samedi 11 avril 2020

C'est là ce qui fait votre joie

C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves (1 Pierre 1:6)

L'apôtre Pierre encourage ici les chrétiens affligés à demeurer dans la joie du Seigneur, sachant qu'ils possèdent le salut éternel en Jésus-Christ. C'est en effet une grande consolation de savoir que les souffrances que nous pouvons supporter ici-bas ne sont rien comparé à l'éternel bonheur en présence de notre Seigneur bien-aimé. Notre joie ici-bas repose dans notre relation avec Dieu, et notre espérance du salut en Jésus-Christ. Les afflictions dont l'apôtre Pierre fait mention peuvent être corporelle ou matérielles, mais elles peuvent aussi être un fardeau que tout chrétien doit porter pour les perdus et pour ceux qui souffrent (Romains 12:15). Cette tristesse peut, et doit être dans la vie du chrétien; elle contribue à l'approcher constamment de Dieu dans l'humilité, la prière et les supplications, mais chacune de ces afflictions ne sont que pour un peu de temps. 

En lisant ce chapitre, nous constatons que Pierre encourage les chrétiens de son temps, malgré les terribles persécutions dont ils étaient victimes, à ne pas perdre, non seulement leur joie, mais aussi la patience de supporter toutes choses pour le nom de Jésus (Jacques 1:3). À travers ces persécutions et autres afflictions qui perdurent jusqu'à aujourd'hui, se trouvent également les diverses tentations que l'ennemi produit afin de nous faire retourner dans une vie de péchés. C'est la raison pour laquelle l'apôtre nous exhortera aux versets 14 et 15 à être comme des "enfants obéissants", ne nous conformant pas aux convoitises de ce monde, mais à marcher dans la sainteté à laquelle nous sommes appelés, si du moins, nous avons été régénérés par la résurrection de Christ d'entre les morts (1 Pierre 1:3). Ce changement de vie, par la grande miséricorde de Dieu, est un grand sujet de joie, qui ne peut se comparer aux joies superficielles de ce monde. 

Les "diverses épreuves" (1 Pierre 1:6) qui affligent le croyant ne sauront le vaincre, car s'il persévère en Christ, les "diverses grâces de Dieu"(1 Pierre 4:10) sauront l'en préserver. En effet, si les afflictions sont nombreuses et diversifiées, Dieu ne sera jamais à court de grâce pour bénir et préserver Ses enfants (1 Corinthiens 10:13). Il est donc important de savoir que Dieu, qui est en contrôle de toutes choses, voit et sonde les cœurs de Ses enfants; à travers nos tristesses et nos afflictions, Il teste et purifie notre foi, non pas parce que Lui-même ne nous connaît pas, mais afin que nous puissions justement acquérir une connaissance de qui Dieu est réellement et de ce qu'Il représente dans nos vies. Parfois, certaines afflictions peuvent nous paraitre injustifiées, mais Dieu sait ce qu'Il fait. N'oublions pas que, "ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec joie" (Psaumes 126:5). Lorsque nous sortirons vainqueur de toutes ces choses par Jésus, nous connaîtrons alors la même joie que celle de Pierre et les apôtres en Actes 5:41. Ils étaient joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. Ayant subi avec succès le test divin de leur foi, ils étaient certainement joyeux aussi de ne pas avoir cru en vain, et, étant ainsi renouvelés dans leur espérance, ils persévérèrent dans l'enseignement de la bonne nouvelle de Jésus-Christ. 

Quel est donc ce lien entre leur joie et la bonne nouvelle de Jésus dans laquelle ils ont persévéré jusque dans la mort de leur corps? L'apôtre Pierre répond en partie à cette question en 1 Pierre 1:8-9 : "lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi". Au prix de la foi véritable de tout croyant résultera une joie glorieuse et éternelle. Sachant que Christ est venu pour le salut de tous, les apôtres persévérèrent dans l'enseignement de Sa bonne nouvelle, au prix de leur propre vie. Cette bonne nouvelle, reçue et obéie, par nous encore aujourd'hui qui croyons, n'inclue pas seulement une foi vierge et stérile, mais nous conduit à pratiquer les bonnes œuvres que Dieu a préparé d'avance, afin que nous les pratiquions (Éphésiens 2:10). Jésus dira également en Jean 6:27: "Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera (...)".

Comment ne pas être joyeux, alors que nous savons que, de manière totalement imméritée, et par la grâce de Dieu seule, le résultat final sera la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra? L'apôtre Paul, du milieu de ses souffrances et privations, dira: "portant la parole de vie, et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n'avoir pas couru en vain ni travaillé en vain. Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m'en réjouis, et je me réjouis avec vous tous" (Philippiens 2:16-17).

Persévérons, réjouissons-nous, car même si nous ne connaissons pas l'heure que notre dernier souffle nous sera redemandé, nous savons qu'en Jésus notre espérance n'est pas vaine, et nous avons l'assurance que, dans la vallée verdoyante ou dans le feu de l'épreuve, Il nous y accompagne et sera avec nous jusqu'à la fin. 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire