Il est intéressant de lire et d’étudier ce que le Seigneur
avait à dire à ses Églises d’Asie, car ces Églises représentent les églises
chrétiennes des temps de la fin. Comprenons que le Seigneur s’adressait à tous
les individus qui formaient ces Églises, comme il s’adresse à nous
personnellement à travers ces lettres aujourd’hui.
En Apocalypse 2 : 1, il nous est montré que le
Seigneur, qui se tient dans les cieux, voit tout et entend tout, alors que nous
lisons qu’il tient les sept étoiles dans sa main droite, et qu’il marche au
milieu des sept chandeliers d’or. Le fait même qu’il puisse à la fois se tenir
dans le ciel et marcher au milieu de nous lui donne la possibilité de voir ce
qui ne va pas parmi les hommes, et de les corriger, lorsqu’il y a lieu. Nous connaissons
toutes choses incomplètement et imparfaitement, c’est pourquoi nous avons foi
dans notre Seigneur qui est là-haut dans la gloire, et nous lui faisons
confiance en toutes choses. Lorsqu’il nous adresse des reproches et des
encouragements, comme c’est le cas ici dans les messages aux sept Églises, nous
devons lui en être reconnaissants, parce que c’est pour notre bien. Nous savons
qu’Il veut ce qu’il y a de meilleur pour ses enfants. Nous lisons en Hébreux
12 : 5-8 que le Seigneur reprend et châtie ceux qu’il aime et reconnaît
comme ses enfants, mais que ceux qu’il ne reprend point sont pour lui comme des
enfants illégitimes. C’est dans cet état d’esprit que nous aborderons l’étude
de ces lettres, aujourd’hui avec celle écrite à l’Église d’Éphèse.
Apocalypse 2 : 2-3 « Je connais tes œuvres, ton
travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que
tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les
as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause
de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. »
Apocalypse 2 : 6 : « Tu as pourtant ceci,
c’est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi. »
Nous avons ici l’exemple de ce que toute église devrait
être. Il n’y avait pas de paresse parmi ces gens, ils ne craignent pas de
s’impliquer et de faire le bien autour d’eux. Ils n’étaient pas ce qu’il est
convenu d’appeler des « chrétiens du dimanche ». Ces gens ne
craignaient pas de souffrir à cause du nom de Jésus, mais supportaient tout
avec patience.
Cela étant dit, jamais nous ne devons nous confier dans ces
œuvres, si bonnes peuvent elles être. Ces bonnes œuvres ne doivent toujours
être, si l’on peut dire, que le côté visible de notre foi. Ne nous attachons donc
pas à ce que notre Père céleste nous donne de faire, car, en réalité, nous
n’accomplissons ainsi que notre devoir de simple serviteur.
Nous lisons également que cette église d’Éphèse éprouvait
les enseignements des faux apôtres qui se présentaient à elle. De nombreux enseignants,
avec leurs fausses doctrines, se sont infiltrés dans l’église chrétienne,
trompant, au cours des siècles, des millions de personnes. Certains prescrivent
aux hommes de ne pas se marier. D’autres profitent de la liberté qui leur a été
acquise par Christ sur la croix pour pécher, et pécher encore, car, disent-ils,
le Seigneur nous a déjà pardonné! D’autres encore enseignent que les chrétiens
se doivent de tous être riches, car c’est là la volonté du Seigneur. Et nous
pourrions continuer longtemps. Mais tous ces enseignements sont faux! Les chrétiens
se doivent d’être vigilants, afin de ne pas se laisser berner par les innombrables
faux enseignants qui prennent place dans les églises aujourd’hui! Nous devons
rester attachés aux simples doctrines de l’Écriture, qui est la Parole de Dieu,
et ne les remplacer par rien d’autre. Nous lisons en 2 Timothée 3 : 16-17
que toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour
convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de
Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. La Parole de Dieu nous
suffit! Elle n’a pas à être modernisée, et les hommes n’ont pas à y intégrer
toutes sortes de faussetés et d’interprétations tordues. Non! Que la Parole
pure soit prêchée, et l’action du Saint-Esprit fera le reste.
Du reste, l’Église d’Éphèse rejetait les œuvres des
Nicolaïtes. C’est œuvres-là, c’est de rechercher à accumuler les honneurs
terrestres et les richesses périssables, en accomplissant les désirs mauvais de
la chair, mais tout en se proclamant enfants de Dieu. Les enseignements sur la
prospérité que nous entendons aujourd’hui pourraient aisément avoir également
été prêchés par les Nicolaïtes. En réalité, ces enseignements-là entrainaient à
la débauche et à la satisfaction de tous les plaisirs sensuels, tous des péchés
qui conduisent à la perdition éternelle. Mais tout ceci ne passera point au
jour du jugement. Ce n’est pas là l’appel des véritables enfants de Dieu, qui
doivent être saints, comme leur Père dans les cieux est Saint. En Tite 2, nous
découvrons les règles générales de la conduite des disciples du Christ, qui
sont tout le contraire de ce qu’enseignaient les Nicolaïtes. Ne faisons donc pas
l’erreur de croire que ces faux enseignements n’existent plus aujourd’hui. Au
contraire, en ces jours qui sont les derniers, ils reviennent en force dans
nombre d’églises dites chrétiennes. Soyons donc sur nos gardes, et étudions
régulièrement notre Bible, afin que personne ne nous trompe.
Après avoir encouragé l’église d’Éphèse pour ses bonnes
actions, le Seigneur avait toutefois une chose à lui reprocher. Nous lisons en
Apocalypse 2 : 4 : «Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as
abandonné ton premier amour. »
Comment se fait-il qu’une église combattante et si attachée
à la vérité ait pu s’éloigner à ce point de Dieu?
Malheureusement, parfois, dans le cœur des hommes, l’idolâtrie
s’installe lorsque les œuvres qu’ils ont accomplies prennent la place qui
devrait revenir à la piété et à la foi. Au fil des années, l’obéissance et la
soumission par l’humilité à la volonté de Dieu cèdent la place à l’orgueil
spirituel, et peu à peu, les gens en viennent à vivre, peut-être sans s’en
rendre compte, comme s’ils pouvaient se passer de la Sagesse de Dieu. Oh, comme l’Église d’Éphèse, ces gens-là
continuent de mener en apparence une vie sainte, mais au dedans d’eux, il
existe un orgueil spirituel qui éteint tranquillement le zèle brûlant que tout
chrétien doit avoir pour l’Évangile. La ferveur qui jadis, aux premiers jours
de leur conversion, animait ces chrétiens-là, qui les faisaient prier en tout
temps, qui les faisaient rechercher la volonté de Dieu en toutes choses, qui
les faisaient lire et étudier leur Bible en toutes occasions, cette ferveur-là
est disparue. Elle a laissé place à un froid ténébreux, leur cœur
s’endurcissant toujours davantage, et faire avec négligence l’œuvre de
l’Éternel devient chose normale. Mes amis, qu’il n’en soit pas ainsi!
En Matthieu 22 : 37-38, Jésus enseigne que le premier
et le plus grand commandement de Dieu,
c’est : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et
de toute ta pensée. Si, pour certains d’entre nous, cela n’est pas le cas,
c’est que quelque chose d’autre a pris cette place dans notre cœur, place qui était
exclusivement réservée à Dieu. Nous avons vu plus haut une piste de réflexion, à
savoir l’orgueil spirituel, mais il peut y avoir plusieurs autres choses qui
prennent place dans nos cœurs, qui font en sorte que nous tentons de concilier
d’une part, l’obéissance aux enseignements bibliques, et d’autre part, une
indulgence pour le péché qui se trouve en nous. C’est à nous d’examiner notre
conduite, à la lumière de la Parole, à savoir où nous en sommes dans notre vie
spirituelle avec Dieu.
Car en Apocalypse 2 : 5, nous lisons : « Souviens-toi
donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; sinon, je
viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te
repentes.»
Nous voyons que les gens de l’Église d’Éphèse ne prenaient
plus la peine de scruter régulièrement leur conduite tout entière à la lumière
de la Parole de Dieu. Qu’il n’en soit pas ainsi! Ne soyons pas trop indulgents
envers nous-mêmes! Ceci est très important; ne caressons jamais de péché en
nous. Ce serait comme de garder un serpent venimeux contre notre poitrine; il
nous mordrait certainement un jour ou l’autre.
Si, après nous être examiné à la lumière de la Parole, nous
découvrons que nous ne sommes pas en règle avec Dieu, comme premier pas pour
corriger la situation, nous avons à nous souvenir d’où nous sommes tombés; nous
devons savoir exactement quelle désobéissance nous a éloignée de Dieu, et
demander au Seigneur de l’extirper du milieu de nous immédiatement. Ne laissons
pas nos cœurs s’endurcir, en continuant de faire le mal, sans quoi notre
chandelier sera ôté de sa place, c’est-à-dire que nous perdrons l’héritage qui
nous était promis. Au contraire, souvenons-nous
toujours que tout péché, et toute désobéissance qui se trouve en nous doivent
être mis en lumière et délogés à l’aide de la Parole de Dieu. L’Écriture nous
dit que nous devons nous en repentir, et
recommencer à pratiquer nos premières œuvres. Comprenons ici que, la sincérité
de notre repentir sera prouvée lorsque nous retrouverons notre intérêt premier
dans les choses du royaume de Dieu, accompagné par le zèle qui nous animait aux
premiers jours de notre marche avec Christ. C’est avec une joie renouvelée que
nous nous approcherons de notre Père céleste, dans l’étude de la Parole et la
prière, par Jésus-Christ notre bien-aimé Sauveur et Rédempteur.
Apocalypse 2 : 7 « Que celui qui a des oreilles
entende ce que l’Esprit dit aux Églises: A celui qui vaincra je donnerai à
manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu. »
D’abord, un appel que nous retrouverons à la fin de chacune
des lettres aux Églises : Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Églises. Lorsque Dieu parle, reprend et encourage, il est du
devoir des croyants d’y prêter une oreille attentive, et de changer de
comportement s’il y a lieu. Sinon, persévérons dans l’obéissance et la prière! Comprenons
une fois pour toutes que la vie chrétienne est un combat de tous les instants
contre les forces du mal, combat qui durera jusqu’au jour bienheureux où nous
serons rappelés auprès de notre Créateur. C’est là qu’aux vainqueurs, c’est à
dire ceux dont la foi sera trouvée pure et sans tache, et qui seront restés
consacrés à Dieu avec une entière persévérance jusqu’à leur dernier souffle, il
sera donné de recevoir la récompense de la vie éternelle, dans une joie
ineffable, en présence de notre Seigneur que nous chérissons et que nous aimons
plus que tout sur terre. Que la gloire soit rendue à Christ seul, pour tous ses
bienfaits passés et à venir, Amen.
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