samedi 16 décembre 2017

Satan peut-il connaître nos pensées?

Satan est limité. Très limité. Pourtant, sa connaissance de la nature humaine est très élevée. Pour cause! La nature humaine et sa propre nature sont extrêmement liés depuis la chute du premier Adam. Il sait comment entraîner les gens au péché. Maintenant, satan connaît-il toutes nos pensées? Il est probable que non. Lorsque nous lisons Job 1:8-10, nous comprenons que l'ennemi ressemble à un pêcheur qui lance sa ligne à l'eau et qui espère attraper un poisson. Il pensait qu'en enlevant à Job tout ce qu'il possédait, ce dernier abandonnerait Dieu. Nous pouvons penser que s'il avait réellement connu toutes les pensées de Job, il aurait su qu'il ne valait pas la peine qu'il s'acharna sur lui, car il ne renierait jamais l'Éternel. Mais comme le pêcheur têtu à qui on a dit qu'il ne valait pas la peine d'aller pêcher sur tel lac, car il est réputé n'y avoir aucun poisson, il y retourne à maintes reprises et y lance sa ligne, espérant attraper un poisson égaré.  

Nous savons aussi qu'il est celui qui nous pousse au péché en utilisant la faiblesse de notre nature humaine pour nous faire penser et agir de manière contraire à ce que Dieu attend de nous, qui professons être ses enfants. 

Commençons par la Genèse. L'homme et la femme avaient été créés à l'image de Dieu. Mais le serpent vint et les tenta, et l'homme et la femme, obéissant au serpent plutôt qu'à Dieu, consommèrent le fruit défendu. Ce faisant, ils laissèrent entrer en eux la nature du serpent, le diable, d'où les meurtres et tout le mal que les hommes peuvent commettre. La question qui se pose est donc la suivante: le diable connaît-il ou non sa propre nature, qui est maintenant en quelque sorte attachée à nous dès notre naissance? Certainement! C'est pourquoi il est si important que les humains s'attachent et se confient en Celui-là seul qui peut les délivrer de cette nature pécheresse: le Christ (Genèse 3:15).

Car malheureusement, à cause de cette nature, l'ennemi nous connaît trop souvent mieux que nous nous connaissons, car nous aimons à croire que nous sommes bons tels que nous sommes. Mais nous avons l'exemple d'Adam qui, après avoir désobéi, se vit poser cette question par Dieu: Où es-tu? (Genèse 3:9) Nous avons l'obligation d'entendre cette question aujourd'hui afin de nous remettre en question, mais nous refusons trop souvent de reconnaître nos égarements. Encore moins voulons-nous fouiller dans les moindres recoins de nos cœurs afin d'y déloger tout de qui n'est pas de Dieu! 

L'ennemi a alors beau jeu, car en tant que "prince de la puissance de l'air" (Éphésiens 2:2), il règne sur les pensées et désirs de ceux (chrétiens ou non) qui refusent de se soumettre à Dieu en amenant toutes pensées captives à l'obéissance de Christ (2 Corinthiens 10:5).
Il connaît nos faiblesses, et il sait l'endroit où il pourra nous tenter sans même que nous ne voulions réellement lui résister, sachant que nous apprécions tel ou tel autre péché caché dans nos vies. Et s'il n'y en a pas, il va essayer de toutes les manières. Ne nous surprenons pas de cela; il a même tenté Jésus en utilisant des passages de la Bible (Matthieu 4:1-11). 

Peut-être satan ne peut-il pas connaître l'ensemble de nos pensées, car la Bible ne dit rien à ce sujet, mais une chose demeure, et ce, depuis la création, c'est qu'il essaie de les contrôler et de les dominer afin de nous emmener à lui obéir plutôt qui'à Dieu.

Prenons un exemple concret. Un jour à l'église, un homme marié, qui était aussi pasteur jeunesse, remarqua dans l’assistance une femme qu'il n'avait jamais vu auparavant. Immédiatement, la pensée lui vint que c'était une très belle femme! Un véritable serviteur de Dieu, s'il avait une telle pensée, dirait en son cœur: "Arrière-moi satan, car tu ne penses pas comme Dieu". Et de prier ensuite: "Seigneur, vois l'ennemi qui m'attaque en ce moment. Je te remercie de ce que Tu habites en moi par ton Esprit et qu'en toi, je suis plus que vainqueur, car tu as déjà vaincu mon ennemi à la croix". Et de continuer de rendre grâce à Dieu pour cette épouse et pour toutes les bénédictions divines dans sa vie. 

Mais notre pasteur jeunesse ne fit rien de tel. Il accepta la pensée en son cœur et ne la chassa pas. Les choses auraient pu en rester là, mais l'ennemi avait appâté le piège et sa proie rôdait autour.  

N'oublions pas; nous l'avons vu précédemment, l'ennemi ne connaît peut-être pas l'ensemble de nos pensées, mais il essaie de les contrôler et de les dominer. Et il sait que "c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle" (Matthieu 12:34). Il n'est nul besoin ici de cacher nos paroles de l'ouïe de l'ennemi; ce que nous faisons ou ne faisons pas veut dire plus que bien des paroles. Un homme que l'ennemi trouve en train de prier son Père céleste (seulement dans le précieux nom de Jésus) ne cédera pas à la tentation comme l'autre qu'il trouvera, oisif, et n'ayant pas prié depuis Dieu seul sait quand. 

L'attitude d'une personne face à une situation donnée exprime clairement ce dont son cœur est plein. Et lorsque l'ennemi voit que nous refusons de le combattre avec les armes spirituelles mises à notre disposition par Dieu lui-même, eh bien, il sait qu'il y a là un filon à exploiter, et il ne le lâchera pas tant qu'il n'aura pas atteint son but; savoir, nous éloigner de Jésus, le bon Berger, afin de nous détruire et de nous priver des bénédictions que Dieu avait en réserve pour nous.

Mais revenons à notre exemple. Devons-nous être surpris que, quelques semaines plus tard, la jeune femme demanda et obtint une rencontre avec le pasteur jeunesse, soit-disant dans le but "d'avoir de l'aide et des conseil spirituels". Quoi de plus normal, direz-vous. Cette femme devait être un bébé dans la foi, et elle avait besoin d'être guidée. Peut-être avez vous raison. Mais il est de notre devoir d'êtres prudents comme les serpents (Matthieu 10:16; Proverbes 27:12), car nous savons que le diable rôde comme un lion cherchant une proie à dévorer (1 Pierre 5:8). Ce pasteur jeunesse, n'étant pas dirigé par l'Esprit Saint, car étant encore sous l'emprise de sa chair, (les deux ne sont pas compatibles, voir Romains 8:5-6 et Galates 5:16-17) ne sût pas voir les manigances de l'ennemi derrière tout cela. Non seulement ne rejeta-t-il pas la pensée mauvaise que l'ennemi lui suggéra la première fois qu'il vit cette jeune femme, mais il l'entretint. Le jour du rendez-vous, connaissant ses propres pensées, il aurait dû demander à son épouse ou à une femme de foi de son église de l'accompagner dans son bureau avec la jeune femme, mais il n'en fit rien. 

Manifestement, cet homme n'était pas en mesure de faire du counseling, parce que c'est lui qui aurait dû demander conseil, car il était aux prises avec le même péché que le roi David avec Bath-Schéba. Mais il était trop perdu dans son péché d'adultère, qu'il avait déjà commit en son propre cœur (Matthieu 5:28) ; il ne pouvait, et ne voulait pas offrir de résistance à l'ennemi. Il voulait être seul avec cette femme, afin de satisfaire ses convoitises. Dieu a ses serviteurs, et l'ennemi a les siens. Si nous ne servons pas Christ; nous servons l'ennemi. Il n'y a pas de zone grise avec Dieu. Cela peut sembler dur et sévère, mais ce sont les paroles de Jésus. "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse (Matthieu 12:30). Ce n'est pas un enseignement populaire de nos jours, car nous aimons croire que nous pouvons continuer à vivre à peu de choses près comme nous vivions avant de connaître Christ tout en nous auto-proclamant "enfants de Dieu nés de nouveau". Mais un enfant de Dieu né de nouveau ne s'attache pas aux choses de la chair; il a une sainte haine du péché sous toutes ses formes, car l'Esprit de Dieu qui habite en lui le dirige et l'entraîne vers ce qui est juste et saint. Il lui fait aimer seulement ce qui est de Dieu. Aussi lui donne-t-il le discernement, afin de ne pas tomber sous l'emprise du diable!

Un autre rendez-vous de "counseling" fût pris, , et un autre encore. Jacques 1:14-15 nous dit que "chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort." Ces rencontres dites de "counseling" conduisirent à la mort d'un mariage et à la garde partagée de deux enfants. Ils habitaient une semaine chez la mère, et la semaine suivante chez le père, le-dit pasteur jeunesse. Était-ce la volonté de Dieu que cette famille soit détruite de cette manière? Certainement pas! L'oeuvre du diable est manifeste en ce qu'il n'édifie pas, mais il détruit. C'est là son but, et il s'oppose constamment à l'oeuvre de Dieu dans nos vies. Attention donc; que celui qui pense être fort et debout prenne garde de ne pas tomber! (1 Corinthiens 10:12)

Cet exemple en est un parmi tant d'autres; comprenons simplement que l'ennemi essaie de copier Dieu. Seulement, il est toujours à l'inverse de notre Père céleste. Ce que Dieu fait en bien, l'ennemi le fait en mal. Dieu nous connaît, et Il désire nous purifier afin que nous marchions d'une manière sainte. L'ennemi, lui, désire nous contrôler afin que nous marchions d'une manière déréglée et désagréable à Dieu. Et c'est encore mieux pour lui s'il peut "attraper" des chrétiens, ou soi-disant chrétiens, car ainsi, le nom de Jésus est blasphémé parmi les païens. N'oublions pas que la maîtrise de soi est un don de l'Esprit de Dieu, et beaucoup en sont privés, prouvant par là que l'Esprit de Dieu n'habite pas en eux.

Donc; satan connaît-il exactement toutes nos pensées? Probablement pas, car la Bible n'en fait pas mention. Mais qu'il connaisse une chose ou mille sur nous ne changera rien au fait que nous devons toujours être prêts à lui résister avec toutes les armes du chrétiens, "car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (Éphésiens 6:12).

Que le Seigneur nous aide à persévérer dans la prière et les supplications, Amen.

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