vendredi 23 février 2018

Miel et piqûres

Philippiens 4:12 : "J'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans la disette".

Un jeune garçon jouait dans le jardin quand il remarqua une abeille sur une fleur de trèfle. Quand il essaya de l'attraper, l'abeille enfonça son dard dans sa petite main rondelette. Il courut vers sa mère en criant: "Je déteste les abeilles!"

Elle fit ce qu'elle pouvait pour soulager sa douleur, puis lui donna du pain et du miel. En mangeant, la mère lui dit: "Tu aimes vraiment ça, n'est-ce pas?" Il répliqua: "Oh oui, j'adore ça!" Elle lui expliqua alors que la même petite abeille qui pique parfois produit aussi le miel délicieux dont nous raffolons.

Aucun chrétien ne peut espérer moissonner le bien qui découle d'une vie dirigée par Dieu sans aussi ressentir les traits aiguisés qui font partie du plan bienveillant de Dieu pour nous discipliner. Avec les douceurs de la vie, nous devons aussi accueillir les douleurs. La clé consiste à faire appel à Dieu pour avoir la grâce d'être contents de ce qu'il permet dans notre vie, et pour réagir convenablement.
Paul a dit: "J'ai appris à être content dans l'état où je me trouve" et "Je puis tout par celui qui me fortifie" (Philippiens 4:11; 13)

Considérons nos attitudes. Sommes-nous grognons et murmurons-nous, ou sommes-nous contents et ressemblons-nous à Christ? Il s'agit d'une différence d'attitude, et non pas de circonstances.

Auteur inconnu

samedi 17 février 2018

Afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient... 3e partie

Juges 3:1-6 : "(...)ces nations servirent à mettre Israël à l'épreuve, afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient aux commandements qu'il avaient prescrits à leurs pères par Moïse(...)"


3 Jean 2 : "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. "

Ce verset est souvent cité comme étant la preuve que Dieu veut que nous vivions dans l’abondance, dans la richesse et dans la santé parfaite. Mais comment peut-on affirmer que Jean ne s’intéressait pas plutôt à ce que Gaïus prospère dans l’ensemble de sa vie chrétienne? Par ailleurs, qui souhaite à un frère dans la foi de vivre dans la misère et dans l’amertume? N’est-il pas normal de se souhaiter du bien les uns les autres? Sur quoi pouvons-nous nous baser pour considérer que ce souhait de l’apôtre Jean est une preuve irréfutable que Dieu veut que nous prospérions matériellement? Ne savons-nous pas que notre Maître Jésus n’avait pour partage que la souffrance et le rejet? Ésaïe 53 :3 nous le présente en ces termes: "Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas."
Est-ce que ces versets nous présentent un homme qui vit dans la richesse, dans l’abondance et dans la santé parfaite? Absolument pas! Pourtant, Jésus n’était-il pas rempli du Saint-Esprit? Les bénédictions de Dieu ne le couvraient-elles pas? Matthieu 17 :5 : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection." TOUTE l’affection du Père Céleste reposaient sur notre Sauveur Jésus-Christ! Que demander de plus?!
Nous prenons pour acquis que la Parole de Dieu est vraie et digne de confiance, donc, après la lecture de cette Parole, après avoir reconnu la façon dont Jésus lui-même a vécu, nous devons reconnaître qu’il est hors de tout doute possible que Dieu aime ses enfants sans pour autant que nous vivions dans une plénitude de biens matériels de toutes sortes, puisque notre Seigneur Jésus lui-même est passé par la privation et la souffrance.
Un serviteur peut-il être plus grand que son maître?? (Jean 15 :20)

Jean 10 :10 : "(...)moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance."

De quelle abondance parle-t-on ici? Sorti de son contexte, ce verset peut sembler insinuer que Dieu veut que nous vivions tous dans l’abondance, nous qui croyons en Lui. Pourtant, il n’est pas question du tout d’abondance matérielle, car l’ensemble de ce chapitre traite du bon berger, qui est Jésus, et des brebis qui le suivent. Dans ce verset, il est strictement question de la vie en Christ et de l’abondance de la grâce de Dieu. C’est Jésus lui-même qui a enseigné, dans Jean 4 :14, que si nous buvons de l’eau qu’il nous donne, nous n’aurons jamais soif, car l’eau qu’il nous donnera deviendra une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle! Exactement ce que veut dire Jean 10 :10 ! Jésus est le chemin, la vérité et la vie, et nous ne pouvons aller au Père que par Lui. La source d’eau qui jaillit en nous, c’est le Saint-Esprit et ses dons, que nous recevons au jour et à l’heure décidée par Dieu, à condition que nous ayons accepté et reçu Christ dans nos vies.

Proverbes 10 :22 : "C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin "

Oui. Et Il fait aussi lever son soleil sur le méchant comme sur le bon. Et il fait pleuvoir sur l’injuste comme sur le juste. Combien d’incroyants sont riches, même, très riches? Tout comme le croyant, ce qu’ils ont, ils le reçoivent de la part de Dieu. Pas à cause de la bonté de l’homme, parce que un tel est plus méritant qu’un autre, mais à cause de la bonté de Dieu. Dieu s’est fait connaître par ses ouvrages, dans sa création, dans ses bénédictions. Nous devons lui rendre la grâce qui lui revient pour cela. Mais si nous attachons nos cœurs à Sa création, ou à des pièces de Sa création plutôt qu’au Créateur lui-même, que deviendrons-nous? Romains 1 :18-32 nous donne la réponse...
Tant qu’à citer les Proverbes, pourquoi ne pas lire aussi Proverbes 30 verset 8-9 ? "Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère, ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire. De peur que, dans l’abondance, je ne te renie, et ne dise : Qui est l’Éternel? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne m’attaque au nom de mon Dieu."
Pourquoi Proverbes 10 :22 ne ferait-il pas allusion à des richesses spirituelles, plutôt que matérielles? Quelles sont les seules richesses qui ne sont suivies d’aucun chagrin? Lorsque nous recevons la rédemption et la rémission de nos péchés, vivons-nous par la suite une vie remplie de tristesse et de chagrin? Ou ne sommes-nous pas plutôt dans la joie de savoir que nous avons été pardonné? De quelle façon pouvons-nous avoir part à l’héritage de Christ, si ce n’est en marchant selon la volonté du Père? L’héritage du Christ se manifeste-t-il dans l’acquisition de biens périssables, ou ne se manifeste-t-il pas plutôt dans le Saint-Esprit qui nous est laissé, comme un gage de notre salut? (Éphésiens 1 :13-14) Cette question nous ramène à l’affirmation de Jésus dans Matthieu 6 :21 : "Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur." Si, sur terre, nous préférons que l’héritage du Christ dans notre vie en soit un qui soit périssable, alors nous nous contentons de peu, de bien peu...

Tiré de "La prospérité du chrétien", publié le 25 juin 2011

dimanche 11 février 2018

Afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient... 2e partie

Hébreux 13:17 : "Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence(...)"

Plusieurs "pasteurs" et pseudo prophètes (la plupart, pour ne pas dire la totalité d'entre eux enseignent également, ce qui n'est pas un hasard, le faux évangile de prospérité) utilisent ce verset afin de soumettre les "brebis" à leur autorité, (et non à celle de Dieu). En utilisant ce verset hors de son contexte, ils enseignent que la "brebis" doit leur être soumise, et certains ont l'audace de dire qu'à cause de leur situation de conducteur, ils ont le droit à des privilèges matériels de toutes sortes, bien entendu aux frais de leurs brebis. À force d'entendre des enseignements de la sorte, ces "brebis" en viennent à ne plus croire en Jésus... mais en leur conducteur seulement! Leur argent durement gagné ne sert pas à aider les pauvres, comme la Bible le demande, (Galates 2:10, entre autre) mais à remplir les poches de leur "conducteur". Mais il y a pire: ils n'évoluent pas spirituellement; ils régressent, parce qu'ils ne sont pas nourris convenablement. Leur foi en Christ ne les rend pas plus forts, parce qu'en réalité, ils n'ont pas encore connu le vrai Christ; celui qui n'a pas cherché son propre intérêt et qui n'a pas cherché comme une proie à arracher à se faire l'égal de Dieu (le Père), mais qui s'est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur (Philippiens 2:6-8).
Ceci amène une question: si le Christ, notre Maître à tous, a vécu de la sorte, comment se fait-il que ces "pasteurs" puissent tout de même oser s'élever de la sorte devant leurs semblables? Ils oublient volontairement de citer la partie précédente de Philippiens 2, où, au verset 3, il est dit: "Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes." Ce verset à lui-seul devrait suffire à les faire taire et à leur montrer à quel point ils sont dans l'erreur, mais ils ont tellement endurci leur cœur dans leur vaine poursuite des biens matériels ici-bas qu'ils se sont rendus eux-mêmes incapables de reconnaître la vérité qui devrait les affranchir. Ils sont esclaves de leurs passions, de leur corruption, et ils tombent sous le chapitre deux de la deuxième lettre de Pierre. Mais leur intelligence est tellement souillée et ils sont tellement enflés d'orgueil qu'ils ne sentent pas le reproche de Dieu à leur égard lorsqu'ils lisent - s'ils lisent leur Bible - cette partie de la deuxième lettre de Pierre.

Car, "obéissez à vos conducteurs" ne s'applique qu'aux conducteurs qui parlent de la part du Saint-Esprit. Cela revient à dire: "obéissez aux paroles du Saint-Esprit de Dieu qui sortent de la bouche de cet homme".
Mais attention! Ils sont légions, ceux qui prétendent parler de la part du Saint-Esprit et qui se sont lancés dans le pastorat simplement parce qu'ils voulaient en faire un métier, avec comme but ultime: arrêter de travailler. Dieu ne les a jamais appelés dans le pastorat, mais ils vivent selon les désirs de leur propre chair. Si nous sondons les Écritures, ce que nous devons tous faire (Actes 17:11), nous les reconnaîtrons aisément et serons en mesure de les éviter. Ils sont reconnaissables  à l'enseignement qu'ils distillent et à l'exemple qu'ils donnent, qui ne sont ni l'un ni l'autre conforme à la vie que Jésus lui-même à vécu et à ce que la Bible enseigne. La Bible ne nous ordonne pas d'obéir à de tels enseignants, encore moins à les suivre! Jésus, faisant référence à ceux de son temps qui se permettaient d'enseigner les autres alors qu'ils étaient eux-mêmes dans l'erreur spirituelle, les comparera à "des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse" (Matthieu 15:14).

Et le "ayez pour eux de la déférence" est en concordance avec le fait que nous devons nous honorer les uns les autres (1 Pierre 2:17). Nous ne devons pas placer sur un marchepied un homme plutôt qu'un autre. En effet, Christ est mort pour tous, et pour Dieu, il n'y a point acception de personne (Jacques 2:1; Romains 2:11). Nous ne devons pas avoir plus de déférence pour un pasteur qu'envers tout autre frère en Christ. Celui qui a de la déférence pour son pasteur mais qui n'en a pas pour son épouse n'est qu'un hypocrite, que Dieu ne reconnaît pas pour l'un des siens! 

 
Jérémie 29:11 : "Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance."

Des livres soi-disant chrétiens ont été écrits avec ce verset comme toile de fond. Ces livres sont censés nous enseigner à nous approprier le meilleur pour nous-mêmes ici-bas, en attendant de vivre dans l'au-delà avec le Seigneur, car, disent-ils, le Seigneur a des projets de bonheur pour nous, et il ne veut pas que nous soyons malheureux sur terre. Mais lorsque nous examinons sérieusement ce verset et son contexte, nous comprenons rapidement qu'il ne doit pas être employé à tort et à travers comme le font ces gens sans scrupules.

L'Éternel dit par la bouche de son prophète Jérémie: "Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes qui sont au milieu de vous, et par vos devins, n’écoutez pas vos songeurs dont vous provoquez les songes! Car c’est le mensonge qu’ils vous prophétisent en mon nom. Je ne les ai point envoyés, dit l’Éternel." Ces faux prophètes disaient au peuple ce qu'il voulait entendre. Ils lui disaient des choses agréables... comme les faux prophètes de nos jours, qui ont tout en commun avec les devins et les diseurs de bonne aventure! 
À cette époque, beaucoup d'Israélites avaient été déportés et rendus captifs à Babylone, et Dieu ne les avait pas épargnés. 
Déjà, nous pouvons nous demander: Dieu n'est-il pas supposé avoir pour nous des projets de bonheur? Comment pouvait-il laisser son peuple vivre en captivité s'il n'avait pour lui que des projets de bonheur? Y aurait-il contradiction? Non! Mais cette question nous vient à l'esprit à cause de tous les enseignements qui ont été faits en sortant ce verset hors de son contexte. 

"Car je connais les projets que j'ai formés sur vous", dit l'Éternel. Dieu avait, Dieu a, et Dieu aura toujours un projet pour nous. Seulement, ce sont nos péchés qui nous séparent de Son projet, de Sa volonté, et qui mettent une barrière entre nous et Lui. Et ce sont ces péchés qui avaient conduits le peuple hors d'Israël. Mais Dieu, dans Son amour, voulait encore les pardonner. À travers ces choses, Il voulait les conduire à la repentance. Mais ils ne voulaient pas se repentir. Ils préféraient écouter les faux prophètes qui leurs racontaient des choses agréables. Ce faisant, ils passaient à côté de ce que Dieu leur offrait, savoir, une main tendue, afin de se réconcilier avec eux, malgré toutes leurs fautes. 

Dieu utilise souvent, pour ne pas dire tout le temps, les épreuves afin de nous rapprocher de Lui. Qu'est l'homme, pour lui imposer sa pensée et sa volonté? Est-ce à nous de décider ce qui est bon et mauvais pour nous-mêmes? Ici, nous avons un peuple, le peuple que Dieu s'était choisi, qui a été forcé à l'exil. Il n'y a rien de réjouissant en cela. Mais nous avons lu que Dieu connaît Ses pensées et Ses projets. Ils ne vont pas à l'opposé les unes des autres. L'apôtre Paul confirmera en Romains 8:28 : "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu." Les choses, donc, qui peuvent nous sembler être des attaques de l'ennemi peuvent être permises par Dieu pour l'accomplissement d'un projet de loin supérieur à tout ce que nous aurions pu penser et imaginer, car elles nous amènent à délaisser le "moi" afin de nous abandonner totalement, dans une soumission totale à Dieu. C'est pour cela qu'Il dira: "afin de vous donner un avenir et de l'espérance". Car notre espérance ne reposera plus en nous, sur nos propres forces, sur ce que nous ferons et ne ferons pas, mais sur Dieu seul! Il dira donc par la bouche de son prophète, au verset 4-7 : "Bâtissez des maisons(...),plantez des jardins, et mangez-en les fruits. (..)donnez des maris à vos filles(...)Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l'Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien". En d'autres mots: ne recherchez pas tant la délivrance de votre épreuve actuelle que de continuer ou de commencer à vous réjouir en l'Éternel à travers elle. Nous devons apprendre à glorifier Dieu dans la joie et dans l'affliction, lorsque nous possédons tout et lorsque nous n'avons rien. L'Éternel donne, l'Éternel reprend, que Son saint Nom soit béni. En tout cela, nous devons apprendre la patience d'attendre le secours de l'Éternel. C'est pourquoi Il leur dira, au verset 10: "Dès que soixante et dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j'accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu". Le peuple devait comprendre que tout secours allait venir de Dieu. La foi du peuple ne devait donc pas reposer sur ce que leurs yeux voyaient, et sur ce que leurs mains pouvaient toucher, mais en Dieu seul! Il est donc logiquement écrit aux versets 12-13: "Vous m'invoquerez, et vous partirez, vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur." De tout votre cœur. Sans cœur partagé entre les choses d'ici-bas et Dieu. Tout le cœur vers Dieu. Celui qui invoque l'Éternel de tout son cœur en a fini avec l'estime de soi. Il a laissé de côté la vanité de la recherche de la satisfaction de tous ses plans personnels ici-bas, car tout cela est éphémère et ne dure qu'un temps, après quoi vient la mort. 

"Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance".  Ce sont véritablement là des paroles encourageantes, mais qui n'excluent en rien que le croyant devra fort probablement passer par des épreuves et des tribulations au cours de son pèlerinage terrestre. Seulement, il doit comprendre que Dieu a un plan de délivrance pour lui, et qu'il le mettra certainement à exécution, au moment fixé d'avance. D'ici-là, persévérons, et gardons nos yeux fixés sur Jésus seul. Lui-même a souffert la croix, mais Il a été déclaré vainqueur et règne maintenant à la droite du Père.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.  

samedi 3 février 2018

Afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient... 1re partie

Juges 3:1-6 : "Voici les nations que l'Éternel laissa pour éprouver par elles Israël, tous ceux qui n'avaient pas connu toutes les guerres de Canaan. (...) Ces nations servirent à mettre Israël à l'épreuve, afin que l'Éternel sût s'ils obéiraient aux commandements qu'il avait prescrits à leurs pères par Moïse. (...) ils prirent leurs filles pour femmes, ils donnèrent à leurs fils leurs propres filles, et ils servirent leurs dieux."

Il en est de même aujourd'hui. Notre guerre, elle est spirituelle, et c'est celle de la foi pure que nous devons acquérir et conserver en Jésus-Christ seul. L'ennemi attaque de toutes les manières différentes; tantôt de front, en essayant de nous détruire de toutes les manières comme il l'a fait avec Job; tantôt en utilisant des pseudos serviteurs de Dieu pour séduire ceux qui devraient être sauvés et les entraîner loin de la vérité. Nous devons être solidement attachés à Jésus seul et ne pas nous laisser tromper facilement par les fables dites "spirituelles". Le Seigneur pourrait détruire les "ministères" de tous les faux qui sévissent présentement à travers le monde, mais Il laisse parmi nous les faux prophètes et faux enseignants de tous acabits (et nous savons qu'ils sont légions) car Il teste ainsi la foi de ceux qui se prétendent ses enfants. Prenons garde de demeurer dans la seule vérité biblique, celle enseignée et surtout, vécue par Jésus et les disciples après lui. Il est aisé pour ceux qui ne sont pas solidement attachés à Jésus de se détourner de la vérité biblique lorsqu'ils entendent des messages flatteurs, qui mettent l'emphase sur l'accomplissement de soi et sur la recherche des richesses en ce monde, car ces messages visent au cœur du problème perpétuel de l'homme: le moi avant toute chose et la recherche des plaisirs plus que Dieu. Le message de la Bible est ainsi dilué, perverti; des versets sont sortis hors de leurs contextes afin de leur donner un sens qui n'a... aucun sens selon Dieu. 

Voici quelques exemples courants de versets bibliques sortis hors de leur contexte afin de les faire approuver un message qui n'est pas de Dieu. N'oublions pas de demander la lumière au Saint-Esprit afin de comprendre la Parole, mais il est aussi important de lire tout le passage, afin de bien comprendre ce que Dieu veut nous enseigner. 

Genèse 1:28 : "Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre."

Pour les enseignants du "royaume maintenant", ce passage veut dire: "Dieu vous a donné autorité sur toutes choses ici-bas. Accaparez-vous de cette autorité et dominez sur vos situations; déclarez positivement les promesses de Dieu et régnez, car, comme nous vivons "le royaume maintenant", il n'est nul besoin d'attendre la gloire céleste, nous devons régner ici-bas si nous voulons régner avec Dieu." 

Nous comprenons pourtant que, comme Dieu avait fait l'homme à son image, Dieu, en tant que Créateur, régnait sur l'homme, et l'homme sur la bête. Chacun à son rang. Mais l'homme ne doit pas oublier d'où il vient. Il n'est le créateur de rien, il est donc toujours assujetti à plus grand que lui. S'étant rebellé contre son Créateur, il a été chassé du jardin d'Eden, de sorte qu'il ne règne plus sur quoi que ce soit, et pour cause; il est tout à fait incapable de résister à ses propres pulsions qui l'entraînent constamment à désobéir à Dieu. Les bêtes sont plus obéissantes à l'ordre des choses que leur Créateur leur a inculqué que les hommes! C'est un vain orgueil de vouloir s'élever comme ces gens-là le font, car l'homme n'est pas appelé à régner ici-bas, mais à simplement y être comme une lumière, afin que, par son obéissance à accomplir la volonté de Dieu, toute la gloire soit rendue à son Créateur. Notre royaume n'est pas de ce monde. Jésus dira en effet: "Mon royaume n'est pas de ce monde (Jean 18:36). Si le royaume de notre Maître et Seigneur n'est pas d'ici-bas, comment pourrait-il en être autrement pour nous? En réalité, nous ne sommes ici que des ambassadeurs de son royaume... céleste (Éphésiens 6:19-20)! C'est en vain que nous chercherons à nous élever ici-bas. Recherchons l'humilité, car l’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire (Proverbes 29:23).

Matthieu 19:19 : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Ce verset est souvent cité par les tenants de l'évangile "de l'estime de soi". Ils prétendent qu'ici, notre Seigneur Jésus a voulu enseigner à nous aimer nous-mêmes, car, selon eux, prendre d'abord soin de soi-même est primordial afin de pouvoir aimer les autres.

En réalité, Jésus parlait ici de l'amour qui se donne, de manière inconditionnelle, tout à fait comme lui-même nous a aimé malgré nos péchés. C'est ainsi que nous devons prendre soin les uns les autres, comme Christ nous l'a montré. Jésus n'insiste pas sur le "aime-toi toi-même". Lorsque nous prenons ce verset dans son contexte, nous comprenons aisément ce que Jésus voulait enseigner. Le jeune homme riche lui avait demandé, quelques instants plus tôt, ce qu'il devait faire de bon pour avoir la vie éternelle. Et Jésus de lui répondre: "Tu ne tueras point; tu ne commettras point d'adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et, tu aimeras ton prochain comme toi-même (Matthieu 19:18-19)". Non satisfait de cela, il ajoutera au verset 21: "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi." Il n'y a rien ici qui parle du soi; au contraire, dans tous les commandements qu'il a énuméré, Jésus expliquera au jeune riche de ne pas faire de tort à son prochain, comme il ne s'en ferait pas à lui-même. En cela il rejoint ce qu'il a enseigné en Matthieu 7:12, lorsqu'il a dit: "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes". C'est donc comme s'il disait ici: Ô homme, tu as une telle facilité à t'aimer toi-même et à rechercher ce qu'il y a de mieux pour ta vie... C'est pourtant de cette manière que tu devrais d'abord vivre pour ton prochain. Il n'y a donc aucun rapprochement à faire entre l'estime de soi prêché par certain et ce verset de Matthieu 19:19.

Matthieu 7: 1 : "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés."

Ce verset est utilisé par les "chrétiens du dimanche" (il est effarant de constater à quel point beaucoup de "pasteurs" modernes sont aussi des "chrétiens du dimanche", accomplissant leur besogne non pas par appel de Dieu, mais parce que c'est littéralement leur gagne-pain) pour défendre leur mauvaise conduite lorsqu'un véritable enfant de Dieu leur fait remarquer certains aspects de leur vie qui sont totalement en opposition avec la Parole de Dieu. "Tu n'as pas le droit de me juger, seul Dieu est mon juge", disent-ils, offensés. Ils oublient volontairement ceci: leur conduite est déjà jugée par Dieu; le problème, c'est qu'ils ne veulent pas le reconnaître. Ils se voient parfaits, sans péchés, et lorsqu'ils ouvrent la Bible, c'est pour y chercher un ou des versets qui approuvent leur conduite. Cela fait en sorte qu'ils n'entendent et ne voient pas les reproches que Dieu leur fait à travers Sa propre parole
Alors, ils ont le choix: lorsque Dieu, dans son grand amour, leur envoie quelqu'un afin de les faire se détourner de leur mauvaise voie, s'en repentiront ils ou, dans leur orgueil, se rebelleront ils contre l'appel à la repentance de leur Créateur? N'oublions pas que celui qui n'est jamais corrigé par Dieu est un fils illégitime (Hébreux 12:4-14). Ézéchiel 3:20-21 : "Si un juste se détourne de sa justice et fait ce qui est mal, je mettrai un piège devant lui, et il mourra; parce que tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché, on ne parlera plus de la justice qu’il a pratiquée, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme." 

Jésus ne voulait absolument pas dire ici que nous ne devons pas voir le mal, en nous ou dans les autres. Il ne voulait pas dire non plus de ne pas les avertir, car nous venons de voir que Dieu peut demander à une personne d'avertir même un "juste" qui est sur une mauvaise voie. 
En effet, nous devons examiner notre conduite, afin de sa voir si nous sommes dans la vraie foi (Sophonie 2:1-2; 2 Corinthiens 13:5). Celui qui n'examine plus sa conduite à la lumière de la Parole de Dieu est à risque de juger du bien et du mal par lui-même, et cela le conduira à sa perte. Car, "l’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne" (1 Corinthiens 2:15). L'homme spirituel versus l'homme charnel. Elle est là la différence. Nous ne devons jamais nous hâter de "prononcer" un jugement contre notre prochain selon notre propre échelle de valeur. Encore moins "avertir" un frère pour un péché quelconque alors que nous nous permettons nous-mêmes de cajoler certains péchés. Soyons seulement assurés que nous ne vivons pas selon la chair, mais selon l'Esprit (Galates 5:16-17). Comment le saurons-nous? En ce que nos actes ne serons plus motivés selon des motifs purement humains, mais qu'en tout temps, nous rendons toutes pensées captives à l'obéissance de Christ (2 Corinthiens 10:5).

Nous devons juger la conduite - et les enseignements - de chacun à la lumière de la parole de Dieu. C'est ainsi que nous ne nous laisserons pas tromper et entraîner dans la désobéissance! L'apôtre Paul nous enseigne en effet que ce ne sont pas ceux du dehors qui doivent être l'objet de notre "jugement", mais ceux qui se prétendent chrétiens. 1 Corinthiens 5:9-13 : "Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous." Ôter le méchant du milieu de nous, c'est non seulement se repentir de nos propres péchés, mais c'est aussi, par amour pour son âme, de montrer à un frère qui a péché la manière dont il s'est éloigné de Dieu. Ce qu'il fera ensuite de notre avertissement ne nous concerne pas; prions seulement pour lui afin que le Saint-Esprit puisse le toucher dans son intelligence et qu'il se détourne de sa mauvaise conduite.

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

À suivre...