dimanche 3 juin 2018

Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel

"Puis Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel" (Genèse 4:16)

Caïn venait de subir les reproches de l'Éternel Dieu en rapport avec son péché, le meurtre de son frère, (pour ne nommer que ce péché-là).  Puis, il s'éloigna de la face de l'Éternel. En d'autre mots, il lui tourna le dos. Le péché éloigne de Dieu, mais la grâce nous en rapproche. Il trouvait plus facile de laisser le libre chemin à ses mauvaises pensées que de leur résister. Et il n'était pas prêt à changer. Il ne désirait pas changer. La preuve: il était chagriné de la punition que l'Éternel lui infligeait (Genèse 4:14), mais il ne se repentait pas le moins du monde du meurtre qu'il venait de commettre!
Nous lisons dans le texte qu'il "habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Eden". Plus tôt en Genèse 3:24, il est écrit qu'à l'orient du jardin d'Eden, "les chérubins qui agitent une épée flamboyante" y gardaient le chemin de l'arbre de vie. Nous avons ici un pécheur non repentant qui décide de confronter Dieu en campant sur ses positions, directement en face des chérubins et leur épée, qui représentent ici d'une manière visible l'autorité suprême de Dieu sur Sa création! Il n'est mentionné nulle part qu'il fît aucun effort que ce soit afin de se reprocher de l'Éternel dans la suite de sa vie. Il habitait la terre du vagabondage, cherchant ici et là le bonheur et la paix qui se refusaient à lui. En cela, il était le précurseur de tous les pécheurs qui engourdissent leur cœur troublé dans les plaisirs terrestres, tournant le dos à la seule paix qui saurait les satisfaire; celle de Christ (Romains 3:17-18). 

Cette situation est terrible pour un pécheur qui refuse de se repentir et qui se sent bien dans ses péchés, mais elle est désespérante lorsqu'il s'agit d'un chrétien qui se détourne des enseignements de Dieu pour s'attacher à des fables humaines, et qui fuit Sa correction. En Esaïe 56:11, il est question de ces gens qui sont comme des chiens voraces et insatiables. Ils suivent tous leur propre voie, selon leur propre intérêt. 

Ces personnes-là n'ont peut-être pas tué de corps, mais elles tuent leur âme et celle des autres lorsqu'elles croient et propagent des faussetés qui vont à l'encontre de la saine doctrine de Christ. Après quelques avertissements de la part du Créateur, ces personnes sont laissées à elles-même et se trompent en suivant une voie qui n'est pas celle de Dieu, mais celle du vagabondage spirituel. Ce vagabondage ne consiste pas forcément à aller d'église en église, mais à fuir loin de la volonté de Dieu, parce qu'elle est trop difficile et contraire à ce que la nature humaine recherche. La nature charnelle de l'homme lui fait croire qu'il est encore en Eden, où tout est à portée de main, et où il n'a aucun effort à faire ou aucune discipline spirituelle à s'imposer. Les plaisirs et le bon temps engourdissent pour un temps, mais hélas, le cœur de l'homme est comme un gouffre sans fond qui ne saurait être comblé si facilement.

Certes, nous n'avons aucun effort à faire pour obtenir le salut de Dieu, qui nous a déjà été obtenu par la grâce de Jésus-Christ notre Seigneur, mais cela implique de suivre Son chemin, et non le nôtre (Matthieu 7:14; Jean 14:6). Ceci inclut le renoncement à soi-même et une sévère discipline, tant temporelle que spirituelle (Matthieu 16:24; Luc 14:33; 1 Corinthiens 9:27). La soumission du moi à une autorité supérieure n'est pas un enseignement populaire de nos jours, car l'égoïsme règne en roi et maître. Le problème est qu'avec Dieu, la soumission est un choix, et non une obligation. Nous avons le choix de nous soumettre ou non, tout en connaissant fort bien les conséquences finales de notre décision. Caïn choisit délibérément de tourner le dos à la grâce de Dieu, sans jamais avoir l'idée de revenir à Lui pour obtenir son pardon. Nous trouvons en Apocalypse 21:8 l'endroit où se trouveront ceux qui persévèrent dans leurs péchés; l'étang de feu et de soufre, savoir l'enfer.      

À l'opposé, nous savons que le juste chérit les commandements de l'Éternel et en fait ses délices (Psaumes 119). Approchons-nous donc du trône de la grâce pendant qu'il en est temps! Venons; revenons à Christ! Ne Lui tournons pas le dos lorsqu'Il nous reprend, remercions-le plutôt, car c'est un signe que nous sommes Ses enfants et qu'Il veut encore nous pardonner (Hébreux 12:7). Restons solidement attachés à la saine doctrine de Christ, et ne nous détournons pour rien au monde de la paix que Lui seul donne lorsque nous obéissons à Sa parole (Romains 8:6).

Que la gloire soit donnée à Dieu seul, Amen.  

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