mardi 17 mai 2011

Une saine intelligence

2 Pierre 3:1-2 : "Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres".

L’apôtre Pierre mentionne simplement ici ce que nous devons tous faire en tant que chrétien : se rappeler l’enseignement reçu, soit de la part de serviteurs de Dieu qui nous ont enseigné sous l’inspiration du St-Esprit ou encore de l’enseignement que nous ont laissé les apôtres et prophètes. Il y a un but vers lequel doit nous mener ce rappel et nous étudierons cela plus loin. Ce n’est pas pour rien que la vérité du St-Esprit a été mise par écrit dans la Bible. L'Écriture déclare; "l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu". Ces paroles-là, nous les avons à portée de main tous les jours de notre vie, dans la Bible, mais nous les avons aussi frais à la mémoire, car notre Seigneur se sert de ses serviteurs pour rafraîchir ses enseignements à la mémoire de tous, de sorte que personne ne pourra plaider la cause de l’ignorance, au jour du Jugement dernier.

Attention à ne pas nous rappeler seulement ce qui fait notre affaire. Une majorité de chrétien d’aujourd’hui ne se rappelle qu’à moitié les vérités reçues. Ces gens souffrent d’amnésie sélective. "Dieu est amour". "Dieu est plein de pitié". "Dieu veut te pardonner". "Tu as été baptisé, ton salut ne peut pas se perdre". "Dieu t’aime et il ne permettra pas qu’il t’arrive du mal". Certaines de ces affirmations sont vraies. Mais combien de chrétiens se souviennent des commandements et ordonnances de Dieu ? Lorsque nous pensons, et nous croyons que notre salut est assuré, pourquoi aurions-nous à nous souvenir de l’enseignement reçu ? Ça ne nous semble pas nécessaire.

L’Église, qui devrait être celle de Dieu, est maintenant infestée par les faux enseignants, par des gens qui se sont eux-mêmes improvisés pasteurs, sans que ce soit un appel de Dieu. Ces contre ces gens que la Bible nous a souvent mis en garde. Ces faux enseignants se sont en tout temps manifesté. Mais aujourd’hui, ils ont beaucoup d’emprise parce que nous sommes dans les temps de la fin. Les gens se trompent eux-mêmes au sujet du péché. Il n’est pas difficile pour les "faux" de les influencer et les tromper... L’apôtre Paul met Tite en garde au sujet de ces gens-là. Tite 1 verset 10-14 : "Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu’on ne doit pas enseigner. L’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit: Crétois toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. Ce témoignage est vrai. C’est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu’ils aient une foi saine, et qu’ils ne s’attachent pas à des fables judaïques et à des commandements d’hommes qui se détournent de la vérité". On ne parle pas seulement ici de "circoncis", c'est-à-dire, les juifs. Remplaçons le mot juif par canadien, ou américain, ou français, et ça voudra dire la même chose. La rébellion contre le Créateur est maintenant répandue dans le monde, le message et la vérité biblique a été déformé pour plaire à un plus grand nombre. Dieu n’est plus un Dieu sévère, qui récolte là où il n’a pas semé. Il n’est qu’un fidèle et tendre papa dans les cieux, bien sûr, toujours à l’écoute, à qui on demande un quelconque service lorsqu’on en ressent le besoin, c’est à dire lorsque notre nature humaine n’est pas comblée en tout point comme on le voudrait. L’apôtre Jacques nous met en garde à ce sujet ; nous ne devons rien attendre de la part de Dieu lorsque nous lui demandons quelque chose simplement pour satisfaire notre nature humaine. Le danger qui guette le chrétien ici est que, s’il ne reçoit pas de Dieu ce qu'il désire, il le sort de l’équation. Dieu n’a rien à voir là-dedans. Alors il s’auto satisfait, sans attendre ce que Dieu avait en réserve pour lui. Pourtant, le silence du Créateur n’était que très révélateur. Dans la plupart des cas, le chrétien connaît déjà la réponse de Dieu, mais il ne veut pas l’entendre, parce qu’elle ne lui plaît guère. Attendre, par la foi, que Dieu accomplisse sa volonté dans notre vie, c’est beaucoup demander. Nous sommes pressé, nous n’avons que peu de temps à passer sur cette terre, aussi voulons-nous en profiter un maximum... Que dira Dieu d'une telle conduite au jour du jugement ? Nous ne nous en soucions guère. L’apôtre Pierre, s'il était ici, voudrait bien que nous nous rappelions de 1 Jean 2 verset 17, qui nous dit que "le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement".

Quelques exemples d’amnésie sélective ?

Le commandement de Dieu à Moïse : "tu ne commettra point l’adultère" et l’enseignement de Jésus dans Matthieu 19 concernant le divorce est bafoué dans le monde chrétien moderne. Les pharisiens ont tendu un piège à Jésus en lui demandant : « Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? » Jésus leur a répondu : « Que l’homme donc, ne sépare pas ce que Dieu a joint". "Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère". Comment les chrétiens modernes ont détourné le message de Jésus ? Après s’être divorcé, ils ne se remarient pas et vivent en concubinage.  Comme cela, disent-ils, "je ne commet pas d’adultère". D’autres encore, parmi ceux qui avaient une aventure extraconjugale, s’empressent, disent-ils, de se mettre en règle avec Dieu en divorçant et en se remariant à la personne avec qui ils commettaient l’adultère. Ils oublient toutefois volontairement un autre enseignement biblique, que nous trouvons dans  1 Corinthiens 7 verset 10 et 11 : "A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari, si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari, et que le mari ne répudie point sa femme". Enseignement clair, net et précis. Mais nous ne voulons pas nous rappeler cet enseignement-là, dans notre monde chrétien moderne. Ou, en tout cas, de moins en moins...

Nous ne mettons pas trop d'effort non plus pour nous rappeler que nous n’aurons pas accès à la récompense finale sans sacrifice. Nous voulons le bonheur total sur la terre, et le bonheur total au paradis. Pourtant, si nous lisons Jacques 1 verset 2 et 3, ce n'est pas ce que nous voyons: "Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience". Et au verset 12, il poursuit : "Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment". 1 Pierre 5 verset 10 : "Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables". Nous pourrions encore citer de nombreux versets concernant les diverses épreuves qui pourraient attendre le chrétien, au cours de son périple sur la terre.

Pourtant, nous pourrions passer des jours à énumérer toutes les listes que nous soumettons à Dieu de ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. Et ce que l’apôtre Pierre explique dans le, et les versets qui nous intéressent, - puisque nous savons que si nous voulons comprendre le sens d’un verset, c’est de ne jamais le lire seul, mais avec tout le texte s’il le faut - c’est de ne jamais perdre de vue que nous ne nous appartenons pas. Souvenons-nous, par la lecture des Écritures, de tout ce que les apôtres ont vécu. De ce que les prophètes ont vécu. De façon, dira Pierre, "à éveiller en vous une saine intelligence".  Romains 12:15 : "Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent". Hébreux 13 verset 3 nous dira de se souvenir des prisonniers comme si nous étions nous-mêmes emprisonné, et de ceux qui sont maltraité comme si nous l’étions nous-mêmes. Pourquoi cela ? Il y a un but à cet enseignement, et c’est de convaincre celui qui reçoit cet enseignement de sortir de cet égoïsme qui paralyse inévitablement sa vie spirituelle. Lorsque la nature humaine est trop forte, c’est tout pour soi d’abord, les autres suivront. La pitié n’est pas là, l’amour du Christ n’est pas là, la justice n’y est pas non plus. Nous lisons dans 2 Pierre 3 versets 10 que "le jour du Seigneur viendra comme un voleur". Aux versets 11 et 12, nous lisons : "Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront!" Mais si nous n'avons pas cette "sainteté dans notre conduite", il arrivera quoi? Poussons simplement notre lecture un peu plus loin, au verset 16, alors qu'il parle des lettres de Paul :  "les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine". Aux versets 17 et 18 : "Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité! Amen!"

Je m’arrête et je réfléchis sur ma conduite, humblement prosterné devant Dieu. Si je ne suis pas dans une position solide aujourd’hui, si je suis "déchu de ma fermeté" spirituelle, ce n’est certainement pas la faute des erreurs de gens sans scrupules, mais c’est plutôt moi qui ai été sans scrupules devant Dieu et l’enseignement de ses prophètes et apôtres. Que puis-je encore espérer ? Peut-être n’est-il pas trop tard pour lui demander pardon ? Peut-être puis-je espérer que sa patience n’a pas encore atteint ses limites ?

Prions.



Oh puissant Dieu, je me suis éloigné délibérément de toi et de l’enseignement que j’ai reçu, je me suis plu dans le mal car moi, je n’y voyais que du bien. Je sais bien aujourd’hui, Jésus, que je n’ai fait que me glisser moi-même sous le coup de la condamnation éternelle. Je savais pourtant que ta justice triomphera toujours, et c’est pourquoi je tremble devant toi, ce soir. Voilà ce que je suis. Jésus, tout est à nu devant toi, rien ne t’a jamais été caché, tu connais tout de moi, tu as tout vu et tout entendu, je t’en supplie, Jésus, prend pitié du pécheur que je suis. Je ne veux plus faire le mal, fais le ménage en moi comme tu l’as fait dans le temple, tu n’a rien perdu de ce pouvoir de te soumettre toute chose. Je ne veux plus m’éloigner de toi, je ne veux plus vivre sans toi, guéri moi de ce mal qui est en moi, par ton précieux sang que j’ai si longtemps rejeté. Je vois bien aujourd’hui, Jésus, que je me suis trompé. Je regrette et je rejette ce passé qui me fait si honte. Je regrette tout ce temps perdu à me satisfaire sans me soucier de tes appels. Mais que sont ces regrets si tu n’es plus là ? Que vais-je devenir si tu ne m’entends plus ? Ce sont les cris d’un désespéré que je lance vers toi, précieux St-Esprit, apprend moi à marcher dans la volonté du Créateur, je ne veux plus compter sur mes propres forces,  je ne l’ai que trop fait, vois où ça m’a mené ! Je te supplie de me regarder avec miséricorde, éveille et maintient en moi une saine intelligence, afin que j’apprenne à vivre comme un enfant de Dieu doit le faire, et que je puisse aussi te rendre la gloire et l’honneur qui te revient. Merci Jésus, merci. Amen. 

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