dimanche 3 août 2014

Hérode et sa conscience

Marc 6: 14-29 "Le roi Hérode entendit parler de Jésus, dont le nom était devenu célèbre, et il dit: Jean Baptiste est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des miracles. D’autres disaient: C’est Elie. Et d’autres disaient: C’est un prophète comme l’un des prophètes. Mais Hérode, en apprenant cela, disait: Ce Jean que j’ai fait décapiter, c’est lui qui est ressuscité. Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, et que Jean lui disait: Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir. Mais elle ne le pouvait; car Hérode craignait Jean, le connaissant pour un homme juste et saint; il le protégeait, et, après l’avoir entendu, il était souvent perplexe, et l’écoutait avec plaisir. Cependant, un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l’anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée. La fille d’Hérodias entra dans la salle; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. Il ajouta avec serment: Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. Étant sortie, elle dit à sa mère: Que demanderai-je? Et sa mère répondit: La tête de Jean Baptiste. Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande: Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Les disciples de Jean, ayant appris cela, vinrent prendre son corps, et le mirent dans un sépulcre."


Un tétrarque - que l'évangéliste Marc appelle ici un roi - pécheur qui a une épouse illégitime et meurtrière, ainsi qu'une jeune fille sensuelle (nulle autre que la fille de son demi-frère) voilà qui suffit à sceller le sort de Jean Baptiste.

Hérode appréciait écouter les enseignements de Jean, mais son cœur était fermé à Dieu. Il ne se laissait pas transformer par la parole vivante du Saint-Esprit qui lui parlait à travers Jean Baptiste. Il avait ce péché d'adultère qu'il ne voulait pas reconnaître comme tel. Imaginons un instant Jean Baptiste, debout devant le trône d'Hérode, prêchant comme à son habitude sur le royaume de Dieu. Soudain le Saint-Esprit lui met des paroles dans la bouche, des paroles qu'il ne peut pas retenir. Mais peut-être a-t-il été tenté par satan : "Qu’es-tu, Jean, devant un homme qui a pouvoir sur toutes choses, même sur ta vie? Si tu tiens à la vie, ne t'aventures pas sur cette voie. Ne dit que des choses bonnes à entendre, et certainement tu auras la vie sauve." Mais Jean Baptiste avait atteint cet autre niveau dans sa vie spirituelle avec Dieu. Il ne pouvait ni ne voulait considérer sa vie comme ayant plus de valeur qu'une âme à sauver. Pointant un doigt accusateur vers Hérode, il lui dit sans détour ses péchés et il ajouta : "il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère!" Cet homme, simplement vêtu de vêtement de poils de chameau, et d'une ceinture de cuir autour des reins, venait de faire la leçon au tétrarque. Silence dans la salle. Tout l'entourage d'Hérode est abasourdi. Comment ose-t-il? Ce dernier, nous semble-t-il, ne réagit pas sur le moment. Mais son épouse illégitime a tout entendu, et elle est en colère. Elle murmure des mots à l'oreille d'Hérode, et ce dernier fait un geste à ses gardes: "celui-là, jetez-le en prison!" 

"Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche", prêchait Jean Baptiste lorsqu'il était dans le désert de Judée. C'était une chose de prêcher ce message aux simples citoyens comme lui, mais c'en était une autre d'offrir cette prédication à Hérode en personne!  Mais que pouvait-il faire? Cacher la vérité divine sous un sceau dans le but de sauver sa peau? S'il avait fait cela, il aurait perdu son âme!
Le dilemme est le même aujourd'hui pour plusieurs pasteurs un peu partout dans le monde. Doivent-ils prêcher ce qu'ils savent être la vérité divine, ou ne devraient-ils pas plutôt prêcher dans le but de ne pas perdre l'assentiment des fidèles de leur église, voire même à augmenter le nombre de bancs? Nous savons que la prédication sur le péché et la repentance ainsi que la nécessité de mener une vie sainte en recherchant la perfection de Dieu n'est pas populaire de nos jours. Parlez-nous d'un Dieu d'amour qui aime tant ses enfants qu'Il leur laisse faire tout ce qu'ils veulent. Mais ne nous parlez pas d'un Dieu qui place des balises sur notre chemin; - pour notre propre protection - nous voulons faire tout ce qui nous plaît, sans nous troubler la conscience.  Mais quoi? C'est exactement ce que firent Hérode et son épouse! Jean, tu nous troubles avec tes histoires de péché, vas-t'en en prison, et cesse de nous empoisonner la conscience.

Vint le jour fatidique où la Jézabel des temps du Christ fit danser sa propre fille pour l'anniversaire d'Hérode. Quelque chose d'aussi dégradant pour une personne de ce rang ne s'était jamais vu en Judée! Mais Hérode fut si impressionné par la danse de la jeune fille qu'il lui offrit par serment tout ce qu'elle désirait. La jeune fille, sur les ordres de sa mère, demanda la mort de Jean Baptiste. Était-ce la fin du prophète? Pas du tout! Mais ce l'était pour Hérode, qui ne voulut pas se convertir et changer de vie malgré l'avertissement qu'il avait reçu de la part du Saint-Esprit.

Après toutes ces choses, nous voyons un Hérode troublé par la prédication de Jésus. Il est persuadé que Jésus est en réalité Jean Baptiste ressuscité! Quelqu'un a dit un jour : "Hérode a eu peur que la mise à mort de Jean fasse élever une rébellion parmi le peuple, ce qui ne s’est pas produit; mais il n’a jamais craint que ce soit sa conscience qui se révolte contre lui, ce qui s’est produit." Sa conscience le trouble donc une fois de plus; on ne peut pas la fuir. Une conscience souillée et accusatrice est la preuve d'une condamnation future, s'il n'y a pas de repentance. N'attendons pas comme Hérode une danse de trop, un péché de trop. Voyez le surplus d'importance qu'il accorda à une simple danse, tout en emprisonnant et tuant un serviteur de Dieu qui ne l'avait averti que pour son propre salut! Si notre conscience nous reproche notre mauvaise conduite, repentons-nous immédiatement de nos péchés! Convertissons-nous! Venons, ou revenons à Jésus, ne faisons pas semblant de marcher avec Jésus tout en vivant dans le péché! Recherchons la vérité de Jésus comme notre plus grand trésor, marchons avec son Esprit, afin que son intelligence prenne la place de notre intelligence corrompue. Proverbes 2: 6-8 "Car l’Éternel donne la sagesse; de sa bouche sortent la connaissance et l’intelligence; Il tient en réserve le salut pour les hommes droits, un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, en protégeant les sentiers de la justice et en gardant la voie de ses fidèles."

Que la gloire soit rendue à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur, Amen.

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