dimanche 31 juillet 2022

Et Jésus fût aussi invité

"et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples" (Jean 2:2).


Nous avons ici le récit du premier miracle de Jésus lors des noces de Cana. Nous nous rappelons aisément de l'eau changée en vin, et de sa signification entre le passage de l'Ancienne alliance et la Nouvelle alliance en Jésus-Christ (le passage de la Loi à l'Évangile écrite avec les lettres de sang du Sauveur), mais nous devons aussi tirer une leçon pour nos propres vies dans ce passage des Écritures. 
Jésus fût aussi invité aux noces.

La question est la suivante: Jésus est-Il l'invité principal de nos vies ou est-Il un invité parmi tant d'autres? Nous ne savons pas qui étaient les mariés dans ce passage, probablement étaient-ils parents avec la famille du Christ, parce que Marie était là. Mais le texte nous dit qu'ils invitèrent "aussi" Jésus et ses disciples. Jésus semble n'avoir été qu'un invité parmi les autres, et il est probable que personne ne portait attention à Lui jusqu'à ce que, le vin ayant manqué, sa mère dise aux serviteurs: "Faites ce qu'Il vous dira" (v.5). 

Remarquons d'abord l'humilité qui a toujours caractérisé Jésus. Il ne s'est pas formalisé d'être le centre d'attraction, pas plus lors de ce mariage qu'à bien d'autres moments de Sa vie publique. Il était là, dans Sa gracieuse présence, et nous pouvons l'imaginer souriant et affable avec les autres invités, sachant que "son heure n'était pas encore venue" (v.4). Remarquons aussi la réaction de Sa mère, qui se tourna immédiatement vers Jésus lorsqu'elle apprit qu'il manquait de vin. C'est une bonne habitude que celle de se tourner vers Jésus lorsque nous manquons de quelque chose. Mais la question est de savoir si nous nous tournons aussi vers Lui lorsque nous ne manquons de rien.

Lorsque tout va bien, que la santé est là et que tout semble aller pour le mieux, c'est là que nous sommes le plus en danger de renier la foi, parce qu'il est facile de négliger le Christ et de le traiter (dans notre vie) comme un invité parmi les autres, et de ne recourir à Lui que s'il nous manque quelque chose. Dans ce cas-là, ce Jésus n'est qu'une idole, une image ou un bibelot que nous sortons d'un coffre où nous le rangeons lorsque nous n'en avons pas besoin. Ce n'est certainement pas le Jésus réel que la Bible nous enseigne, qui désire une relation vivante avec nous. Jésus ne doit pas être un invité parmi tant d'autres. Il doit être l'invité principal depuis le jour de notre conversion, où nous l'avons accepté comme Seigneur et Sauveur. Nous ne pouvons pas marcher en parallèle ou à distance de Lui (regardons où cela a conduit l'apôtre Pierre lorsqu'il renia le Christ (Marc 14:54)). Nous devons marcher dans Ses traces, selon qu'il est écrit: "Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même" (1 Jean 2:6). 

Aux jours heureux, Jésus doit être là. Il doit être à la place d'honneur dans nos vies. C'est triste que de nombreux chrétiens oublient d'être reconnaissants pour toutes les bontés dont le Seigneur fait preuve à leur égard. Ils en viennent ainsi à agir comme si toutes ces bénédictions leur étaient dues. Et ils ne comprennent pas "ce qu'ils ont fait de mal" si certaines de ces choses leurs sont enlevées soudainement. Les chrétiens modernes aiment à parader dans les fêtes et se trouver où ils peuvent "avoir du bon temps", mais peu se demandent s'ils pourraient s'y trouver avec Christ s'Il était en personne sur la Terre. Beaucoup de ces chrétiens s'imaginent même que s'ils invitent Christ à leurs fêtes, ils n'auront plus de plaisir. Alors ils le laissent chez eux avant de partir, mais ils se trompent. Ils se trompent parce que le Seigneur Jésus-Christ est le seul qui peut donner la vraie joie et la vraie paix. Il ne donne pas la satisfaction comme le péché peut le faire, car la satisfaction qu'Il donne est durable tandis que ceux qui s'abreuvent à la source du péché ne sont jamais satisfaits. 

Le Christ n'a jamais voulu d'une relation matérielle avec ceux qu'Il sauve. Si quelqu'un pense venir à Christ et posséder et faire tout ce qu'il désire, il a mal compris l'Évangile. La parole de Dieu n'a jamais encouragé le "Je-Me-Moi", mais plutôt l'altruisme. Jésus dira qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15:13).  

Il n'y a rien de mal à prier ou se tourner vers Jésus dans la prière lorsque rien ne va plus dans notre vie, un peu comme Marie l'a fait. C'est même un réflexe sain et normal pour tout enfant de Dieu. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Dieu permet les épreuves (même si elles ne viennent pas de Lui), car elles nous rapprochent de Lui en ce que nous intercédons et nous recherchons Sa face, chose que nous ne ferions peut-être pas si tout allait bien. Malheureusement.

Mais il est une chose dont nous avons la certitude, c'est que Jésus veut être de tous nos moments, de joie ou de pleurs, car Il a promis "Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28:20). Et aux moments où le malheur nous atteint, pourvu que nous nous soyons attachés à Lui lorsque tout était calme dans nos vies, Il est là aussi. Dieu ne dira-t-il pas à Son serviteur, du milieu de la tempête: "Ne crains rien, car Je suis avec toi" (Esaïe 41:10)? 

Jésus est-Il l'invité principal de votre vie, ou est-Il un invité parmi tant d'autres? S'Il est l'invité principal, cela signifie qu'Il a la première place dans vos pensées et que le Saint-Esprit dirige votre conduite. Sinon, il n'est pas encore trop tard pour lui donner, ou redonner ce qu'il Lui est dû et qu'Il a payé au prix de Son sang. De nouveau, Son heure approche. L'heure bienheureuse de Son grand retour triomphal, où Il nous délivrera de toute cette corruption morale et spirituelle qui nous assaille jour après jour et qui a envahi le monde à l'heure actuelle. L'heure est avancée, et bientôt nous entendrons un cri au milieu de la nuit : "Voici l'époux, allez à sa rencontre" (Matthieu 25:6). Il nous faut être prêts, et pour être prêts, nous devons demeurer en Christ, et Lui doit demeurer en nous (Jean 15:4).   

Que toute la gloire soit rendue à Dieu seul, Amen.  

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