vendredi 22 juin 2012

À l’Église d’Éphèse


Il est intéressant de lire et d’étudier ce que le Seigneur avait à dire à ses Églises d’Asie, car ces Églises représentent les églises chrétiennes des temps de la fin. Comprenons que le Seigneur s’adressait à tous les individus qui formaient ces Églises, comme il s’adresse à nous personnellement à travers ces lettres aujourd’hui.

En Apocalypse 2 : 1, il nous est montré que le Seigneur, qui se tient dans les cieux, voit tout et entend tout, alors que nous lisons qu’il tient les sept étoiles dans sa main droite, et qu’il marche au milieu des sept chandeliers d’or. Le fait même qu’il puisse à la fois se tenir dans le ciel et marcher au milieu de nous lui donne la possibilité de voir ce qui ne va pas parmi les hommes, et de les corriger, lorsqu’il y a lieu. Nous connaissons toutes choses incomplètement et imparfaitement, c’est pourquoi nous avons foi dans notre Seigneur qui est là-haut dans la gloire, et nous lui faisons confiance en toutes choses. Lorsqu’il nous adresse des reproches et des encouragements, comme c’est le cas ici dans les messages aux sept Églises, nous devons lui en être reconnaissants, parce que c’est pour notre bien. Nous savons qu’Il veut ce qu’il y a de meilleur pour ses enfants. Nous lisons en Hébreux 12 : 5-8 que le Seigneur reprend et châtie ceux qu’il aime et reconnaît comme ses enfants, mais que ceux qu’il ne reprend point sont pour lui comme des enfants illégitimes. C’est dans cet état d’esprit que nous aborderons l’étude de ces lettres, aujourd’hui avec celle écrite à l’Église d’Éphèse.

Apocalypse 2 : 2-3 « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. »
Apocalypse 2 : 6 : «  Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi. »

Nous avons ici l’exemple de ce que toute église devrait être. Il n’y avait pas de paresse parmi ces gens, ils ne craignent pas de s’impliquer et de faire le bien autour d’eux. Ils n’étaient pas ce qu’il est convenu d’appeler des « chrétiens du dimanche ». Ces gens ne craignaient pas de souffrir à cause du nom de Jésus, mais supportaient tout avec patience.
Cela étant dit, jamais nous ne devons nous confier dans ces œuvres, si bonnes peuvent elles être. Ces bonnes œuvres ne doivent toujours être, si l’on peut dire, que le côté visible de notre foi. Ne nous attachons donc pas à ce que notre Père céleste nous donne de faire, car, en réalité, nous n’accomplissons ainsi que notre devoir de simple serviteur.  

Nous lisons également que cette église d’Éphèse éprouvait les enseignements des faux apôtres qui se présentaient à elle. De nombreux enseignants, avec leurs fausses doctrines, se sont infiltrés dans l’église chrétienne, trompant, au cours des siècles, des millions de personnes. Certains prescrivent aux hommes de ne pas se marier. D’autres profitent de la liberté qui leur a été acquise par Christ sur la croix pour pécher, et pécher encore, car, disent-ils, le Seigneur nous a déjà pardonné! D’autres encore enseignent que les chrétiens se doivent de tous être riches, car c’est là la volonté du Seigneur. Et nous pourrions continuer longtemps. Mais tous ces enseignements sont faux! Les chrétiens se doivent d’être vigilants, afin de ne pas se laisser berner par les innombrables faux enseignants qui prennent place dans les églises aujourd’hui! Nous devons rester attachés aux simples doctrines de l’Écriture, qui est la Parole de Dieu, et ne les remplacer par rien d’autre. Nous lisons en 2 Timothée 3 : 16-17 que toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. La Parole de Dieu nous suffit! Elle n’a pas à être modernisée, et les hommes n’ont pas à y intégrer toutes sortes de faussetés et d’interprétations tordues. Non! Que la Parole pure soit prêchée, et l’action du Saint-Esprit fera le reste.

Du reste, l’Église d’Éphèse rejetait les œuvres des Nicolaïtes. C’est œuvres-là, c’est de rechercher à accumuler les honneurs terrestres et les richesses périssables, en accomplissant les désirs mauvais de la chair, mais tout en se proclamant enfants de Dieu. Les enseignements sur la prospérité que nous entendons aujourd’hui pourraient aisément avoir également été prêchés par les Nicolaïtes. En réalité, ces enseignements-là entrainaient à la débauche et à la satisfaction de tous les plaisirs sensuels, tous des péchés qui conduisent à la perdition éternelle. Mais tout ceci ne passera point au jour du jugement. Ce n’est pas là l’appel des véritables enfants de Dieu, qui doivent être saints, comme leur Père dans les cieux est Saint. En Tite 2, nous découvrons les règles générales de la conduite des disciples du Christ, qui sont tout le contraire de ce qu’enseignaient les Nicolaïtes. Ne faisons donc pas l’erreur de croire que ces faux enseignements n’existent plus aujourd’hui. Au contraire, en ces jours qui sont les derniers, ils reviennent en force dans nombre d’églises dites chrétiennes. Soyons donc sur nos gardes, et étudions régulièrement notre Bible, afin que personne ne nous trompe.

Après avoir encouragé l’église d’Éphèse pour ses bonnes actions, le Seigneur avait toutefois une chose à lui reprocher. Nous lisons en Apocalypse 2 : 4 : «Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. »
Comment se fait-il qu’une église combattante et si attachée à la vérité ait pu s’éloigner à ce point de Dieu?

Malheureusement, parfois, dans le cœur des hommes, l’idolâtrie s’installe lorsque les œuvres qu’ils ont accomplies prennent la place qui devrait revenir à la piété et à la foi. Au fil des années, l’obéissance et la soumission par l’humilité à la volonté de Dieu cèdent la place à l’orgueil spirituel, et peu à peu, les gens en viennent à vivre, peut-être sans s’en rendre compte, comme s’ils pouvaient se passer de la Sagesse de Dieu.  Oh, comme l’Église d’Éphèse, ces gens-là continuent de mener en apparence une vie sainte, mais au dedans d’eux, il existe un orgueil spirituel qui éteint tranquillement le zèle brûlant que tout chrétien doit avoir pour l’Évangile. La ferveur qui jadis, aux premiers jours de leur conversion, animait ces chrétiens-là, qui les faisaient prier en tout temps, qui les faisaient rechercher la volonté de Dieu en toutes choses, qui les faisaient lire et étudier leur Bible en toutes occasions, cette ferveur-là est disparue. Elle a laissé place à un froid ténébreux, leur cœur s’endurcissant toujours davantage, et faire avec négligence l’œuvre de l’Éternel devient chose normale. Mes amis, qu’il n’en soit pas ainsi!

En Matthieu 22 : 37-38, Jésus enseigne que le premier et le plus grand  commandement de Dieu, c’est : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. Si, pour certains d’entre nous, cela n’est pas le cas, c’est que quelque chose d’autre a pris cette place dans notre cœur, place qui était exclusivement réservée à Dieu. Nous avons vu plus haut une piste de réflexion, à savoir l’orgueil spirituel, mais il peut y avoir plusieurs autres choses qui prennent place dans nos cœurs, qui font en sorte que nous tentons de concilier d’une part, l’obéissance aux enseignements bibliques, et d’autre part, une indulgence pour le péché qui se trouve en nous. C’est à nous d’examiner notre conduite, à la lumière de la Parole, à savoir où nous en sommes dans notre vie spirituelle avec Dieu.

Car en Apocalypse 2 : 5, nous lisons : « Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes.»

Nous voyons que les gens de l’Église d’Éphèse ne prenaient plus la peine de scruter régulièrement leur conduite tout entière à la lumière de la Parole de Dieu. Qu’il n’en soit pas ainsi! Ne soyons pas trop indulgents envers nous-mêmes! Ceci est très important; ne caressons jamais de péché en nous. Ce serait comme de garder un serpent venimeux contre notre poitrine; il nous mordrait certainement un jour ou l’autre.

Si, après nous être examiné à la lumière de la Parole, nous découvrons que nous ne sommes pas en règle avec Dieu, comme premier pas pour corriger la situation, nous avons à nous souvenir d’où nous sommes tombés; nous devons savoir exactement quelle désobéissance nous a éloignée de Dieu, et demander au Seigneur de l’extirper du milieu de nous immédiatement. Ne laissons pas nos cœurs s’endurcir, en continuant de faire le mal, sans quoi notre chandelier sera ôté de sa place, c’est-à-dire que nous perdrons l’héritage qui nous était promis.  Au contraire, souvenons-nous toujours que tout péché, et toute désobéissance qui se trouve en nous doivent être mis en lumière et délogés à l’aide de la Parole de Dieu. L’Écriture nous dit que nous devons nous en repentir, et  recommencer à pratiquer nos premières œuvres. Comprenons ici que, la sincérité de notre repentir sera prouvée lorsque nous retrouverons notre intérêt premier dans les choses du royaume de Dieu, accompagné par le zèle qui nous animait aux premiers jours de notre marche avec Christ. C’est avec une joie renouvelée que nous nous approcherons de notre Père céleste, dans l’étude de la Parole et la prière, par Jésus-Christ notre bien-aimé Sauveur et Rédempteur.

Apocalypse 2 : 7 « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu. »

D’abord, un appel que nous retrouverons à la fin de chacune des lettres aux Églises : Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. Lorsque Dieu parle, reprend et encourage, il est du devoir des croyants d’y prêter une oreille attentive, et de changer de comportement s’il y a lieu. Sinon, persévérons dans l’obéissance et la prière! Comprenons une fois pour toutes que la vie chrétienne est un combat de tous les instants contre les forces du mal, combat qui durera jusqu’au jour bienheureux où nous serons rappelés auprès de notre Créateur. C’est là qu’aux vainqueurs, c’est à dire ceux dont la foi sera trouvée pure et sans tache, et qui seront restés consacrés à Dieu avec une entière persévérance jusqu’à leur dernier souffle, il sera donné de recevoir la récompense de la vie éternelle, dans une joie ineffable, en présence de notre Seigneur que nous chérissons et que nous aimons plus que tout sur terre. Que la gloire soit rendue à Christ seul, pour tous ses bienfaits passés et à venir, Amen.  

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