samedi 17 février 2018

Afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient... 3e partie

Juges 3:1-6 : "(...)ces nations servirent à mettre Israël à l'épreuve, afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient aux commandements qu'il avaient prescrits à leurs pères par Moïse(...)"


3 Jean 2 : "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. "

Ce verset est souvent cité comme étant la preuve que Dieu veut que nous vivions dans l’abondance, dans la richesse et dans la santé parfaite. Mais comment peut-on affirmer que Jean ne s’intéressait pas plutôt à ce que Gaïus prospère dans l’ensemble de sa vie chrétienne? Par ailleurs, qui souhaite à un frère dans la foi de vivre dans la misère et dans l’amertume? N’est-il pas normal de se souhaiter du bien les uns les autres? Sur quoi pouvons-nous nous baser pour considérer que ce souhait de l’apôtre Jean est une preuve irréfutable que Dieu veut que nous prospérions matériellement? Ne savons-nous pas que notre Maître Jésus n’avait pour partage que la souffrance et le rejet? Ésaïe 53 :3 nous le présente en ces termes: "Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas."
Est-ce que ces versets nous présentent un homme qui vit dans la richesse, dans l’abondance et dans la santé parfaite? Absolument pas! Pourtant, Jésus n’était-il pas rempli du Saint-Esprit? Les bénédictions de Dieu ne le couvraient-elles pas? Matthieu 17 :5 : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection." TOUTE l’affection du Père Céleste reposaient sur notre Sauveur Jésus-Christ! Que demander de plus?!
Nous prenons pour acquis que la Parole de Dieu est vraie et digne de confiance, donc, après la lecture de cette Parole, après avoir reconnu la façon dont Jésus lui-même a vécu, nous devons reconnaître qu’il est hors de tout doute possible que Dieu aime ses enfants sans pour autant que nous vivions dans une plénitude de biens matériels de toutes sortes, puisque notre Seigneur Jésus lui-même est passé par la privation et la souffrance.
Un serviteur peut-il être plus grand que son maître?? (Jean 15 :20)

Jean 10 :10 : "(...)moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance."

De quelle abondance parle-t-on ici? Sorti de son contexte, ce verset peut sembler insinuer que Dieu veut que nous vivions tous dans l’abondance, nous qui croyons en Lui. Pourtant, il n’est pas question du tout d’abondance matérielle, car l’ensemble de ce chapitre traite du bon berger, qui est Jésus, et des brebis qui le suivent. Dans ce verset, il est strictement question de la vie en Christ et de l’abondance de la grâce de Dieu. C’est Jésus lui-même qui a enseigné, dans Jean 4 :14, que si nous buvons de l’eau qu’il nous donne, nous n’aurons jamais soif, car l’eau qu’il nous donnera deviendra une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle! Exactement ce que veut dire Jean 10 :10 ! Jésus est le chemin, la vérité et la vie, et nous ne pouvons aller au Père que par Lui. La source d’eau qui jaillit en nous, c’est le Saint-Esprit et ses dons, que nous recevons au jour et à l’heure décidée par Dieu, à condition que nous ayons accepté et reçu Christ dans nos vies.

Proverbes 10 :22 : "C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin "

Oui. Et Il fait aussi lever son soleil sur le méchant comme sur le bon. Et il fait pleuvoir sur l’injuste comme sur le juste. Combien d’incroyants sont riches, même, très riches? Tout comme le croyant, ce qu’ils ont, ils le reçoivent de la part de Dieu. Pas à cause de la bonté de l’homme, parce que un tel est plus méritant qu’un autre, mais à cause de la bonté de Dieu. Dieu s’est fait connaître par ses ouvrages, dans sa création, dans ses bénédictions. Nous devons lui rendre la grâce qui lui revient pour cela. Mais si nous attachons nos cœurs à Sa création, ou à des pièces de Sa création plutôt qu’au Créateur lui-même, que deviendrons-nous? Romains 1 :18-32 nous donne la réponse...
Tant qu’à citer les Proverbes, pourquoi ne pas lire aussi Proverbes 30 verset 8-9 ? "Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère, ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire. De peur que, dans l’abondance, je ne te renie, et ne dise : Qui est l’Éternel? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne m’attaque au nom de mon Dieu."
Pourquoi Proverbes 10 :22 ne ferait-il pas allusion à des richesses spirituelles, plutôt que matérielles? Quelles sont les seules richesses qui ne sont suivies d’aucun chagrin? Lorsque nous recevons la rédemption et la rémission de nos péchés, vivons-nous par la suite une vie remplie de tristesse et de chagrin? Ou ne sommes-nous pas plutôt dans la joie de savoir que nous avons été pardonné? De quelle façon pouvons-nous avoir part à l’héritage de Christ, si ce n’est en marchant selon la volonté du Père? L’héritage du Christ se manifeste-t-il dans l’acquisition de biens périssables, ou ne se manifeste-t-il pas plutôt dans le Saint-Esprit qui nous est laissé, comme un gage de notre salut? (Éphésiens 1 :13-14) Cette question nous ramène à l’affirmation de Jésus dans Matthieu 6 :21 : "Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur." Si, sur terre, nous préférons que l’héritage du Christ dans notre vie en soit un qui soit périssable, alors nous nous contentons de peu, de bien peu...

Tiré de "La prospérité du chrétien", publié le 25 juin 2011

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