samedi 16 juin 2018

Portez les fardeaux/Le comportement du chrétien

Galates 6:2 : "Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ."

Comme Christ a eu pitié de nous, ayons de la compassion les uns pour les autres. Certainement que nous viendrons en aide à un frère qui est dans le besoin, et ce verset exhorte les croyants à aller plus loin encore et à se supporter et à se redresser mutuellement, spirituellement parlant. Mais aujourd'hui, si nous "reprenons" un frère ou une sœur qui fait une faute, cela est souvent très mal accepté. Nous aimons croire que nous n'avons besoin de personne pour nous montrer nos manquements, afin de pouvoir les accuser devant Dieu, mais si nous sommes trop orgueilleux, Dieu lui-même ne sera pas entendu lorsqu'il nous fera des reproches, car notre cœur lui sera fermé. 

Il est de notre devoir de nous exhorter, entre chrétiens, à ne pas dévier de la voie droite et juste, car ils sont nombreux à faire des compromis avec le péché, et bientôt, vous ne voyez plus de différence entre le soi-disant chrétien et le païen parce que les deux vivent de la même manière. Nous devons avoir un fardeau pour les âmes des perdus, et il serait faux de penser que les perdus sont seulement ceux qui se présentent comme "athées". Il y a énormément de perdus qui se disent chrétiens, se croyants sauvés mais étant encore sous l'emprise de la chair qui domine leurs pensées et les éloignent de Dieu. Comme il est triste de porter le fardeau spirituel de quelqu'un alors que ce dernier ne veut même pas reconnaître ses égarements! C'est comme s'il disait: "Tu veux m'aider à porter mon fardeau? Mais quel fardeau?" En réalité, il n'est pas de pire état que celui-là, car c'est celui de la tiédeur spirituelle (Apocalypse 3:15-16).

En Galates 6:2, il est question de ce fardeau que tout chrétien se doit d'avoir pour ses frères et sœurs. Un fardeau de prière, de discernement, de justice. Nous savons que l'Esprit a des désirs contraires à ceux de la chair (Galates 5:17), c'est pourquoi nous ne devons pas voir les comportements mondains et ses péchés parmi les chrétiens. L'Esprit lui-même ne laissera pas ceux qu'il dirige s'enfoncer dans des chemins tortueux, contraires à la volonté de Dieu. Mais notre monde est mauvais, et il est aisé de sombrer sous ses influences et d'essayer de concilier la poursuite effrénée des plaisirs avec un semblant de spiritualité chrétienne qui se rapproche plus du nouvel-âge que des enseignements de Christ. Beaucoup de nos jeunes sont tombés dans ce piège qui les fait croire qu'à peu près tout leur est permis, tant qu'ils ne sombrent pas dans les excès... Ils oublient que tout n'est pas utile, et qu'une accumulation de petites choses sans excès deviennent un excès lorsque mises bouts à bouts! Malheureusement, c'est un raccourci pour atteindre l'indifférence spirituelle. Inévitablement, on en vient à des situations aberrantes où le supposé chrétien ne voit plus le mal qu'il fait ou qu'il approuve en se tenant avec des gens désobéissants, mais il voit le mal en celui ou celle qui veut le reprendre de la mauvaise voie sur lequel il s'est engagé. Lorsque non corrigés, de tels comportement aboutissent à des situations et à des interprétations complètement loufoques des écrits bibliques, parce que ces gens ne veulent plus entendre parler de péché et de maîtrise de soi. Ils ne cherchent qu'à égayer leurs sens, et lorsqu'ils ouvrent la Bible, c'est dans l'espoir d'y trouver des passages qui approuveront leur mauvaise conduite.

Un jour, j'étais dans une librairie chrétienne et j'ai entendu un supposé chrétien qui racontait pouvoir aller voir un spectacle de danse dans un cabaret parce que, par la grâce de Dieu il était capable de résister aux tentations de l'ennemi, et que ce qu'il désirait voir n'était pas les femmes à moitié habillées, (ou pas habillées du tout, je ne sais pas,) mais l'ensemble de l'art dégagé par ce spectacle. Quel aveuglement spirituel! Comme son interlocuteur ne semblait pas savoir quoi lui répondre, j'ai dit à cet homme qu'il se trompait sur la grâce de Dieu. Qu'en fait, s'il avait reçu la grâce et l'Esprit de Dieu comme il le prétendait, il se serait tenu éloigné de tels spectacles qui sont dégradants pour la femme et qui incitent l'homme à convoiter; que cet art dont il parle est une insulte à l'Esprit de Dieu qu'il prétendait avoir reçu parce qu'il est créé par la chair, et pour la chair. Or, sachant que nous sommes ici-bas pour rendre gloire  à Dieu en tout ce que nous disons et faisons, je lui ai demandé d'expliquer comment ce spectacle pouvait glorifier Dieu, et de quelle manière lui-même glorifiait son Créateur en assistant à un tel spectacle? Ne voulant pas se repentir et reconnaître son péché, et incapable de me répondre, frustré de n'être pas approuvé dans sa conduite pécheresse, cet homme m'a simplement accusé de voir du mal partout et de n'être pas capable de résister aux tentations comme lui avait reçu la grâce de le faire...  et il est sorti. Nous reconnaissons ici la dureté du cœur de celui qui est supposément sauvé et délivré de ses péchés, mais qui est encore sous l'emprise de la chair et de ses convoitises et qui se dirige malheureusement vers l'enfer tout en chantant des cantiques à tous les dimanches à l'église. Le Seigneur Jésus a déjà adressé cette situation en Apocalypse 3:14-22, lorsqu'il s'adressa à l'église de Laodicée, une église de supposés chrétiens qui était sur le point d'être rejetée par Dieu, parce qu'ils s'étaient eux-mêmes détournés de Lui pour s'attacher plutôt aux convoitises de leurs cœurs. (Voir l'article "À l'Église de Laodicée", publié le 5 août 2012).

Ces personnes doivent être averties. Mais attention! Si nous le faisons, prenons garde de n'être pas nous-mêmes répréhensibles aux yeux de Dieu de quelque manière que ce soit. En effet, nous avons encore l'exemple d'un supposé chrétien qui est entré dans un bar et qui a dit à un autre supposé chrétien qui s'y trouvait déjà: "le Seigneur ne veut pas que tu boives, car tu pourrais ne plus savoir t'arrêter, donne-moi ta bière et je la finirai pour toi". Ces deux personnes avaient besoin de repentance et les deux étaient répréhensibles devant Dieu. (J'appuie ici sur le fait que ce sont des supposés chrétiens parce que vous ne verrez jamais de vrais chrétiens remplis de l'Esprit de Dieu aller dans des bars, tavernes et autres endroit où se déroulent des fêtes où des gens s’enivrent et/ou convoitent, car le fait d'aller dans de tels endroits justifie et approuve en quelque sorte les comportements déplacés qui s'y commettent, peu importe qu'ils soient commis par des supposés chrétiens ou des inconvertis. Il doit pourtant y avoir une nette séparation entre le comportement du véritable chrétien et celui du pécheur non pardonné). Nous avons donc ici un exemple de pécheur qui prétend avertir un autre pécheur de la part du Seigneur. Comme si Dieu approuvait la conduite de l'un, mais pas celle de l'autre! En réalité, l'un pensait être quelque chose, quoiqu'il n'était rien. Il se trompait lui-même, comme il est écrit en Galates 6:3.

Prenons garde également de ne pas arriver auprès d'un frère et de le reprendre avec un air supérieur. Si nous sommes autant spirituels que nous le pensons, alors nous n'aurons aucune difficulté à nous souvenir d'où nous avons été tirés par la grâce de Dieu... Après quoi nous n'aurons plus l'orgueil de nous voir supérieurs à quiconque, mais au contraire, c'est l'amour de Dieu qui est en nous qui nous fera parler et agir. 
Le péché est un fardeau, mais il n'est pas de pire état que celui qui n'en ressent plus le poids. En effet, comment acceptera-t-il le secours de Christ s'il ne sent pas le poids de ses péchés en son âme et si sa conscience ne l'accuse plus?  

Portez les fardeaux les uns des autres, c'est aussi se connaître d'abord soi-même en Christ. S'avoir que nous ne sommes que de pauvres pécheurs pardonnés; des coupables graciés sans aucun mérite de notre part. C'est de savoir d'où nous venons, de quel bourbier de péché nous avons été tirés par la grâce et la bonté infinie de Dieu. C'est aussi de savoir où nous allons, et sur quelle voie nous marchons pour nous y rendre. Cette voie est celle de Christ, et elle n'est pas conciliable avec la recherche des plaisirs en ce monde, car nous savons que nous ne sommes pas de ce monde. (Ce n'est pas qu'il est interdit d'avoir du plaisir en ce bas monde, mais certains ne vivent que pour "passer du bon temps pendant qu'ils ont la capacité de le faire, et cela ne vient pas de Dieu!) Nous ne sommes ici-bas qu'en pèlerinage, et, sur la voie du royaume de Gloire, nous rencontrerons des collègues pèlerins qui combattront le même combat que nous. Prions les uns pour les autres (Jacques 5:16), et exhortons nous donc mutuellement avec ces paroles de l'apôtre Pierre : "Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme. Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera (1 Pierre 2:11-12).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

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