-même (Matthieu 19:18-19)". Non satisfait de cela, il ajoutera au verset 21: "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi." Il n'y a rien ici qui parle du soi; au contraire, dans tous les commandements qu'il a énuméré, Jésus expliquera au jeune riche de ne pas faire de tort à son prochain, comme il ne s'en ferait pas à lui-même. En cela il rejoint ce qu'il a enseigné en Matthieu 7:12, lorsqu'il a dit: "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes". C'est donc comme s'il disait ici: Ô homme, tu as une telle facilité à t'aimer toi-même et à rechercher ce qu'il y a de mieux pour ta vie... C'est pourtant de cette manière que tu devrais d'abord vivre pour ton prochain. Il n'y a donc aucun rapprochement à faire entre l'estime de soi prêché par certain et ce verset de Matthieu 19:19.

Matthieu 7: 1 : "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés."

Ce verset est utilisé par les "chrétiens du dimanche" (il est effarant de constater à quel point beaucoup de "pasteurs" modernes sont aussi des "chrétiens du dimanche", accomplissant leur besogne non pas par appel de Dieu, mais parce que c'est littéralement leur gagne-pain) pour défendre leur mauvaise conduite lorsqu'un véritable enfant de Dieu leur fait remarquer certains aspects de leur vie qui sont totalement en opposition avec la Parole de Dieu. "Tu n'as pas le droit de me juger, seul Dieu est mon juge", disent-ils, offensés. Ils oublient volontairement ceci: leur conduite est déjà jugée par Dieu; le problème, c'est qu'ils ne veulent pas le reconnaître. Ils se voient parfaits, sans péchés, et lorsqu'ils ouvrent la Bible, c'est pour y chercher un ou des versets qui approuvent leur conduite. Cela fait en sorte qu'ils n'entendent et ne voient pas les reproches que Dieu leur fait à travers Sa propre parole
Alors, ils ont le choix: lorsque Dieu, dans son grand amour, leur envoie quelqu'un afin de les faire se détourner de leur mauvaise voie, s'en repentiront ils ou, dans leur orgueil, se rebelleront ils contre l'appel à la repentance de leur Créateur? N'oublions pas que celui qui n'est jamais corrigé par Dieu est un fils illégitime (Hébreux 12:4-14). Ézéchiel 3:20-21 : "Si un juste se détourne de sa justice et fait ce qui est mal, je mettrai un piège devant lui, et il mourra; parce que tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché, on ne parlera plus de la justice qu’il a pratiquée, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme." 

Jésus ne voulait absolument pas dire ici que nous ne devons pas voir le mal, en nous ou dans les autres. Il ne voulait pas dire non plus de ne pas les avertir, car nous venons de voir que Dieu peut demander à une personne d'avertir même un "juste" qui est sur une mauvaise voie. 
En effet, nous devons examiner notre conduite, afin de sa voir si nous sommes dans la vraie foi (Sophonie 2:1-2; 2 Corinthiens 13:5). Celui qui n'examine plus sa conduite à la lumière de la Parole de Dieu est à risque de juger du bien et du mal par lui-même, et cela le conduira à sa perte. Car, "l’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne" (1 Corinthiens 2:15). L'homme spirituel versus l'homme charnel. Elle est là la différence. Nous ne devons jamais nous hâter de "prononcer" un jugement contre notre prochain selon notre propre échelle de valeur. Encore moins "avertir" un frère pour un péché quelconque alors que nous nous permettons nous-mêmes de cajoler certains péchés. Soyons seulement assurés que nous ne vivons pas selon la chair, mais selon l'Esprit (Galates 5:16-17). Comment le saurons-nous? En ce que nos actes ne serons plus motivés selon des motifs purement humains, mais qu'en tout temps, nous rendons toutes pensées captives à l'obéissance de Christ (2 Corinthiens 10:5).

Nous devons juger la conduite - et les enseignements - de chacun à la lumière de la parole de Dieu. C'est ainsi que nous ne nous laisserons pas tromper et entraîner dans la désobéissance! L'apôtre Paul nous enseigne en effet que ce ne sont pas ceux du dehors qui doivent être l'objet de notre "jugement", mais ceux qui se prétendent chrétiens. 1 Corinthiens 5:9-13 : "Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous." Ôter le méchant du milieu de nous, c'est non seulement se repentir de nos propres péchés, mais c'est aussi, par amour pour son âme, de montrer à un frère qui a péché la manière dont il s'est éloigné de Dieu. Ce qu'il fera ensuite de notre avertissement ne nous concerne pas; prions seulement pour lui afin que le Saint-Esprit puisse le toucher dans son intelligence et qu'il se détourne de sa mauvaise conduite.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

À suivre...

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