samedi 9 décembre 2017

Jean-Baptiste douta-t-il?

Matthieu 11:2-3 : "Jean, ayant entendu parler dans sa prison des œuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?"

Quelqu'un a posé la question suivante: La question de Jean-Baptiste sur Jésus peut-elle être interprétée comme étant un doute?

Nous ne savons pas exactement les motivations de Jean Baptiste. Mais il faut comprendre la situation: Jean était en prison à cause de sa fidélité envers Dieu. Il n'avait pas retenue captive la vérité qui devait être annoncée, et cela lui coûta sa liberté, et ultimement, sa vie.
Dans sa situation difficile, Jean fût certainement tenté par l'ennemi et dût être assailli par les mêmes questions que nous aujourd'hui lorsque le malheur nous accable: pourquoi Dieu laisse-t-il arriver cette épreuve dans ma vie? Et il est probable qu'il se soit posé ce genre de question: "Ce Jésus que j'ai annoncé, le Messie qui devait venir et rétablir toutes choses selon Dieu, pourquoi n'a-t-il pas encore établi Sa justice sur terre? Si c'est Lui qui devait venir, comment ce fait-il que je souffre injustement dans ma prison? Comment cette situation peut-elle servir le royaume de Dieu?  

Jean Baptiste était un homme comme nous. Nous savons que lorsque nous cessons de regarder à Dieu et que nous fixons nos regards sur notre situation, nous ouvrons la porte à l'ennemi. Les tentations peuvent survenir à n'importe quel moment, mais dans une telle situation, nous risquons de commencer à méditer les pensées que l'ennemi nous donne. Et cela est très dangereux. Spirituellement, car cela conduit au doute, et le doute exclu la foi. Mais la personne qui perd la foi devient déprimée, car elle n'a plus d'appui solide sur lequel s'appuyer. Les gens du dehors aiment ridiculiser les chrétiens en disant que "Jésus est une béquille pour les pauvres d'esprits". En réalité, ils croient nous ridiculiser, mais, ils ont parfaitement raison et ils évangélisent lorsqu'ils disent une telle chose! (Matthieu 5:3) 
Jésus est certainement notre sainte béquille, et le psalmiste le nomme à plusieurs reprises "le rocher". Il est notre rocher, notre appui, notre refuge, notre espérance. Mais comme nous ne le voyons pas, cela est possible par la foi seulement. Et lorsque, dans une erreur de parcours, nous donnons à l'ennemi la chance de nous torturer en acceptant et en méditant ses pensées, en nous éloignant de la foi en Christ, il n'y a qu'une seule chose à faire: venir, ou revenir à Jésus.

Et c'est ce que fit Jean-Baptiste. Il ne pouvait pas aller à Lui personnellement, puisqu'il était en prison, mais il envoya ses disciples. Il avait besoin de rassurer sa foi. Et Jésus le rassura. Il guérit les malades; délivra des gens de leurs esprits mauvais; rendit la vue à des aveugles. Ensuite, il dit aux envoyés de Jean de lui rapporter ce qu'ils avaient vu et entendu, ajoutant: "la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres" (Matthieu 11:5). La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ (Romains 10:17). 

Plus encore que toutes les guérisons, ces mots durent rassurer la foi de Jean au plus haut point. La bonne nouvelle était annoncée aux pauvres. Dans l'Ancien Testament, la parole de Dieu était surtout adressée aux haut placés, et c'étaient ensuite eux qui dirigeaient le peuple. C'est ainsi que nous voyons que souvent, lorsqu'un roi suivait l'Éternel, le peuple le suivait également, et lorsque le roi se détournait des voies de Dieu, le peuple se détournait aussi. 
Mais les choses changèrent avec Jésus. La bonne nouvelle était annoncée aux pauvres. Nous savons qu'il ne s'agit pas ici de la seule pauvreté matérielle; seuls ceux qui se sont dépouillés d'eux-mêmes peuvent venir à Christ, après être passés par la repentance qu'avait prêché Jean-Baptiste!

Quel encouragement pour Jean au fond de sa prison d'entendre le rapport de ses disciples! Il savait maintenant que sa foi ne serait pas vaine; qu'il n'attendait pas le secours sans qu'il ne vienne. Oh certains diront que le secours n'est jamais venu, car Jean est mort décapité. Nous leur répondrons ceci: "(...)C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. (Hébreux 11:13-16). 

Et c'est de cette cité dont nous sommes les ambassadeurs. Nous ne sommes pas d'ici bas. Si vous êtes présentement dans la même situation que Jean Baptiste; venez, venez à Jésus! Posez-lui toutes vos questions; il ne vous rejettera pas! Au contraire, voyez-le agir, regardez ses bénédictions, regardez les vies qu'il transforme encore aujourd'hui. En toutes circonstances, gardez vos yeux fixés sur lui, votre foi sera constamment renouvelée et tous vos doutes se dissiperont

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.

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