Matthieu
25 : 14-30 La parabole des talents
Verset 14
: "Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, appela ses
serviteurs, et leur remit ses biens."
Notre
maître est retourné auprès du Père, mais nous, ses serviteurs, sommes toujours
ici-bas. Jésus nous a laissé son enseignement, son exemple, sa vie. Il ne
possédait aucun bien matériel, mais il possédait le ciel. Cet héritage nous a
été légué, pourvu que, en tant que serviteurs, nous marchions fidèlement,
conformément à l’enseignement qu’il nous a laissé.
Au verset
15, il est écrit qu’il fut donné à chacun "selon ses capacités",
c’est à dire que tous n’ont pas la même mission, ni les mêmes dons de l’Esprit.
C’est d’ailleurs ce que nous lisons en 1 Corinthiens 12 : 4; il y a diversité
de dons, mais un seul Esprit. Tous n’ont pas la même mission, selon le plan de
Dieu, mais tous ont un même appel principal : celui de rester fidèle dans
l’obéissance. À ce sujet, il est écrit en Luc 12 :48 que l’on demandera
beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et que l’on exigera davantage de celui à
qui l’on a beaucoup confié. L’apôtre Paul est un exemple de personne à qui l’on
a beaucoup confié. Il a beaucoup reçu de la part du Seigneur, mais il n’a pas
gardé pour lui-même cette richesse-là. Il a obéi au commandement de Jésus; il a
accompli sa mission jusqu’au bout. Il combattait clairement dans le camp de
notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi il a aussi connu de dures
batailles, dont il est sorti vainqueur, par la grâce de Dieu. Donc, les dons
nous ont été distribués selon nos capacités, mais soyons assurés qu’un jour ou
l’autre, nous serons également tentés par l’ennemi, qui voudra nous faire
perdre l’héritage auquel nous aspirons. Mais, il est réconfortant de lire en 1
Corinthiens 10 : 13 que Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que nous soyons
tentés au-delà de nos forces. C’est-à-dire que, comme Dieu connaît la mesure de
grâce et de connaissance qu’Il peut nous confier, selon nos capacités, il
connaît tout autant nos faiblesses et les tentations qui viendront contre nous.
Malheureusement, l’ennemi les connaît également. Mais, notre Père Céleste a
déjà préparé le moyen de lui résister, et de sortir victorieux de nos
batailles. Résistons à l’ennemi en restant en tout temps en contact par la
prière avec notre Père céleste, par Jésus-Christ notre Sauveur. L’ennemi fuira
certainement loin de nous.
Aux
versets 16 et 17, nous lisons que ceux qui avaient reçu cinq et deux talents
chacun s’en allèrent, et les firent fructifier. Les dons de l’Esprit, les
trésors de la connaissance du royaume des cieux qui transforment les vies de
ceux qui étaient perdus nous viennent de qui? De nous-mêmes? De notre propre
sagesse? Certainement pas! Nous lisons ces paroles de Jésus en Jean 15 : 16 : «
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous
ai établis, afin que vous alliiez, et que vous portiez du fruit, et que votre
fruit demeure(…) » C’est pourquoi nous devons faire attention de ne pas
utiliser ce que nous avons entendu et reçu du Seigneur à notre manière. Car
nous n’accomplirons certes pas de cette façon-là le plan et la volonté de Dieu.
Ne prenons pas à la légère la grande bonté et la miséricorde de notre Père
céleste qui, malgré notre indignité, nous a donné cet honneur de travailler de
concert avec Lui pour l’œuvre et l’avancement de son royaume, pour nous-mêmes,
mais aussi pour les autres. La seule façon de faire fructifier ce que nous
avons nous-mêmes reçu de la part de Dieu, c’est de ne pas être paresseux,
spirituellement parlant. Les dons, les talents que nous avons reçus, la mission
qui nous a été confiée, tout cela ne nous a pas été remis pour que nous en
tirions gloire pour nous-mêmes. Au contraire, comme de fidèles serviteurs,
puisque nous savons que tout ce que nous possédons vient de Christ, ne vivons
plus pour nous-mêmes, mais vivons pour lui, qui a donné sa vie par amour pour
nous.
Au verset
18, nous lisons que celui qui avait reçu un talent l’a caché dans la terre, au
lieu de le faire fructifier. Ce serviteur-là s’est contenté de recevoir la
Parole de Dieu, mais il ne l’a pas mise en pratique. Il a cru pouvoir servir
son maître à sa façon. Malheureusement, de nombreux chrétiens aujourd’hui
pensent de cette manière; même s’ils ont beaucoup reçu du Christ, ils ne
marchent pas de façon résolue dans Ses voies, et, n’allant pas de progrès en
progrès, ils pensent que Dieu se satisfait d’une telle conduite! Mais en
réalité, dans notre vie spirituelle, nous ne pouvons pas même stagner, car si
nous n’avançons pas de progrès en progrès, c’est que nous reculons, car nous
nous éloignons de Dieu, en nous remettant sous le joug du péché. Et le jour
vient, et il est déjà là, où nous devrons tous rendre compte de notre conduite
devant le Juste Juge.
Aussi, aux versets 19 à 23, nous voyons que les deux
premiers serviteurs ont été biens accueillis par le Maître, car il a été dit
d’eux qu’ils ont été de fidèles serviteurs. Ils se sont entièrement consacrés
aux choses du royaume des cieux, et, affectionnés qu’ils étaient aux choses
d’en haut, étant morts au péché, ils ont caché leur vie en Christ (Colossiens 3
:2-3) c’est pourquoi ils ont porté du fruit, à la mesure de ce qu’ils ont reçu
du Seigneur. Aussi ont-ils été invités à entrer dans la joie du Père.
Aux
versets 24 et 25, le serviteur qui a caché le talent de son maître dans la
terre au lieu de le faire fructifier comparaît à son tour. Nous lisons qu’il
accuse son Maître d’être dur, de moissonner là où il n’a pas semé, et d’amasser
là où il n’a pas vanné. Aussi, dit-il, « j’ai eu peur, et je suis allé cacher
ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi. » Cette image du Père
qui est dépeinte par ce serviteur infidèle est malheureusement partagée par
beaucoup. Dieu est trop dur, il me demande trop, je n’ai pas à faire tant de
sacrifice pour lui, etc… Aussi essaient-ils de modifier les Écritures, afin de
les adoucir, de les rendre moins difficiles à entendre pour leur nature
pécheresse. L’apôtre Paul dira d’ailleurs à ce sujet en 2 Timothée 4 : 3 que le
jour viendrait où les hommes ne supporteraient plus d’entendre la saine
doctrine, ayant plutôt la démangeaison d’entendre des choses agréables. Mais
sachons que lorsque nous aimons réellement Dieu, jamais, nous ne trouverons que
ses commandements sont trop pénibles. (1 Jean 5 :3)
Nous lisons ensuite aux versets 26 à 28 la réponse du
maître à ce serviteur; méchant et paresseux seront les qualificatifs qu’il
utilisera pour le décrire. Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a
les dix talents. Et au verset 29, nous lisons : Car on donnera à celui qui a,
et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.
Chacun de nous aura reçu l’opportunité de servir le maître; celui qui sera
fidèle recevra davantage de bénédiction, mais celui qui fait avec négligence
l’œuvre du Seigneur sera maudit. (Jérémie 48 :10) Il n’est pas étonnant que
nous lisions au verset 30 : Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres
du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car le
serviteur inutile, c’est celui qui n’œuvre pas pour le royaume des cieux, mais
pour sa propre chair. Oh, il ne le dit pas, mais tout dans sa conduite prouve
le contraire. Mais ne nous y trompons pas; on ne se moque pas de Dieu. En Luc
11 : 23, Jésus dira : Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui
n’assemble pas avec moi disperse. Nous pouvons lire ici : celui qui n’est pas
entièrement consacré, parce que trop attaché à lui-même, ou à toute autre chose
terrestre, celui-là n’est pas un serviteur du royaume de Dieu, mais il
appartient plutôt au royaume de l’ennemi. Nous lisons en Esaïe 58 : 13 et 14 :
«Et si tu l’honores (L’Éternel) en ne suivant point tes voies, en ne te livrant
pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en
l’Éternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de
l’héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l’Éternel a parlé. »
Remarquons
que, dans cette parabole des talents; le maître accorde beaucoup d’importance à
la fidélité. Voici, tu as été fidèle, ou voici, tu n’as pas été fidèle. Ceci,
car notre Dieu est un Dieu fidèle en toute chose, et il ne s’attend à rien de
moins de notre part. Ne nous entêtons pas à marcher selon les désirs de notre
chair, car ce n’est pas de cette façon que nous découvrirons et accomplirons la
mission qui nous a été confiée, à la mesure de ce que nous avons reçu. Car il
ne nous suffit pas de proclamer avoir la foi. Encore faut-il, après avoir
appris à marcher avec Lui, dépendre entièrement de la grâce de notre Seigneur
Jésus-Christ, qui nous affermira et nous préservera du malin. (2
Thessaloniciens 3 :3)
En terminant, Éphésiens 4 :7 nous
livre une vérité qui confirme ce que nous venons de voir, alors que nous lisons
que « à chacun de nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ.
» Cette grâce accompagnera le ou les dons que nous avons reçus de Christ, afin
que nous continuions de prospérer spirituellement, pour la plus grande gloire
de notre Dieu. À Dieu seul soit la gloire, Amen.
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