dimanche 28 juillet 2024

Arrière de moi, satan!

 

Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes (Matthieu 16:23).

Notre Seigneur Jésus a dit cette célèbre phrase lorsque Pierre, dans son enthousiasme habituel, l'avait pris à part pour le reprendre en lui disant qu'Il n'allait pas devoir passer par la croix. Évidemment, Jésus ici ne traitait pas Pierre de "satan", mais Il parlait de l'esprit du monde qui était encore en Pierre et qui s'opposait au plan de Dieu dans la vie de notre Seigneur Jésus-Christ.

Cela nous amène une question: Parmi les chrétiens d'aujourd'hui, trop souvent à l'épiderme si sensible, Jésus Lui-même pourrait-Il nous reprocher d'avoir "des pensées qui ne sont pas de Dieu", sans que nous ne l'accusions de nous "juger" et que ses remarques sont "blessantes"? Ne voit-Il pas notre cœur et ne nous connaît-Il pas mieux que nous-mêmes? 

Il faut comprendre que l'ennemi utilise toutes sortes de situations ou même des personnes pour essayer de nous faire détourner de la vérité de Dieu. Nous devons être prudents et constamment aux aguets spirituellement, afin de ne pas nous tromper nous-mêmes ou nous laisser tromper par de faux raisonnements humains.   

"Tu m'es en scandale, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes". Il disait à Pierre: "Tu m'es en scandale, parce que tu parle comme un homme charnel, non régénéré, tu me donne des conseils impies et tu ne parle pas comme quelqu'un qui est sous l'influence du Saint-Esprit". Pierre se croyait très religieux lorsqu'il donnait ses conseils impies à Jésus; il était guidé par sa nature humaine, mais il croyait pouvoir enseigner et reprendre le Fils de Dieu!! Notre génération ressemble à Pierre; elle est ignorante des choses de Dieu, parce que trop souvent elle ne lit pas sa Bible, et ensuite elle se crée un autre "évangile" en parallèle avec celui de la Bible, et c'est à celui-ci qu'elle s'attache. C'est une abomination devant Dieu.

Sauf que Dieu ne change pas (Jacques 1:17), mais malheureusement, l'homme non plus. Des générations ont passées, et c'est toujours un scandale pour Lui de voir aujourd'hui bon nombres de chrétiens de nom déformer Sa parole et y prendre seulement ce qui leur plaît en oubliant tout le reste, c'est à dire tout ce qui ne plaît pas à leur nature humaine pécheresse qui refuse de se soumettre à Sa volonté. Mais la vérité de Dieu ne s'embarrasse pas de nos petits sentiments humanistes, et Pierre l'a compris avec cette remarque directe du Christ. Ses opinions allaient à l'encontre de la volonté de Dieu, et Jésus le lui a laissé savoir très clairement. 

Comme Pierre, nous sommes trop souvent portés à parler ou agir légèrement, d'une manière qui n'honore pas Dieu. Il ne se presse pas pour nous détruire ou nous punir, Il connait notre faiblesse, mais nous devrions avoir la diligence d'examiner notre conduite, à la lumière de la Parole de Dieu, à savoir si, comme Pierre, nous sommes "en scandale" aux yeux de Dieu en entretenant des pensées qui ne sont pas les Siennes, par une volonté insoumise à la Sienne et par la manière dont nous prétendons croire à Sa parole. N'oublions jamais qu'une croix dont nous aurons coupé des bouts parce que nous la trouvions trop lourde ou trop encombrante à porter sera trop courte lorsque nous devrons passer de cette vie vers l'autre. Nous mourons en Christ à la croix, et nous ressuscitons avec Lui seul. C'est en Jésus-Christ seul que nous allons vers le Père; c'est en suivant Son chemin étroit, par la foi, et en portant la croix qu'Il nous a donné telle quelle, avec obéissance et soumission, que nous entrerons dans la gloire éternelle. "C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître (Matthieu 25:23).

Lorsque le diable nous susurre à l'oreille que nous ne sommes plus comme au temps des apôtres; que nous n'avons pas besoin de porter notre croix comme le Christ Lui-même le dit au verset 24; que sinon, nous pouvons en enlever des bouts pour qu'elle soit plus légère, moins embarrassante, moins honteuse, moins encombrante dans la recherche des plaisir pécheurs que ce monde nous offre; nous devrions lui dire comme Jésus: "Arrière de moi, satan, parce que ces pensées ne sont pas celles de Dieu"!  

Ce n'est pas sans raison que Jésus parle de cette croix à porter immédiatement après avoir réprimandé Pierre. "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive" (v. 24). "Qu'il renonce à lui-même". Ce n'est pas un enseignement du Christ qui est très populaire de nos jours. "Renoncer à soi-même... Allons-donc! Dieu ne veut-Il pas que nous soyons heureux"? Bien sûr que si! Et Il nous aime trop pour nous abandonner à nous-mêmes et nous laisser faire tout ce que nous voulons, car nous nous détruirions! 

Renoncer à soi-même signifie d'abandonner nos pensées, nos rêves, notre volonté à celle de Dieu. Mais nous avons fait de la recherche du "bonheur" sur terre une quête suprême en Occident. Les plaisirs, même ceux que la Bible appelle clairement péchés, et faire tout ce que nous voulons, tout en nous disant "chrétiens"; nous voulons le meilleur des deux mondes quoi! Nous avons voulu éliminer la croix, éliminer tout ce qui serait de nature à déplaire à la nature humaine. Des églises en Occident ne parlent même plus de la croix et du sang de Jésus, ni de Sa résurrection lors de leur service de Pâques, par peur d'offenser les perdus! Mais Jésus dit ici: "Arrière de moi, satan!" Car celui qui veut marcher avec Lui doit être disposé à tout Lui abandonner jusqu'à sa propre vie, en se mettant à Son service, "avec crainte et tremblement" (Philippiens 2:12). 

Les Romains faisaient porter leur croix aux futurs crucifiés; c'était l'insulte suprême. Ils avaient la honte de parader avec l'instrument de leur mort! Et nous ne voulons plus aujourd'hui "parader" avec cet instrument qui nous fait honte et qui nous attire les moqueries des perdus que nous croisons sur le chemin de la vie; sortir avec Jésus hors du camp, "en portant son opprobre" (Hébreux 13:13); "Non merci, je vais me contenter d'une petite croix accrochée à mon cou". Mais il ne s'agit pas de cela. Il ne s'agit pas non plus de nous placer dans des situations à problèmes et de nous imposer des restrictions comme certains ermites le font. Il s'agit simplement d'obéir à la Parole de Dieu, et même si cela nous attire les moqueries, cela devrait être le dernier de nos soucis. Notre Seigneur a subit bien pire! Et, à celui qui s'opposait à la croix qu'il allait porter, il a dit: "Arrière de moi, satan!" 

Nous devrions savoir depuis longtemps qu'en suivant le Christ, nous ne recevrons pas les honneurs d'un monde déchu et qui court à sa perte! Mais qui cherchons-nous à plaire? Au monde ou à Dieu? "Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ", dira Paul en Galates 1:10. Alors que fait-il? "Je cours", dit-il, "vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ" (Philippiens 3:14). Cette "vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ" n'est pas atteinte en courant selon nos propres règles, mais en ne nous embarrassant pas des choses puériles de ce monde en perdition. "Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé; et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles" (2 Timothée 2:4). 

Notre appel, bien que nous soyons encore de ce monde, vient d'en haut, et nous devrions, comme Paul, avoir les yeux fixés sur Dieu, vers le but, vers la récompense céleste en Jésus-Christ. N'oublions jamais ces paroles de Paul en Romains 8:5-8: "Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit. L'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix; car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu".

Que le Seigneur nous fasse la grâce de dire à toute pensée et à toute tentation qui s'opposerait à la sanctification de Dieu dans notre vie: "Arrière de moi, satan"!

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

dimanche 21 juillet 2024

Un encouragement au sein de la tentation, par John Bunyan


Si le Seigneur Jésus-Christ désire que son offre de miséricorde soit présentée en premier aux plus grands pécheurs, celui qui est tenté peut retirer un encouragement de cette vérité. Au sein de la tentation, qu'il s'appuie sur le grand amour de Christ pour courir vers lui et trouver l'aide et la consolation dont il a besoin.

Celui qui est en proie à la tentation, où qu'il vive, se considère toujours comme le plus grand des pécheurs, le plus indigne de la vie éternelle. Cette pensée est un levier privilégié pour satan: "Bien sûr, tu es un pécheur totalement étranger à l'œuvre de la grâce divine". C'est sa massue, son arme de choix, son chef-d'œuvre, le chant favori qu'il susurre partout à l'envi. Il n'y a à mon avis que peu de croyants au monde qui n'ont pas entendu le grincement de cette tentation leur résonner à l'oreille. Mais si seulement ils se rendaient compte que satan ne fait ainsi que les pousser, réellement bien qu'involontairement, vers l'issue qu'il leur faut emprunter, ils ne tarderaient pas à échapper à ses pièges.

Il accuse le croyant d'être un grand pécheur, un horrible misérable, un homme profane qui n'a pas son égal en bassesse dans tout le pays. En même temps, Christ demande précisément à ses serviteurs d'annoncer la miséricorde divine en premier aux plus grands pécheurs. Ainsi donc, cette tentation devrait nous pousser directement dans les bras de Jésus-Christ!

Si seulement le croyant en proie à la tentation le réalisait, il pourrait rétorquer immédiatement: "Oui, satan, c'est exactement ce que je suis, un pécheur de la plus grande envergure. C'est pourquoi j'ai d'autant plus de besoin de Jésus-Christ. En fait, Jésus m'appelle précisément parce que je suis un tel misérable, et il m'appelle pour m'offrir sa grâce en premier, parce que je suis comme les pécheurs de Jérusalem. Le pire des pécheurs, c'est moi, alors retire-toi et laisse-moi passer, car j'ai le droit d'aller en premier à Christ". Le diable serait ainsi pris à son propre piège et vaincu. Il se dirait: "Je ne doit plus m'approcher de cet homme selon cette ligne d'attaque car cela lui donne l'arme pour me défaire".

C'est ce que veut dire Pierre quand il écrit: "Résistez-lui avec une foi ferme" (1 Pierre 5:9). Paul, quant à lui, déclare: "Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin" (Éphésiens 6:16). Autrement, pourquoi serait-il dit: "À commencer par Jérusalem" (Actes 1:8), si les pécheurs de Jérusalem ne devaient pas en profiter? Et si je veux en tirer profit, il me faut m'en souvenir quand satan m'assaille avec le souvenir continuel de mes péchés, de mes terribles "péchés de Jérusalem". Le diable et ma conscience se liguent pour me dire que je suis le pire des pécheurs, mais justement Christ offre en premier sa grâce aux pires des pécheurs!

La manière dont il offre cette grâce est en outre particulièrement adaptée aux besoins de mon esprit. Je me lamente de mes péchés; je me désole du fond du cœur qu'une seule pensée coupable y soit jamais entrée et y ait trouvé du répondant. Si j'obtenais mon souhait le plus cher, il n'y aurait plus jamais dans mon cœur de place pour autre chose que la grâce et la foi qui viennent du Seigneur Jésus. Je ne dis pas cela pour atténuer la méchanceté de ma nature. Je ne désire pas, pour tout l'or du monde, que ma conscience me mette à une autre place qu'à celle du pire des pécheurs, afin que je sois le premier invité par la grâce de Jésus mon Sauveur à venir à lui pour trouver la miséricorde.

Par John Bunyan     

dimanche 14 juillet 2024

Le chemin étroit, folie pour ceux qui périssent

Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent (1 Corinthiens 1:18).

La prédication de la croix, les choses qui concernent le royaume de Dieu sont une folie pour ceux qui périssent. Les vrais chrétiens sont ridiculisés par ceux qui sont sur le chemin de la perdition, que ce soit par des païens avoués ou par des "chrétiens" de nom seulement, mais qui n'ont aucune intention de se soumettre à Dieu. Sous prétexte de n'être pas des légalistes, ils en viennent à vivre littéralement comme des païens et se croient pourtant sanctifiés et sauvés!


Le chemin du chrétien, c'est pourtant celui sur lequel Christ a marché avant Lui. Quel sort Lui à-t-on réservé? Il a été traité comme le dernier des malfaiteurs; on lui a arraché la barbe, on lui a craché au visage, il n'y a rien qu'on ne lui a pas fait. Sur le chemin du Calvaire, Il a encore été ridiculisé et maltraité; même chose lorsqu'Il était suspendu sur la croix (Luc 23:35-37). Cela ne devrait donc pas nous surprendre outre mesure que les "sages" de ce monde nous ridiculisent lorsque nous démontrons, par une vie obéissante, que nous marchons à la suite de Christ. À leurs yeux, c'est une folie ennuyeuse et sans intérêt. L'idée de nous soumettre à un Dieu que l'on ne voit pas physiquement, mais qui est seulement visible à travers ce qu'Il a créé est incompréhensible pour l'âme non régénérée.

Non seulement l'enseignement de Christ est absurde aux yeux de ceux qui ne sont pas régénérés, mais l'idée que Sa mort sur la croix puisse avoir un effet quelconque sur notre vie, et que son sang nous donne le pardon de nos péché les offense littéralement! "S'Il n'a pas pu se sauver Lui-même, comment pourrait-Il nous sauver"? disent-ils, moqueur. Ils sont complètement aveugles à tout ce que le Christ a fait de Son vivant, et à ce qu'Il fait encore aujourd'hui. Mais ce qui est le plus méprisable pour l'âme charnelle et non régénérée, c'est l'idée même de tout soumettre à Dieu, dans une soumission totale à Sa volonté, comme nous avons vu Jésus le faire, jusqu'à la mort même de la croix.

Cette idée que la soumission à Dieu ne saurait souffrir d'aucun partage ne plaît pas même à une majorité de chrétiens de nom, qui apprécient la religion facile qui leur dit que Dieu les accepte tels qu'ils sont, pourvu qu'ils fassent profession de croire en Christ. Lorsque vous leur pointez les versets qui affirment clairement qu'il ne suffit pas de faire profession de croire, mais que si nous croyons vraiment, nous marcherons aussi comme Christ a vécu (1 Jean 2:6), ils vous sortent un flot de paroles concernant l'amour et la grâce de Dieu, qui est supposé tant les aimer qu'Il comprend leur faiblesse et les patienterait et les pardonnerait jusqu'à leur mort sans jamais leur faire un quelconque reproche. Ils oublient volontairement le passage en Hébreux 12:8 que ceux qui ne sont jamais repris par Dieu lorsqu'ils lisent leur Bible, c'est qu'ils sont illégitimes, ils ne sont pas des vrais fils et filles de Dieu, Il ne les connaît même pas! Car Jésus est venu pour sauver ceux qui se reconnaissent vraiment pécheurs et perdus (Marc 2:17), et non pas ceux qui se voient bien et qui approuvent leur propre conduite. Paul dira en 2 Corinthiens 10:12 qu'ils manquent d'intelligence en prenant leur propre mesure en se comparant à eux-mêmes".

L'enseignement de Jésus en Mathieu 16:24 de renoncer à soi-même et à Le suivre en portant notre croix est rarement annoncé de nos jours, parce qu'il n'est pas apprécié par les chrétiens de nom, qui n'aiment pas cette "vieille idée ancestrale" de "se soumettre". La soumission, pensent-ils, était une tare des temps anciens, une tare que nous trouvions dans les "sociétés patriarcales" et qui doit être éradiquée de la société actuelle. Ils veulent "couper" et "casser" les supposés "liens" de ceux qui cherchent encore à obéir à cet enseignement qui leur fait horreur, afin soi-disant de les en "libérer". Ils ne font rien de nouveau; déjà en Psaume 2, il est question de ces gens qui disent: "Brisons leurs liens! Délivrons-nous de leurs chaînes"! De quoi veulent-ils donc être libérés? De cet enseignement tant méprisé de la soumission et de l'obéissance sans compromis à Dieu. Ils veulent pouvoir faire tout ce qu'ils veulent tout en prétendant être des "enfants de Dieu".

Nous savons pourtant que seul ceux qui sont conduits par l'Esprit sont fils et filles de Dieu. Bien sûr, tous prétendront être "conduits par l'Esprit", mais il vivent pourtant selon la chair, leurs affections sont dans les choses de la chair (Romains 8:5). "On reconnaît l'arbre à ses fruits", dira Jésus en Matthieu 7:16. C'est donc une folie pour eux de se soumettre à Dieu. Ainsi, ils ne sauraient être de véritables enfants de Dieu, parce qu'Il ne peut pas déverser Son Esprit en ceux qui ne se soumettent pas à Lui. Le Saint-Esprit, c'est la marque, le sceau de Dieu sur ceux qui Lui appartiennent, et dont la chair a été mortifiée avec Christ à la croix (2 Corinthiens 1:22).

Mais ce que les païens et ces chrétiens de nom considèrent folie, c'est pourtant le chemin du salut. C'est le chemin de la croix. C'est le chemin de l'abnégation de soi. C'est la porte étroite et le chemin resserré enseigné par Jésus en Matthieu 7:13-14. L'apôtre Paul dira en 1 Corinthiens 4:10: "Nous sommes fous à cause de Christ". Bien sûr, il y a probablement ici un peu d'ironie de la part de l'apôtre, mais il ne se formalise pas d'être traité ainsi par ses contemporains. Il poursuivra donc au verset 13 en disant: "Nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous". Mais dans quel contexte dit-il cela? Retournons au verset 11 : "Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là, nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté". C'est un contexte de renoncement de soi au service du Seigneur. Et c'est ensuite qu'il dira: "Nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous".

Cela ne nous rappelle-t-il pas ce qu'à vécu Jésus, et la manière dont on l'a traité? Alors que Paul et Apollos (nous savons qu'il était au moins avec Apollos par 1 Corinthiens 3:5) marchaient simplement dans les traces du Seigneur, ils étaient méprisés à cause de leur marche fidèle dans le Seigneur. Rien ne change vraiment. L'ennemi attaque toujours avec les mêmes armes, il change seulement l'emballage! Nous aimons croire que nous sommes des "petits dieux" et que nous pouvons marcher avec Christ sans vraiment nous soumettre à Sa parole, et c'est là l'un des plus grands succès de l'ennemi dans nos pays jadis chrétiens; il n'a pas pu empêcher ni persécuter le christianisme, alors il s'est infiltré dans l'Église et a corrompu le message biblique et a réussi à faire croire à bon nombres d'enseignants et de chrétiens du dimanche que Dieu est satisfait d'eux, même s'ils ne Lui obéissent pas. Imaginez! Obéir à Dieu! Obéir à la Bible! Mais vous ne savez donc pas que c'est du "légalisme"? "Nous sommes à l'ère de la grâce maintenant", disent-ils, outrés, lorsque vous leur pointez le passage de Pierre qui dit que "les élus deviennent obéissants et qu'ils participent à l'aspersion du sang de Jésus-Christ" (1 Pierre 1:2).

Ils deviennent obéissants à quoi alors? "Non mais vous exagérez, vous essayez trop de plaire à Dieu par votre obéissance à Sa parole, c'est le sacrifice du Christ que vous devez aimer". Pourtant, ce que l'apôtre Pierre dit ici, ce n'est pas que nous plaisons à Dieu par notre obéissance, mais c'est que Dieu s'est choisi un peuple qu'Il va sanctifier par Son Esprit, "afin qu'ils deviennent obéissants". L'obéissance fait partie de la nature du chrétien. Dieu nous a appelés afin que nous soyons sanctifiés et obéissants. L'un ne va pas sans l'autre. La sanctification est un processus de tous les jours, mais si je ne suis pas obéissant(e), je vais demeurer impur(e), parce que je ne participerai pas "à l'aspersion du sang de Jésus-Christ"; c'est Pierre qui le dit!

Qu'est-ce qui amène cette obéissance à Dieu? C'est la foi. Nous le savons par Romains 1:5, où Paul dit que, par Jésus-Christ notre Seigneur, "nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens". Cela ne saurait être plus clair: Le message de l'Évangile est d'amener les pécheurs, les perdus, à l'obéissance à Dieu, ce qu'ils ne peuvent pas faire tant qu'ils vivent selon la chair. Mais comme l'ennemi est rusé, et que nous n'y avons pas prêté attention, il a réussi a faire croire à de larges pans de la chrétienté moderne que l'obéissance à la parole de Dieu est en quelque sorte optionnelle. C'est faux! L'obéissance vient avec la foi, qui vient avec la sanctification, qui vient avec la purification, et ainsi de suite.

Nous comprenons par le passage de Romains 1:5 que la foi produit l'obéissance envers Dieu. Donc envers Sa parole. La foi produit la soumission à Dieu. La foi nous conduit inévitablement sur le chemin du Christ, où nous passons par la porte étroite, et ensuite nous marchons sur le chemin resserré. S'il n'y a rien de tout cela en nous, c'est que la foi n'existe qu'en paroles seulement dans notre intellect, mais elle est vaine, elle n'a aucune puissance, ce n'est pas la vraie chose! C'est une foi falsifiée, parce qu'elle n'est pas en Dieu, mais dans la chair, et que la chair ne se soumet pas à Dieu.

Donc, la "folie" (aux yeux des perdus) de celui qui croit vraiment en Jésus, par la foi, c'est qu'il voit enfin pour la première fois combien il est faible et aveugle, et il comprend profondément à quel point il a besoin d'aide de la part de Dieu pour être non seulement sauvé de la perdition éternelle, mais pour être d'abord sauvé de lui-même! Nous sommes notre pire ennemi, et nous aimons croire que "Dieu nous aime tels que nous sommes". Non! Il nous accepte tels que nous sommes, lorsque nous venons à Lui en toute humilité, dans la repentance, pour recevoir le pardon de nos péchés et recommencer une vie nouvelle en Jésus-Christ, mais Il nous aime trop pour nous laisser dans cet état! Il veut nous transformer afin que nous devenions à Son image (Colossiens 3:10); et nous qui avons crus, nous avons été baptisés, non pas simplement d'eau, qui n'a qu'une valeur symbolique extérieure d'une repentance et d'un changement de cœur qui doit déjà avoir eu lieu intérieurement, par la grâce de Dieu, mais nous avons été baptisés dans la mort de Christ, c'est à dire qu'avec Christ, en Lui, au Calvaire, nous avons subit un baptême de mort à soi et de renoncement à nous mêmes; notre nature humaine pécheresse est ensevelie avec Christ dans le tombeau, afin que nous marchions réellement en nouveauté de vie, étant transformés dans l'intelligence afin que nous puissions réellement être appelés fils et filles de Dieu, aimant ce qu'Il aime et haïssant ce qu'il déteste, nous rendant obéissants comme Christ notre Seigneur l'a été avant nous (Philippiens 2:8).

Bien sûr, le sentier de la vie éternelle est étroit et difficile pour notre nature charnelle, mais le chemin de la mort est large et facile; il n'implique aucun renoncement à soi-même. Ce n'est pas sans raison que Dieu veut une relation époux-épouse avec Son église. Les mariés, s'ils souhaitent une relation équitable et juste, peuvent-ils vivre comme s'ils étaient célibataires? Peuvent-ils continuer chacun de leur côté sans jamais accorder de temps à l'autre? Peuvent-ils arriver chacun avec leurs bagages du passé et s'y attacher comme étant un trésor d'égale valeur à la relation qu'ils sont en train de bâtir avec leur conjoint(e)? Non! Chacun d'eux doit renoncer à quelque chose, pour le bien de sa relation. C'est encore une fois ici une notion de chemin resserré, où l'on doit se dépouiller de quelque chose pour mieux s'attacher à l'autre.

Je suppose que la véritable question est: Voulons-nous de ce type de relation avec Dieu, comme Lui la désire avec nous?

Quelqu'un a écrit: "Alors que Jésus dit que "beaucoup" sont sur la voie de la destruction et que seulement "quelques-uns" empruntent la route étroite de la croix vers le salut, la plupart inversent ce que Jésus dit et prétendent que beaucoup vont au ciel et que seulement quelques-uns (si personne) ne va en enfer. Ne faites pas cela. Jésus ne joue pas avec nous. Personne ne nous aime plus que Jésus, et personne ne nous a mis en garde plus que Jésus contre le jugement et l’enfer. Et même s’il ne donne pas de pourcentages pour chaque catégorie, ne réfutez pas ses paroles en essayant de faire en sorte que "beaucoup" signifie "peu" et que "peu" signifie "beaucoup".

Il poursuit en disant: "Nous devons nous ressaisir et nous tourner vers Dieu avec plus d'humilité, en admettant que notre état est désespéré sans Lui, parce que nous avons un cœur dur et une volonté obstinée; nous sommes entêtés dans nos désirs et nous n'aimons pas qu'on nous dise quoi faire; nous ne sommes pas dociles et nous n'aimons pas écouter; nous avons des opinions bien arrêtées sur certaines choses; nous avons l'intelligence obscurcie à cause de pensées et de passions non maîtrisées; nous nous laissons facilement influencer par les modes et ce qui est populaire. Et si tout cela ne suffit pas à montrer que nous sommes dans un état désespéré, considérons que nous devenons si facilement, en un instant, désagréables, malhonnêtes, égoïstes, indisciplinés, faibles, impurs, arrogants, égocentriques, orgueilleux, insincères, avides, durs, impatients, superficiels, incohérents, infidèles, immoraux, ingrats, désobéissants, tièdes, paresseux, sans amour, sans engagement, indifférents, colériques, avides, jaloux, vindicatifs, envieux, méprisants, avares, mesquins, rancuniers, indulgents envers nous mêmes, négligents et tout simplement méchants".

Notre état est désespéré parce que nous refusons de nous attaquer à la plupart de ces problèmes dans notre vie. Et Dieu nous laisse libre, donc Il n'interviendra pas de force en nous pour nous obliger à changer. Nous avons la liberté en Jésus-Christ de Lui laisser le champs libre. Nous ne devons pas nous leurrer en pensant que nous pouvons continuer à vivre en résistant et en nous opposant au Royaume de Dieu et à ses valeurs, mais qu’ensuite, comme par magie, à notre mort, nous voudrons et pourrons soudainement entrer dans Son Royaume, auquel nous avons résisté toute notre vie! Jésus a dit que beaucoup préfèrent les ténèbres. Est-il vraiment probable que leur préférence change soudainement juste avant leur mort? La lumière glorieuse du Ciel ne leur semblera-t-elle pas dure, aveuglante et même répulsive? Dans un tel cas, le "Éloignez-vous de moi de Dieu (Matthieu 7:23) n’est-il pas à la fois une réponse juste et miséricordieuse? Pourquoi forcer une personne qui déteste la lumière à y vivre? C'est avec une grande tristesse que Dieu regarde aller les rebelles sur le chemin de la perdition! "La sagesse de ses sages périra, et l'intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra (Esaïe 29:14).

Évidemment, pour nous qui croyons vraiment, nous devons accepter d'être ridiculisés à cause de notre foi en Christ et de ce zèle qu'Il place en nous pour Le servir et Lui obéir. Attachons-nous d'autant plus à Christ, car nous savons que les jours sont mauvais, et que l'amour du plus grand nombre s'est déjà refroidit (Matthieu 24:12). Nous avons constamment besoin de l'aide de notre grand et puissant Dieu pour mettre en pratique Sa parole (Jacques 1:22) et pour marcher à la suite de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Bien sûr, Dieu peut être exigent; Il emploie certains moyens pour purifier notre foi, car, dira Pierre, elle est plus précieuse que l'or périssable, qui est pourtant purifié par le feu (1 Pierre 1:7). Les choses de ce monde son éphémères et ne durent qu'un instant, à quoi bon leur accorder trop d'importance?

"La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu" (1 Corinthiens 1:18). Elle est puissante et elle procure la vie éternelle! Il est vrai que nous ne comprenons pas tout et que nous ne marchons pas en voyant déjà, mais nous nous soumettons à Dieu, avec une pleine confiance que, ce qu'Il a dit, Il le fera. Il saura nous garder sur le chemin de la vie éternelle, malgré nos manquements, malgré nos tristesses et parfois même le découragement, mais à cause de notre obéissance et de notre soumission, Il renouvelle sans cesse nos forces (Esaïe 40:31). Se confier en l'Éternel, c'est de Lui soumettre tout notre être, sans compromis.

Tous ces chrétiens fidèles se retournent plus tard et regardent le chemin parcouru, ils reconnaissent facilement la grandeur et la puissance de Dieu; ils ont un témoignage dans leur vie de ce que seul Dieu pouvait faire. Ils sont passés à travers des impossibles, et c'est toujours Dieu qui les a supporté par Son Saint-Esprit. Le chemin de Dieu est unique pour ceux qui sont sauvés; il est bonheur pour ceux qui mettent en pratique Sa parole. C'est le plan de salut que Dieu a préparé pour Ses enfants; que nous venions à la repentance et que nous marchions en nouveauté de vie, dans l'obéissance et la soumission, tel que Jésus a vécu. À Dieu, à Jésus-Christ soit la gloire, la puissance et l'honneur; merci mon Dieu pour Ton précieux Saint-Esprit qui nous donne Ta grâce et qui nous conduit dans toute Ta vérité, qui est notre gardien.

Que le Seigneur Dieu tout-puissant nous donne sagesse et intelligence pour comprendre les Écritures, et pour la mettre en pratique, afin que nous vivions à la gloire de Son nom, Amen.

Le Très-Haut est redoutable

 

Car l'Éternel, le Très-Haut, est redoutable (Psaume 47:2).
Notre verset initial ne nous dit pas nécessairement que Dieu est à redouter parce qu'Il est constamment en colère. Mais c'est un fait que notre Dieu est redoutable. Nous parlons beaucoup de Son amour, de Sa patience, de Sa bonté et de Sa justice, mais à cause de tous ces attributs, Il est justement à vénérer, à respecter et nous devons l'adorer comme le seul vrai Dieu dans notre vie, le seul Maître à bord. Ce n'est pas; moi et Dieu qui décidons, c'est Lui seul qui doit gouverner, sans quoi j'irai toujours m'abîmer sur les récifs de la vie. L'orgueil de l'homme le pousse à croire que Dieu l'aime tellement qu'Il lui laisse en quelque sorte le libre arbitre sur tous les aspects de sa vie, sans qu'il n'aie Son mot à dire.
Il est vrai que Dieu nous laisse libres. Sauf que les résultats sont misérables lorsque nous prenons constamment toutes les décisions sans en référer à notre Créateur! "Nous n'avons qu'une vie à vivre, profitez-en pleinement"; cette pensée, cette mentalité du monde s'étant infiltrée dans l'église, de nombreux "chrétiens" vivent ainsi à la manière des païens, à cette exception près qu'ils prétendent servir Dieu. Ils ne voient pourtant pas l'intérêt de tout remettre à Dieu, et s'ils vous voient vivre de cette manière, ils vous traitent de légaliste et de fondamentaliste. Nous avons donc, infiltrés dans les églises, des "chrétiens" de nom seulement, qui se rangent aux côtés des adversaires de Dieu pour se moquer de ceux qui veulent simplement obéir et mettre en pratique les enseignements de la Bible!
Étonnant? Non. Jésus demandera, en Luc 18:8 : "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre"? C'est dire que "l'amour du plus grand nombre se sera refroidit" (Matthieu 24:12). Et pourquoi cet amour pour Jésus et pour la vérité biblique c'est-il refroidit? Simplement parce que les gens aiment le mensonge; il aiment ce qui flatte leur nature pécheresse; ils sont orgueilleux, ils croient le mensonge de l'ennemi qui perdure depuis le jardin d'Eden qu'il est possible qu'ils soient des petits dieux. L'homme a abaissé Dieu à son niveau, et il s'est élevé au niveau de Dieu. Bien sûr, il est rare d'entendre quelqu'un dire : "Je suis un dieu". Mais il ou elle agit comme tel. Ils oublient volontairement ceci: "C'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant" (Hébreux 10:31). Parce qu'on ne se moque pas de Dieu et du sacrifice de Christ impunément.
Avec une telle mentalité, comment un "chrétien" peut-il vraiment croire au Dieu redoutable qui nous est annoncé dans la Bible? C'est impossible. Le verset 2 continue en disant: "Il est un grand roi sur toute la terre". Dieu est un grand Roi, mais nous nous considérons trop souvent comme des roitelets, qui dirigeons chacun notre propre lopin de Ses terres, à savoir nos vies. En d'autres mots, nous sommes des voleurs! Et ensuite nous nous demandons pourquoi Dieu semble faire si peu dans nos vies et dans nos pays?! Comment le pourrait-Il, puisque nous tentons si fort de Lui usurper toute autorité? Ne nous y trompons pas, le résultat final est bien sûr que Dieu est toujours sur Son trône, et la seule autorité que nous avons est de choisir de Lui obéir et de tout Lui soumettre, ou de continuer sur le chemin large et facile qui plaît à notre nature pécheresse, mais qui mène à la ruine éternelle.
Nous avons perdu de vue le Dieu majestueux qui a créé le ciel et les étoiles; les multiples univers qui se trouvent dans le firmament, s'étendant au-delà de ce que l'œil humain peut voir; ce Dieu qui nous a donné la vie (sommes-nous venu dans ce monde parce que nous l'avons voulu?), qui faisait trembler la montagne du Sinaï; Celui qui a détruit Pompéï, Sodome et Gomorrhe en un instant; Ce Dieu qui a envoyé le Fils à la croix à notre place pour nous racheter de nos péchés et nous permettre de marcher d'une manière digne de Son nom, en nouveauté de vie. Le temps nous manquerait pour énumérer tout ce qui fait la grandeur de Dieu (lisons simplement le Psaume 89), nous ne pouvons même pas en percevoir le un millionième. Nous ne nous attardons plus à ces choses, tout absorbés que nous sommes par notre routine quotidienne, ainsi que par notre recherche effréné des plaisirs éphémères que ce monde offre.
Mais nous servons un Dieu souverain. Il est un Dieu saint, Sa justice est à craindre pour tous les pécheurs impénitents. Pour les pécheurs vraiment repentants, Il est un secours inébranlable, Il nous soutient dans nos faiblesses et dans nos combats; Il nous garde dans la vérité, Sa vérité, sans compromis; Il place en nous un zèle pour Le servir et Lui obéir, alors que nous délaissons notre ancienne manière de vivre en nous soumettant entièrement à Dieu, comme Jésus nous a montré lorsqu'Il est venu sur la terre. Nous ne sommes pas plus grands que le Maître; car celui qui prétend appartenir à Christ "doit marcher comme il a lui-même marché" (1 Jean 2:6). Jésus ne nous a pas donné un exemple de rébellion envers Dieu, mais Il s'est soumis et s'est rendu obéissant, jusqu'à la mort" sur la croix (Philippiens 2:8).
Nous devrions prendre exemple sur Moïse, dont le Bible nous dit qu'il était "fort patient" (Nombres 12:3); d'autres versions diront "fort humble". Peu importe, patience et humilité sont deux qualités qui vont de pair. En effet, avons-nous déjà vu un homme être patient, mais enflé d'orgueilleux? C'est impossible! Le fruit de la patience vient dans la vie de celui ou celle qui marche avec humilité dans les voies de Dieu. Et nous lisons cette merveilleuse louange que fit Moïse au Psaume 90 : "Seigneur! Tu as été pour nous un refuge, de génération en génération. Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Dieu. Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, et tu dis: Fils de l'homme, retournez".
Moïse nous montre ici à être reconnaissants envers un si grand Dieu, parce qu'Il est un refuge. Un refuge contre la tempête de ce monde déchu; un refuge contre les tentations, un refuge contre le péché qui nous assaille; Il est un refuge, un ami fidèle. Il nous connait depuis toujours, Il connaît nos combats, nos faiblesses, et Il veut nous aider. Il était, Il est, et Il sera toujours le Dieu puissant et éternel, qui prodigue Ses conseils à qui veut les entendre. Et devant Lui, que sommes-nous? De minimes grains de poussière. C'est un appel à l'humilité.
Et c'est ainsi que Moïse poursuit, en disant: "Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus, et comme une veille de la nuit. Tu les emportes, semblables à un songe, qui, le matin, passe comme l'herbe: elle fleurit le matin, et elle passe, on la coupe le soir, et elle sèche". L'homme passe, mais Dieu reste le même. L'idée même du tombeau devrait nous garder petits à nos propres yeux, lorsque nous sommes devant un si grand Dieu. Nous ne sommes pas à Son niveau; nous ne le serons jamais! Nous ne sommes que de simples pécheurs coupables, mais graciés. À quoi sert toute notre fierté et notre orgueil lorsque nous nous retrouvons dans le tombeau? Où cela nous aurait-il mené? Le Dieu d'éternité, Lui, ne connaît jamais de fin, et Ses paroles non plus (Matthieu 24:35). "L'herbe fleurit le matin, et elle passe, on la coupe le soir, et elle sèche". Les jours de la vigueur de l'homme sont de courte durée; certains retournent à la poussière plus jeune que d'autres. Combien de fois avons-nous entendu cette phrase: "Mais il était si plein de vie hier?! Je n'aurais pas pensé qu'il parte si vite".
Quelle gloire y a t'il en l'homme? Qu'elle gloire y a t'il dans une enveloppe de chair qui, sur ordre de Son Créateur, redevient un simple grain de poussière? Pourquoi de si petits grains de poussières se rebellent-ils contre un si grand Dieu? C'est difficile à croire, mais nous le faisons. À chaque fois que nous refusons de nous soumettre à Dieu, dans quelque aspect que ce soit de notre vie, nous prétendons que nous savons mieux que notre Créateur. À chaque fois que nous gardons une partie de la gloire qui Lui revient, nous nous faisons Ses égaux. Apprenons à nous humilier tous les matins que Dieu nous prête la respiration; disons-Lui: "C'est un jour nouveau que Tu me prêtes, il est pour Te servir, je suis Ton serviteur, rien de plus; je ne suis rien de moins qu'un outil entre Tes mains pour témoigner de Ta grandeur auprès de mes frères et sœurs".
Moïse poursuit aux versets 7 et 8 en disant: "Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante. Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées.(...) Qui prend garde à la force de ta colère, et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due?"
La colère de Dieu se manifeste de différentes manières; mais elle est souvent plus visible dans la mort. La mort est le résultat du péché chez l'homme déchu; mais la colère de Dieu se manifeste aussi contre le péché et sur les pécheurs impénitents. "C'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant" (Hébreux 10:31). Nous avons été témoins à travers l'histoire de la colère de Dieu lorsqu'elle se manifeste sur une personne ou une nation rebelle; combien donc devrions-nous être sur nos gardes pour ne pas abandonner Sa voie et ne pas faire la sourde oreille à Ses appels! Les pécheurs ne devraient rien craindre de Dieu lorsqu'ils viennent à Lui avec un cœur pénitent ; c'est lorsqu'ils essaient de cacher leur péché qu'ils sont en danger, c'est pure folie que d'essayer de couvrir un péché de la face de Dieu! Qui pourrait nous témoigner le mieux de l'ardeur de la colère de Dieu? Nous l'avons vu à la croix, se déversant sur le Fils, une colère ardente se manifestant contre le péché qui avait été placé sur le Christ rédempteur. Qui pourra résister devant Lui s'il rejette un si grand salut? Et qui d'autre pourrait nous rendre un vibrant témoignage d'éviter la colère de Dieu à tout prix? Retournons lire l'histoire de l'homme riche égoïste de la parabole de Jésus, en Luc 16:19-31! Quelqu'un a dit que "ceux qui se moquent du péché et des avertissements et de Christ ne connaissent certainement pas l'ardeur de la colère de Dieu". Ne soyons pas trouvé parmi les moqueurs lorsque notre dernier souffle nous sera redemandé!
Verset 12: "Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse". Parce que si l'homme comprenait à quel point les jours qui lui sont destinés sur terre sont courts, il ne perdrait pas autant de temps qu'il le fait, n'est-ce pas? Il appliquerait son cœur à la sagesse, dans la prière, dans la recherche de Dieu et dans la lecture de Sa parole. Il n'y a aucun autre moyen de trouver la sagesse et que Dieu puisse déverser Sa grâce en nous; ces bontés qui se renouvellent chaque matin (Lamentations 3:23). La sagesse, c'est de chercher les choses qui concernent notre héritage céleste en Jésus-Christ! C'est d'adorer et de nous prosterner devant Dieu et Sa grande puissance de Se soumettre toutes choses; nous devons revenir à un profond respect envers notre Dieu et Père céleste, celui que nos pères dans la foi avaient. Une crainte de Lui déplaire qui nous pousse à chercher Sa volonté et Sa face, jour après jour, nuit après nuit. C'est l'attitude d'un cœur réellement repentant qui se soumet à Dieu, qui cherche Sa face et qui vit de manière à ne pas souiller le nom d'un si grand Dieu devant les hommes.
Nous sommes fragiles; notre vie est brève. Notre Dieu est redoutable; Il est grand et puissant en toutes Ses œuvres. Nul n'est comme Lui. Dans la vraie crainte de Dieu, il y a la mortification au péché, il y a la vraie repentance et il y a le renouvellement complet de nos intelligence en Jésus-Christ, par l'œuvre du Saint-Esprit.
"Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse. Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, autant d'années que nous avons vu le malheur. Que ton œuvre se manifeste à tes serviteurs, et ta gloire sur leurs enfants! Que la grâce de l'Éternel, notre Dieu, soit sur nous" (Psaume 90:14-17).
Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

Peur de pécher

 

Toute pensée n'est pas forcément la réalité. Mais, nous savons qu'une pensée entretenue nous poussera un jour à l'action. Par exemple, plus je pense à un cornet de crème glacée, plus j'aurai le goût de m'en faire un, et si je n'ai plus de crème glacée chez moi, j'irai probablement en acheter au magasin. J'y ai pensé; j'ai entretenu la pensée, et maintenant je le veux. Bien sûr, ce n'est pas péché de manger un cornet de crème glacée, mais il y a beaucoup d'autres pensées que l'homme peut avoir et entretenir qui le conduiront à commettre des actes qui seront péché devant Dieu, s'il ne les maîtrisent pas.

Mais il y a aussi des pensées que nous pouvons avoir et entretenir qui sont liées à nos actions du passé. Par exemple; un alcoolique qui a réussi à s'en sortir sait qu'il ne doit plus toucher à la boisson, sous peine de retomber dans son ancien vice. Un alcoolique a donc dit ceci: "Je me demandais constamment: Suis-je suis la bonne voie? Suis-je sur la voie du retour à une vie normale? J'ai trop peur de retomber dans mon ancien vice, c'est ce que je crains le plus". Mais il a compris une chose, et il a dit: "J'ai fini par comprendre que je dois cesser d'appréhender de le faire. Je devais cesser d'anticiper une situation qui n'était même pas devant moi, parce que cela emplissait toutes mes pensées. Plus je voulais m'éloigner de cette chose, plus je m'y accrochais en ayant constamment peur de retomber dans mon ancienne vie".
Parce que ce genre de peur de pécher est souvent lié à des choses vécues dans le passé, mais que nous ne voulons plus revivre. Les chrétiens peuvent vivre ce genre de chose, parce que leur conscience leur rappelle ce qui est bien et ce qui est mal. Les chrétiens savent qu'ils doivent se détourner du mal, et qu'avec l'aide de Dieu, un changement de vie doit s'effectuer. Romains 12:2 dira en effet de ne pas nous conformer aux choses de ce monde, mais "d'être transformés par le renouvellement de l'intelligence". Colossiens 3:5 dira de faire mourir "tout ce qui est terrestre" en nous. Colossiens 3:9-12 nous dira de "nous dépouiller du vieil homme", à savoir de notre ancienne manière de vivre liée à notre nature charnelle, et "à être revêtus de l'homme nouveau", pour être à l'image de notre Créateur. Et nous pourrions citer encore plusieurs versets concernant l'obligation du changement dans la vie de celui qui prétend être né de nouveau en Christ.
Ces changement ne s'effectuent évidemment pas tous par nous-mêmes. En fait, la plupart sont effectués durant toute notre vie par le Seigneur, lorsque nous nous soumettons à Lui et que nous obéissons à Sa parole, et c'est là notre seule part dans toute cette affaire: nous soumettre et obéir! Nous ne devons donc pas développer cette crainte de pécher, mais affronter la cause exacte (la racine) et la placer devant Dieu dans une réelle repentance, en haïssant notre péché comme étant quelque chose que Dieu haït et qui nous sépare de Lui. Notre ami alcoolique dira donc ceci: "Après avoir cerné les raisons de ma peur de retomber dans mon ancienne vie, je les amenées à Dieu, parce que j'étais en train de développer une peur irrationnelle. J'avais peur de mal agir, mais j'étais sur le point de rechuter parce que ma peur était entretenue par mes propres pensées vis-à-vis cette crainte de mal faire. C'est un cercle vicieux".
Notre ami se retrouvait devant une situation où sa peur de mal agir menaçait de le faire rechuter, parce qu'il ne pensait qu'à cela! Mais la peur n'accomplit rien de bon en l'homme. 1 Jean 4:18 nous dit que "la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour". La peur de pécher ne nous empêchera jamais de pécher; nous devons voir plus haut, nous devons regarder à Celui qui nous donne la capacité de résister aux assauts de l'ennemi avec tous les armes du chrétiens. Nous ne sommes pas dans la bataille contre la chair et ses désirs, seuls, avec nos propres forces! Non, mais avec la force que le Seigneur nous donne. Et Il dit aussi qu'Il nous donne Sa paix (Jean 14:27), et ce, en toutes circonstances. Pourquoi appréhender quelque chose qui n'existe qu'en pensée?
C'est une arme couramment utilisée par l'ennemi; il donne une pensée à la personne concernant son passé (alors qu'elle est en train d'essayer de changer de vie), et il l'accuse ensuite d'être trop mauvais(e) et que Dieu ne voudra jamais lui pardonner, et qu'elle ne pourra jamais changer. C'est là toute l'importance de nous tourner vers Dieu, parce que, voici le cycle: l'ennemi, ou parfois le subconscient, donne la pensée, et avec elle vient un sentiment de culpabilité, et la personne, plutôt que de courir à Christ avec tout cela, se débat avec ses pensées qui deviennent ou redeviennent des tentations; elle appréhende, elle anticipe, elle a peur de retomber dans le péché, et pour finir, cela devient si réel qu'elle retombe, ou sinon, elle en a l'impression, même si elle a réussi à résister un jour de plus.
Il ne faut pas qu'il en soit ainsi! Si nous sommes réellement enfants de Dieu, nous ne devrions jamais marcher dans la peur, quelle qu'elle soit. La seule crainte qui devrait exister est celle de déplaire à Dieu, et c'est une crainte à salut, parce qu'elle nous pousse à Lui obéir! Autrement, c'est un indice clair que nous ne sommes pas encore parfaits dans l'amour de Dieu, car en Dieu, que devons-nous craindre? Rien! Ni la mort, ni l'enfer, ni les démons, ni la pauvreté, ni la richesse, rien! La culpabilité seule fait en sorte que l'homme craint constamment ce qui l'attend. Pourquoi donc? Parce qu'il n'a pas encore reçu le pardon de ses péchés. Il y a eu une certaine repentance, mais elle était plus liée à un désir de se sortir du pétrin que de changer de vie et de s'attacher à Christ.
Alors une nouvelle orientation s'impose; il faut commencer à aimer la vérité et à y vivre. Combien de fois entendons nous cette petite phrase: "Je me suis rendu compte que je n'étais pas sur la bonne voie, j'ai atteins le fond du baril et j'ai paniqué". Cela arrive même sur la route, lorsque le GPS ne nous donne pas de bonnes indications et que nous regardons à la dernière seconde aux panneaux d'indications sur le bord du chemin! Nous paniquons parce que nous voyons que nous sommes en train de manquer notre sortie et que le détour que cela nous fera faire est épouvantable! Ne suivons pas le GPS de notre cœur, il est trompeur et tortueux par dessus tout (Jérémie 17:9). Ne suivons pas non plus les indications de nos pensées, en les comparant à la réalité. Non, ce n'est pas parce que l'alcoolique pense à la boisson qu'il a péché; il y a une distinction à faire ici. S'il entretient sa pensée, il va finir par retomber dans son ancienne vie, il va pécher, mais s'il la rejette dès son apparition en courant se mettre à l'abri du Tout-Puissant, il n'a rien à craindre!
La vérité est que nous avons un avocat auprès du Père; l'homme Dieu Jésus-Christ! Et après nous être réellement repentis, Il nous aidera à aimer la vérité et à rejeter tout mensonge; Il nous guidera avec l'aide de Son Esprit. Il va nous transformer dans l'intelligence, mais il faut comprendre que cette transformation est l'œuvre d'une vie; nous ne pouvons pas nous attendre à devenir parfaits et saints du jour au lendemain, ça n'arrivera jamais! Nous devons tous les jours rester dans cet esprit de repentance et d'humilité qui nous a conduit à la croix pour rejeter tous nos péchés et en obtenir le pardon. Et plus nous connaissons l'amour de Dieu, plus nous le ressentons; et plus nous comprenons que nous n'avons pas à avoir peur de quoi que ce soit, encore moins du péché. Car Il nous donnera d'aimer ce qu'Il aime et d'haïr ce qu'il haït, et, ce faisant, Il nous donnera aussi la capacité, alors que nous gardons nos cœurs et nos pensées dans Sa parole, de maîtriser tout ce qui est contraire à Sa volonté et indigne de Lui. Donc, tout ce qui ne Lui rend pas gloire, nous le rejetons. Nous n'avons plus peur de le faire, mais nous haïssons tellement ce péché d'une parfaite haine, comme dirait le psalmiste, que nous le rejetons fermement, avec une foi ferme, non pas en nos propres capacités, mais en Christ, qui a tout vaincu à la croix et à qui tout pouvoir a été remis.
Lorsque nous avons réellement donné notre vie à Jésus, tout ne sera pas facile, loin de là. Mais nous apprenons à vivre un jour à la fois, dans la force et la grâce qu'Il nous donne. Nous apprenons à ne plus nous appuyer sur notre chair, comme autrefois, mais en Dieu seul. Nous apprenons que notre valeur ne repose pas sur ce que nous pensons de nous-mêmes, ou ce que les hommes pensent de nous, mais en ce que le Christ a donné Sa vie pour nous; notre valeur, c'est le Christ qui habite en nous. Nous apprenons aussi à croire ce que Dieu a dit, nous croyons Ses promesses, car elles sont vérités. Il a dit: "Je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point" (Josué 1:5). Et, "si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? (Romains 8:31). Ainsi, nous apprenons à dire comme l'apôtre Paul: "Je puis tout par celui qui me fortifie" (Philippiens 4:13).
Lorsque nous donnons notre vie à Christ, c'est un nouveau départ. Nous n'avons pas à vivre dans le passé; à craindre le passé. Ce n'est pas inutilement que la repentance fait référence au fait d'effectuer un demi tour; c'est pour faire dos à la direction que nous prenions autrefois. C'est maintenant derrière nous, et, par la grâce de Dieu, nous irons de l'avant, un jour à la fois. Souvenons-nous de Lot et de sa famille, à qui les anges avaient dit: "Sauve-toi pour ta vie, ne regarde pas derrière toi, et ne t'arrête pas dans toute la plaine; sauve toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses" (Genèse 19:17). Nous sommes sauvés par grâce; le fait de ne plus regarder en arrière signifie de ne plus envier le passé; de le rejeter. Le passé pécheur, c'est la mort. En Christ, nous n'avons plus peur de la mort, mais nous nous en détournons pour courir vers la vie. Comme l'apôtre Paul dira en Philippiens 3:13 : "Oubliant ce qui est en arrière, et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ".
Renonçons à ces légendes fausses du passé; orientons nous vers l'avant, vers la vie céleste en Jésus-Christ. Nous n'avons pas à avoir peur du péché, car nous aimons la vérité, et la vérité nous montre ce qu'est la réalité de la vie en Christ, et ce que je veux vivre, ce que je vis, et pour qui je vis désormais, c'est cette vie en Christ. Gloire à Dieu!
Merci Seigneur pour Ta parole qui est la vérité! Elle nous encourage, elle nous corrige et nous fortifie. Ô Dieu, nous n'avons rien à craindre lorsque nous demeurons, par Ta grâce, au creux de Ta main puissante, et nous croyons que Tu es suffisant pour nous combler de toute joie et de toute espérance. Tu es tout en tous ceux qui croient, Tu es la plénitude de toutes choses. Merci Seigneur de nous donner de marcher en nouveauté de vie, en transformant notre intelligence et en renouvelant nos pensées; merci de nous avoir libéré de l'emprise du péché et de la mort. En Toi, nous ne craignons rien, car nous sommes plus que vainqueurs par Christ qui nous fortifie! Gloire à Dieu! Gloire à Jésus! Amen!

Une provision assurée, par Charles H. Spurgeon


Le roi pourvu constamment à son entretien journalier tout le temps de sa vie (2 Rois 25:30).

Jojakin n’était pas renvoyé du palais royal avec une réserve pouvant le faire subsister plusieurs mois, mais sa provision lui était assurée comme une pension quotidienne. D’où il comprit bien la joyeuse position de tout le peuple du Seigneur. Une portion quotidienne "c’est tout ce qu’un homme peut réellement désirer; avoir besoin". Nous n’avons pas besoin des réserves de demain, car le soleil ne s’est pas encore levé dessus, et ses besoins ne sont pas encore nés. La soif que nous aurons â souffrir au mois de juin n’a pas besoin d’être étanchée en février, car nous ne l’éprouvons pas encore; si nous avons assez pour chaque jour comme les jours â venir, nous ne connaîtrons jamais de besoin.
Le suffisant pour le quotidien est "tout ce dont nous avons besoin". Nous ne pouvons manger, ou boire, ou nous vêtir plus que la fourniture quotidienne de nourriture et de vêtement; le surplus nous oblige à prendre soin de le mettre à l’abri, et l’anxiété de veiller contre le voleur. Une canne peut aider le voyageur mais un fagot de cannes devient un fardeau. Assez n’est pas seulement aussi bon qu’un festin, mais c’est tout ce dont le plus grand glouton peut réellement jouir.
C’est tout ce que nous pourrions nous attendre à recevoir. Un désir impérieux pour plus que ceci, c’est de l’ingratitude. Quand notre Père ne nous donne pas plus, nous devrions être contents de son allocation quotidienne. Le cas de Jojakin est le nôtre, nous avons une part certaine, une part qui nous est donnée par le Roi, une gracieuse part, "une part perpétuelle". Voici un sujet d’actions de grâces.
Bien-aimé lecteur chrétien, en matière de grâce, tu as besoin d’un "approvisionnement quotidien". Tu n’as pas un hangar de réserve de force. Jour après jour tu dois chercher le secours d’en haut. C’est une douce assurance de réaliser qu’une part quotidienne est prévue pour toi. Dans la Parole, à travers le ministère, par la méditation, dans la prière en t’attendant â Dieu, tu recevras une force nouvelle.
Tu as tout pleinement en Jésus. Alors, jouis de ta perpétuelle allocation. Ne marche pas en ayant faim tandis que le pain quotidien de la Grâce est sur la table de la miséricorde.
Par Charles H. Spurgeon

Il a intercédé pour les coupables


Il a intercédé pour les coupables (Esaïe 53:12).

Ce verset s'est accompli, comme nous le savons, dans la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Il nous a enseigné à aimer nos ennemis et à prier pour eux(Matthieu 5:44), mais quelle valeur auraient eu ces paroles s'Il ne les avaient pas vécu Lui-même? En effet, nous avons le témoignage que c'est la prière qu'Il a faite alors même qu'Il souffrait atrocement sur la croix, lorsqu'Il a dit: "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font" (Luc 23:34).
La chrétienté a ceci de particulier, c'est qu'elle enseigne aux croyants à aimer ceux qui se font leurs ennemis et à leur faire du bien. Et si Jésus l'a Lui-même vécu, comment devrait-il en être autrement pour ceux qui Le suivent? Un serviteur est-il plus grand que son Maître? Non! "Je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur" (Jean 13:16).
Examinons simplement ce que ce court verset nous enseigne encore aujourd'hui: Nous devons prier pour ceux qui se font nos ennemis; Dieu peut pardonner le plus grand des pécheurs s'il se repent et se tourne vers Jésus pour recevoir le pardon de ses péchés (le Christ Lui-même intercède pour les coupables).
Premièrement, nous devons prier pour ceux qui se font nos ennemis. Plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsque nos ennemis nous privent de tout et nous persécutent de toutes sortes de manières, comme c'est le cas dans bien des parties du monde aujourd'hui! D'ailleurs, les chrétiens en général (pour qui tout va bien), prient trop peu pour leurs frères et sœurs persécutés à cause de leur foi en notre Seigneur Jésus-Christ. D'ailleurs, Jésus n'a-t-Il pas prié pour Pierre, afin que "sa foi ne défaille point"? L'apôtre Paul exhortera aussi les Galates à "porter les fardeaux les uns des autres" (Galates 6:2), et, ajoutera-t-il, "vous accomplirez ainsi la loi de Christ". Nous devrions avoir un fardeau de prière pour les chrétiens persécutés, et d'ailleurs, la fournaise de la persécution s'approche rapidement dans les pays où les chrétiens étaient jadis en majorité, et où maintenant ils sont tout au plus tolérés. Si nous ne prions pas pour ceux qui subissent la persécution actuellement, comment s'en trouvera-t-il pour prier pour nous lorsque nous serons aussi dans la fournaise de la persécution?
Ainsi, nous devons prier pour nos frères et sœurs dans la foi, mais nous devons aussi prier pour ceux qui se font nos ennemis, ou leurs ennemis. Et Jésus nous donne un exemple de ce que nous devons demander en premier dans nos prières; que Dieu leur pardonne. "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font". Ils ont peut-être péché par ignorance, peut-être persécutent-ils les chrétiens par plaisir, ou, comme l'apôtre Paul, persécutent-ils au nom de leur religion, quoi qu'il en soit, certains parmi eux "ne savent ce qu'ils font". Et comme nous ne sommes pas Jésus, nous ne pouvons pas connaître les cœurs parfaitement, nous devons donc prier pour tous ceux là qui sont perdus afin qu'ils viennent à la repentance et qu'ils puissent aussi être pardonnés et sauvés.
En priant ainsi pour nos ennemis, nous démontrons comme le Christ notre foi dans le Père, qu'Il fera toutes choses bonnes, et ce, malgré les circonstances de notre vie qui peuvent être plus ou moins agréables. Lorsqu'Il a fait cette courte prière, Jésus n'était pas au mieux de sa forme; Il était accroché à la croix, entre deux malfaiteurs, dont au moins un qui lui criait dessus; Il subissait la moquerie du peuple en bas de la colline de Golgotha et Il endurait une souffrance inimaginable. Pourtant, Sa foi ne défaille point; Il crie vers le Père, non pas pour être délivré de Sa douleur, mais pour que le Père ne nous tienne pas compte de nos péchés, du temps de notre ignorance. Il est vrai que Dieu ne prend pas plaisir à la perte des pécheurs.
Parlons un peu de cette "ignorance". "Ils ne savent ce qu'ils font". Nous pourrions dire: "Oh vous savez, je ne savais pas ce que je faisais, bien sûr, j'avais entendu des enseignements et j'ai déjà lu la Bible, mais il est arrivé telle ou telle chose dans ma vie, et je me suis donné le droit de m'éloigner de Dieu, mais croyez-moi, je ne savais pas vraiment ce que je faisais". Ce n'est pas la repentance. Bien sûr, Jésus a prié pour ces gens-là également, mais Sa prière, faite avec foi, ne peut pourtant pas forcer le pécheur à se voir tel qu'il est, sans se trouver aucune excuse que ce soit". "C'est vrai Seigneur, c'est tel que je suis, c'est tout ce que je suis, je ne peux rien Te cacher. Peux-Tu pardonner le misérable pécheur que je suis, non pas sur un mérite personnel quelconque, mais sur la base de cette prière que mon Seigneur et Sauveur à faite à la croix"?
Malgré la dureté de nos cœurs, Dieu ne s'empresse pas de nous détruire alors même que nous essayons de Lui mentir. Parce que Sa miséricorde est grande, mais aussi parce que, lorsqu'il voit le pécheur, Il voit le Christ, priant pour lui. Alors Il patiente, dira Pierre, ¨afin que tous viennent à la repentance" (Pierre 3:9). Malheur toutefois à ceux qui méprisent la patience et la bonté de Dieu en remettant toujours à plus tard le jour où ils se rapprocheront de Dieu, car Lui s'est approché depuis longtemps! "Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, purifiez-vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère, soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse" (Jacques 4:8-9). Ce n'est pas un enseignement populaire de nos jours; personne ne veut se sentir mal, mais ce faisant, personne ne veut se sentir mal à cause de ses péchés! Comment donc se repentiront-ils s'ils ne ressentent pas le poids de leurs péchés, brisant leur conscience? N'est-ce pas un mécanisme que Dieu a placé en l'homme pour qu'il se détourne de sa mauvaise voie, afin qu'il vive vraiment?
Mais, Christ "a intercédé pour les coupables". Gloire à Dieu! Et coupables, nous le sommes tous, et nous ne seront toujours que des coupables pardonnés; souvenons-nous toujours de cela, ça nous aide à rester petits à nos propres yeux! Jonathan Edwards disait que "rien ne mets un chrétien davantage hors de portée du diable que l'humilité", et cela est vrai. Et dans l'humilité, il y a la prière pour ceux qui se font nos ennemis. Parce que Jésus l'a fait avant nous, et que celui qui prétend Lui appartenir doit vivre comme Il a vécu (1 Jean 2:6).
Dieu peut pardonner le plus grand des pécheurs s'il se repent et se tourne vers Jésus pour recevoir le pardon de ses péchés. Non pas sur la base de la puissance de sa repentance, ou de la grandeur de son humilité, mais sur la base du sacrifice de Jésus-Christ à la croix du Calvaire, et en réponse à Sa prière au Père: "Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font". Parce que le pardon se trouve en Dieu seul. Le pécheur, dans son mal-être, se tourne vers une chose et une autre pour essayer de trouver une sorte de réconfort, mais rien n'y fait, parce que le pardon de ses péchés n'est nulle part autre qu'en Dieu, par Jésus-Christ. Et la prière de Jésus n'a pas tardé à être exaucée, car, au verset 42 (de Luc 23), l'un des malfaiteurs s'est tourné vers Lui et Lui a dit: "Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne". Oh puisse-Tu Seigneur Dieu, nous donner un cœur pénitent comme celui de ce malfaiteur!
Plus tard, après la résurrection, il est dit en Actes 2, après le discours de Pierre, un homme qui avait pourtant renié Jésus quelques jours auparavant, "le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes" (Actes 2:41). Parmi ces trois mille âmes, il est fort probable que certains se trouvaient parmi les moqueurs le jour de la crucifixion, mais Jésus a intercédé pour les coupables, gloire à Dieu! Il a intercédé pour les coupables, et des coupables repentants ont été pardonnés! Car, Christ est notre souverain sacrificateur, Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, et, avec Son propre sang, Il a obtenu une rédemption éternelle (Hébreux 9:12).
Notre passage initial en Esaïe 53:12, au début du verset, il est dit que la part de notre Seigneur Jésus (parce que c'est bien sûr de Lui qu'il s'agit dans ce verset) "sera avec les grands", "qu'il partagera le butin avec les puissants". Pourquoi? Parce qu'Il s'est "rendu obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Philippiens 2:8). Et le passage se poursuit en nous rappelant ce verset en Esaïe 53:12 : "C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom". Bien sûr, Il est souverainement élevé, mais Il est encore le (seul) Médiateur auprès du Père; Jésus-Christ homme (1 Timothée 2:5).
Aujourd'hui, si vous n'avez pas encore abandonné votre vie à Jésus, pourquoi ne pas le faire, maintenant? Pourquoi remettre à plus tard? Il a déjà prié pour vous et moi, "Il a intercédé pour les coupables". Reconnaissez seulement que vous l'êtes, avancez vers Lui. Mais peut-être dites-vous: "Je ne le puis, car je croule sous le poids de mes transgressions". Alors allez vers Lui en rampant! Apportez-Lui ce fardeau de vos fautes et de vos transgressions, Il ne sera pas offensé, car Il a déjà prié pour vous; "Il a intercédé pour les coupables"!
Jésus-Christ, Sauveur plein de grâce et de miséricorde, merci de ce que Tu as fait, merci d'avoir intercédé pour les coupables, dont je suis le chef. Merci Jésus, parce que Tu es là, à côté du Père, et Tu intercèdes encore pour nous, Ton sang versé est placé devant nos transgressions afin de nous purifier et pour que nous ne croulions plus sous le poids de notre culpabilité. Nous savons que nous sommes coupables, mais en Toi, nous avons la joie d'être des coupables pardonnés; graciés. Tu nous a rendu la vie, alors qu'une sentence de mort avait été prononcée contre nous. Comment t'aimer comme Tu nous as aimés, Seigneur Jésus? Comment Te rendre la gloire, la louange et l'honneur qui Te revient? Nous sommes si petits, minuscules grains de poussières perdus dans l'immensité de Ta création, et pourtant, Tu nous connais par nos noms, Tu nous connaissait avant que le monde existe; Tu étais là lorsque nos os se formaient dans le ventre de notre mère, et Tu es encore là, ô Dieu, et Tu veilles sur chacun de nous, malgré notre indignité et malgré toutes nos imperfections. Oh Dieu, Père saint, Tu connais nos cœurs, si prompts à regarder ici et là plutôt que de regarder à Toi seul; pardonne nos égarements, non pas sur la base d'actions que nous aurions faites, mais sur la base du sang de Jésus qui a été versé en expiation pour nos fautes; purifie notre conscience des œuvres mortes, afin que nous puissions vraiment Te servir et t'obéir tous les jours de notre vie.
Aide-nous Seigneur Dieu, à prier pour ceux qui nous persécutent; à aimer ceux qui nous haïssent sans cause. Nous Te prions également pour tous nos frères et sœurs dans la foi qui subissent toutes ces choses à cause de Ton beau nom; merci parce que Tu préserves leur foi, afin qu'elle ne défaille point, et merci parce que Tu les tiens dans Ta main puissante; qui pourras les y arracher? Rien ni personne, car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
À Toi seul, Seigneur Dieu tout-puissant, soit rendu gloire, louange et honneur, dans le nom de notre Seigneur et Sauver bien-aimé, Jésus-Christ, Amen.