dimanche 27 juin 2021

Aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ

Il n'y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Romains 8:1).


Ce verset a souvent été mal compris, ou mal interprété. Certains affirment en effet qu'après avoir fait une certaine confession de foi, le salut est obtenu à tout jamais. D'autres, sans prétendre que ce verset permet aux chrétiens de pécher volontairement, affirment toutefois que les chrétiens peuvent pécher sans avoir à se repentir de nouveau, puisqu'il n'y a plus de condamnation possible. 

C'est ici le danger d'essayer d'interpréter la parole de Dieu en isolant un seul verset ici et là, sans aucun discernement et sans amour pour toute la vérité. Nous sommes alors à risque de nous tromper nous-mêmes, et, ce qui est aussi grave, d'en tromper d'autres avec nous. 

Retournons en Romains 7:14-25, ou l'apôtre Paul nous parle d'une règle qu'il a trouvé en lui-même. Il aime le bien, et il prend plaisir à la loi de Dieu, parce qu'il sait qu'elle est bonne, mais il découvre qu'il existe dans ses membres une autre règle, qui le rend captif de la loi du péché, de sorte qu'il ne fait pas le bien qu'il voudrait faire, tout en faisant le mal qu'il ne voudrait pourtant pas faire. 

Ces versets ont souvent été tordus dans leur interprétation, parce que difficiles à comprendre selon la nature humaine. En effet, notre nature pécheresse aimerait bien utiliser ces versets pour justifier certains péchés dont nous ne voulons pas nous débarrasser, ou dont nous essayons de diminuer la place qu'ils occupent dans nos pensées ou nos vies, certains allant même jusqu'à dire qu'ils ne peuvent pas être jugés pour les péchés qu'ils commettent puisque, en réalité, ce ne sont pas eux qui les commettent, mais cette règle du péché habitant en eux. 

Ces gens-là ont totalement manqué l'explication de l'apôtre et ne font en réalité que chercher des passages bibliques approuvant leur conduite plutôt que de se mettre en règle avec Dieu avant de sombrer dans l'indifférence, ou la tiédeur spirituelle. Il est vrai qu'une conscience accusatrice est désagréable, mais nous ne devons pas chercher à la faire taire en justifiant nos péchés, de quelque manière que ce soit. Notre conscience, c'est le Saint-Esprit qui nous reprend à travers elle, afin de nous avertir afin que nous changions de voie. L'apôtre Paul, loin de justifier la loi du péché qui domine en toute chair, démontre dans ces versets vers qui nous devons nous tourner, afin d'en obtenir la délivrance.

Qui donc nous délivrera de cette loi du péché qui domine encore dans nos membres? "Grâces soit rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur" (Romains 7:25). 

Nous devons comprendre que nous ne pouvons plus faire ce que nous voulons. Ou bien nous sommes esclaves du péché, qui est commun à tous les hommes de par notre nature corrompue, soit nous nous rendons nous-mêmes esclaves de Dieu, en faisant mourir avec Christ notre nature pécheresse avec tous ses désirs qui sont contraires à ceux de l'Esprit de Dieu. Nous ne pouvons pas servir deux maîtres à la fois, nous le savons bien. 

Cela n'est pas très populaire de nos jours, où chacun essaie de vivre comme bon lui semble, mais nous devons comprendre que notre principal problème ne réside pas tellement dans ce que nous faisons que dans ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes; c'est à dire des pécheurs corrompus et déchus, répréhensibles en tous points, et que nous avons besoin d'un Sauveur, d'un Rédempteur qui nous délivrera de nous-mêmes. Tant que nous ne comprendrons pas cela, nous pourrons essayer de mettre en pratique toute la loi de Dieu, nous demeurerons toujours des pécheurs soumis à la loi du péché, et nous périrons. Il nous faut nous tourner là où la justification se trouve. Paul expliquera clairement dans sa merveilleuse lettre aux Galates, au chapitre 2 et au verset 17, que "nous cherchons à être justifiés par Christ". Seule la foi en Jésus-Christ peut apporter pardon et justification. Ce n'est pas sans raison que Jésus dira en Jean 14:6 : "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi".

Nous revenons donc à notre verset initial: "Il n'y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ". Quelqu'un a déjà demandé: Mais qui donc sont ceux qui sont en Jésus-Christ? Encore une fois, la réponse ne plaît pas à tout le monde, car elle implique un renoncement à soi-même. Jésus dira en Matthieu 16:24 : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive". Jésus parlait souvent en utilisant des images fortes, que ceux qui l'écoutaient vraiment pouvaient comprendre. Chacun de ses contemporains savait ce que cela voulait dire. Les Romains forçaient les condamnés à porter leur propre croix jusqu'à leur lieu de crucifixion. Mais Jésus disait ici à son auditoire de n'attendre après les ordres de personne et de se charger eux-mêmes de leur croix et de le suivre. Et c'est ici que le merveilleux prend place. Si Christ est mort sur la croix pour nous délivrer de nos péchés et de la loi du péché qui règne en nos membres, qu'est-donc cette croix dont il nous dit de nous charger? Nous nous chargeons de Christ! Nous portons Son beau nom, et lorsque nous avons la foi en Lui, Il accomplit Ses promesses en nous envoyant l'Esprit de Dieu, afin qu'Il nous dirige dans toute notre conduite.   

Se charger de Christ implique toutefois quelque chose; c'est d'être crucifié avec Lui: "J'ai été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi" (Galates 2:20).  C'est aussi de le suivre, coûte que coûte: "Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. Car nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir" (Hébreux 13:13-14). C'est ici la consécration des saints, et nous ferions bien d'y prendre garde. 
Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. Or, ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu (Romains 8:7-8). Parce que celui qui se charge faussement du beau nom de Christ demeure dans la mort, mais celui qui renonce à tout pour Lui hérite d'une promesse inébranlable; celui qui abandonne sa vie pour Christ la retrouvera dans la gloire de Dieu (Matthieu 16:25).

La foi en notre Seigneur Jésus-Christ n'est donc pas qu'une confession vague de la bouche sans changement de vie. Elle implique une conviction et une relation personnelle avec Lui. Et alors qu'il nous donne Son Esprit, c'est à ce moment qu'Il nous libère de la loi du péché et de la mort (Romains 8:2). Lorsqu'une personne reçoit réellement le Saint-Esprit, elle n'est plus la même.  L'apôtre Paul dira en 2 Corinthiens 3:17 que "le Seigneur, c'est l'Esprit, et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté". 

La vraie liberté n'est pas pour les chrétiens de faire tous ce que bon leur semble tout en prétendant être sauvé. La liberté qui nous a été offerte, c'est la délivrance de la loi du péché qui régnait en nous avant que nous nous soumettions à Christ comme notre Seigneur et Sauveur personnel. Il ne peut y avoir de foi sans soumission. Il ne peut y avoir d'Esprit de Dieu sans la véritable foi en Christ, dans une consécration pleine et entière. Demeurons donc dans la force du Seigneur! Ne retournons pas dans la boue du péché dont nous avons été tirés, sous aucun prétexte! Car si nous vivons volontairement selon les désirs de notre nature pécheresse, c'est que nous n'avons pas l'Esprit de Dieu (Romains 8:9). Il nous appartient donc d'observer honnêtement, à la lumière des saintes Écritures, quel maître nous servons, et donc, quels fruits nous portons. 

 "Il n'y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ". La loi du péché ne peut plus, et ne pourra plus régner en ceux qui demeurent en Christ. Car Jésus est venu et a vaincu le pouvoir du péché et de la mort afin que nous soyons plus que vainqueur en Lui, et en Lui seul! Gloire à Dieu! En Romains 6, l'apôtre Paul dira que notre "vieil homme", c'est à dire notre nature pécheresse, a été crucifiée avec Jésus à la croix, afin que le corps du péché soit détruit et que nous ne soyons plus esclaves du péché. Et il ajoutera une petite phrase capitale: "Car celui qui est mort est libre du péché". La liberté que Christ nous donne, par la grâce de Dieu, loin de nous donner le droit de pécher sans crainte de conséquences, nous entraîne vers la recherche de ce qui est saint, pur et agréable à Dieu. Comme Dieu a en horreur le péché, ainsi en est-il pour tous les véritables croyants qui lui sont consacrés.

Si l'on découvre que nous péchons volontairement, après avoir connu Christ, c'est que nous ne sommes pas morts avec Lui. Il y a certaines choses que nous refusons de Lui donner afin qu'Il nous en délivre. Il n'y a pas d'autres explications. Le péché est une rébellion contre Dieu, et les rebelles seront jugés, car ils auront eux-mêmes choisis de se placer sous la loi du jugement, plutôt que sous le pardon et la justification qui se trouve en Jésus seul. "Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ" (Romains 6:11).

La marche avec Dieu implique un engagement total de notre part. Nous ne pouvons pas être un peu avec le monde, et beaucoup avec Dieu, c'est impossible. Si nous étions à l'armée, nous serions considérés comme des traîtres si nous agissions de la sorte. Et nous sommes à l'armée; dans l'armée de Jésus-Christ! Nous ne combattons pas selon nos propres forces, mais avec les armes spirituelles qu'Il nous a donné par Son Esprit, si toutefois nous croyons en Lui. La raison pour laquelle il y a tellement de chrétiens faibles, incapables de résister au péché et aux tentations est qu'ils n'ont cru que des lèvres seulement, sans s'abandonner à Lui totalement. Ils veulent préserver certains aspects de leur vie d'avant leur conversion, mais Jésus a bien dit en Matthieu 16:25 que "celui qui voudra sauver sa vie la perdra". Romains 8:12: "Nous ne sommes point redevables à la chair pour vivre selon la chair".   

Nous sommes encore de ce monde, nous serons donc toujours soumis à la tentation et à diverses épreuves, afin que notre foi, plus précieuse que l'or, soit éprouvée (1 Pierre 1:7). Rejetant tout mal en arrière, désirons comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin de croître pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon (1 Pierre 2:1-3). 

Et nous avons certainement goûté que le Seigneur est bon puisque nous avons cru en Lui! Nous ne faisons pas partie des incrédules qui ont rejeté Celui qui pouvait les sauver. L'apôtre Pierre poursuivra donc en disant: Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière(...). Bien aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme (1 Pierre 2:9,11).

"Il n'y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ". Notre combat contre le péché se terminera lorsque nous seront en présence du Seigneur. Mais comme il est encourageant de savoir que nous ne vivons plus sous la condamnation, mais sous la grâce de Dieu! Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui (Jean 3:17). Gloire à Dieu! Bien que nous ne soyons plus au service du péché, nous aurons à le combattre, mais nous ne sommes pas seuls, car nous avons un Père céleste aimant et compatissant, et surtout, nous avons un avocat auprès du Père; Jésus-Christ lui-même (1 Jean 2:1). 

Nous n'avons pas cru en Jésus pour d'abord être plus heureux sur la terre, mais pour être sanctifiés, délivrés du pouvoir du péché et de la mort afin de ressusciter avec Lui. Croyons, et soyons sincères devant le Seigneur. Lui-même nous conduira alors dans l'obéissance et nous donnera la délivrance entière sur le pouvoir et la condamnation du péché, nous rendant ainsi capable et zélés pour obéir à Dieu, alors que, dans notre propre nature, nous ne le pouvons même pas. La loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ nous ayant affranchis de la loi du péché et de la mort (Romains 8:2), nous porterons alors notre affection sur les choses de l'Esprit (Romains 8:6). Tout au long de notre pèlerinage terrestre, nous ne serons jamais entièrement délivrés de notre ancienne nature, mais, grâce à Dieu, nous ne sommes plus esclaves du péché, ni sous sa domination. Nous serons parfois attirés par des choses que nous savons être péchés, mais nous ne les laisserons plus dominer sur nous, parce que notre vie nouvelle en Christ nous pousse à obéir à Dieu. Les liens du péché que satan avait posé sur nous ont été détruits par le sacrifice du Christ, et, par notre foi en Jésus, il nous a été donné de marcher en nouveauté de vie avec Lui, par Son Esprit. Tout véritable croyant ne marche donc plus selon les désirs de son ancienne nature, mais selon l'Esprit de Dieu, dont il porte les fruits. C'est normal, puisque, lorsque nous appartenons à Dieu, et qu'Il nous a régénérés afin que nous soyons à Son image et à Sa ressemblance, notre plus grand désir sera de lui plaire et de vivre dans Sa justice, tout cela ayant pour but d'obéir à l'exhortation de Jésus dans son sermon sur la montagne: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait (Matthieu 5:48). 

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

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