dimanche 2 juillet 2017

Les promesses

Les promesses de Dieu. Elles sont réelles, et Dieu n'est pas un homme pour ne pas accomplir ce qu'Il a promis. 
Mais il existe aussi de fausses promesses.
Il est parfois enseigné aux gens que les rêves qu'ils ont sur leur cœur viennent de Dieu, car c'est le Créateur qui leur parle de cette manière. Il est aussi courant que des "prophètes" auto-proclamés se promènent dans les églises et fassent des "révélations" sur la vie des gens, qui prennent cela pour une promesse de Dieu. Nous devons faire très attention à cela et ne pas croire tous ceux qui viennent à nous, prétendant posséder un ou des dons de l'esprit, mais ils doivent être éprouvés par la Parole (1 Jean 4:1). Mais il existe une autre forme de fausses promesses, ce sont des versets bibliques mal interprétés. Nous prendrons un moment pour examiner cela, car il est facile de nous tromper nous-mêmes ou de nous laisser tromper. 

Comment faisons-nous pour savoir si ces "promesses" viennent de Dieu? 

Sachons simplement ceci: d'abord, elles contribueront toujours à rendre gloire à Dieu, et dans la plupart des cas, ce que Dieu va nous demander de faire ne nous plaira pas, ou du moins, ne plaira pas à notre nature humaine. Nous reconnaissons que les promesses viennent de Dieu en ce qu'elles sont bibliques. Non pas en ce qu'elles sont appuyées sur un verset de la Bible, mais en ce qu'elles sont appuyées par toute la Parole et surtout, qu'elle ne vienne pas en contradiction avec un autre enseignement de la Bible. Cela est très important. 

Prenons l'exemple concret d'un verset utilisé par plusieurs chrétiens comme "promesse de Dieu pour leur vie". Parce que la chair étant ce qu'elle est; lorsque nous ouvrons la Parole, et que nous lisons : "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme" (3 Jean 1:2), nous comprenons immédiatement que Dieu veut que nous soyons prospères en tous points et que nous ne soyons jamais malades; bref, il semble que nous vivrons éternellement ici-bas dans la plus grande des béatitudes! 

Cet écrit de l'apôtre Jean ne veut pourtant pas dire que les croyants ne souffriront pas, ou qu'ils doivent être riches pour bien "refléter la gloire de Dieu". 

Alors examinons comment il est facile de nous tromper nous-mêmes, ou de nous laisser tromper par des promesses qui n'en sont pas, car plusieurs ont abandonné Christ après avoir été trompés. Ils croyaient qu'en devenant chrétiens ils n'auraient plus de souffrance, qu'ils deviendraient riches, menant une vie paisible et joyeuse. Dès la première maladie, ou le premier vent contraire, ces chrétiens ont été tout déboussolés, ils ne comprenaient pas pourquoi Dieu ne tenait pas "Sa promesse" et ils ont tout abandonné afin de retourner dans le monde.

Ils ne savent pas que Dieu ne tient pas cette "promesse" pour la simple et bonne raison que c'est une promesse qu'Il n'a jamais faite. La Bible ne se contredit pas. Au contraire, la Bible s'explique par la Bible. L'explication que nous donnons à un verset doit donc être approuvé par d'autres versets. Prenons encore l'exemple de 3 Jean 1:2. C'est déjà une erreur de prendre ce souhait de l'apôtre Jean pour une promesse de Dieu! Mais faisons comme si c'était effectivement une promesse divine: avec quels autres versets de la Bible sera-t-elle approuvée? Nous ne pourrons pas trouver de versets approuvant l'explication donnée plus haut, à savoir que les chrétiens seront toujours prospères et en santé! Nulle part cela est écrit dans la Parole de Dieu. Au contraire, nous lisons en Jean 16:33 : "Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde". Ce sont ici des paroles de Jésus. Les tribulations dont il parle ne sont pas spécifiées, mais nous savons que tribulations égal affliction, adversité, épreuve, tourments physiques et/ou moraux. 

Ce verset seul suffit à contredire la mauvaise interprétation du passage de 3 Jean 1:2, mais continuons encore notre lecture de la Bible. En 2 Timothée 4:20, il est écrit : "Eraste est resté à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade à Milet". Nous avons ici un collaborateur de l'apôtre Paul qui était malade. Il n'est pas spécifié de quelle maladie Trophime était atteint, mais nous savons que l'apôtre Paul lui-même avait une "écharde" dans la chair. Trois fois il a demandé au Seigneur de l'en délivrer, et il lui fût répondu: "Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse". Mais attendez! Le Seigneur vient de dire ici que "Sa puissance s'accomplit dans la faiblesse de notre chair". Sommes-nous faibles dans la chair lorsque nous faisons tout ce qui nous plaît sans nous soucier de la volonté de Dieu? Ou ne sommes-nous pas plutôt faible dans la chair lorsque nous expérimentons des vents contraires dans nos vies? Nous savons que les vents contraires font en sorte de nous épurer de nous-mêmes (pourvu que nous restions fidèles) et permettent à la gloire de Dieu de se manifester au milieu de nous. Mais comment peut-il se manifester lorsque nous sommes déjà remplis de nous-mêmes? Souvenons-nous des disciples de Jésus, dans la barque au milieu de la tempête. Jésus donna un ordre aux vents, et la mer se calma. (Matthieu 8:26). Sans vents contraires, Jésus n'aurait pas pu faire éclater la gloire de Dieu sous leurs yeux! Et en Actes 16, nous trouvons Paul et Silas qui, après avoir été roués de coups et jetés en prison, chantaient des louanges à Dieu. Au milieu de leurs faiblesses et de leurs souffrances, Dieu s'est manifesté glorieusement et Il utilisa Ses serviteurs pour conduire à Christ le geôlier et toute sa famille. 

Encore une fois: Paul et Silas, battus; jetés en prison. Cela est-il conforme à la pseudo-promesse de prospérité à tous égards? Non! Et nous pourrions encore trouver plusieurs versets contredisant cette mauvaise explication de 3 Jean 1:2. 

Ne perdons jamais de vue que Dieu ne pense pas comme les hommes; Il fait toujours toutes choses à cause de Son nom, pour Son royaume, et non pas à cause de nous. En une phrase: le royaume de Dieu d'abord, le reste ensuite (Matthieu 6:33). Les yeux fixés sur Dieu, et non sur ce monde et sur ce qu'il a à nous offrir. Comment Dieu agit-Il? Pourquoi? Pour Sa gloire. Par Sa gloire. Tout, afin que le plus grand nombre reconnaisse la grandeur de Son amour et de Sa bonté. 

Déjà, cela nous donne une bonne piste d'exploration, afin de mieux comprendre ce passage de l'apôtre Jean.

Qui d'entre nous a l'habitude de souhaiter du mal à des êtres aimés? Personne! L'apôtre souhaite du bien à "Gaïus, le bien-aimé".  "Je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme". S'il avait su que cette simple phrase serait utilisée des milliers d'années après afin de créer de faux espoirs et de fausses promesses dans la vie de croyants qui se trompent eux-mêmes ou se font tromper par de faux enseignants, l'apôtre Jean aurait probablement pris la peine de préciser sa pensée. Ou peut-être pas, en fait. Pourquoi l'aurait-il fait? Pourquoi aurait-il eu à préciser à cette époque qui était la sienne, époque de persécutions et de barbarie sans nom à l'égard des premiers disciples de Christ, où lui-même fût jeté sur l'île de Patmos, "à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus" (Apocalypse 1:9), pourquoi lui aurait-il fallut préciser qu'il s'agissait ici d'un souhait, presque une prière, et non d'une promesse divine? "Je souhaite, et je prie que tu sois en bonne santé et que tout puisse bien aller pour toi". 

Et l'apôtre Paul, en prison, lorsqu'il écrivit une lettre aux Philippiens, pourquoi aurait-il dût préciser que "mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse" ne signifiait aucunement que les chrétiens fidèles seraient tous riches de biens matériels, mais qu'il avait en vue une récompense supérieure, enseignant lui-même que nous devons vivre ici-bas dans le contentement, que ce soit dans l'abondance et dans la disette? 

"Comme prospère l'état de ton âme". Voilà le point auquel tout croyant devrait s'accrocher. Voilà à quoi se rapportent toutes les promesses divines. C'est le passage le plus important de ce verset.
Ma vie spirituelle est-elle prospère? Ma foi est-elle née de l'intimité de ma relation avec Christ ou est elle simplement matérialiste et terrestre? Sachons bien que la plus grande prospérité est celle d'un esprit qui est dirigé par le Saint-Esprit de Dieu. Car, à quoi cela nous servira-t-il d'être prospères à tous égards s'il nous arrivait de perdre notre âme? (Marc 8:36) L'apôtre Jean souhaite la bonne santé à Gaïus. Cela n'est pas interdit, nous devons même prier les uns pour les autres; nous devons être reconnaissants envers Dieu de la bonne  santé qu'Il nous prête et qu'Il prête aux gens que nous aimons. Dieu peut interdire à l'ennemi d'enlever la santé à une personne car elle a une tâche à accomplir qu'elle ne pourrait pas mener à terme sans la santé. 
Mais Dieu peut aussi faire prospérer nos âmes et nous utiliser pour Sa gloire lorsque nous sommes faibles et meurtris. Un jour, un serviteur de Dieu fût atteint de douleurs abdominales terribles au point où il dût aller à l’hôpital. Et là, il fût placé dans une chambre où il y avait déjà un homme d'un certain âge, très souffrant également. Ils se mirent à discuter; l'homme de Dieu parla de Jésus au vieil homme, et cet homme accepta Jésus et peu de temps après, Dieu reprit son souffle et son esprit est allé à la rencontre de son Créateur. Dieu a permis dans ce cas précis que l'ennemi attaque Son serviteur dans sa santé afin que celui-ci aille aider un homme mourant à accepter Jésus dans sa vie. Sans cela, il est probable que l'homme serait mort dans ses péchés! 
 

Il n'est pas dit que Dieu ne nous fera pas de promesses personnellement, mais prenons garde de ne pas nous attacher à des chimères qui ne nous ferons pas grandir spirituellement et qui ne sera pas utile pour le royaume de Dieu. Il n'est pas rare d'entendre des gens proclamer haut et fort que Dieu leur a promis qu'ils allaient faire le tour du monde, afin qu'ils aient le repos dont ils méritent. C'est triste à dire, mais ces gens-là n'ont rien compris aux choses du royaume de Dieu! 

Car n'oublions jamais ceci: il ne peut y avoir de promesse sans sacrifice; c'est à dire sans mise à l'épreuve de la foi. Prenons l'exemple d'Abraham. Dieu lui dit : "ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande". Abram lui répondit: "Éternel, que me donneras-tu? Je m’en vais sans enfants; et l’héritier de ma maison, c’est Eliézer de Damas". Et l'Éternel lui répondit: "Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais c’est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier". "Et après l’avoir conduit dehors, il dit: regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: telle sera ta postérité. Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice" (Genèse 15:5-6). 

Par la suite, l'Éternel promit à Abraham la terre d'Israël dont il traça les frontières lui-même, mais lorsque nous suivons l'évolution de la vie d'Abraham, malgré les grandes richesses qu'il possédait, il vivait "sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur" (Hébreux 11:9-10). Quelle leçon nous est donnée ici! Abraham reçu de formidables promesses qu'il aurait pu appliquer seulement d'un point de vue matérialiste et terrestre, mais au contraire, il s'attacha plutôt à Celui qui lui avait fait la promesse. Et même si Dieu tardait dans l'accomplissement de celle-ci, la foi d'Abraham grandissait à cause de l'intimité qu'il entretenait avec Dieu. Mais cela ne se fit pas sans que Dieu ne le mette à l'épreuve. Lorsque Abraham demanda à l'Éternel: "à quoi connaîtrai-je que je posséderai ton héritage, ta promesse?", Dieu lui répondit par une demande de sacrifice. "Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu, et mit chaque morceau l’un vis-à-vis de l’autre; mais il ne partagea point les oiseaux. Les oiseaux de proie s’abattirent sur les cadavres; et Abram les chassa. Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur Abram; et voici, une frayeur et une grande obscurité vinrent l’assaillir" (Genèse 15:9-12). 

Nous ne pouvons pas entrer dans les promesses de Dieu sans sacrifice et sans combat spirituel. Souvenons-nous de Moïse, de Joseph, et ultimement, de Jésus! Il devait passer par le sacrifice ultime avant d'être de nouveau réuni avec le Père. C'est pourquoi nous avons dit précédemment que, la plupart du temps, les véritables promesses et attentes de Dieu envers nous ne nous plairons pas, ou du moins, ne plairons pas à notre nature humaine. Moïse préféra partager le sort d'esclavage de son peuple plutôt que de jouir du rôle d'héritier du Pharaon. Suivant les enseignants de l'évangile de prospérité, nous pourrions croire que "Dieu l'avait placé là pour une raison très simple, c'est que Moïse devait refléter la gloire de Dieu dans toutes les richesses et la splendeur de l'Egypte de l'époque". Mais il y a une différence énorme entre le serviteur de Dieu et le faux serviteur; c'est que le serviteur de Dieu ne regarde pas aux choses du monde en premier, mais au Seigneur, par qui toutes choses existent, et à qui des comptes devront être rendus. Moïse partit donc de la maison du Pharaon et alla partager la souffrance de son peuple au désert. Après quoi il put rentrer dans l'appel que Dieu avait sur sa vie. Il nous est aisé de croire qu'il lui aurait été plus facile de sauver son peuple en tant qu'héritier du Pharaon, mais Dieu avait d'autres plans. Il est probable que Moïse se serait détourné des voies de l'Éternel s'il était resté dans les palais de l'Égypte, au milieu de toute la dépravation qui y régnait; nous ne le savons pas, mais Dieu sait toutes choses et Ses voies ne sont pas nos voies, et Ses pensées ne sont pas nos pensées! Il nous connaît mieux que nous-mêmes; Il nous a créé! Il sait ce qui est bon et mauvais pour nous et nos proches, c'est à nous de Lui faire confiance! Nous sommes portés à prendre des raccourcis qui plaisent à notre chair, mais Dieu ne marche pas ainsi. 

Jésus a tracé le sentier, le seul qui conduit au Père. Ce sentier est difficile, et peu s'y engagent. Il faut y courber le dos et, la porte qui y mène étant étroite, nous ne pouvons pas la prendre dans toute notre splendeur. Nous n'y passerions pas. Nous devons accepter de nous humilier et d'être humilié par Dieu, car une fois sur le sentier préparé par Christ, nous ne pourrons de toute façon pas y marcher sans y être souvent sur nos genoux, dans la prière et les supplications. Les promesses de Dieu sont là, réelles, mais d'abord, nous devons mettre sur l'autel du sacrifice notre propre nature humaine, c'est à dire notre confiance en nous-mêmes, notre obstination à tout faire sans Dieu, notre pseudo-liberté que nous avons de penser et de rêver à notre guise, mais qui nous éloigne forcément de Dieu lorsque nous ne les soumettons pas à Sa volonté. N'obéissons pas aux enseignements modernes qui proclament qu'il nous suffit "de déclarer par la foi afin que les choses arrivent". Cessons plutôt de déclarer, et soumettons-nous donc à la volonté du Père! Nos paroles n'ont aucune valeur, pas plus que nos déclarations. Mais Dieu ne dédaigne pas un cœur brisé et contrit! (Psaumes 51:17)

La parole de Dieu seule compte, et si Ses promesses tardent à s'accomplir dans nos vies, sachons bien que ce n'est pas Lui le problème! Soit il y a quelque chose auquel nous n'avons pas encore renoncé dans nos vies, soit nous n'avons pas encore suffisamment combattu dans la foi, ou encore Dieu veut que nous continuions de persévérer dans la prière et les supplications, apprenant ainsi à mettre toute notre confiance en Lui seul, et non pas en nos déclarations sans valeurs! Il ne nous est nulle part mentionné dans la Bible que nous devons persévérer dans les déclarations; cet enseignement n'est pas biblique! Psaumes 19:15 : "Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, O Éternel, mon rocher et mon libérateur!" Ceci est une supplication, et non pas une déclaration, et c'est ainsi, dans cette humilité, que nous devons nous présenter devant le Père, le Créateur de toutes choses. Ne l'abaissons pas au rang de simple père terrestre au même niveau que nous, nous élevant ainsi à Sa hauteur; si nous agissons ainsi, ne nous attendons pas à recevoir de Lui quoi que ce soit!

Sachons bien ceci: l'ennemi ne veut pas nous voir nous offrir nous-mêmes en sacrifice à l'Éternel. Certainement, si nous prenons cette voie, il viendra contre nous avec toutes ses armées afin de nous faire détourner de cette bonne résolution. Plus haut, nous avons vu que Abraham, après avoir découpé les animaux afin de les offrir en sacrifice à l'Éternel, eut à chasser des oiseaux de proie "qui s'abattirent sur les cadavres". Ensuite, il fût frappé d'un profond sommeil, il fût saisi de frayeur et une grande obscurité vint l'assaillir. Tout cela après  qu'il eut reçu la promesse de l'Éternel, et qu'il eut offert le sacrifice! Et en tout cela, Dieu n'intervint point. Du moins, pas sur le moment. Il laissa Abraham combattre avec la force que Lui-même lui avait donné. Il veillait sur lui, mais Il se garda d'intervenir. 
Nous prétendons avoir accepté Jésus dans nos vies. Nous prétendons être morts et ensevelis avec Lui par le baptême et la nouvelle naissance. Nous prétendons ainsi avoir sacrifié notre chair avec Lui sur la croix du calvaire. Alors, attendons-nous maintenant à devoir combattre! En tant que chrétiens, nous ne sommes pas appelés à moderniser l'Évangile afin de le rendre plus acceptable aux yeux des pécheurs... ou pour nous mêmes! Comme nos ancêtres dans la foi, nous aurons à combattre pour celle-ci, mais nous n'aurons pas forcément à combattre ce qui est de chair et de sang, mais contre toutes les forces des ténèbres qui viendront contre nous. Dieu permet cela. Il le désire, même, car nous sommes tellement têtus que c'est la seule manière qui nous permet de nous rapprocher du Père. C'est là que certains abandonnent et retournent sans le monde, sans livrer le moindre combat. Mais c'est là aussi que se lèvent les vrais adorateurs du Dieu vivant! C'est dans ces épreuves de la foi que Dieu sonde nos cœurs; les trouvera-t-il droits devant Lui? 

Remarquons qu'après avoir chassé les oiseaux de proie, Abraham tomba d'un sommeil profond. Jésus ne dira-t-il pas à ses disciples de "veiller et de prier, afin de ne pas tomber dans la tentation"? (Matthieu 26:41) Ce parallèle est intéressant. Alors que Jésus était en plein combat spirituel, combat qui doit aussi être le nôtre, les disciples étaient endormis. Sommes-nous endormis au lieu de combattre pour notre foi? Essayons-nous de nous faciliter la vie plutôt que de marcher sur les traces de Jésus? 
Après le sommeil, ou peut-être même pendant son sommeil, le texte ne le spécifie pas clairement, Abraham fut saisi de frayeur. C'est là une attaque de l'ennemi qui est très connue; nous avons peur de manquer d'argent; de santé, peur d'avoir manqué notre appel, peur de n'être jamais pardonné; nous avons la facilité de craindre presque tout, sauf de déplaire à Dieu! Nous connaissons que la peur n'est pas de Dieu en ce qu'elle nous fait fixer nos yeux sur notre moi et sur les choses terrestres plutôt que sur le Seigneur. Il est normal en tant qu'être humain d'avoir certaines craintes, mais elles ne doivent jamais dominer sur nous, car nous les amenons toutes à notre Père céleste, dans la prière et les supplications. Ceux qui vivent et demeurent toujours dans la crainte n'ont pas Dieu pour Père, car cela signifie qu'ils n'ont pas encore connu Son amour, ils ne connaissent pas sa paix. Cela n'est pas un péché d'expérimenter certaines craintes, mais ça l'est d'y rester en ne se réfugiant pas dans les bras d'amour de notre Père céleste!  
Ensuite, Abraham fût assailli par l'obscurité. Combien de fois n'avons-nous pas été entouré par cette même obscurité, par ces mêmes questionnements? J'ai la promesse, mais je ne sais pas comment Dieu s'y prendra pour l'accomplir. Une mer d'impossible nous submerge, et nous sommes envahi par la tentation de ne plus avancer. Qu'il n'en soit pas ainsi! Avançons à tâtons s'il le faut, mais avançons! Après tout, c'est cela, avoir la foi! Marcher en ne voyant pas déjà! Comme Abraham, persévérons envers et contre tout, la réalisation de la promesse n'est pas loin! Après ses épreuves, l'Éternel revint vers Abraham et Son feu consuma l'ensemble son sacrifice. 
Nous voulons nous approprier les promesses de Dieu? Très bien! Il nous faudra alors passer par le sacrifice de l'obéissance et la soumission à Sa volonté, au point d'en être totalement consumés! Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi, dirons-nous alors en chœur avec l'apôtre Paul! (Galates 2:20)

Celui qui prétend vivre par la foi ne vit plus pour les choses de ce monde, mais au contraire, il se détache de plus en plus du monde pour s'attacher au Seigneur Jésus-Christ. Attachons-nous aux véritables promesses de Dieu, telles que: "Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi" (Jean 6:37). "Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée" (Jacques 1:5). "Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? selon qu’il est écrit: C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur" (Romains 8:35-39). "Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point" (Josué 1:5). "Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi" (Jean 14:3). "Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous" (Jean 14:16-17).



Ce sont toutes des promesses qui donnent gloire à Dieu et qui nous fortifient spirituellement et nous exhortent à la persévérance dans les combats spirituels que nous avons, et que nous aurons à mener ici-bas.  


Prions.

Je ne sais pas, Père, où Tu m'emmènes, mais je Te fais confiance. Je sais que Tu veux mon bien, mon bien spirituel. Tu veux me rapprocher de Toi, et c'est mon désir également. Je veux me rapprocher de Toi, Seigneur. Dans la tristesse ou dans la joie, dans l'obscurité de la vallée de l'ombre de la mort ou dans ces moments de grâce où tout semble facile, c'est Toi que je veux, ô Dieu! C'est dans Ta présence que je suis bien; et je sais que dans tous mes combats, Tu es là, et lorsque je n'ai plus de force, Tu prends la relève et Tu me portes durant la bataille. Tes promesses sont pures et vraies, elles ne flattent pas l’ego du mortel, mais elles nous conduisent en Ta présence; elles nous entraînent dans Ton cortège de victoire! Ta grâce nous suffit, mais nous ne croyons pas à l'évangile de facilité qui dit qu'à cause de la grâce, tout nous est acquis et nous n'avons plus à combattre ni à résister jusqu'au sang s'il le faut! Tes serviteurs avant nous ont combattus avec les armes spirituelles que Tu mettais à leur disposition, et c'est ce que nous ferons également. Nous ne croyons pas déjà avoir atteint le but car ce serait une erreur fatale; nous tomberions dans la passivité et l'obscurité spirituelle fondrait sur nous comme l'oiseau de proie sur son butin! Par ta grâce, Seigneur, nous combattrons, nous persévérerons et alors, nous recevrons Tes bénédictions, car Tu sondes les cœurs avec justice, et Tu déverses Ton Esprit en ceux qui t'appartiennent et qui ont été éprouvés et approuvés. Ton Esprit, ô Dieu, c'est le sceau royal, c'est Ta marque sur ceux qui t'appartiennent, mais Tu ne l'accordes pas au premier venu qui marche encore selon les convoitises de son cœur! Père Éternel! S'il te plaît, accepte cette supplication! Acceptes ces paroles, entends ma voix; je te prie, montre-moi la voie que je dois suivre, apprends-moi l'obéissance et conduit-moi dans Ta justice! Je tourne mes regards vers Toi, Seigneur, car c'est Toi qui me délivre de ma misère et qui pardonne tous mes péchés! Garde moi, protège-moi de moi-même, afin que je ne me trompe pas moi-même et que je ne sois pas confus lorsque je cherche en Toi un refuge! Oui, je place en Toi mon espérance, Père Éternel, et en Jésus je sais que je trouverai la grâce de faire le bien que Tu attends de moi. En espérance, j'attendrai la récompense promise, et avec Ton aide, Seigneur Dieu, je ferai tout pour Toi, afin que toute la gloire, la louange et l'honneur te soit rendu, pour aujourd'hui et pour toujours, dans le précieux nom de Jésus, Amen.

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