dimanche 28 août 2022

Des souliers aux pieds

Mais le père dit à ses serviteurs: "Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds" (Luc 15:22).


La parabole du fils prodigue est bien connue. Le jeune homme réclame son héritage, qu'il gaspille en vivant dans la débauche. Une fois qu'il n'a plus rien et qu'il est tellement rendu méprisable qu'il ne peut même pas se nourrir de ce que mangent les pourceaux, il retourne humblement vers son père, et c'est l'accueil qu'il reçoit. Il est accueilli comme s'il était un invité de marque, hautement honorable. Il est vêtu de haillons, ce qui représente son état d'homme pécheur non pardonné et non régénéré. Mais le père l'aime et a pitié de lui, aussi demande-t-il à ses serviteurs de le revêtir honorablement, tout en ne manquant pas de leur spécifier de lui mettre "des souliers aux pieds". 

Nous passons outre ce petit bout de phrase apparemment sans importance, mais c'est la marque même du vrai chrétien. Parce que nous ne pouvons pas parler d'une manière et marcher dans la direction inverse. Si nous sommes pardonnés et régénérés en Christ, nous marchons aussi dans Ses traces, sans compromis. Nous ne pouvons pas à la fois marcher dans le monde et avec Christ, c'est impossible. 

Dieu ne prend pas plaisir à voir les humains se perdre. Le fils prodigue s'est précipité vers le mal, il en a fait ses délices, et cela même après avoir marché un temps avec son père. Peut-être est-ce quelque chose que certains parmi nous ont fait, vivant d'une manière indigne après avoir marché avec le Seigneur. Il semble que, pour un certain temps, tout allait pour le mieux et vous avez même cru que Dieu prenait plaisir en vous, malgré vos péchés. Vous vous êtes donc mis à courir sur cette voie qui n'était pas la bonne, et soudain, dans votre quête éperdue de plaisirs et de mondanité, le Seigneur a permis que vous atteigniez le fond du puit. Le choc a été brutal, mais il a été bénéfique, n'est-ce pas? Vous vous êtes alors arrêté et vous avez réfléchi sur votre conduite, et vous êtes revenus vers le Père, dans la repentance et les supplications. D'une certaine manière, nous sommes comme les filles de Sion, "orgueilleuses, marchant le cou tendu et le regard effronté, faisant résonner les boucles à leurs pieds" (Esaïe 3:16). Dieu a sévèrement réprimandé son peuple en lui disant qu'Il allait "ôter les boucles qui servaient d'ornements à leurs pieds" (v. 18). 

Dieu enlèvera ce qui met une séparation entre Lui et nous. Il l'a fait avec son Fils à la croix, en nous réconciliant à Lui par Jésus, et Il le fait encore en permettant des situations dans notre vie qui nous ferons réfléchir sur notre conduite et cela nous conduira à un moment décisif: ou bien nous continuons sur la route de la perdition, ou nous revenons à la maison, tel le fils prodigue. Dieu méprise l'orgueil. Seuls les humbles reçoivent Sa grâce et sont admis en Sa présence (Jacques 4:6; 1 Pierre 5:5). Nul ne sera justifié devant Lui par ses bonnes œuvres ou par son autojustification. Il n'a rien à faire de ce que nous pensons de nous-mêmes. Nous devons tous passer par le chemin qui mène à la croix. Nous devons nous en saisir et ne plus jamais retourner en arrière! Il faut que nous soyons couverts de Sa présence de la tête aux pieds. Cela est très clair lorsque nous lisons Éphésiens 6:11-18. Et remarquons que, dans la description des armes de Dieu, il y est aussi écrit: "Mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix" (v.15).   

Parce que la chair n'a aucune résistance ni aucune force. Notre nature humaine ne peut rien faire de bon par elle-même, nous devons être solidement ancrés en Jésus. De Lui dépendent la grâce et la force qui nous sont nécessaires pour non seulement revêtir les armes de Dieu, mais aussi pour pouvoir ensuite résister aux assauts de l'ennemi. Le chemin sera parfois rocailleux, parfois accidenté, mais avec les chaussures du zèle que nous donne Dieu dans Sa grâce, nous ne craignons rien. Nous avancerons de progrès en progrès (1 Thessaloniciens 4:1), dans une conduite qui plaît à Dieu.

En lui faisant mettre des chaussures aux pieds, le père disait au fils prodigue: "À partir de ce moment, tu ne marcheras plus dans la convoitise et dans la dissolution, mais tu marcheras avec moi, et moi, avec toi". Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui (Jean 14:23).

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

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