dimanche 15 avril 2012

Le sermon sur la montagne : Les faux prophètes; l'arbre et ses fruits


Nous avons déjà étudié le thème des faux prophètes, entre autres dans Quelques dérives de l’église chrétienne moderne publié le 5 juin 2011, et dans La prospérité du chrétien, publié de 25 juin 2011. Aussi n’entrerons-nous pas dans tous les détails concernant les faux prophètes/faux enseignants qui pullulent dans l’église chrétienne de nos jours.


Soyons simplement sur nos gardes, afin que nous ne nous laissions pas tromper par des doctrines, enseignements et dérives contraires à l’enseignement de Christ. Ce n’est pas sans raison qu’après avoir parlé de la porte étroite, Jésus poursuit son sermon en Matthieu 7 : 15 en disant : "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs." Les enseignements sur les richesses matérielles et l’évangile de l’estime de soi ne sont que deux exemples des nombreuses fausses doctrines qui sont actuellement utilisées par les faux prophètes/enseignants de nos jours. Lorsque nous les écoutons, il est facile de nous laisser tromper, parce que ce qu’ils enseignent flatte la nature pécheresse et égoïste de l’homme, qui, depuis toujours, cherche à concilier le péché avec les commandements de Dieu. Jésus dit bien en Matthieu 7 : 16 que nous reconnaissons ces gens-là à leurs fruits. Aussi, en écoutant leurs enseignements, constatons-nous que le péché n’est plus condamné. L’obligation pour le croyant de mener une vie pure et sainte, étant entièrement consacré à Dieu, n’est plus enseigné. Le sang du Christ versé sur la croix, et la nécessité du repentir afin d’être lavé de nos péchés n’est presque plus, ou pas du tout prêché par ces prédicateurs. Par contre, diverses doctrines mondaines et du nouvel âge sont intégrées à l’enseignement biblique, afin d’attirer un plus grand nombre de personnes. Bref, tout est mis en œuvre dans le but d’éblouir le spectateur, car c’est bien là la description exacte de celui ou de celle qui assiste à de telles prédications. Ils assistent à un spectacle bien orchestré, dont le seul but – non avoué - est de gonfler le porte-monnaie du prêcheur et de ses associés. Nous avons affaire à des gens qui croient que la piété est une source de gain. Cela avait été prêché par l’apôtre Paul en 1 Timothée 6 : 5. Il suffirait pourtant à ces spectateurs de lire leur Bible en demandant à l’Esprit Saint de les éclairer dans leur lecture pour qu’ils comprennent qu’ils ne sont pas sur la bonne voie en suivant de telles prédications. L’apôtre poursuivra d’ailleurs en 1 Timothée 6 : 10-11 en disant : "Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé(…)"


Attention! C’est une chose de reconnaître les faux prophètes, mais qu’en est-il de nous? Un faux prophète ne trompera jamais une personne si cette dernière laisse les racines de sa foi tremper en tout temps dans la Parole de Dieu. N’oublions pas qu’il n’y a pas de plus grand danger pour le croyant que de se voir bien devant Dieu, alors qu’il n’a en fait qu’adhéré à une doctrine religieuse, tout en continuant de vivre dans le péché. C’est pourquoi cet énoncé de Jésus en Matthieu 7 : 16 et Matthieu 7 : 20 ne s’applique pas qu’aux faux prophètes, mais à toute personne. À la lecture de la parole de Dieu, chaque personne doit obéir et mettre en pratique ce qui est lu, dans le but de porter de bons fruits, les fruits de l’Esprit, afin de n’être pas coupé et jeté au feu. Car nous ne pouvons pas être greffés à l’arbre pur et saint, cet arbre de vie qui est Christ, et porter tout à la fois les fruits nauséabonds du péché. Chacun a un appel, un devoir de serviteur qui doit être accompli, jusqu’au bout. Jusqu’au bout. Jésus dit bien en Matthieu 7 : 21 que ce ne sont pas tous ceux qui disent : Seigneur! qui iront dans le royaume des cieux, mais seulement ceux qui font la volonté du Père. Mais quelle est la volonté du Père, si ce n’est que nous obéissions à ses commandements, dans la sainteté, en marchant comme Christ a marché, étant fidèles jusqu’à la mort, comme Il l’a été?


Un piège couramment utilisé par l’ennemi; le contentement spirituel, au lieu du contentement matériel. Le chrétien qui tombe dans le piège devient satisfait de faire acte de présence à l’église tous les dimanches, ainsi que de ce qu’il a accompli jusqu’ici dans sa vie chrétienne, se confiant ainsi en ses œuvres, - s’il en a - plutôt que de rechercher toujours plus ce qui vient du Père, allant de progrès en progrès dans sa vie spirituelle avec Christ, comme nous exhorte à le faire l’apôtre Paul en 1 Thessaloniciens 4 : 1. Nous lisons en Matthieu 7 : 22 l’exemple de ceux qui, au jour du Seigneur, lui énumèrent la liste des bonnes actions qu’ils ont accomplies en son nom. Alors, dira Jésus, "je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité." Ceci est un avertissement clair à ceux qui pensent et croient qu’ils ne peuvent pas perdre le salut qui leur a été promis par le Père. Ils sont dans l’erreur. Il ne se trouverait pas cet avertissement dans la Parole si le danger n’existait pas! Le salut se trouve en Christ. Pour ne pas le perdre, nous devons donc rester en Lui, et Lui en nous, afin d’être approuvé par le Père. Donc, revenant à notre lecture, Jésus lui-même dira que, malgré les bonnes œuvres que certains auront faites en son Nom, il ne les connaît pas! Pourquoi? Parce qu’ils n’auront pas été fidèles dans l’obéissance jusqu’à la fin. Ils en seront venus à se glorifier de ce que le Seigneur a fait, plutôt que de rendre la gloire à Dieu seul. Peut-être même sans s’en rendre compte, ils ont cru avoir atteint un certain niveau spirituel assez élevé, ceci leur permettant désormais de se passer de Dieu et de son Esprit Saint pour guider toute leur conduite. (Galates 3 : 3) Ce péché d’orgueil seul est suffisant pour éloigner un homme de son Dieu à tout jamais, car l’orgueil éloigne l’homme de l’obéissance aux saints commandements de Dieu, (Psaumes 119 : 21) et il se trouve que Dieu résiste aux orgueilleux, mais qu’il fait grâce aux humbles. Un homme de Dieu a dit un jour : "Si la présence de la grâce de Christ et l’Esprit de Dieu (en nous) sont offensés, nous pouvons nous attendre à la présence de son déplaisir." N’oublions jamais que le but de l’ennemi est de nous détourner de notre marche sainte, car il combat, avec tout son arsenal de tentations, ce que Dieu veut de nous, c’est-à-dire notre sanctification, notre consécration pleine et entière. Le chrétien qui cesse de rechercher Dieu par-dessus tout empêche par le fait même son intelligence d’être renouvelé dans le Saint-Esprit, car celui qui rejette, ou qui ne vie plus entièrement selon les préceptes de Dieu ne rejette pas un homme, mais Dieu lui-même. (1 Thessaloniciens 4 : 8)


Dans la Bible, nous avons l’exemple troublant de Saül, de qui il nous est dit que l’Éternel s’était retiré de lui. Pendant un certain temps, Saül ne le savait même pas! Ne soyons pas comme ces homme, ne perdons pas notre témoignage, ce témoignage de Dieu, qui nous a donné la vie éternelle. Cette vie éternelle se trouve seulement, et seulement en son Fils Jésus-Christ, la porte étroite, le chemin resserré.


Peut-être, à ce point-ci, certains se demandent-ils : mais qu’est-ce que cela a à voir avec les faux prophètes?


La réponse est simple : il est possible que nous soyons nous aussi un faux prophète, en nous trompant nous-mêmes, lorsque nous cessons de rechercher l’approbation de Dieu, nous comparant à nous-mêmes plutôt qu’à Christ. (2 Corinthiens 10 : 12)


Nous lisons en Malachie 3 : 8 qu’en se trompant eux-mêmes, les Israélites essayaient de tromper Dieu. Ils voulaient recevoir Ses bénédictions, mais en ne vivant pas dans l’obéissance à ses commandements. Ils voulaient recevoir la vie éternelle, mais en marchant selon leurs règles à eux. Ça ne fonctionne pas ainsi. Malachie 3 : 7 nous montre donc l’Éternel en train de reprocher au peuple de s’être écarté de ses ordonnances. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, leur dira l’Éternel Dieu. Mais quel malheur, alors que le peuple répond avec cette question : En quoi devons-nous revenir? Quel malheur, lorsque nous ne savons pas où nous sommes tombés! Car Apocalypse 2 : 5 nous dit : "Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes."


Nous l’avons vu dans un précédent message, alors que Jésus nous enseignait à passer par la porte étroite. Il n’y a pas de place pour le "moi" dans le royaume de Dieu. Ça ne sera jamais "ma" volonté, "ma" manière, mais toujours la volonté du Père, à la manière du Père. En Matthieu 22 : 11-13, nous lisons qu’il est impossible pour Dieu de ne pas voir l’homme qui est là, au repas de noces, dans ses habits de péchés et de justifications personnelles. "Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents." Quelle tragédie! Mais comment ce fait-il que cet homme se soit rendu jusqu’au bout de sa vie en croyant mériter par lui-même d’être en présence d’un si grand Dieu, sans avoir à revêtir les habits de Christ, si ce n’est parce qu’il s’est trompé lui-même, croyant aussi tromper Dieu? Jésus termine cette parabole en Matthieu 22 : 14 en disant qu’il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.


Que cela soit clair : Dieu appelle chaque être humain sur cette planète à son salut. Mais malheureusement, peu nombreux sont ceux qui acceptent véritablement - et non pas en paroles seulement - de revêtir l’habit de noces, cet habit immaculé qui est Christ, le seul habit en lequel se trouvent la justification et la vie éternelle. Examinons notre conduite, à savoir si elle est véritablement approuvée par Celui de qui nous avons reçu l’invitation à son repas de noces. N’oublions pas : l’accès à ces noces ne nous sera jamais accordé parce que nous avons nous-mêmes approuvé notre conduite, nous trompant ainsi nous-mêmes. Nous y aurons accès seulement, et seulement si notre conduite entière a été calquée sur la conduite du Christ, notre Modèle, qui doit diriger notre être tout entier, car il nous aura alors été possible de dire comme l’apôtre Paul en Galates 2 : 20 : "J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en  moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi."


Que le Seigneur nous fasse la grâce de nous voir tels que nous sommes, c’est à dire dépendants de Dieu, et de ne jamais approuver nous mêmes notre conduite, mais de plutôt chercher en tout l’approbation du grand Roi de gloire, Amen.

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